Pambazuka News 347: Kenya crisis - CSOs speak out
Pambazuka News 347: Kenya crisis - CSOs speak out
Si l’ancien président Blaise Compaoré a trouvé refuge à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire depuis le 31octobre, ce se serait qu’une destination provisoire. Il devrait bientôt quitter ce pays, dont il a la nationalité par les liens du mariage, pour le Maroc. Ce déplacement, selon La Lettre du Continent, a fait l’objet d’un accord entre Alassane Ouattara et le roi Mohammed VI. Il pourrait intervenir au cours de la semaine du 17 novembre, à partir d’un avion de la flotte présidentielle ivoirienne. Le départ de Blaise Compaoré devrait permettre à Alassane Ouattara d’atténuer les tensions nées de sa présence en Côte d’Ivoire où l’ancien chef d’Etat burkinabè est considéré comme le bras ayant appuyé, sinon financé, la rébellion menée par Guillaume Soro. Et depuis son arrivée en Côte d’Ivoire, la presse pro Gbagbo s’est déchaînée.
Les passeports diplomatiques de plusieurs dignitaires du régime déchu ont été annulés. Ce qui était dit sur un ton interrogatif s’est révélé effectif. Des sources proches du ministère des Affaires étrangères l’ont en effet confirmé. Retour de bâton ou mesures conservatoires ?
Abdelaziz Bouteflika est revenu à Alger samedi 15 novembre. Le président algérien était hospitalisé depuis deux jours dans le sud de la France. Le manque d'information sur l'état de santé du chef de l'état suscite la colère de ses opposants. Les autorités avaient pourtant un temps promis un communiqué mais il n'est jamais venu. Adnan Mehdi, rédacteur en chef au quotidien El Watan, n'est pas surpris par cette omerta. Pour lui, la question de la santé présidentielle est d'autant plus sensible que plusieurs partis d'opposition jugent le président incapable de gérer le pays. Ils exigent l'application de l'article 88 de la constitution pour qu'Abdelaziz Bouteflika soit destitué pour raison de santé. « C’est pour cela qu’ils [l'Etat algérien] ne veulent pas communiquer autour de cette question » insiste Adnan Mehdi.
Le Fonds monétaire international (Fmi) a indiqué qu’il attendrait la formation d’un gouvernement «reconnu internationalement» au Burkina Faso pour reprendre son aide au pays. En décembre dernier, le Fonds a ouvert une ligne de crédit de 41,6 millions de dollars sur trois ans en faveur du Burkina Faso dont le versement par tranches est soumis à des audits trimestriels et à des réformes. Mais la crise politique ouverte par la chute du président Blaise Compaoré, le 31 octobre, après 27 ans de règne, a mis ce processus entre parenthèses. ?Jeudi 13 novembre, l’armée au pouvoir et les civils sont tombés d’accord sur les institutions de la transition, mais le casting gouvernemental fait toujours débat.
Au Burkina Faso, les forces politiques et civiles sont parvenues à un accord avec les militaires au pouvoir. Le document adopté à l'unanimité, jeudi 13 novembre, prévoit un président civil pour diriger la transition. La version validée de la Charte de la transition a fait l’objet de plusieurs amendements, qui ont eu pour effet notamment de réduire le nombre d’institutions. Le Conseil national de la transition (Cnt), qui fera office de parlement, sera composé de 90 membres : 30 pour l’ancienne opposition, 10 pour l’ancienne majorité, 25 pour la société civile et 25 autres pour les forces de défense et de sécurité.
Avant, on accélérait le pas ici. On passait la tête baissée et c'est tout juste si l'on osait jeter un oeil quand le portail s'ouvrait. Parfois même, on traversait la route pour ne pas avoir à longer le mur de l'enceinte. C'était absurde peut-être, mais c'était ainsi : cette maison, et surtout son propriétaire, faisait peur. Aujourd'hui, le labyrinthe qui servait de château à François Compaoré - une succession de pièces donnant sur d'autres pièces situées à cinq minutes du Conseil de l'entente, là où le frère du président avait installé son bureau, et plus près encore du stade d'entraînement de son club de coeur, l'Étoile filante de Ouagadougou - est devenu l'un des lieux les plus fréquentés de la capitale. On s'y presse comme pour se convaincre que oui, l'insurrection a eu raison du clan Compaoré. Pour la plupart, c'est un pèlerinage que d'y pénétrer. Une sorte d'exorcisme.
L’évolution de la situation politique au Burkina met en alerte maximum certains chefs d’Etat africains, qui craignent une éventuelle contamination de leurs populations par le syndrome burkinabé. Ainsi, dans les deux Congo (Rdc et Congo-Brazzaville), les autorités rivalisent d’ingéniosité pour empêcher leurs populations de s’informer sur les péripéties ayant conduit le peuple burkinabé à prendre ses responsabilités face à la boulimie de pouvoir du désormais ex-président Blaise Compaoré. Brouillage de signal pour perturber la réception radio-télé, censure de la presse étrangère, interdiction aux organes de presse publics de relayer les informations sur l’évolution de la situation au Burkina, menaces diverses, bref, rien n’a été épargné par Denis Sassou-Nguesso et Joseph Kabila pour empêcher leurs populations d’apprendre comment un peuple peut chasser un dictateur.
Un syndicat doit-il soutenir sans faille un parti au pouvoir qui ne l'écoute pas ? La question est sur le point de faire exploser le Congrès des syndicats sud-africains (Cosatu), au risque de provoquer un séisme politique en déstabilisant l'Anc.?Après des mois de procès d'intentions, de petites phrases, de déclarations enflammées et d'anathèmes, la direction du Cosatu a exclu samedi le syndicat des métallos Numsa, l'une de ses 21 composantes et la plus importante numériquement avec près de 350 000 adhérents (sur 2,2 millions).?Le Numsa ne cessait depuis plusieurs mois de critiquer la "politique néolibérale" de l'Anc, qu'il a refusé de soutenir pour les élections législatives de mai dernier. Pire, il a annoncé le prochain lancement de sa propre centrale.
"On a tout essayé. Davantage de fusils, de gardes, caméras, systèmes de surveillance, mais les braconniers ont toujours un coup d'avance", explique un membre d'un comité nommé par le gouvernement sud africain pour étudier la possibilité de légaliser la vente des cornes et qui milite pour une mesure choc pour protéger les rhinocéros en Afrique du Sud. Une hérésie, selon de nombreux défenseurs de l'environnement qui soupçonnent le lobby pro-légalisation d'amasser des stocks de cornes en prévision des juteux bénéfices à retirer le jour où la vente sera de nouveau légalisée.
La police a confirmé avoir ouvert une enquête sur la résidence privée de Jacob Zuma, dont la rénovation a coûté plusieurs millions d'euros aux contribuables. L'affaire traîne depuis plusieurs années. La rénovation de Nkandla – plus de 17 millions d’euros de travaux aux frais du contribuable – est une affaire qui n’en finit pas. Depuis le début, le gouvernement soutient qu’il s’agit de travaux pour améliorer la sécurité du chef de l’Etat, tandis que la médiatrice de la République, chargée de veiller au bon usage de l’argent public, dénonce des abus comme la construction d'une piscine, d'un amphithéâtre ou encore d'un enclos à bétail. Elle a conclu que le chef de l’Etat a illégalement profité de ces travaux et doit rembourser une partie de la somme engagée. Le président a-t-il personnellement demandé ses travaux ? Etait-il au courant ? Depuis des mois, l’opposition demande des réponses. Frustrée, elle a fini par porter l’affaire en justice.
