Pambazuka News 330: Special Issue: 16 days of activism against gender violence
Pambazuka News 330: Special Issue: 16 days of activism against gender violence
Les pays d’Afrique de l’Ouest doivent décriminaliser la consommation de drogue et concentrer leur action contre les trafiquants, selon un rapport présenté jeudi 12 juin à Dakar par la Commission ouest africaine sur les drogues (Wacd). "L’expérience montre que la criminalisation de l’usage aggrave les problèmes sanitaires et sociaux, pèse lourdement sur le système pénal" en engorgeant les prisons, indique le rapport de la Wacd. "Avec la criminalisation de la drogue, ce ne sont pas les trafiquants qui sont arrêtés mais les consommateurs occasionnels", a déclaré M. Obasanjo, ancien président du Nigéria, lors de la présentation du rapport. Il préconise d’investir davantage dans les systèmes de traitement des usagers de la drogue et de renforcer la législation contre les "barons de la drogue".
Plus d’une centaine de manifestants se sont rassemblés le mardi 10 juin devant le siège des Nations Unies pour dénoncer le projet de référendum et l’injustice qui sévit au Burkina Faso. Les manifestants venus des différents Etats des Usa ont protesté contre un éventuel référendum qui amorcera la modification de l’article 37 de la constitution. Majoritairement constitués d’étudiants, ces manifestants ont fait le pied de grue près de six heures de temps pour donner de leur voix. Ils ont, à travers des pancartes, des banderoles, mégaphone et slogans, dénoncé le manque de justice et de démocratie au Burkina Faso. Ils ont réussi à attirer l’attention de plusieurs organes de presse et de plusieurs délégations internationales.
Le Syndicat des médecins burkinabè s’est élevé contre la «sortie peu honorable» du ministre de la Communication, Alain Edouard Traoré, lequel a déclaré que le Burkina Faso ne disposait pas de compétences en matière d’autopsie. Aussi exige-t-il que toute la lumière soit faite sur les frais de mission du spécialiste français qui a pratiqué la nécropsie du corps du juge Salifou Nébié, retrouvé mort le samedi 24 mai dernier sur la route de saponé. Il dénonce, au passage, un examen postmortem qui s’est effectué au mépris de certains principes éthiques et déontologiques qui régissent l’Ordre des médecins.
Le président de l’Association burundaise pour la protection des droits humains et des personnes détenues (Aprodh), Pierre-Claver Mbonimpa, va finalement rester en prison jusqu'à son procès. Telle est la décision de la Cour d'appel de Bujumbura contre le président de l'Aprodh. Ce défenseur des droits de l’homme avait été arrêté le 15 mai dernier après avoir dénoncé notamment l'existence présumée de formations militaires de jeunes burundais en République démocratique du Congo ainsi que l'enrôlement, en territoire congolais, de Burundais pour le compte d'un groupe dissident du Fnl.
Catherine Samba-Panza a saisi la Cpi pour «poser un acte clair et fort contre l'impunité». Elle demande donc officiellement à la procureure de la Cpi d'enquêter sur la situation en Rca depuis le 1er août 2012. Une période qui correspond aux premières émeutes anti-Bozizé et à la création de la Séléka, qui avait ensuite renversé le président centrafricain en mars 2013. Raison invoquée : le piteux état du système judiciaire centrafricain, qui ne s'est pas encore remis des violences successives dans le pays. Fatou Bensouda avait déjà ouvert une enquête préliminaire en février dernier, mais selon le militant des droits de l'homme Brice Kapayen, également membre du Conseil national de transition, la Cpi doit maintenant aller plus loin. L'appel du ministère de la réconciliation à déposer les armes s'est soldé par un échec, aussi bien dans les quartiers musulmans que dans les quartiers chrétiens de Bangui.
Développement
Le chômage en Union des Comores pose énormément de problèmes, d'une part au gouvernement, d'autre part aux jeunes diplômés de l’université des Comores et à ceux des universités étrangères. Aujourd’hui, on compte plus de 700 diplômés demandeurs d’emplois. Mais le gouvernement central a verrouillé ses portes, n'étant pas en mesure d’embaucher. La situation reste inquiétante face à l’augmentation du nombre de jeunes diplômés chaque année. Les investissements au niveau du secteur privé ne se font pas. Les jeunes restent ainsi confrontés à un problème sans réelle solution.
Alors que le camp présidentiel évoque une modification de la Constitution pour permettre à Denis Sassou Nguesso de se représenter, l’opposition congolaise en exil a organisé un rassemblement, à Paris, pour tenter de s’y opposer. Pour cela, leur priorité est d’empêcher toute révision de la Constitution congolaise, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Elle contraint, dans sa version actuelle, le président Denis Sassou Nguesso à quitter le pouvoir en 2016. Mais dans l’exaltation du rassemblement, certains allaient plus loin, promettant au président Congolais "la prison" et réclamant son départ immédiat. Ces opposants espèrent, pour cela, l’aide la justice française qui instruit deux affaires : celle des "biens mal acquis" et celle des "disparus du Beach".
La Cour pénale internationale a décidé, jeudi 12 juin, après avoir douté de la solidité du dossier contre Laurent Gbagbo, de juger l’ex-président ivoirien pour crimes contre l’humanité. Premier ex-chef d’Etat poursuivi par la Cpi, Laurent Gbagbo, 69 ans, est accusé d’avoir fomenté une campagne de violences dans le but de conserver, en vain, le pouvoir à l’issue de la présidentielle de novembre 2010. Il assure avoir été évincé du pouvoir en faveur de son rival Alassane Ouattara à la suite d’un complot mis sur pied par la France, ancienne puissance coloniale en Côte d’Ivoire. Plus de 3 000 personnes ont été tuées dans les violences qui ont déchiré le pays en 2010 et 2011. Selon l’accusation, il a voulu "rester au pouvoir par tous les moyens (...) par des attaques meurtrières soigneusement planifiées". Ce que l’intéressé nie catégoriquement.
Après la confirmation des charges contre l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, Human Rights Watch a appelé la Cour pénale internationale à ouvrir rapidement une enquête sur le camp d'Alassane Ouattara, l'actuel chef de l'Etat. Tout en saluant, dans un communiqué, «un grand pas vers la découverte de la vérité», Hrw regrette que la Cpi n'ait jusqu'à présent poursuivi que le camp Gbagbo. La procureure de la Cpi, Fatou Bensouda, n'a entamé de poursuites, à ce jour, qu'à l'encontre de Laurent Gbagbo, son épouse Simone et son ancien ministre de la Jeunesse Charles Blé Goudé.
Les insurgés islamistes somaliens shebab, liés à Al-Qaïda, préparent d'autres attaques à Djibouti, où ils ont revendiqué un attentat suicide fin mai, a averti jeudi 12 juin, le ministère britannique des Affaires étrangères. Un contingent djiboutien, comptant un millier d'hommes, participe à la Force de l'Union africaine (Amisom) déployée depuis 2007 en Somalie pour combattre les shebab, auxquels elle a infligé ces deux dernières années une série ininterrompue de défaites militaires. Les effectifs de l'Amisom ont récemment été portés à 22 000 hommes. Londres a également mis en garde ses citoyens sur des risques d'attentats contre les endroits publics retransmettant la Coupe du monde de football dans plusieurs pays d'Afrique de l'Est, notamment Djibouti, l'Ethiopie, le Kenya et l'Ouganda, qui fournissent tous des troupes à l'Amisom.
Le militant Alaa Abd el-Fattah, célèbre figure de la révolte de 2011, a été très lourdement condamné pour sa participation à une manifestation en novembre 2013. C’est un nouveau signe terrible de l’éloignement progressif de l’Egypte du 25 janvier 2011, des grandes heures révolutionnaires… et de la démocratie. Ce militant de gauche, l’un des plus célèbres leaders de la révolte qui a chassé du pouvoir le président Hosni Moubarak début 2011, a été condamné à quinze ans de prison. A ses côtés, 24 autres personnes. Leur tort: avoir participé à une manifestation organisée par le groupe No To Military Trial (« Non aux procès militaires ») qui s’est déroulée en novembre dernier devant la chambre haute du Parlement égyptien. Il s’agissait de protester contre l’ajout, par le comité de rédaction de la Constitution, d’une disposition prévoyant que des civils puissent être jugés par des tribunaux militaires. Le rassemblement avait été jugé «illégal» par les autorités égyptiennes. Alaa Abd el-Fattah, 32 ans, avait alors été arrêté, puis libéré sous caution en mars dernier.
