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Le tribunal de N'Djamena, siégeant en session criminelle spéciale, a ouvert vendredi 13 novembre, le procès pour "assassinats" et "tortures" de 29 complices présumés de l'ex-président Hissène Habré, renversé en 1990, inculpé de crimes contre l'humanité et détenu à Dakar. Pour ce premier procès visant les crimes imputés à l'ex-président, dont certains remontent à bientôt trente ans, le principal accusé est Saleh Younous, un des anciens patrons de la sinistre et redoutée Direction de la documentation et de la sécurité (Dds, police politique). Aujourd'hui encore, signe de la terreur qu'inspirait la Dds dans les années 80, certains habitants de N'Djamena baissent toujours la voix en passant devant les anciens bâtiments de l'institution, pourtant dissoute.