Dans son message adressé aux Béninois le lundi 10 novembre 2014, le chef de l’Etat a émis de nouveaux rêves pour son pays. Des choses que Yayi n’est pas arrivé à réaliser en huit ans et qu’il compte faire pendant le peu de temps qui lui reste à la tête du pays. Il est permis de rêver. Il est permis d’avoir des ambitions personnelles, même pour son peuple. Mais le plus important est de les réaliser, surtout lorsqu’on est élu pour nourrir le peuple, l’habiller, le soigner, l’éduquer, lui garantir la liberté, la sécurité et lui permettre en toute quiétude de prendre part à des élections transparentes et crédibles, un peu pour paraphraser le chef de l’Etat. Seulement, quand on fait le bilan des huit ans et plus passés déjà à la tête du pays, on est loin du compte.
Le journaliste arrêté en Sierra Leone pour avoir critiqué le président a évoqué des troubles comme ceux qui ont chassé Blaise Compaoré au Burkina Faso. David Tam Baryoh, animateur d'une émission sur la radio Citizen Fm, a été officiellement arrêté pour avoir critiqué le chef de l'Etat Ernest Bai Koroma pour sa gestion de l'épidémie Ebola. Le procureur explique sa fermeté à l'égard du journaliste par le fait que la Sierra Leone qui a connu de longues années de guerre civile et qui fait face à l'Ebola n'a pas besoin de troubles. Quatorze Ong ont réclamé le respect des règles de droit et la libération sous caution de David Tam Baryoh qui aurait laissé entendre que le gouvernement sierra léonais se préoccupe de "se maintenir au pouvoir et non pas lutter contre Ebola".
La Fédération internationale des journalistes, dans un communiqué de presse paru à Yaoundé, dénonce les violations à la liberté de la presse imposés à trois journalistes camerounais, désormais en résidence surveillée. Il s'agit de Rodrigue Tongue du quotidien Le Messager, Félix Cyriaque Ebolé Bola de Mutations et Baba Wamé, enseignant en journalisme. Inculpés par le tribunal militaire, ils sont désormais sous le coup de plusieurs mesures d'interdiction. Des mesures prises à l'issue de leur audition par le commissaire du gouvernement, le 28 octobre dernier. Les journalistes sont poursuivis pour n'avoir pas transmis aux autorités administratives et judiciaires des informations susceptibles de nuire à la sécurité de l'Etat, qu'ils avaient en leur possession.
Les habitants de la commune Kanyosha disent vivre dans la peur panique depuis début octobre à cause des hommes en armes qui sèment la terreur. Le gouverneur de province de Bujumbura leur propose de renforcer les comités mixtes de sécurité. D’après la population, depuis le 9 octobre 2014, des hommes vêtus de longs manteaux, munis de machettes, gourdins et armes à feu, circulent la nuit. Ils procèdent à des enlèvements en pleine journée ou pendant la nuit.
Les recommandations prioritaires établies par le comité des droits de l’Homme, qui a analysé le Burundi à Genève les 8 et 9 octobre 2014, doivent être mises en vigueur avant le 31 octobre 2015. D’après ce rapport final sur le Burundi, le Comité des droits de l’homme s’inquiète du nombre important de meurtres attribués à des membres des forces de sécurité sans qu’il y ait des enquêtes. Il demande que des enquêtes impartiales et efficaces soient menées pour identifier et condamner les responsables. Le Burundi devra donc, d’ici l’année prochaine, avoir mené des enquêtes impartiales et efficaces pour identifier les responsables et les condamner à des sanctions appropriées. Il en va de même pour les cas de torture par les forces de défense et de sécurité, les services de renseignements où l’impunité des responsables se remarque.
Les salles de classe se vident dans le nord du Cameroun. Les enfants et leurs parents craignent les attaques de Boko Haram. Dans l'extrême-nord du Cameroun, le climat de peur est de plus en plus présent dans les villes frontalières du Nigeria. Certains parents à interdisent à leurs enfants d'aller à l'école. Pourtant malgré la multiplication des attaques dans cette région, des écoles restent ouvertes.
Mais où sont passés les milliardaires africains ? Alors que Bill Gates, cofondateur de Microsoft, et Mark Zuckerberg, Pdg de Facebook, annoncent donner respectivement 50 et 25 millions de dollars (soit près de 40 millions et de 20 millions d'euros) à la lutte contre Ebola, leurs homologues du continent se murent dans un silence assourdissant. Pas de nouvelles du Nigérian Aliko Dangote, l'Africain le plus riche (29e mondial), avec une fortune estimée à 22,8 milliards de dollars. Ni d'Isabel dos Santos, 7e fortune d'Afrique (et femme la plus riche du continent), 472e mondiale, avec 3,4 milliards de dollars d'avoirs. Ni de l'Égyptien Nassef Sawiris, 4e sur le continent et 243e au niveau mondial. Certes, des organisations non gouvernementales (tels Médecins sans frontières) ont laissé entendre qu'elles avaient davantage besoin de personnels sanitaires que d'argent. Il n'empêche, on aurait quand même aimé savoir les milliardaires africains en première ligne dans ce combat.
Alors que le procès de Karim Wade pour enrichissement illicite est en cours depuis trois mois et demi, le procureur spécial Alioune Ndao, qui portait l'accusation depuis deux ans, a été brutalement remplacé sur décision du président Macky Sall. Sans la moindre explication. Pendant six mois, cet ancien commissaire de police reconverti dans la magistrature avait conduit de façon discrétionnaire l'enquête préliminaire contre Karim Wade et ses présumés complices avant de passer le relais, en avril 2013, à la Commission d'instruction de la Chambre de répression de l’enrichissement illicite. Son remplaçant, Cheikh Tidiane Mara, est un magistrat ayant officié pendant 17 ans au Tribunal pénal international pour le Rwanda avant de revenir au Sénégal en 2013.
Jean-Pierre Bemba doit être reconnu coupable pour la "barbarie" de ses miliciens en République centrafricaine en 2002-2003, a affirmé mercredi 12 novembre, le bureau du procureur de la Cpi, alors que le procès de l'ancien vice-président congolais touche à sa fin. Jean-Pierre Bemba, 52 ans, est détenu par la Cour pénale internationale à La Haye depuis juillet 2008. Son procès s'était ouvert en novembre 2010. Le président du deuxième parti d'opposition de la République démocratique du Congo, le Mouvement de libération du Congo (Mlc), est accusé de crimes contre l'humanité et crimes de guerre qu'aurait commis sa milice en 2002 et 2003 en Centrafrique.
Médecins sans frontières s'est dit préoccupée par la recrudescence de l'insécurité et des actes de violences et de racket. Des actes imputés à des "groupes armés crapuleux'' qui visent les acteurs humanitaires. Cette situation d'insécurité agace sérieusement. Médecins sans Frontières, qui réclame un environnement apaisé, juge curieux le silence des autorités de transition et des forces internationales déployées dans le pays. Préoccupations apparemment prise en compte par le Groupe international de contact sur la Centrafrique qui insiste pour que tous les acteurs humanitaires aient la possibilité d'accomplir librement leur mission sur toute l'étendue du territoire national. Reste que ces mesures soient suivies d'effets.