Depuis quelques mois, l’Université Omar-Bongo est en ébullition. En arrêt de cours depuis trois semaines en raison d’un mot d’ordre lancé par le corps enseignant, apeuré par les nombreuses manifestations violentes dont le campus est devenu le théâtre, l’Uob sombre peu à peu dans le chaos. Etudiants et autorités rectorales s’accusent mutuellement d’être la cause des malheurs de l’établissement d’enseignement supérieur. Dans ce jeu de massacre, c’est désormais à qui portera le coup fatal à l’autre. Et sur cet aspect, les dirigeants ont définitivement pris l’ascendant sur les «casseurs et séquestreurs». Explications…
L'ancien président de la transition, en Guinée le général Sékouba Konaté, a confié avoir déposé à la Cour pénale internationale (CPI) une liste des commanditaires du massacre du stade de Conakry, le 28 septembre 2009. Quelque 157 personnes ont alors été tuées et 109 femmes violées. Plusieurs responsables de l'ex-junte ont été inculpés, mais la justice avance très lentement dans cette affaire, et c'est ce qui a décidé Sekouba Konaté à déposer sa liste à la Cpi. L’ancien présidnt a tenu à révéler l'identité de personnes influentes auprès de Dadis Camara qui ne sont pas forcément connues du grand public guinéen, mais qui ont joué un rôle au moment où fut prise la décision de réprimer le rassemblement de l'opposition.
L'opposition guinéenne dénonce le manque de dialogue avec le parti au pouvoir. Pour que ce dialogue se renoue, elle a décidé de se retirer de l'Assemblée et de reprendre les meetings géants ainsi que les manifestations de rue. L'opposition guinéenne dit vouloir attirer l'attention de la communauté nationale et internationale sur les violations répétées des accords du 3 juillet 2013. Ces accords, signés avec le gouvernement, prévoient notamment des poursuites judiciaires à l'encontre des auteurs des violences liées aux manifestations politiques dans le pays. A cela s'ajoute le silence qui entoure le recrutement, par appel d'offres international, du nouvel opérateur technique pour la révision du fichier électoral.
Le procureur-général de Guinée-Bissau, qui voulait invalider la candidature à l'élection présidentielle de José Mario Vaz, élu en mai, a présenté sa démission… Abdù Mané, qui occupait ce poste depuis août 2012, évoque (…) un contexte difficile lié à la présidentielle gagnée par M. Vaz, le 18 mai, au second tour. Il avait saisi la Cour suprême pour invalider la candidature de M. Vaz, lui reprochant d'être «mêlé à une affaire de détournement d'un montant de 12,5 millions de dollars (plus de 9 millions d'euros) octroyés en 2012 par l'Angola à la Guinée-Bissau».?M. Vaz, candidat du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (Paigc) était alors ministre des Finances.
Le Kenya ne lèvera pas son interdiction sur l'importation d'organismes génétiquement modifiés avant que les agences réglementaires n'aient vérifié l'absence d'impact négatif sur l'environnement et la santé humaine. Le ministre kenyan de la Santé a déclaré que seul le gouvernement avait le pouvoir de lever l'interdiction sur la commercialisation de produits génétiquement modifiés. Cette décision avait été liée à un article scientifique décrivant les Ogm comme potentiellement cancérigènes.
Les Malgaches pourront-ils retourner prochainement travailler dans les pays du Golfe, Koweit ou Arabie Saoudite ? Un émissaire saoudien est venu spécialement à Antananarivo, ces derniers jours, pour en discuter avec des membres du gouvernement. Une visite pour apaiser les tensions, après les événements de l'année dernière. De nombreux cas de maltraitance et la mort de certains employés malgaches dans les pays du Golfe avaient amené les autorités de Madagascar à stopper cette émigration. L’envoi de travailleurs dans les pays du Golfe est officiellement suspendu depuis août 2013. La visite récente d’un recruteur saoudien n’y change rien pour l’instant, affirme le ministre de la Population et de la promotion de la Femme. Par contre, selon le syndicat des travailleurs sociaux, plusieurs agences de placement contournent actuellement l’interdiction et envoient des travailleurs au Koweit ou en Arabie saoudite, le plus souvent ce sont des femmes employées comme domestiques.
La statistique générale de l’Office nationale de la nutrition (Onn) montre qu’un enfant malgache sur deux est actuellement atteint de la malnutrition chronique. En termes de pourcentage, cette situation frappe 47,3% des enfants malgaches âgés de 0 à 2 ans (ou les 1 000 premiers jours de l’enfant). Une situation qui a provoqué en quelque sorte la hausse du taux de mortalité des enfants moins de 5 ans, soit 45%. Et si l’enfant survit, il pourrait devenir très vulnérable (intellectuellement et physiquement) en l’absence d’une meilleure prise en charge de sa croissance dans le futur.
Le pays va mal, malgré les beaux discours des nouveaux dirigeants malgaches. Les trafics de tout genre se poursuivent impunément sous le regard complice d’une administration notoirement corrompue. La dilapidation des deniers publics se poursuit de plus belle au détriment d’un citoyen lambda pompé par le fisc. Une autre forme de dilapidation, moins spectaculaire, concerne les deniers publics. Des matériels roulants de l’Etat sont entre les mains des dirigeants puis mutés sitôt en leurs biens personnels. Ils servaient depuis quelques années les caprices des particuliers qui jouissaient des avantages en carburant et autres accessoires au frais du contribuable.
Les terroristes ont encore frappé dans le nord du pays. Le jeudi 12 juin, une voiture a foncé sur des militaires en poste à Aguelhok. L’engin piégé a immédiatement explosé tuant des Casques bleus en poste dans cette bourgade de la région de Kidal. Les victimes seraient de nationalité tchadienne et malienne. Le kamikaze qui a conduit la voiture a lui aussi péri dans l’explosion. Kidal est une région actuellement cancérisée par des groupes djihadistes de tous bords. Ils s’accrochent à ces vastes territoires désertiques tels des sang-sus. Après l’intervention de l’Armée française, ils ont subi de lourdes pertes notamment en matériel de guerre. Mais leur détermination à semer la terreur et la désolation reste intacte.
Plusieurs Ong ont fait part de leur préoccupation vendredi 13 juin après une fatwa émise par un chef islamiste mauritanien à l'encontre de la militante des droits de l'homme Aminetou Mint el-Moctar, appelant les autorités à assurer sa protection. Selon ces Ong, parmi lesquelles l'Association des chrétiens pour l'abolition de la torture et Amnesty international, Aminetou Mint el-Moctar fait l'objet d'une fatwa "pour avoir demandé, dans un article de presse, un procès équitable en faveur de Cheikh Ould Mkheitir, jeune homme de 28 ans accusé d'apostasie et actuellement détenu à la prison de Nouadhibou", dans le nord-ouest de la Mauritanie. "Quiconque la tue ou lui arrache les deux yeux sera rétribué par Allah", indique cette fatwa émise par Yehdhih Ould Dahi, chef d'une association islamiste radicale Ahbab Errassoul (Les amis du prophète), et publiée sur internet le 5 juin.
Décidée par le gouverneur de l'Etat de Kano, un ténor de l'opposition, la nomination comme émir de l'ex-gouverneur de la Banque centrale (Cbn), Sanusi Lamido Sanusi, est une mauvaise nouvelle de plus pour le chef de l'Etat. Le camp de Jonathan ne cesse en effet déjà de perdre du terrain dans le Nord, région majoritairement musulmane meurtrie par les attaques du groupe islamiste Boko Haram. Et en vient à redouter une défaite à la présidentielle de 2015. Limogé de la tête de la banque centrale en février par M. Jonathan lui-même, M. Sanusi a été choisi dimanche 8 juin, parmi trois personnalités locales, par le gouverneur de Kano, pour devenir le nouvel émir de la région.? Ce poste lui procure une très grande influence sur tout le nord du Nigeria, pays le plus peuplé et première puissance économique d'Afrique.
Le régime de Kigali est de plus en plus sous pression de la communauté internationale qui lui reproche ses méthodes dictatoriales face aux opposants que le maître de Kigali n'hésite pas d'assassiner au nom de la sécurité, de la paix du Rwanda. Après Washington, c'est au tour de Londres d'exprimer son inquiétude sur l'évolution de la situation des droits de l'homme au Rwanda. La Grande-Bretagne les relaie pour exprimer son inquiétude sur l'évolution dangereuse de la situation des droits de l'homme au Rwanda et notamment après la vague d'arrestations - dans le nord du pays. Londres, réputé grand allié du Rwanda, est sorti de sa réserve pour dénoncer haut et fort les pratiques dictatoriales de Kigali contre ses opposants qu'il n'hésite pas d'assassiner. Pour bien des observateurs avisés de la politique de Londres à l'endroit du Rwanda, jamais Londres, qui relaie pratiquement les accusations de Washington, n'avait employé un tel langage à propos du Rwanda.
