La Guinée équatoriale, dirigée depuis 1979 par le président Teodoro Obiang Nguema, a interdit à ses médias d'État d'évoquer la chute du président burkinabe Blaise Compaoré, chassé sous la pression de la rue après 27 ans de pouvoir. Les autorités de Malabo avaient déjà bloqué la diffusion dans les médias d'État d'informations sur le printemps arabe ou la crise ivoirienne. «Nous ne faisons pas de l'ingérence dans les affaires intérieures d'un autre État», avait alors justifié Malabo. Le 22 octobre, le président Obiang a accordé une «amnistie générale» aux opposants en exil en vue de la tenue d'un nouveau «dialogue national», le cinquième du genre organisé par le pouvoir. Les travaux ont officiellement débuté, mais sept partis d'opposition ont refusé d'y participer, exigeant notamment la libération préalable de «tous les prisonniers politiques». Le gouvernement a qualifié cette position de «geste prémédité».
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