Les élections présidentielle et législatives en Rca, initialement prévues en février prochain, sont repoussées. Le groupe de contact international qui s'est réuni, mardi 11 novembre, à Bangui, a entériné le nouveau calendrier proposé par l'Autorité nationale des élections qui prévoit la tenue des scrutins présidentiel et législatifs couplés en juin 2015 pour le premier tour et en juillet 2015 pour le second. Le groupe a par ailleurs entériné la tenue d'un forum de réconciliation nationale à Bangui au plus tard en janvier prochain. Le Groupe international de contact sur la Centrafrique appelle toutes les parties prenantes à la crise en Rca à participer à ce forum. Et exige seulement que les scrutins soient terminés avant la fin août, c'est-à-dire avant que les pluies ne rendent quasi impossibles les déplacements dans le pays.
Plus de 7000 réfugiés congolais vivant au camp de Musasa, au Nord du Burundi, déplorent leurs conditions de vie. Ils ont saisi, le week-end dernier, l’Office de protection des réfugiés pour dénoncer cette situation. Ces réfugiés congolais se plaignent de ne plus pouvoir s’offrir une alimentation équilibrée depuis que le perdiem de leur ration alimentaire individuelle a été revue à la baisse. Elle est passée de 12,5 dollars américains à 10 dollars. Ces Congolais se plaignent également de la qualité de leurs soins de santé et des mauvaises conditions d’études de leurs enfants. Certains parents ont affirmé, sous le sceau de l’anonymat, que leurs filles mineures subissaient des violences sexuelles dans le camp de Musasa. Ces parents n’osent pas en parler au chef du camp car ils affirment subir des intimidations.
Le racket dans le transport plombe les efforts du gouvernement ivoirien et constitue un obstacle à la compétitivité du pays. Selon le Directeur des opérations de la Banque mondiale, une dernière étude de la Banque mondiale mise à la disposition du gouvernement indique que le racket perpétré par les forces de l'ordre sur les routes ivoiriennes représente une somme globale annuelle estimée entre «95 et 150 milliards de francs Cfa» pour le transport de voyageurs, et entre 23 et 28 milliards de francs Cfa pour les véhicules de transport de marchandises dont 17 à 25 milliards de francs Cfa à Abidjan.
Le représentant résident du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (Hcr), Mohammed Touré, a révélé à Abidjan que la Côte d'Ivoire est le pays le plus touché par l'apatridie sur le continent africain. "L'on estime à 700 000 le nombre de personnes qui sont soit apatrides soit à risque d'apatridie", a noté M. Touré lors d'un entretien avec des médias. Le Hcr fait remarquer que les apatrides ne peuvent pas accéder aux services sociaux de base, faute de papiers. Cette situation affecte des centaines de milliers de gens, aussi bien les adultes que les enfants.
La croissance vigoureuse enregistrée ces dernières années en Afrique subsaharienne devrait se poursuivre. Selon les prévisions, l’économie de la région devrait continuer de croître à un rythme soutenu, de l’ordre de 5 % en 2014, c’est-à-dire autant qu’en 2013, et s’accélérer pour s’établir à environ 5¾ % en 2015, en étant alimentée par la poursuite des investissements publics dans les infrastructures, la vitalité du secteur des services et une abondante production agricole. Ce dynamisme est particulièrement prononcé dans les pays à faible revenu de la région, où la croissance devrait atteindre 6¾ - 7 % en 2014-15.
Le Parlement djiboutien passe au vote au mode électronique qui s’est matérialisé pour la première fois, lors de la première séance publique de la deuxième session ordinaire, au cours de laquelle les parlementaires ont eu recours à cette nouvelle technique. La plateforme de conférence intègre de nouveaux systèmes de microphone et de vote électronique et de vérification automatique de la liste de présence des députés. En outre, le système électronique intégré offre la possibilité à toute personne qui prend la parole, d’être vue à travers des écrans qui sont placés dans l’hémicycle. Avec ce nouveau système, on n’aura plus besoin de faire l’appel des députés.
Après 40 ans de négociations et de tergiversations, le Sénégal et la Gambie procèdent enfin à la signature d’un contrat pour la construction d’un pont de 942m sur le fleuve Gambie. Une aubaine pour les Sénégalais en partance ou en provenance de la Casamance, en traversant la Gambie, de voyager et d’arriver à bon port sans tracasserie. Le financement de l’ouvrage est assuré par la Banque africaine de développement.
Amnesty International a déclaré que la Gambie a, de nouveau, démontré son mépris flagrant des Droits de l'homme en refusant à une équipe de l'Onu d'enquêter sur les allégations de torture et d'exécutions extra-judiciaires dans ce pays de l'Afrique de l'Ouest. Selon le directeur régional adjoint d'Amnesty International pour l'Afrique occidentale et centrale, le rapporteur spécial des Nations unies sur les exécutions extra-judiciaires, sommaires ou arbitraires et le rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants se sont vu refuser l'accès aux centres de détention où les prisonniers sont estimés être à risque élevé de torture. La Gambie a initialement accepté les termes de référence des officiels de l'Onu, mais leur a refusé l'accès à certaines zones de la prison dont l'aile de sécurité de la prison «Mile 2» dans la capitale Banjul où les condamnés à mort sont détenus, souvent à l'isolement pendant de longues périodes et soumis à la torture.??
La Guinée équatoriale, dirigée depuis 1979 par le président Teodoro Obiang Nguema, a interdit à ses médias d'État d'évoquer la chute du président burkinabe Blaise Compaoré, chassé sous la pression de la rue après 27 ans de pouvoir. Les autorités de Malabo avaient déjà bloqué la diffusion dans les médias d'État d'informations sur le printemps arabe ou la crise ivoirienne. «Nous ne faisons pas de l'ingérence dans les affaires intérieures d'un autre État», avait alors justifié Malabo. Le 22 octobre, le président Obiang a accordé une «amnistie générale» aux opposants en exil en vue de la tenue d'un nouveau «dialogue national», le cinquième du genre organisé par le pouvoir. Les travaux ont officiellement débuté, mais sept partis d'opposition ont refusé d'y participer, exigeant notamment la libération préalable de «tous les prisonniers politiques». Le gouvernement a qualifié cette position de «geste prémédité».
Dans le cadre de la Facilité de crédit rapide équivalente à 3,55 millions de droits de tirages spéciaux, le conseil d'administration du Fonds monétaire international a approuvé une assistance financière d'environ 5,4 millions de dollars au profit de la Guinée-Bissau. Cette assistance financière du Fmi vise à rétablir la stabilité macroéconomique et à combler les déficits budgétaires et de la balance des paiements, à réduire la pauvreté par la reprise des services-clé du gouvernement et le renforcement des capacités du gouvernement de la Guinée-Bissau.?L'approbation du décaissement de la Fcr permettra également aux autorités d'engager des discussions avec les partenaires au développement, en ce qui concerne une assistance supplémentaire.
Une enquête a été ouverte au Lesotho sur la présence possible de mercenaires étrangers complotant l'assassinat du Premier ministre Thomas Thabane, déjà visé par une tentative de coup d'Etat fin août. Des responsables policiers et gouvernementaux ont précisé que des bureaux du gouvernement avaient dû être évacués, tandis que le Premier ministre et le roi Letsie III ont annulé des obligations publiques pour ces raisons. Selon un commissaire adjoint, une quinzaine de mercenaires du Nigeria et du Ghana sont soupçonnés de s'être introduits dans le pays avec des armes.