Plusieurs enfants d'une soixantaine d'écoles ne sont pas scolarisés dans la province du Katanga, a révélé le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha), le mercredi 11 juin. Encore plus inquiétant, un nombre important d'établissements scolaires dans ces territoires du Katanga ont été soit incendiés par des groupes armés ou lors des conflits intercommunautaires, soit endommagés par l'occupation massive des salles de classe par des ménages déplacés. Une situation qui doit interpeller le gouvernement provincial du Katanga et pousser le gouvernement central à apporter une solution durable à ce drame. Pourtant, plusieurs partenaires notamment le Fonds commun humanitaire (Fooled fund) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef), avaient alloué l'année dernière plus de 900 000 dollars américains au Katanga, comme contribution devant servir à l'amélioration du secteur de l'éducation.
L'Onu s'inquiète de la menace que représente la rougeole en Somalie, qui touche particulièrement les enfants de plus de 6 mois. Dans certaines parties de la Somalie, le taux de vaccination des enfants atteint à peine 15%. De façon générale, un enfant sur cinq meurt dans le pays avant d'avoir atteint l'âge de cinq ans, la rougeole en étant l'une des principales causes.
L’ancien ministre de l’Intérieur de Hosni Moubarak, Habib el-Adly, a été acquitté par un tribunal du Caire après que la cour de Cassation eut ordonné un nouveau procès. Il comparaissait pour blanchiment d’argent et enrichissement personnel illicite. Il avait été condamné en première instance à 12 ans de prison, le 5 mai 2011. Il est également accusé d’avoir ordonné de tirer sur les manifestants. Lui et Moubarak avaient été condamnés à la prison à vie, pour ces motifs, en juin 2012, avant que la cour de Cassation n’ordonne, là aussi, un nouveau procès, toujours en cours aujourd’hui.
La présidence de l’Assemblée générale de l’Onu a été attribuée, mercredi 11 juin, à l’Ouganda après une pré-sélection par le groupe régional des Etats d’Afrique. C’était effectivement au tour des Etats de ce continent de nommer un pays, en vertu d’un système de rotation. C’est ainsi que Sam Kutesa, ex-ministre ougandais des Affaires étrangères, a été élu par acclamations sans vote, avant d’être félicité par le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon. Mais la nomination de ce dernier à la tête de l’Assemblée générale fait polémique. Human Rights Campaign, une association de lutte pour les droits des homo, bi et transsexuels, a qualifié sa présidence de «tache dans les efforts des Nations unies pour protéger les droits de tous les individus». Le président de l’Assemblée générale de l’Onu, élu pour un an, a assuré qu’il n’était «pas homophobe». Tant que les homosexuels «restent dans leur intimité, je n’ai aucun problème», a-t-il dit.
La justice égyptienne a prolongé, mercredi 11 juin, de 45 jours, la détention provisoire d'un journaliste d'Al-Jazeera, en grève de la faim depuis près de cinq mois. Abdallah Elshamy a été arrêté le 14 août 2013, alors qu'il couvrait pour la chaîne du Qatar la dispersion sanglante de partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi au Caire. Il est en grève de la faim depuis le 21 janvier pour protester contre son maintien en détention. Sa famille a indiqué au mois de mai qu'il avait perdu 40 kilos. L'Egypte et le Qatar sont à couteaux tirés depuis la destitution de M. Morsi le 3 juillet. Le Caire reproche à Doha de soutenir les islamistes, en particulier via Al-Jazeera, tandis que Doha dénonce la répression des pro-Morsi, qui a fait 1.400 morts et conduit à 15.000 arrestations selon des Ong. L'antenne égyptienne de la chaîne satellitaire qatarie a été fermée.
La vidéo d'une étudiante agressée sexuellement par un groupe d'hommes pendant les célébrations d'investiture du président Sissi a mis en lumière le problème endémique des violences faites aux femmes en Egypte, les militants dénonçant l'insuffisance des mesures prises par les autorités. Diffusés sur internet, ces images, qui semblent avoir été filmées avec un téléphone portable, montrent une jeune femme nue portant des traces de sang et des ecchymoses, escortée par des policiers et une ambulance, alors que des dizaines d'hommes continuent à se masser autour d'elle. La scène se déroule au milieu d'une foule réunie place Tahrir au Caire pour fêter l‘investiture du nouveau président égyptien, Abdel Fatah al-Sissi. L'Egypte a adopté ce mois-ci sa toute première législation punissant spécifiquement le harcèlement sexuel, avec une série de sanctions allant de l'amende à la prison ferme.
Le président du Soudan du Sud Salva Kiir et le chef de la rébellion Riek Machar ont fixé mardi 10 juin une date-butoir de 60 jours pour former un gouvernement de transition, a annoncé le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn. Depuis leur ouverture en janvier, les pourparlers n’ont fait quasiment aucun progrès. Le 9 mai à Addis Abeba, lors de leur première rencontre depuis le début du conflit, MM. Kiir et Machar ont signé un «Accord pour mettre fin à la crise au Soudan du Sud», dont la principale clause, la cessation des hostilités, n’a jamais été respectée, pas plus qu’un précédent cessez-le-feu, signé le 23 janvier. Ce conflit, qui a commencé le 15 décembre dans ce pays indépendant depuis 2011, a déjà fait plusieurs milliers de morts et 1,3 millions de déplacés.
En visite depuis à Yaoundé, le président de l'Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, allié d'Alassane Ouattara, a prononcé mercredi 11 juin un discours dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale camerounaise, qui a provoqué une mini-crise, les 15 députés du Social Democratic Front, principal parti d'opposition, ayant décidé de quitter la salle. Ce n'est pas la seule réaction enregistrée de l'opposition. Le bureau politique du Manifeste pour la démocratie au Cameroun (Manidem) a de son côté dénoncé "la tentative du gouvernement illégitime Ouattara-Soro de faire du Kamerun (appellation dite d'origine du Cameroun) une espèce de base arrière".
La commission gouvernementale sur le sida de l'Ouganda a appelé vendredi 13 juin, le président ougandais à ne pas promulguer la loi récemment adoptée par le Parlement sur le sida, la jugeant "absurde". Le Parlement ougandais a adopté en mai, malgré l'opposition d'Ong, une loi controversée sur le sida qui, notamment, criminalise la transmission intentionnelle du virus, autorise la divulgation du statut sérologique d'une personne et prévoit des tests obligatoires. La loi n'entrera en vigueur qu'une fois promulguée par le président Yoweri Museveni.
Le Gouvernement camerounais et son chef de l’Etat, le Président Paul Biya viennent d’essuyer deux revers diplomatico-judiciaire à l’international, notamment au niveau de l’Union africaine. La Commission africaine des Droits de l’homme et des Peuples de l’Union africaine vient en effet de déclarer recevable la plainte de Jean Marie Atangana Mebara contre l’Etat du Cameroun pour détention abusive, après celle de Edouard Etonde Ekotto.
Scandale en vue au sein de la police nationale française ? Une enquête administrative a été ouverte en fin de semaine dernière afin d'examiner le comportement de policiers qui auraient organisé une soirée privée baptisée "négro". La principale activité y aurait été de se moquer des Noirs. Le cliché a fait le tour des réseaux sociaux. Et il n'a sans doute pas fini de faire polémique. Une enquête administrative de la "police des polices" a été ouverte après que le Conseil représentatif des associations noires de France (Cran) a dénoncé le comportement de policiers qui se sont pris en photo grimés dans la vieille tradition raciste des spectacles "blackface", caricatures théâtrales de Noirs.
L'armée soudanaise affirme avoir tué plus d'une centaine de rebelles dans l'Etat du Sud-Kordofan. Un porte-parole militaire, Sawarmi Khaled Saad, a déclaré que les tueries avaient eu lieu lors d'une lutte de trois heures pour repousser une attaque rebelle sur la région d'El Atmor. Ces rebelles tentaient de pénétrer la zone qui représente une base pour eux. Le groupe lutte contre le gouvernement de Khartoum, dans la région, depuis plus de deux ans. Selon l'Onu, plus d'un million de personnes ont été touchées par les combats. En novembre l'année dernière, le ministère de la Défense du Soudan a déclaré que les militaires allaient mettre fin à toute la rébellion armée dans la région du Darfour au Soudan, dans la région du Nil Bleu et au Sud Kordofan à la frontière du Soudan du Sud.