L'auteur présumé du coup d'Etat manqué fin août au Lesotho n'a pas tenu sa promesse de se retirer et menace l'accord de paix signé fin octobre, accuse un haut responsable de l'armée, qui demande l'aide de la Communauté d'Afrique australe. Dans une lettre adressée au vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa, le secrétaire du ministère de la Défense Thato Mohasoa accuse le général Tlali Kamoli de harceler ses rivaux et de continuer à donner des instructions à ses hommes, malgré sa promesse de retrait. En octobre, sous la pression des médiateurs sud-africains, il avait accepté de "prendre un congé" et de déléguer son autorité à son adjoint pour une durée indéterminée. Ses deux principaux rivaux avaient accepté de faire de même.
Un nouveau cap a été franchi dans l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola. Le nombre de morts dus au virus a dépassé le seuil des 5000, avec 5160 décès enregistrés pour 14 098 cas, selon le dernier bilan de l'Oms. Le précédent bilan de l’Oms, arrêté au 4 novembre, faisait état de 4960 morts dans huit pays, sur 13268 cas. Ce constat intervient alors que le Mali a enregistré des cas de décès.
Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées à Tunis pour réclamer la libération de deux journalistes tunisiens portés disparus en Libye depuis le 8 septembre. Sofiène Chourabi, un blogueur très actif durant la révolution tunisienne de 2011, et Nadhir Ktari, un photographe, ont disparu dans la région d'Ajdabiya, dans l'est de la Libye. Leur disparition est intervenue quelques jours après une première arrestation des deux hommes, qui travaillaient sans autorisation, par un groupe armé. Le ministre tunisien des Affaires étrangères Mongi Hamdi a récemment exhorté la Libye à retrouver "au plus vite" les deux journalistes, en lui faisant porter "l'entière responsabilité de (...) les libérer".
L’idée d’une cohabitation véhiculée par certains politiciens bute déjà sur le refus des partisans des deux camps en présence. Le sort de l’ancien président Marc Ravalomanana se joue actuellement sur deux tableaux. D’un côté, il y a les négociations menées par le ministre Rolland Ravatomanga qui joue le rôle de médiateur entre le président Hery Rajaonarimampianina et l’ancien exilé d’Afrique du Sud. De l’autre, il y a le procès qui a été confirmé par le ministre des Transports qui a déclaré à Ivato que l’Aviation civile de Madagascar avait déposé une plainte contre la compagnie dont l’aéronef a transporté l’ancien président, entré sans autorisation dans le pays, et que cette plainte n’est pas retirée jusqu’ici.
Une haut-fonctionnaire du Malawi a été condamnée à trois ans de prison pour détournement de fonds et blanchiment d’argent, première décision de justice dans le scandale du "Cashgate" qui avait mené à la suspension des aides internationales à ce pays. L’ancienne secrétaire principale du ministère du Tourisme, Treza Namathanga Senzani, a reconnu avoir volé 150 000 dollars (120 000 euros) dans les coffres de l’Etat. Le juge a ordonné que l’argent détourné soit rendu au gouvernement. Les fonds faisaient partie d’un détournement plus large, évalué à au moins 30 millions de dollars (24 millions d’euros). Le scandale avait poussé les donateurs internationaux - qui fournissent près de 40% du budget du Malawi - à bloquer environ 118 millions d’euros d’aides prévues pour le pays. Ce "Cashgate", scandale financier le plus important de l’histoire du Malawi, avait poussé à la défaite l’ex-présidente du pays Joyce Banda lors des élections de mai dernier.
On estime aujourd’hui à plus de 600 000 le nombre de toxicomanes au Maroc, dont 15 000 sont accros à la cocaïne et à l’héroïne, d’après des chiffres officiels dévoilés par le ministère de la Santé. Et c’est le nord du pays qui arrive en tête des régions les plus touchées, surtout au sein des jeunes et des milieux défavorisés. Ce nombre est en augmentation constante. Actuellement, le Maroc compte cinq centres dédiés à des thérapies de substitution, notamment la méthadone. D’autres centres devraient ouvrir à partir de 2016.
Le groupe mauricien Green Waste Energy a récemment décidé d'opter pour la méthode de gazéification, afin d'éliminer les déchets solides de l'île sans faire appel à l'incinération à partir de la deuxième moitié de l'année 2017 dans deux prochains centres de traitement. Le projet approuvé par le gouvernement mauricien en septembre 2013 devrait coûter environ 8,75 milliards de roupies. Selon le ministre des Administrations régionales de l'île Maurice, cette décision n'impactera aucunement l'environnement et favorisera dans le même temps la diminution des déchets ménagers. Ainsi l'Etat mauricien pourra économiser quelque 48 milliards de roupies durant les 20 prochaines années à travers ce choix écologique stratégique.
En Mauritanie, plusieurs militants de la lutte contre l'esclavage ont été arrêtés par la gendarmerie alors qu'ils participaient à une manifestation, le 11 novembre. Au moins neuf personnes sont détenues. Ce n’est pas la première fois que des militants des Ong anti-esclavagistes sont soumis à des intimidations. Les membres de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste, qui a fait partie de la « caravane anti-esclavagiste », ont déjà été arrêtés plusieurs fois. Les mobilisations contre l’esclavage sont toujours importantes en Mauritanie où le phénomène perdure même après l’abolition en 1981.
Le président du Nigeria, Goodluck Jonathan, a officiellement annoncé mardi 11 novembre à Abuja, qu'il briguerait un second mandat lors du scrutin présidentiel de février prochain. Elu il y a cinq ans, le chef de file du Parti démocratique du peuple a déclaré à ses partisans réunis à Abuja qu'il poursuivrait la lutte contre les islamistes du mouvement Boko Haram. Le président nigérian a également affirmé que les plus de 200 lycéennes enlevées à la mi-avril par le mouvement islamiste seraient libérées.
Le géant pétrolier anglo-néerlandais Shell a admis que la pollution causée par deux fuites de pétrole en 2008 au Nigeria avait été plus importante que prévu, mais sans donner de nouveaux chiffres. L'enquête initiale avait conclu au déversement de 4 144 barils. Cet aveu fait suite à des informations d'Amnesty International qui dit s'être procuré des documents de justice dans lesquels Shell accepte l'idée d'avoir sous-évalué l'ampleur et l'impact de la pollution dans le delta du Niger. Un procès doit se tenir en mai 2015 devant la Haute Cour de Londres après une action en justice intentée au Royaume-Uni par 15 000 habitants de la communauté de Bodo, au sud du Nigeria, qui réclament des indemnisations à Shell.
Ancien milicien, le général de brigade des Fardc Jérôme Kakwavu a été condamné, à Kinshasa, par la Haute cour militaire, à dix ans de prison ferme pour crimes de guerre. Il est le premier général congolais condamné par la justice de son pays pour crimes de guerre depuis le début de la première guerre du Congo (1996-1997). Le tribunal militaire a reconnu le général Jérôme Kakwavu coupable de viols répétés sur deux mineures, de deux meurtres et d’actes de tortures sur deux autres personnes. La Haute Cour est allée au-delà des réquisitions du ministère public, qui avait demandé huit ans de servitude pénale contre ce général de brigade, alors que le viol est passible de vingt ans d’emprisonnement en République démocratique du Congo.
Après les déclarations finales de l'accusation et de la défense, l'affaire Bemba est désormais mise en délibéré. En attendant le verdict, retour en cinq questions sur un procès qui s'est ouvert en 2010…
Le très médiatique procès de Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, jugé pour enrichissement illicite, a été suspendu jusqu'au 1er décembre en raison du sommet de la Francophonie prévu à Dakar fin novembre. Une annonce qui Intervient après le limogeage du procureur spécial de la Chambre de répression de l’enrichissement illicite, qui serait en désaccord avec sa hiérarchie. Ce dernier, selon la presse locale, voulait poursuivre d'autres anciens responsables, dont des ministres du président Wade, contre l'avis des autorités.