L’annulation de l’épreuve de baccalauréat 2014 a été demandée par le syndicat national de l’éducation et de la culture au Mali, le jeudi 12 juin. Il dénonce de trop nombreux cas de triche, de corruption et de fuite de sujets qui ne permettent pas l’homologation des résultats de l’épreuve, telle qu’elle a été organisée. Les épreuves ont eu à se dérouler à des horaires très différents en fonction des centres et les fuites de sujet ont été nombreuses. Certains élèves ont dû composer de nuit, dans des salles éclairées à la bougie, à cause des retards. Des parents d’élèves ont demandé la démission de la ministre de l’Education nationale. En réponse, la ministre a démis de ses fonctions le Directeur national du Centre des examens et concours. Elle a annoncé le démantèlement d’un réseau de fuites des sujets d’examens.
L'Alliance démocratique (Da), le principal parti d'opposition en Afrique du Sud, a dénoncé jeudi 12 juin le gonflement du nouveau gouvernement qui, selon elle, coûterait aux contribuables plus d'argent. La Da a estimé que le nouveau gouvernement, qui compte 35 ministres et 37 vice-ministres, coûtera à l'Etat 143 millions de rands (environ 13,3 millions de dollars) en salaires par an. Et cela n'inclut pas les dépenses ministérielles qui pourraient bien représenter des centaines de millions de rands de plus.
Au total, 19 530 cas de violences sexuelles faites aux filles et aux jeunes femmes ont été enregistrés au Burundi en 2013, a révélé vendredi 13 juin, la présidente du Collectif des Associations et Ong Féminines du Burundi (Cafob). Les provinces du nord de Kirundo et de Kayanza battent le record dans ces violences, respectivement avec 5 763 cas et 2 409 cas. A la question de savoir les causes majeures de la concentration de ces violences sexuelles dans les deux provinces nordiques burundaises, elle a souligné que la plupart de ces violences revêtent tantôt un caractère psychologique ou alors une dimension socio-économique avec en toile de fonds une liaison avec des actes de concubinage et de consommation abusive de l'alcool.
L'Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) proteste vivement contre une proposition de loi en étude au Parlement visant à retirer le droit de grève aux magistrats. Pour l'Unamab, le vote d'une telle loi violerait les dispositions de la Constitution béninoise qui stipule en son article 31 que "l'Etat reconnaît et garantit le droit de grève". Après trois mois de grève sans négociations, l'Unamb, de concert avec le syndicat des travailleurs de l'administration judiciaire, a renoué avec un mouvement de grève de 72 heures par semaine depuis le 20 mai dernier, suite à un moratoire de deux mois et demi sans véritables discussions.
Neuf enfants sur dix sont privés d'au moins une des sept dimensions essentielles du bien-être à savoir : le logement, les installations sanitaires, l'eau potable, l'information, la nourriture, l'éducation et la santé, a déclaré le ministre en charge du Travail. Pour faire face au fléau, les autorités compétentes ont déjà adopté un certain nombre de textes notamment la Politique nationale de l'Emploi en 2009, la Politique nationale de Protection sociale adoptée en 2011, le Programme-pays Travail décent adopté en 2012, le Code de travail adopté en 2012. En outre, le ministre a évoqué les opportunités d'emploi créées par les autorités nigériennes en faveur des adultes.
L'opposition malienne a déposé vendredi 13 juin devant l'Assemblée nationale une motion de censure contre le gouvernement malien, "incapable", selon elle, de régler les problèmes du pays dont la rébellion dans le Nord, a indiqué une source parlementaire. D'après l'opposition, le Mali "se trouve (dans l') impasse sur plusieurs questions". Elle cite notamment "la gestion calamiteuse des finances publiques", une "école qui va mal" et "le peu de lisibilité dans les négociations de Kidal". Mais avec 22 députés, représentant quatre partis, sur les 147 de l'Assemblée nationale, il est peu probable que l'opposition obtienne le renversement du gouvernement.
La crise alimentaire touche actuellement 67 500 ménages au Sénégal, selon le secrétaire exécutif du Conseil national à la sécurité alimentaire. Cependant, nonobstant ce nombre, qui représente des millions de sénégalais touchés par ce fléau, il précise tout de même qu’il n’y a pas de péril en la demeure. Il a cependant assuré que le gouvernement, conformément à ses prérogatives d’assurer la sécurité alimentaire à tout citoyen sénégalais, a décidé de prendre à bras-le-corps cette question depuis le 2 avril dernier avec le lancement du Plan de réponse 2014 d’assistance des ménages en situation d’insécurité alimentaire à la suite d’un Conseil interministérielle.
La Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a indiqué que le gouvernement gambien n’a pas mené une «enquête appropriée» pour faire la lumière sur l’assassinat du journaliste, Deyda Hydara, survenue dix ans auparavant. Co-fondateur du quotidien privé «The Point», Deyda Hydara a été assassiné par balles par des individus non identifiés, le 16 décembre 2004. Pour beaucoup d’observateurs ce journaliste courageux, a été abattu pour son attitude critique vis-à-vis du régime autocratique de Yayha Jammeh dont il n’hésitait pas à dénoncer les exactions. Face aux lenteurs des autorités gambiennes à mener une investigation digne de ce nom, la Cour a décidé à condamner l’Etat gambien à verser à la famille la somme de 50 000 dollars US en guise de compensation, et 10 000 dollars US pour les frais d’avocats. L’affaire Deyda Hydara a été portée devant la juridiction régionale en 2008 par la famille de la victime, accompagnée par la section Afrique de la Fij.
Au Maroc, les autorités religieuses et gouvernementales craignent la contamination des pèlerins à La Mecque par le coronavirus Mers, une maladie qui a déjà fait 286 morts en Arabie Saoudite. Du coup, les ministères de la Santé et des Affaires islamiques tentent de convaincre les pèlerins marocains de reporter leur voyage. Le décès e en Algérie d'un pèlerin de retour de La Mecque a mis en alerte les autorités du royaume. Les personnes âgées ou souffrant de maladies chroniques, les femmes enceintes ou encore les enfants, sont ainsi chaudement incités à ne pas faire le Hajj cette année.
Le gouvernement zambien a fait savoir qu'il n'a pas l'intention d'augmenter le salaire des fonctionnaires qui prend déjà une part importante du budget national. Le secrétaire au Trésor a déclaré que le gouvernement n'augmentera pas les salaires afin de contenir le déficit fiscal qui s'élargit et également d'épargner de l'argent en vue d'investir dans la construction de nouveaux projets d'infrastructure. Selon lui, le gouvernement consacre environ 52 % de ses recettes aux salaires des fonctionnaires, alors que le reste de la population reste dans la pauvreté.
Un groupe d'experts indépendants des Nations Unies sur l'esclavage, les migrants, le trafic, l'exploitation sexuelle des enfants et les personnes déplacées a salué vendredi 13 juin, l'adoption par la Conférence internationale du Travail d'un protocole international contraignant pour lutter contre le travail forcé dans le monde. L'accord entrera en vigueur lorsqu'il sera ratifié par au moins deux États membres des Nations Unies. Ce nouveau protocole pourrait aider les plus de 20 millions de personnes qui sont victimes du travail forcé. Ces victimes sont des migrants et des personnes qui ont été victimes de la traite, y compris des enfants.
La Police nationale judiciaire marocaine a démantelé, samedi 14 juin, à Casablanca, un réseau international de trafiquants de drogues, saisi environ 24 tonnes de chanvre indien et arrêté un certain nombre de suspects. L'enquête menée à la suite de cette découverte a permis de saisir des quantités supplémentaires entre 7 et 8 tonnes de chanvre indien, stockées dans un dépôt dans l'un des quartiers de la ville. Les premières enquêtes ont permis l'arrestation vendredi 13 juin du propriétaire du chargement, âgé de 56 ans qui, par la suite, a dénoncé les membres du réseau.
La Commission des Droits de l’homme en Zambie condamne le harcèlement des journalistes par la Police - La Commission des droits de l'Homme (Cdh) est attristée par le dernier cas de violence signalé contre un journaliste du journal 'The Independent Post', qui aurait été battu par des policiers. La Commission a condamné le harcèlement présumé de ce journaliste par la Police, indiquant que les coups répétés sur des journalistes au cours de l’exercice de leurs fonctions doivent cesser.
Environ 60 pour cent des pays où le paludisme est endémique n’ont pas d’informations sérieuses sur la qualité des médicaments disponibles pour traiter cette maladie mortelle, indique une étude récente. Cette étude, publiée dans l’édition du mois d’avril du Malaria Journal, a analysé 251 rapports publiés depuis 1946 dans 104 pays où la maladie est endémique. Elle a conclu que, sur les 43 pays disposant d’informations sur la qualité des antipaludiques, plus de la moitié – 25 pays – ne disposait que d’un ou deux rapports accessibles au public. Cela veut dire que les Etats qui s’efforcent de limiter le nombre de médicaments de mauvaise qualité inférieure ou illicites disponibles sur les marchés sont souvent incapables d’évaluer l’ampleur du problème dans leur pays. Le rapport a conclu que sur les quelque 10 000 antipaludiques testés à travers le monde, 30 pour cent ont échoué aux tests de qualité.
Pambazuka News 329: Second anniversary of African women's Protocol - challenges ahead
Pambazuka News 329: Second anniversary of African women's Protocol - challenges ahead
Le ministre sud-africain des Finances nouvellement nommé, Nhlanhla Nene, a déclaré mercredi 4 juin, qu'il était préoccupé par la situation économique car elle pourrait avoir des conséquences graves. Mais il a indiqué qu'il était trop tôt pour déclarer que l'Afrique du sud est en période de récession. Il a fait ces remarques après que des statistiques officielles ont démontré que le produit intérieur brut (PIB) du pays a diminué de 0,6% au premier trimestre de 2014, la première baisse depuis la récession en 2009.
Vingt-trois personnes seront poursuivies pour la mort de jeunes hommes suite à des mauvaises pratiques de circoncision, ont annoncé mardi 3 juin, les autorités sud-africaines. Le National Prosecuting Authority tient les suspects responsables de la mort d'au moins 30 adolescents décédés dans sept écoles d'initiation de la province de Mpumalanga l'année dernière. Dans d'autres régions du pays, une trentaine de décès ont été rapportés lors de la saison d'initiation de l'année dernière. Des dizaines d'adolescents meurent chaque année pendant la saison d'initiation en Afrique du Sud. Environ 300 initiés sont décédés au cours des cinq dernières années, alors que 2.000 d'entre eux souffrent de blessures graves, selon les chiffres officiels.
La région Atsimo Andrefana, située dans le sud-ouest de Madagascar, s'est engagée à mener une lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales avec le lancement d'un projet visant à en retirer ces enfants et à les insérer dans la formation professionnelle, a-t-on appris mercredi 4 juin, d'un communiqué publié par l'Organisation internationale du travail à Madagascar. Ce programme d'action cible ainsi 125 enfants âgés entre 12 et 17 ans, dont 80 victimes qui seront retirés de cette pire forme du travail des enfants, interdits aux moins de 18 ans et réinsérés dans la formation professionnelle et accompagnée dans la vie active
Environ 40 hectares ont été ravagés par un gigantesque incendie déclenché à "Ennahli", un parc naturel situé dans la province de l'Ariana au grand-Tunis, a annoncé vendredi 6 juin le ministre tunisien de l'Agriculture. "La piste criminelle n'est pas à écarter", a-t-il confirmé dans une déclaration en marge des opérations menées par les unités de la Protection civile appuyées par l'armée et des unités sécuritaires.
La Directrice exécutive du Pam, Ertharin Cousin, et le Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, ont appelé mercredi 4 mai, lors d'une conférence de presse à Rome, les bailleurs de fonds à apporter rapidement un soutien face à la situation désastreuse des Centrafricains ayant trouvé refuge au Cameroun et qui souffrent souvent de malnutrition aiguë et de maladies. Selon le communiqué de l'Onu, près de 90.000 personnes ont franchi la frontière entre la Centrafrique et le Cameroun depuis décembre 2013. Jusqu'à 2.000 personnes par semaine, la plupart des femmes et des enfants, sont arrivées aux Cameroun en passant par l'un des 30 points d'entrée le long des 700 km de frontière. Les taux de malnutrition aiguë chez les réfugiés atteignent entre 20 et 30% selon les dépistages du Pam et du Hcr, bien au-dessus du seuil d'urgence de 15%.
Le mercredi 4 juin, le département d'Etat américain s'était dit "vivement inquiet des arrestations et de la disparition de dizaines de citoyens rwandais" et avait appelé Kigali à "s'expliquer sur le sort des personnes arrêtées au cours des deux derniers mois et actuellement en détention". Lors d'un déplacement jeudi dans l'ouest du Rwanda, M. Kagame, faisant référence à "ceux qui parlent de disparitions", a averti : "Nous allons continuer à arrêter plus de suspects et si possible tuer en plein jour ceux qui tentent de déstabiliser le pays", selon ses propos rapportés par le journal The East African. Le gouvernement rwandais avait déjà vivement répondu aux critiques américaines, affirmant "agir légalement pour répondre à de graves menaces pour sa sécurité" causées par les Forces démocratiques de libération du Rwanda.
Le nombre d'enfants de moins de 15 ans mis sous Arv (antirétroviraux) au Togo est actuellement d'environ 1 377 contre 21.000 cas séropositifs infantiles, a fait savoir le secrétaire général du ministère togolais de la Santé. Il fait noter que le combat contre le Vih chez l'enfant connaît, depuis bientôt deux quinquennats, une intensification avec la prise en charge du nouveau-né d'une mère séropositive en salle d'accouchement, le suivi post-natal de l'enfant et au-delà, le diagnostic précoce pour vérifier son statut, la prévention, la mise sous des antirétroviraux (et le traitement des principales infections opportunistes chez l'enfant dont la tuberculose, la prise en charge psychologique et sociale de l'enfant ou de l'adolescent ainsi que de sa famille.
La police kenyane a effectué sa plus grande saisie de défenses d’éléphants depuis le début de l’année. La police kenyane en collaboration avec le Service kényan de la Faune sauvage a effectué une immense saisie de défenses d’éléphants le jeudi 5 juin à Mombasa. Dans un entrepôt, elle a découvert 228 pièces entières d’ivoire et 74 pièces coupées en morceaux, ce qui correspond au massacre de plus de 100 éléphants. Il s’agit d’un chiffre alarmant quand on sait que sur les deux millions d’éléphants présents en Afrique au début des années 1970, il n’en reste que 472 000. Le Kenya est un des principaux lieux de braconnage et de trafic d’ivoire, malgré les efforts du pays pour endiguer ce phénomène. Il possède 11 000 éléphants répartis sur une superficie de 41 660 km2. En 2013, elles ont ainsi saisi plus de 10 tonnes d’ivoire dans des conteneurs destinés à la Turquie, la Malaisie et l’Indonésie.
Atteints de cancer, les petits kényans sont parfois abandonnés par leur propre famille qui ne peut payer les frais et a souvent honte de cette maladie. Au Kenyatta National Hospital, plus de 30 000 patients sont traités par jour ce qui en fait le plus grand hôpital du pays. Il est également l’un des rares centres à proposer un service oncologique pour traiter les personnes atteintes de cancer. Mais ce service, par manque d’équipement et de personnel est débordé et les listes d’attentes sont impressionnantes. Cette situation pousse de nombreuses familles à envoyer leurs enfants cancéreux se faire soigner à l’étranger.
Le président Barack Obama va nommer le premier ambassadeur américain pour la Somalie qui en était dépourvue depuis le début de la guerre civile qui déchire ce pays de la Corne de l'Afrique depuis plus de vingt ans, a indiqué un haut diplomate. Bien que les Etats-Unis n'aient jamais officiellement rompu leurs liens diplomatiques avec la Somalie, l'ambassade américaine à Mogadiscio est fermée depuis 1991, après la chute du dictateur Mohammed Siad Barre.
L’affaire Issagh Ould El Moctar, un journaliste mauritanien retenu en otage en Syrie depuis plusieurs mois, a été un des sujets abordés au cours d’une audience accordée le mardi 2 juin par le président, Mohamed Ould Abdel Aziz, au nouveau bureau du Regroupement de la presse mauritanienne, un collectif d’éditeurs privés, conduit par son président, Moussa Ould Samba Sy. Le chef de l’Etat mauritanien a expliqué à ses interlocuteurs 'que le gouvernement suit ce dossier de près et collecte toutes les informations relatives à l’affaire, avec l’espoir de trouver une solution heureuse le plus rapidement possible'.??
L’Afrique du Sud vient de muscler sa législation relative à la lutte contre l’immigration à l’heure où son économie enregistre un ralentissement inquiétant. Une nouvelle loi qui vient d’entrer en vigueur a introduit de nouvelles mesures visant à limiter l’obtention des permis de travail, des visas de résident permanent ou de visas de conjoint. Les immigrés n’ont dorénavant plus le droit de quitter le territoire de la nation arc-en-ciel s’ils sont en train de renouveler leur visa. En cas d’infraction, ils risquent une amende à la frontière et une interdiction de séjour pouvant aller jusqu’à cinq ans. De nombreux étrangers se retrouveront ainsi bloqués en Afrique du Sud puisque la procédure de renouvellement prend généralement plus de six mois.