Médecins sans frontières a annoncé jeudi 13 novembre qu'elle allait commencer les premiers essais de trois traitements cliniques de la fièvre hémorragique Ebola dans trois de ses centres en Guinée et au Liberia. En l'absence de traitement spécifique de cette épidémie qui frappe plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, ces essais visent à essayer de trouver une thérapie efficace. Les trois essais seront respectivement placés sous l'autorité de l'université d'Oxford avec le médicament antiviral brincidofovir dans le centre Elwa 3 de Monrovia, au Libéria. Ils seront placés sous l'autorité de l'Institut français pour la santé et la recherche médicale avec le médicament antiviral favipiravir à Guéckédou en Guinée. Enfin, c'est l'Institut de médecine tropicale d'Antwerp, avec une thérapie à base de sang et de plasma de convalescents, qui gérera l'essai à Conakry, la capitale guinéenne.
La communauté homosexuelle du Botswana a obtenu en justice le droit de fonder et d'enregistrer une association, contre l'avis du gouvernement dans ce pays où les relations sexuelles avec une personne du même sexe sont passibles de prison. "Dans une société démocratique comme la nôtre, la liberté d'association, d'assemblée et d'expression est une valeur importante, dûment protégée par la Constitution", a déclaré le juge Terrence Rannowane, donnant gain de cause à vingt plaignants.?
En Somalie, les miliciens shebabs semblent avoir reconquis ce week-end l'île stratégique de Kudhaa, située au sud-ouest des côtes somaliennes. Kudhaa, située à 45 kilomètres au sud-ouest de Kismayo, est un véritable enjeu économique pour les shebabs. C'est à partir de cette île, en effet, que les islamistes somaliens se livrent à l'une de leurs activités économiques importantes : l'exportation de charbon de bois.
L’armée soudanaise aurait intimidé les témoins d’un viol collectif commis par des soldats sur 200 femmes d’un village du Darfour du Sud en octobre dernier. Selon un rapport interne des Nations unies, les casques bleus de la mission Onu-Ua au Darfour n’ont pas pu enquêter dans de bonnes conditions sur ces accusations de viol collectif. La Minuad note une ambiance de peur et de silence.
Le tribunal de N'Djamena, siégeant en session criminelle spéciale, a ouvert vendredi 13 novembre, le procès pour "assassinats" et "tortures" de 29 complices présumés de l'ex-président Hissène Habré, renversé en 1990, inculpé de crimes contre l'humanité et détenu à Dakar. Pour ce premier procès visant les crimes imputés à l'ex-président, dont certains remontent à bientôt trente ans, le principal accusé est Saleh Younous, un des anciens patrons de la sinistre et redoutée Direction de la documentation et de la sécurité (Dds, police politique). Aujourd'hui encore, signe de la terreur qu'inspirait la Dds dans les années 80, certains habitants de N'Djamena baissent toujours la voix en passant devant les anciens bâtiments de l'institution, pourtant dissoute.
Plus rien ne va au Tchad où la grogne sociale s’est transformée en manifestation avec plusieurs mouvements de grève des enseignants, des avocats, des huissiers et des notaires. Tout a tout a commencé à Sarh, dans le sud du Tchad, où les habitants ont entamé une opération dénommée "tintamarre", répondant à l’appel du syndicat des enseignants. Les manifestants ont frappé sur tout ce qu’ils pouvaient trouver, pour faire du bruit, notamment des casseroles. Les enseignants tenaient à exprimer leur mécontentement face au non paiement des salaires.
Nicolas Messan Lawson, président national du Parti du renouveau et de la rédemption (Prr) n’est pas favorable à la tenue des élections présidentielles en 2015. Pour l’opposant, habitué à critiquer tout ce qui se fait, ni le pouvoir de Faure Gnassingbé, ni l’opposition ne sont dignes de confiance. Il aurait préféré avoir un « gouvernement de salut public » au Togo regroupant les membres de l’opposition et du parti au pouvoir.
Selon les articles 99 et 100 nouveaux du Code togolais des personnes et de la famille, l’époux n’est plus le seul chef de la famille au Togo. Il devra partager ce rôle avec la femme à travers la responsabilité morale et matérielle du ménage et des enfants. Ainsi en ont décidé jeudi 13 novembre, à l’unanimité, les députés à l’Assemblée nationale à l’issue de la 7ème séance plénière de la 2ème session parlementaire de l’année 2014.
La bataille de succession ouverte en Zambie depuis la mort du président Michael Sata s'est durcie jeudi 13 novembre, un ancien ministre saisissant la justice pour tenter d'empêcher Guy Scott d'assurer l'intérim présidentiel jusqu'aux élections anticipées. La requête émane de l'ancien ministre de l'Education Newton Nguni, qui conteste la promotion de M. Scott, vice-président de M. Sata depuis 2011, et estime que l'intérim devait revenir à un rival, le ministre de la Défense et de la Justice Edgar Lungu. Juste avant de partir pour Londres où il est mort à l'hôpital, M. Sata avait confié à M. Lungu le soin de gérer les affaires courantes en son absence. Selon les documents transmis au tribunal par M. Nguni, M. Lungu a été forcé de transmettre le pouvoir à la mort de M. Sata "sous la menace d'être poursuivi pour trahison, lui et d'autres collègues du gouvernement, s'il ne s'exécutait pas".
Les députés nigériens veulent faire prononcer "la vacance" du poste du président du Parlement, un opposant en fuite en France après sa mise en cause dans un trafic international de bébés. Le président du Parlement, Hama Amadou, a quitté le 27 août le Niger pour le Burkina Faso avant de rejoindre la France, après l'autorisation par ses pairs de son audition par la justice pour une affaire de trafic de bébés entre le Nigeria, le Bénin et le Niger. Un mandat d'arrêt a été émis fin septembre à l'encontre de Hama Amadou dans cette affaire retentissante qui a crispé le climat politique dans le pays. Aucun mandat d'arrêt international ne sera délivré contre lui, ce "principe" n'existant pas dans la législation nigérienne, a indiqué jeudi 13 novembre, le ministre de la Justice.
L'Ouganda a annoncé mardi 11 novembre, être débarrassé de la fièvre hémorragique à virus de Marburg, aucun nouveau cas n'ayant été détecté dans le pays depuis 42 jours. Un technicien hospitalier d'un établissement de la capitale Kampala était décédé le 28 septembre de cette fièvre hémorragique voisine de celle à virus Ebola qui sévit actuellement en Afrique de l'Ouest.??À la suite de ce décès, une centaine de personnes avaient été isolées et placées sous surveillance, mais aucun des tests réalisés sur elles ne s'est avéré positif.??Le délai de 42 jours imposés par l'Oms après l'apparition du dernier cas confirmé pour déclarer un pays débarrassé de Marburg correspond à deux fois la période maximale d'incubation.??
La désignation de Macky Sall comme président du groupe de contact au Burkina Faso n’est pas la seule mesure prise lors du Sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui s’est tenu à Accra. La Cedeao a également enjoint les Etats, comme le Sénégal, qui avaient fermé leurs frontières avec les pays affectés par le virus Ebola (comme la Guinée Conakry), de les ouvrir. Il a été jugé que ces mesures violaient l’une des dispositions les plus sacrées de la Cedeao, à savoir la libre circulation des personnes et des biens. Le Sénégal devra alors incessamment rouvrir ses frontières aux Guinéens. Une décision qui était resté en travers de la gorge du président Alpha Condé qui ne cessait de lancer des piques à son homologue Macky Sall.
Après la chute de Blaise Compaoré, la mise en place de la transition s’annonce complexe. Des conflits se font jour. La joie éprouvée par la population à l’annonce de la fuite de Blaise Compaoré n’a été que de courte durée. Il faut se rendre à l’évidence, différentes forces s’affrontent pour diriger la transition. Mais pour y voir clair, il est impératif de savoir ce qui s’est effectivement passé les 30 et 31 octobre.
Les tractations, qui ont duré toute la nuit, auront permis au collège de désignation du président de la transition de s'accorder sur un nom: celui de Michel Kafando. C'est donc ce diplomate qui sera chargé de conduire le Burkina Faso vers des élections dans un an. Michel Kafando est diplomate. Il a été ambassadeur du Burkina Faso auprès des Nations unies, entre 1981-1982, puis entre 1998-2011. Entre 1982 et 1983, l'homme a occupé le fauteuil de ministre des Affaires étrangères dans plusieurs gouvernements. Il a été préféré au journaliste Cheriff Sy et à l'ancienne ministre de l'Essor familiale, Joséphine Ouédraogo.
Pour avoir endossé, de fait le Pacte colonial avec Blaise, ces dernières décennies, certains politiciens répugnants ‘’se faufilent au pouvoir lorsque le peuple se bat’’. Les gesticulations, les tractations de ces ‘’envoyés spéciaux’’ autour de la ‘’la table de la Cedeao’’, à Ouagadougou, ne visent qu’un seul objectif : faire de sorte la situation n’échappe pas à la ‘’Françafrique’’.
Le peuple burkinabé a montré que l’insurrection s’impose désormais aux peuples comme moyen ultime d’expression de la souveraineté populaire. Ce n’est pas pour rien qu’on voit aujourd’hui, tout le monde féliciter le peuple Burkinabe pour sa prouesse.
Les récents soulèvements locaux à Péhunco et à Boukombé montrent que le peuple béninois peut suivre la voie du peuple burkinabé, renouant avec les moyens qui ont permis de renverser le pouvoir autocratique de Kérékou. Les expériences de la récupération des luttes par la haute-bourgeoisie depuis 25 ans bientôt, enseignent, plus que jamais, que les travailleurs et les peuples doivent se décider à prendre et à exercer le pouvoir pour leur profit ; le pouvoir des travailleurs et des peuples dont les bases sont claires
Pambazuka News 346 Special Issue: Bush in Africa - Bush out of Africa
Pambazuka News 346 Special Issue: Bush in Africa - Bush out of Africa
Malgré les multiples pressions des Etats-Unis, l’Amérique latine refuse d’organiser le prochain Sommet des Amériques sans la présence de Cuba. La solidarité exprimée par l’Amérique latine vis-à-vis de Cuba est emblématique de la nouvelle ère que traverse le continent depuis une quinzaine d’années, marquée par une volonté d’émancipation, d’indépendance et d’intégration et le refus de l’hégémonie étasunienne.
Le 28 octobre dernier, le dossier gambien en matière de Droits de l’homme était soumis à l'Examen périodique universel aux Nations unies à Genève. A cette occasion, Article 19 sonnait l’alerte à propos des violations larges et systématiques notées dans ce pays.
Pourquoi alors jeter la pierre à ce beau Blaise qui croyait faire plaisir à ses amis d'Occident en étant leur bras armé devant des Africains appelant à plus de dignité ? Il est certes parti, mais son fantôme hante d’autres pouvoirs en Afrique.
Les critiques portées contre l’Union africaine sur la situation au Burkina Faso son le reflet d’un sentiment réel éprouvé par les fils et filles de notre continent face à la seule organisation panafricaine dont nous disposons. Ces commentaires doivent interpeller l’Union africaine et son leadership. Elle a réagi positivement, mais hélas trop tard… comme d’habitude, après que le peuple ait lui-même chassé le dictateur avec tous les risques que cela comportait.
Les thèses de Jaurès l’emportant définitivement au sein de la Sfio à partir de 1908, les socialistes ne bougeront plus de cette position : la défense d’une colonisation « humanisée ». La même thèse coloniale reste un leitmotiv dans ce qu’ils appellent le « conflit israélo-palestinien ».
Engagement est pris d’appuyer résolument les brigades médicales bénévoles de Cuba qui participent à la lutte contre Ebola en Afrique. Notamment en personnels de santé hautement qualifiés.
Plus de 378 organisations de la société civile de tous les continents se sont mobilisées en octobre dernier pour exprimer leur déception concernant une dilution massive des politiques qui viennent détruire 30 ans d'évolution des normes sociales et environnementales. Il faut continuer à s’y opposer.
Fortement critiquée pour son manque de réactivité face à l'épidémie de fièvre Ebola, l'Organisation mondiale de la santé (Oms) a élu, le 6 novembre, un nouveau directeur régional pour l'Afrique, en la personne de Dr Matshidiso Moeti de la République du Botswana. Dans une lettre ouverte publiée avec cette élection, elle était interpellée sur les nombreuses défaillances des systèmes de santé africains. Celles-ci, notent les auteurs, sont en partie le résultat des politiques néolibérales mises en place depuis les années 1980 sous l'égide du Fmi et de la Banque mondiale qui ont conduit à une réduction massive des moyens affectés au domaine de la santé dans ces pays.
Les révélations sur les combines de la diplomatie marocaine continues à être dévoilées par le Snowden marocain, qui utilise le pseudonyme «Chris Coleman24» sur son compte twitter. C’est grâce à ce compte qu’ont été dévoilés les détails sur les stratégies et les manigances des diplomates marocains à New-York et Genève. Mais les informations distillées par le mystérieux hacker sur les actions menées au sein du Bureau de Navanethem Pillay, l’ex-Haut commissaire aux Droits de l’homme, révèlent un scandale sans précèdent.
Ancien Premier ministre du Sénégal, Abdoul Mbaye était directeur de banque au moment où Hissène Habré a trouvé refuge au Sénégal après fuit le Tchad en 1990, débarquant à Dakar avec d’importantes sommes d’argents. Sa banque avait accueilli ces fonds et son nom est souvent cité en rapport avec l’affaire Habré. M. Mbaye s’en défend et l’une des dernières sorties, à propos du procès attendu de l’ancien président tchadien, lui vaut cette réponse d’une des victimes du régime de Habré.
Dans la perspective de l’Examen périodique universelle (Epu) de la Gambie aux Nations Unies, Article 19 adressait ce contribution à l’instance onusienne. Elle dresse un état des lieux accablants sur les violences et les violations exercées par le pouvoir en matière liberté d’expression et d’accès à l’information.
Pambazuka News 345: By inviting Bush we are dishonoring ourselves
Pambazuka News 345: By inviting Bush we are dishonoring ourselves
Les forces de la résistance doivent s'unir pour que la transition accouche d'une ère traduisant fidèlement les aspirations démocratiques et populaires.
«Blaise Compaoré, quelle que soit l’issue de l’affrontement, va immanquablement devoir rendre ses comptes, un jour ou l’autre, et l’on peut d’ores et déjà annoncer sa chute prochaine». Bruno Jaffré a publié ce texte le 28 octobre. Prémonition. Deux jours après, tout se déroulait comme il le pressentait.