Plus de 260 ressortissants du Cameroun sont expulsés du Gabon ainsi que des dizaines de ressortissants d’autres pays africains. Les personnes expulsées ont dénoncé ‘’la brutalité des policiers gabonais », ce qui ne leur aurait pas permis, disent-elles, de ‘’prendre même un habit de rechange, tous nos bien ayant été confisqués ». En plus des Camerounais, on compte des ressortissants des pays d’Afrique de l’Ouest, notamment, des Ghanéens, des Maliens, des Nigérians ou encore des Sénégalais.
Dans l’arrondissement de Ngoura, département du Lom et Djerem, région de l’Est Cameroun, ce n’est plus la lune de miel entre les populations locales et les exploitants miniers. Au cours d’une Assemblée générale des chefs traditionnels, les autorités traditionnelles de l’arrondissement de Ngoura, véritable terreau de l’exploitation de l’or dans la région de l’Est, ont dénoncé, devant le sous-préfet, l’accaparement de leurs terres par des exploitants miniers. Ces chefs traditionnels ont d’ailleurs mis en garde l’autorité administrative sur les risques de détérioration du climat social dans cet arrondissement, les populations étant en colère à la fois contre ces exploitants miniers et les autorités traditionnelles. Les seconds sont, en effet, soupçonnés de complicité avec les premiers.
Le juge chargé de trancher le litige entre le candidat donné vainqueur de la présidentielle du 20 mai et la commission électorale qui souhaite recompter les voix s’est récusé le 29 mai. Un nouveau juge a été cependant désigné. M. Kenyatt Nyirenda a repris la main pour le compte de la Haute cour du Malawi. Cette juridiction doit dire si elle autorise la commission électorale à recompter tous les bulletins à la suite d'irrégularités. La commission électorale a constaté des irrégularités dans une soixantaine de bureaux où les suffrages exprimés ont dépassé le nombre d'inscrits, et voudrait tout recompter avant d'annoncer les résultats pour mettre fin aux contestations.
Le procureur de Ghardaïa a requis mardi 3 juin trois ans de prison ferme contre un habitant qui a filmé des policiers. Il est accusé de «publication de photos et de vidéos qui touchent à l’intérêt national». A l’image, on voit des policiers en train de commettre un vol. Les faits ont eu lieu fin novembre 2013. Ce jour-là, des affrontements entre deux équipes de foot éclatent et provoquent des réactions en chaîne de violences entre les quartiers de deux communautés, les Mozabites, des Berbères, d’un côté, et les Chaambas, des Arabes, de l’autre. Les violences ont duré deux jours, faisant un mort avec des dégâts matériels très importants. C’est à ce moment-là que beaucoup d’habitants de la région, fatigués des affrontement à répétition, ont commencé à filmer ce qui se passait dans ville.
Rêve fou ou simple canular ? Alors que les 20 000 emplois promis par le régime Kérékou aux jeunes n’ont jamais été une réalité à ce jour, Boni Yayi fait aux diplômés sans emplois, une promesse qui frise bien à un canular. Le chef de l’Etat dit envisager le recrutement avant la fin de son mandat, de plus de 175 000 jeunes au profit de la fonction publique. C’est le moyen trouvé par le gouvernement de la refondation pour lutter contre le chômage des jeunes qui va galopant. Les différents projets qui seront mis en œuvre dans tous les ministères permettront de créer 10 000 emplois directs et indirects d’ici fin 2014. Ainsi, pour Boni Yayi, dans un mois, le gouvernement va lancer un concours de recrutement au profit de l'administration publique pour 4 500 agents permanents de l'Etat toutes catégories confondues.
Depuis février, les conditions climatiques menacent le Burundi. La sécheresse a détruit les cultures dans des secteurs où la pluie est déjà très rare. La grêle a aussi dévasté des champs dans d'autres régions du pays. De nombreux cultivateurs n'ont rien à récolter, car rien ne pousse dans certains secteurs touchés par la sécheresse. Même dans le nord du pays, réputé comme pour ses cultures, est touché. Les paysans appellent à l'aide.
Après la condamnation par le Conseil National de la Communication (CNC) des médias qui appellent les gens à manifester, l’Observatoire de la presse burundaise (Opb) s’indigne. Innocent Muhozi, président de l’Opb, est catégorique : «Le gouvernement veut réprimer le droit d’expression, notamment en interdisant aux médias d’appeler la population à émettre une opinion sur un sujet donné.» Il ajoute que même la Constitution du Burundi ainsi que la Déclaration universelle des Droits de l’homme reconnaissent le droit d’expression. M. Muhozi rappelle qu’il y a une clause qui est rejetée clairement, et ce depuis les discussions sur cette loi sur la presse. Le président de l’Opb rappelle qu’ils ont dit clairement que, si cette loi est promulguée, ils ne respecteront pas certaines clauses.
C'est la psychose générale chez les lycéennes du nord du Cameroun. Elles redoutent d'être enlevées comme leurs paires du Nigéria. "J'ai trop peur que les Boko Haram arrivent dans notre établissement pour nous kidnapper" a confié Sidonie Dimissigue, 15 ans, une de ces lycéennes du lycée de Fotokol, dans l'extrême nord du Cameroun. Fotokol, est aussi une région où la population est majoritairement musulmane avec un fort taux d'analphabètes. Selon les filles, la secte Boko Haram avait annoncé qu'elle viendrait dans leur région. Depuis cette annonce, prendre le chemin de l'école est un risque pour elles.
A première vue, les violences au Nord-Mali, au Nigeria ou en Centrafrique ont peu de chose en commun. Pourtant, tout est lié, et c'est en partie à Kadhafi qu'on le doit. Enquête sur cet arc de crises qui inquiète les chancelleries.
Le parquet de Bangui a ouvert jeudi 5 juin une information judiciaire pour assassinat, association de malfaiteurs et détention d'armes, après la mort le 12 mai de Camille Lepage, une photojournaliste française tuée lors d'un reportage en Centrafrique, a annoncé le doyen des juges. L'information judiciaire a été ouverte pour assassinat, association de malfaiteurs et détention illégale d'armes et de munitions de guerre, a indiqué le procureur de Bangui. Des juges français sont chargés d'une procédure parallèle à Paris. L'enquête préliminaire ne permet pas de savoir qui a tiré sur le groupe du chef anti-balaka Roka Mokom qui faisait partie des victimes. Une dizaine de personnes ont été entendues et placées en détention provisoire mais leur audition n'a pas permis d'avancée significative et deux d'entre elles se sont évadées de la prison de Bangui le week-end dernier.
Exit les textos en Centrafrique. Pour couper court aux appels à la révolte, relayés par Sms, les autorités ont suspendu, sur l'ensemble du territoire et pour une durée indéterminée, l'envoi des messages via téléphones portables. Mais nombreux sont les Centrafricains qui, à l'instar de Joseph Bindoumi, un habitant du quartier Combattant de Bangui qui préside la Ligue centrafricaine des Droits de l'homme, considèrent cette initiative comme dangereuse. Le blocage est intervenu après l'envoi à un grand nombre de Centrafricains d'un Sms d'appel à la grève générale. Il indiquait : "Ville morte à partir du 5 juin, pas de bar, d'école, de boulot. Restez chez vous jusqu'au désarmement. Partagez, Svp." Cette action avait pour but de dénoncer les violences interconfessionnelles à Bangui et exiger le désarmement des milices, notamment dans le quartier musulman de Pk5.
Quelque 1014 tortues radiées ont été saisies à l’aéroport de Moroni-Hahaya aux Comores. Réparties dans 8 valises, ces tortues ont été embarquées de Mahajanga par voie maritime, puis acheminées vers Anjouan avant d’arriver à Grande Comores pour ensuite, être acheminées à Mombasa, en Tanzanie par la suite. Plusieurs de ces animaux sont décédés durant le trajet. Les trafiquants ont en effet scotché leurs pattes pour qu’ils ne puissent se blesser ou abimer quelque chose lors de leur transport, de par leurs griffes. A noter que cette espèce saisie, fait partie de la liste rouge établie par l’Union Internationale de la conservation de la nature et se trouve en danger critique d’extinction. L’opinion ne peut s’empêcher de se demander si les responsables s’attèlent correctement à leur tâche, notamment les douaniers et les forces de l’ordre.
Après la vague d'expulsion de ressortissants de la Rd Congo du Congo, une nouvelle convention sur la circulation des personnes a été proposée lors d’une rencontre à Kinshasa entre des délégations des deux pays. La convention devra être ratifiée par les assemblées nationales des Congo. Le contenu de la convention n'a pas été rendu public, mais selon des sources officielles à Brazzaville, il prévoirait que toute personne munie d'un laissez-passer et d'un passeport puisse se rendre de l'autre côté du fleuve Congo pour 72 heures. Déjà plus de 130 mille citoyens de la Rd Congo ont dû quitter le Congo depuis le mois d'avril. Brazzaville affirme que la grande majorité d'entre eux n'était pas en règle avec les services d'immigration. Les expulsés affirment avoir été brutalisés par la police. Sur ces allégations de mauvais traitements, une commission d'enquête mixte sera mise en place.
Ils s’appellent Guillaume Soro, Stéphanie Nyombayire ou encore Moussa Mara. Ils ont la quarantaine ou à peine plus et sont déjà ministres, députés, ou occupent les plus hautes fonctions de l’État... À quoi ressemble cette jeune génération influente ? Éléments de réponse avec les portraits de dix des plus jeunes responsables politiques du continent.
Le procureur a requis, jeudi 5 mai, la peine maximale en Egypte dans le procès de 20 journalistes et employés d'Al-Jazeera, dont quatre étrangers, accusés de soutenir les Frères musulmans, ces peines pouvant aller de 15 à 25 ans de prison selon leur avocat. Dans ce procès qui a déclenché un tollé international, neuf détenus sont jugés ainsi que 11 personnes par contumace. Seize Egyptiens sont accusés d'appartenir à une organisation terroriste - les Frères musulmans du président Mohamed Morsi destitué par l'armée - et quatre étrangers pour diffusion de fausses nouvelles, dont l'Australien Peter Greste et l'Egypto-Canadien Mohamed Fadel Fahmy, détenus avec d'autres journalistes d'Al-Jazeera depuis 5 mois.
Deux associations maliennes lancent une campagne en faveur de l'abolition des entraves à la libre circulation dans l'espace Cedeao - L’Association malienne des expulsés (Ame) et l’Association des refoulés d’Afrique centrale au Mali (Aracem) ont lancé une campagne de plaidoyer en faveur de l'abolition des entraves à la libre circulation dans l’espace Cedeao. Selon les responsables de ces deux associations de la Société civile malienne, la Cedeao des Etats peine à faire sa mue pour devenir une Cedeao des peuples. Ils ont déclaré qu’il n’est pas rare d’entendre que la «Cedeao ne travaille pas» pour souligner l’inefficacité de cette institution régionale à réaliser l’intégration sous-régionale.
Il fut un temps où la Guinée Bissau, avec ses paysages idylliques et ses quatre-vingt-dix îles côtières presque vierges, était considérée comme un petit paradis sur la côte ouest-africaine. Mais ce merveilleux site, au fil du temps, s’est effacé pour laisser place à un pays déstabilisé par le trafic de drogue. Ce commerce mafieux perturbe sérieusement son économie et alimente parfois même des tensions internes entre les autorités politiques et militaires. C’est dans ce contexte que les Nations Unies et l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) ont réaffirmé leur engagement à soutenir les autorités bissau-guinéennes dans leur lutte contre le narcotrafic et la criminalité organisée.
Au moins 18 personnes ont été tuées et neuf autres blessées dans des affrontements inter-ethniques dans le comté de Wajir, dans le nord du Kenya, a annoncé mercredi 4 mai la Société de la Croix-Rouge kenyane. Les clans Garre et Degodia, qui avaient coexisté en harmonie dans les comtés de Mandera et Wajir pendant des années, sont devenus ennemis en raison de conflits politiques. Les deux clans sont présents et possèdent de milices dotées d'armes de pointe en Ethiopie. Degodia et Garre se battent depuis des années pour la suprématie et le contrôle du comté.
Abdul Sesay portait un fusil AK-47 au sein des "Forces du démon" de l'ex-chef de guerre emprisonné Charles Taylor, une milice qui a massivement tué, torturé et violé pendant la seconde guerre civile du Liberia. Onze ans après la fin de cette guerre, Abdul dort dans les rues de Monrovia et n'a pas d'emploi stable, essayant seulement de grappiller un peu d'argent pour acheter la drogue qui lui permet d'oublier son sort. Il était l'un des milliers d'enfants qui, au cours des deux conflits ayant coup sur coup ravagé le Liberia de 1989 à 2003, ont été enrôlés par les diverses milices en guerre comme combattants, porteurs de munitions, domestiques, cuisiniers ou esclaves sexuels. Brutalisés par ces guerres qui ont fait 250 000 morts, ces jeunes ont à la fois été victimes et auteurs de crimes horribles. Aujourd'hui adultes, ils mènent une nouvelle guerre contre la pauvreté et leur dépendance à la drogue. Récit.
Six mois après sa mise en place par Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'Onu, une commission d'enquête internationale sur les exactions en Centrafrique a remis, le 5 juin, son premier rapport aux membres du Conseil de sécurité à New-York. Selon les experts onusiens, il est prématuré de parler de nettoyage ethnique ou de génocide en Centrafrique, mais des preuves ont été récoltées sur des crimes contre l'humanité. Des individus dans les deux camps - ex-rébellion Séleka et les miliciens anti-balaka - ont commis des crimes violant les lois humanitaires internationales ainsi que des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.
C'est La question qui agite le Tout-Kinshasa. Joseph Kabila quittera-t-il le pouvoir en 2016 ? De Paris à Washington, on scrute le moindre signe, mais le chef de l'État ne paraît pas décidé à mettre fin au suspense. Le problème est d'autant plus sérieux que la majorité présidentielle est divisée. D'un côté, Évariste Boshab, le secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie - le parti au pouvoir -, prône ouvertement une révision de la Constitution afin que Joseph Kabila puisse se représenter en 2016. De l'autre, Lambert Mendé, le porte-parole du gouvernement, assure que le chef de l'État partira en 2016. Et Olivier Kamitatu, le président de l'Alliance pour le renouveau du Congo - un parti de la majorité présidentielle -, déclare : "Au Congo, comme ailleurs en Afrique, on ne divise pas un pays pour le destin d'un seul homme." Au centre du jeu, Aubin Minaku, le président de l'Assemblée nationale, affirme que Joseph Kabila respectera la Constitution sans dire à quelle date il partira, ce qui laisse la porte ouverte à une éventuelle prolongation de mandat.
Soixante migrants somaliens et éthiopiens, ainsi que deux Yéménites membres de l'équipage, se sont noyés au large des côtes du Yémen, a annoncé vendredi 6 juin le Haut-Commissariat de l'Onu pour les réfugiés. Ce naufrage est, depuis le début de l'année, le plus meurtrier pour des migrants africains essayant de rejoindre le Yémen, a précisé le Hcr dans un communiqué.
La Cour suprême libyenne a jugé jeudi 5 juin que l'élection du nouveau Premier ministre Ahmed Maitiq était illégale, selon des officiels de la Cour suprême. M. Maitiq, un homme d'affaires de Misrata, la troisième plus grande ville du pays, a prêté serment comme Premier ministre le mois dernier, mais son élection a été immédiatement contestée par son prédécesseur Abdullah Thinni et certains fonctionnaires de l'administration judiciaire.??M.Thinni a refusé jusqu'ici de transférer le pouvoir à son successeur, bien que des forces qui seraient fidèles à Maitiq occupent actuellement le complexe gouvernemental.
A Madagascar, près d'un mois après les violences qui ont agité la région de Fort Dauphin, les populations déplacées ne peuvent pas encore rentrer chez elles. Elles attendent le feu vert des forces de l’ordre, mais la situation est toujours précaire. Les tensions entre les différentes communautés persistent : elles s’accusaient mutuellement de vols de bœufs, elles s’accusent désormais de meurtre. En effet, la tension créée par les vols répétés de bêtes a débouché sur des affrontements qui ont fait au moins quinze morts il y a quelques jours. Deux villages ont été incendiés, et plus de 1 600 personnes sont sans abri. La plupart d’entre elles ont trouvé refuge à Amboasary sud – le chef-lieu de district –, où les familles survivent grâce à la solidarité familiale et aux distributions de vivres.
Déclaré vainqueur dans la nuit de la présidentielle au Malawi, Peter Mutharika a été investi au terme d’une intense bataille juridique avec la présidente sortante Joyce Banda. Cette dernière a finalement reconnu sa défaite et félicité son adversaire. Le nouveau président veut réduire la dépendance du pays envers les bailleurs de fonds occidentaux. Joyce Banda a tenté en vain d’annuler ce vote, qu’elle estime entâché d’irrégularités. Finalement la Haute cour du Malawi a statué, autorisant un décompte des votes, mais sans délai supplémentaire. Prise de cours, la commission électorale a donc été forcée d’annoncer la victoire de Peter Mutharika, en soulignant que ces résultats ne sont pas pleinement satisfaisants. Le nouveau chef de l’Etat Peter Mutharika n’est autre que le frère de l’ancien président du Malawi Bingu wa Mutharika qui s’était brouillé avec les bailleurs de fonds. Ceux-ci critiquaient sa dérive autoritaire. Le Malawi s’était alors enfoncé dans la crise.