Chers Guy Hervé Kam, Smockey et Sam’s ka le Jah du Balai « citoyen », vous avez toujours la possibilité de garder vos qualités de citoyen en vous désolidarisant des opportunistes. Qu’ont fait les militaires depuis le début de la mobilisation ? Voulez-vous nous convaincre que le Lieutenant-Colonel Yacouba Zida, n°2 du Rsp, aime autant le peuple au point que nous devons oublier en quelques heures l’histoire de cette Rsp ?
Blaise Compaoré a pris la fuite. Il doit être arrêté et jugé pour ses crimes. Nous réclamons une enquête internationale indépendante sur l’assassinat du président Thomas Sankara et de ses camarades le 15 octobre 1987.
LLe singe et le chat sont allés cueillir des marrons en brousse. Au retour, ils décident de griller leurs marrons. Mais au moment de sortir les marrons du feu, le singe se saisit de la patte du chat pour extraire ses fruits et les manger. L’armée burkinabé a fait même moins que le singe de notre conte. Puisqu’ il n’est même pas allé cueillir les fameux marrons ensemble avec le peuple.
La pression par la diplomatie française, à travers différentes voix, s’oppose clairement à la revendication de démission immédiate de Compaoré formulée par les manifestant-e-s qui ont fini par faire fuir ce dernier.
Dans ce contexte de forte exigence démocratique, la limitation des mandats présidentiels est essentielle. Elle prévoit naturellement un mécanisme pour rendre les dirigeants responsables dans la reddition des comptes, pour réduire la tendance à la corruption en veillant à un turnover politique, et pour donner aux nouvelles générations l’opportunité de concourir aux postes politiques et de se choisir de nouveaux dirigeants.
La Cour constitutionnelle sud-africaine a ordonné le 30 octobre, pour la troisième fois, à la police nationale, d'ouvrir une enquête sur des cas de tortures d'opposants au Zimbabwe en 2007, à la demande d'associations de défense des Droits de l'homme. L'arrêt a été rendu à l'unanimité par la Cour qui avait été saisie par la police sud-africaine après deux décisions de justice donnant raison au Centre des litiges d'Afrique australe et au Forum des exilés du Zimbabwe. Ces deux associations se battent depuis mars 2008 devant les tribunaux pour l'ouverture d'une enquête sur 17 responsables zimbabwéens accusés de torture, afin qu'ils soient arrêtés et poursuivis s'ils pénétraient en Afrique du Sud.
Après la déclaration du Gal Nabéré Honoré Traoré, le vendredi 31 octobre en mi-journée, affirmant assurer les responsabilités de chef de l’état, c’est plus tard dans l’après-midi que les premières décisions prises par le Lieutenant-colonel Zida et signées de son nom feront comprendre qu’il est le nouvel homme fort. Des sources militaires expliquent que les tractations au sein de l’appareil militaires et avec les organisations de la société civile, ont fait basculer les choses en faveur du lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, en lieu et place du Gal Nabéré Honoré Traoré que la foule a clairement rejeté au cours de la journée. Le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida était précédemment adjoint du colonel Boureima Kéré, commandant du Régiment de sécurité présidentielle. On le dit proche du général Gilbert Diendéré, chef d’Etat-major particulier du président du Faso et du général à la retraite, Lougué Kouamé, que les populations n’ont pas cessé de réclamer comme chef de la transition et qui a décliné l’offre.
Contraint à quitter le pouvoir et à fuir le Burkina Faso par des mouvements populaires, le président Blaise Compaoré se trouve en Côte d'Ivoire. L'information a été confirmée samedi 1er novemvre à la mi-journée par la présidence ivoirienne. "Le Président Blaise Compaoré, sa famille et ses proches ont été accueillis en Côte d'Ivoire", annonce-t-elle dans un communiqué.
Le décès du président Michael Sata ouvre la voie à Guy Scott, de mère anglaise et de père écossais. Il est de la minorité blanche du pays (1 %). En 2012, l'ex-président américain George W. Bush s'étonna quand, de passage en Zambie pour une campagne contre les cancers féminins soutenue par de grands laboratoires, il fut présenté au vice-président Guy Scott... un homme aussi blanc que lui. "Il pensait que c'était une blague", s'est souvenu par la suite M. Scott, devenu mercredi 29 octobre chef de l'État par intérim après le décès du président Michael Sata, dont il était le bras droit depuis l'élection de 2011 et avec qui il partageait la même truculence. M. Scott, 70 ans, assurera un intérim de trois mois, le temps d'organiser des élections anticipées. Mais il ne pourra pas se présenter selon la Constitution.
Un homme de 25 ans a été formellement inculpé de "meurtre et cambriolage à main armé" dans l'affaire du meurtre de Senzo Meyiwa, capitaine de l'équipe nationale de football sud-africaine, a annoncé, vendredi 31 octobre, le parquet. Il s'agit de la première inculpation dans cette affaire, vécue comme un drame national en Afrique du Sud, un pays miné par la criminalité. Plus de 17.000 meurtres ont été enregistrés l'an dernier, faisant de l'Afrique du Sud l'un des pays les plus criminogènes du monde. La mort de cette jeune vedette du football, qui a bouleversé l'opinion, a également été l'occasion pour beaucoup d'exprimer leur colère face à cette criminalité omniprésente, que les pouvoirs publics ne parviennent pas à enrayer.
Alors que le président Yayi Boni lançait, le samedi 25 octobre dernier les velléités d’une répression de la marche des forces politiques et sociales, la marche a eu lieu le mercredi 29 octobre 2014. Yayi Boni devrait perdre la face au regard de cet évènement grandiose qui redonne espoir à toutes les personnes éprises de paix et de justice. La qualité des femmes et des hommes qui ont pris part à cette marche de ras-le-bol, redonne espoir au peuple.
Le fils du premier Premier ministre du Nigeria a déclaré, vendredi 31 octobre, avoir été empêché de participer aux primaires du parti au pouvoir en vue de la présidentielle de février 2015. Abdul-Jhalil Tafawa Balewa dit avoir réglé deux millions de nairas (environ 9 400 euros) de frais d'inscription pour se faire entendre dire par le parti démocratique populaire (Pdp) que le seul formulaire d'inscription disponible pour les primaires était réservé au président Goodluck Jonathan. M. Tafawa Balewa, un médecin et homme d'affaires, a dit considérer le refus de sa candidature comme anticonstitutionnelle.
Le Tchad va juger 29 complices présumés de l'ex-président tchadien Hissène Habré, inculpé de crimes contre l'humanité et détenu à Dakar, à partir de la mi-novembre, a annoncé le procureur général de Ndjamena, Louapambé Mahouli Bruno. Une session criminelle spéciale sera organisée du 14 novembre au 13 décembre "en vue de juger Saleh Younous (ancien directeur de la Direction de la documentation et de la Sécurité - police politique, ndlr), et 28 autres coauteurs", a-t-il annoncé. Les inculpés seront notamment jugés pour assassinats, tortures, séquestrations, et détentions arbitraires.? Selon le procureur, "le gouvernement, qui entend rendre justice à toutes les victimes, traduit ainsi dans les faits sa ferme volonté de lutter contre l'impunité".
L'Union européenne va reprendre l'aide au développement versé au gouvernement du Zimbabwe, dans le cadre d'un processus de normalisation de leurs relations entamé en 2013 avec la levée de la plupart des sanctions imposées depuis 2002, a-t-elle annoncé vendredi 31 octobre. "Pour la première fois depuis 2002, l'Ue va pouvoir s'engager dans une programme d'aide pluriannuel" de 234 millions d'euros pour soutenir les secteurs de la santé, de l'agriculture, de la gouvernance et du soutien aux institutions, a indiqué son service diplomatique dans un communiqué.
“Après plusieurs mois d’analyses de nos orientations commerciales et de nos priorités (…), nous avons décidé d’une réduction nette de 250 postes”, écrit le patron de la Banque mondiale, Jim Yong Kim dans un mémo interne. Dans le détail, 500 postes de départements administratifs seront supprimés d’ici à 2017 et 70 offres d’emplois seront annulées, tandis que 250 à 300 postes seront créés dans les bureaux de la Banque à Madras, en Inde, pour répondre “aux besoins commerciaux”, indique le président de la Bm, qui compte 188 Etats-membres.
Lors de son intervention à l'Assemblée populaire nationale algérienne, devant les participants à un séminaire sur la déclaration du 1er Novembre 1954, le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (Onm), Saïd Abadou a affirmé que «si la France veut établir de véritables relations d'amitié et de fraternité avec l'Algérie, elle doit présenter des excuses pour les crimes commis contre les Algériens et les préjudices moraux et matériels subis par le peuple algérien durant la longue période coloniale».
Réélu pour un second mandat, le président du Botswana, Ian Khama, va devoir s’attaquer au chômage dans ce pays d’Afrique australe affecté par les fluctuations du marché du diamant, principale richesse nationale. Le scrutin de vendredi 31 octobre a été marqué par une relative poussée de l’opposition, qui avait accusé M. Khama d’autoritarisme et de ne pas avoir su diversifier suffisamment l’économie pour préserver les emplois, au moment de la crise du diamant. Pays de seulement deux millions d’habitants, considéré comme la démocratie la plus apaisée et la moins corrompue d’Afrique, le Botswana votait pour élire ses députés, qui doivent eux-mêmes formellement élire le président.
La République centrafricaine est secouée par des violences inter-communautaires depuis décembre 2012. Seleka et anti-balaka continuent de s'affronter, commettant de nombreuses exactions contre les civils. Joanne Mariner, conseillère principale sur la réaction aux crises à Amnesty International, actuellement en mission en Centrafrique, raconte le quotidien des habitants de Bangui…
Le Rassemblement national des femmes en mouvement politique (Rnfmp) a dénoncé, au cours d'une conférence de presse, l'exclusion des candidatures féminines dans les partis politiques. Après Chamsia Sagaf, qui espérait porter les couleurs du parti Juwa, ce fut Soilha Said Mdahoma qui s'est vue refuser la confiance de l'Updc. Les choix sont toujours portés sur des candidats masculins pour défendre les partis dans l'arène des prochaines législatives. Le rassemblement appelle les pouvoir publics et les dirigeants des partis politiques à «se ressaisir et à réparer l'injustice qui est en train d'être faite aux femmes, donnant ainsi un coup d'arrêt à l'esprit de promotion du genre dans notre pays».
La Cour pénale internationale (Cpi) a refusé, mercredi 29 octobre, la demande de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, d’une liberté provisoire pour assister aux funérailles et à l’enterrement de sa mère en Côte d’Ivoire. Bien que considérant la demande de Laurent Gbagbo comme "des circonstances humanitaires, les juges ne sont pas persuadés dans ces circonstances que toutes conditions spécifiques pourraient suffisamment réduire les préoccupations logistiques et de sécurité relatives à un déplacement de M. Gbagbo en Côte d’Ivoire.
La Côte d'Ivoire, premier pays producteur de cacao, est «déterminée» à éliminer le «fléau» du travail des enfants dans les plantations même s'il reste «beaucoup à faire», a déclaré la première dame, Dominique Ouattara. La Côte d'Ivoire est considérée comme une importante destination régionale du trafic d'enfants en provenance des pays frontaliers, notamment le Burkina Faso et le Mali, afin de travailler dans ses cultures. Le nombre d'enfants travaillant en Côte d'Ivoire dans la culture du cacao est d'au moins 300 000 et peut s'élever jusqu'à un million, selon la fondation Initiative internationale pour le cacao, une organisation créée par l'industrie du chocolat pour lutter contre le travail des enfants dans la filière, qui souligne que cette notion recouvre une réalité complexe, allant du travail forcé à une contribution occasionnelle.
Après 6 années d’absence des cas de polio, la Corne de l’Afrique voit la résurgence de la maladie. En effet, la région a enregistré 217 cas de poliomyélite dont plus de 194 pour la seule Somalie. C’est pourquoi le ministère de la Santé, en partenariat avec les bureaux respectifs de l’Oms et de l’Unicef à Djibouti a organisé un atelier sur la riposte transfrontalière contre l’épidémie de poliomyélite au niveau régional. Ces assises regroupent des professionnels de Djibouti, l’Ethiopie, la Somalie et du Yémen et des officiels onusiens.
Le 'cancer insidieux de la corruption' est la plus grande menace pour la démocratie sud-africaine, a dénoncé l'archevêque anglican du Cap, Thabo Makgoba. Il a également critiqué l'opinion qui veut que dénoncer la corruption soit un 'paradigme occidental'. 'Pour les Africains, plus de 50 ou 60 ans après la libération, le modèle occidental (...) est celui dans lequel, les Occidentaux sont les corrupteurs et les élites africaines les corrompus', a-t-il ajouté.??L'archevêque a également cité la 'Convention de 2003 de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption' qui stipule que la corruption et l'impunité ont 'des effets dévastateurs sur le développement économique et social des populations africaines'.??Il a estimé que la corruption paralysait le progrès à travers l'Afrique du Sud.
La fièvre hémorragique virale à Ebola continue ses ravages en Guinée, n’épargnant personne, encore moins, ces charlatans, marabouts et guérisseurs qui prétendent pourtant pouvoir éradiquer la maladie grâce à leurs sciences. En effet, beaucoup d'entre-eux sont décédés en tentant de soigner des malades ayant fui les structures sanitaires pour aller leur confier leur sort.
Face à la multiplication des attentats et malgré certaines mesures mises en place, l’Etat égyptien reste impuissant devant le terrorisme. Le pays est depuis un an et demi, le théâtre d’une vague d’attaques visant les forces de l’ordre. C’est principalement depuis que l’armée a destitué et arrêté le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013 que ces attentats ont eu lieu. Face à la détérioration des conditions de sécurité dans le pays mais surtout dans la zone Sinaï, le chef de l’Etat, Abdel Fattah al-Sissi a décidé de prendre une série de mesures à commencer par la mise en place de l’état d’urgence et d’un couvre-feu. Ces mesures devraient durer au minimum trois mois. Dans les faits il est très probable que ce décret soit prolongé puisque les autorités estiment qu’il faudra du temps pour venir à bout des terroristes.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a promulgué lundi 27 octobre un décret autorisant les tribunaux militaires à juger les civils accusés d'attaques contre les infrastructures de l'Etat, après une série d'attentats meurtriers visant les forces de sécurité. Vendredi 31 octobre, un kamikaze a lancé sa voiture bourrée d'explosifs sur un barrage militaire dans le nord de la péninsule du Sinaï, tuant 30 soldats dans l'attaque la plus meurtrière contre les forces de sécurité depuis que l'ex-chef de l'armée et actuel président a évincé l'islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013.