Le lieutenant Mohamed Ouattara et quelques sous-officiers dont un certain sergent-chef Sylla ont été arrêtés dans la nuit de mercredi 4 au jeudi 5 juin par les forces spéciales maliennes. Ils sont accusés de «déstabilisation des institutions de la République, d’atteinte à la sûreté de l’Etat.» ils font partie d’un groupe de militaires qui complotaient pour renverser les institutions de la République. Les services de renseignement, qui ont eu vent de l’affaire, ont mené des enquêtes qui leur ont permis de remonter au lieutenant Mohamed Ouattara. Sa mission consistait à recruter dans les rangs de l’armée malienne des éléments sûrs, capables de mener cette opération de déstabilisation à son terme.
En colère, des milliers de partisans du Forum national pour la démocratie et l’unité (Fndu), considéré comme l’opposition radicale, ont manifesté, mercredi 4 mai à Nouakchott, contre l’organisation de la Présidentielle du 21 juin, qualifiée de "mascarade électorale". «Non à la mascarade du 21 juin», «Non au processus unilatéral», «Non au pouvoir militaire», ont scandé les opposants qui ont marché sur plus de cinq 5 kilomètres, sans heurts avec les forces de l’ordre qui se sont tenues à l’écart de la foule. Le président du Fndu a appelé les Mauritaniens à boycotter le scrutin pour «refuser de se laisser guider vers des lendemains dangereux à tous égards».
Plus de 300 personnes se sont évadées jeudi 5 juin de la prison centrale de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo. Cette évasion massive a causé la mort de quatre personnes, des dizaines auraient aussi été blessées. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a déclaré que quarante-six prisonniers ont été rattrapés par les forces de police, et deux autres auraient été tués pendant les affrontements. Les circonstances de cette évasion sont encore inconnues. Les prisons congolaises font face à une surpopulation carcérale chronique.
La rébellion de la Renamo a menacé jeudi de lancer de nouvelles attaques à travers le Mozambique, déclarant la fin de la trêve conclue avec les forces gouvernementales. La Renamo, une ancienne guérilla antimarxiste, devenue en 1992 principale force de l'opposition après 16 ans de guerre civile, réclame un meilleur partage du pouvoir et accuse le Frelimo au pouvoir de s'accaparer tout le produit des richesses du pays.
Le Niger s’enfonce depuis des mois dans une crise politique, encore aggravée par l’inculpation pour «atteinte à la sécurité de l’Etat» et l’incarcération de six proches du président du Parlement, Hama Amadou, passé dans l’opposition. Interdictions de manifestations publiques, arrestations de journalistes et de militants, quasi censure dans les médias publics,… les rapports entre le régime et ses opposants se sont considérablement tendus cette dernière année. La rupture date d’août 2013, quand Hama Amadou, le principal allié du régime, qui avait permis en 2011 l’élection de Mahamadou Issoufou, quitte la majorité pour protester contre une refonte du gouvernement.
e Niger, l'un des pays les plus pauvres au monde, tente depuis plusieurs années de maîtriser sa fécondité galopante, provoquant la colère des islamistes radicaux, qui assimilent la contraception à "une oeuvre satanique de l'Occident". Sa croissance démographique est la plus forte au monde à 3,9% par an, soit 7,6 enfants par femme, selon les statistiques officielles. Conséquence : la population nigérienne a bondi de 3 millions en 1980 à plus de 17 millions en 2014. Elle atteindrait, si aucune réforme n'intervient, 56 millions en 2050. Ce baby-boom ininterrompu inquiète énormément dans un pays aride victime de crises alimentaires récurrentes liées à la sécheresse. La malnutrition infantile, provoquée par la faim, la maladie ou encore le manque d'hygiène et de structures, atteint des sommets : 5.900 décès d'enfants en 2012, 4.100 en 2011, 5.560 en 2010, selon l'Unicef.
L'Emir de Kano, un des principaux dignitaires musulmans du Nigeria, est mort à 83 ans au terme d'une longue bataille contre un cancer. Ado Abdullahi Bayero, qui était, avec le Sultan de Sokoto et le Shehu de Borno, l'un des chef religieux traditionnels les plus influents du nord du Nigeria, majoritairement musulman, était émir depuis 1963. Les chefs religieux de Kano et de Borno ont tous deux survécu à des tentatives d'assassinat du groupe islamiste Boko Haram par le passé, celui-ci leur reprochant de trahir la religion en se soumettant à l'autorité du gouvernement nigérian.
En sonnant la mobilisation internationale, et en promettant à son peuple « une guerre totale» contre Boko Haram, le président nigérian, Goodluck Jonathan, tient, à travers des discours martiaux, à montrer que face à la secte terroriste, «l’Etat fédéral» ne s’avoue pas vaincu. En d’autres termes, que cet Etat est capable d’assurer aux citoyens du Nigeria, la sécurité, une vie libre et digne. Et pourtant, les combattants de Boko Haram ont encore attaqué et incendié trois villages du Nord-Est du Nigeria, dans l’Etat de Borno, faisant une cinquantaine de morts. A travers l’intensification de ses attaques, la secte renvoie et réduit les autorités nigérianes à l’incantation et à l’impuissance politique. Comme si, désormais, tout le Nigeria est livré au bon plaisir de la haine et de la terreur aveugle de Boko Haram. Existe-t-il encore un Etat au Nigeria ? Ou encore, le Nigeria est-il encore un Etat ?
L’Idylle entre Kagame et Washington tend inexorablement vers sa fin. Hier, il passait pour la prunelle des yeux des dirigeants américains, au point d’ignorer ses égarements. Depuis un temps, Washington a changé de cap. Si bien que le Département d’Etat ne se gêne plus de le tancer publiquement. C’est la preuve que la politique américaine dans la région des Grands Lacs a sensiblement changé. Après la belle époque, la roue semble tourner en défaveur du maître de Kigali. A lui de savoir interpréter les signes de temps. La rupture est pour bientôt. Est-ce déjà la fin pour l’homme fort de Kigali ? En tout cas, nombre d’experts n’excluent pas cette hypothèse.
L'armée nigériane a déclaré vendredi 6 juin qu'elle avait commencé à fouiller des véhicules transportant des journaux pour des raisons de sécurité, niant toutefois avoir l'intention de museler les médias qui la critiquent. Selon le porte-parole des armées, ces fouilles "font suite à des informations des services de renseignements sur des mouvements de matériaux pouvant avoir de graves implications pour la sécurité dans le pays, utilisant le réseau de distribution de la presse écrite". Le mois dernier, l'armée avait vivement critiqué un article publié le 23 mai par le New York Times, dans lequel le manque d'entraînement des troupes et la corruption endémique étaient cités comme des obstacles à la recherche des 219 lycéennes toujours aux mains des islamistes.
Il y a 4 ans, le défenseur congolais des droits de l’Homme, Floribert Chebeya et son compagnon d’infortune, Fidèle Banzana ont été assassinés dans des circonstances qui n’ont toujours pas été élucidées par la justice congolaise. Cela n’est pas étonnant puisque de manière générale et particulièrement dans les républiques bananières, les crimes dans lesquels de fortes présomptions pèsent sur le pouvoir, sont invariablement frappés du sceau de l’opacité et de l’impunité. C’est ce sort qui semble être réservé à l’affaire Chebeya dans laquelle le pouvoir de Joseph Kabila est embourbé. Décryptage.
Le Front populaire ivoirien (Fpi), le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, est en colère. Alors qu’une délégation de ce parti devait rencontrer en principe le vendredi 6 juin à Odienné, dans le nord du pays, Simone Gbagbo, l’épouse de l’ancien chef de l’Etat, les autorités l’en ont empêché invoquant des problèmes de sécurité. Le Fpi a souligné que c’était la quatrième fois qu’on lui refusait l’accès d’une localité à forte implantation du Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire (Rdr), le parti du président Ouattara. Cela signifie, selon Pascal Affi N’guessan, que le parti au pouvoir ne veut pas s’engager complètement dans le processus de normalisation et de réconciliation. Il demande au pouvoir de prendre ses responsabilités et de veiller à ce que la libre circulation des leaders politiques ne soit plus entravée sur l’ensemble du territoire.
Une cinquantaine de prisonniers, proches de l'ancien président Laurent Gbagbo, ont été libérés par le gouvernement de l'actuel président Alassane Ouattara, cette semaine, en Côte d'Ivoire. Doudou Diène, un des responsables du dossier ivoirien auprès de l'ONU a salué, vendredi 6 juin, «l'importante dynamique de réconciliation» dans le pays. L'expert indépendant présentera son rapport sur le sujet le 24 juin prochain au conseil de l'ONU pour les Droits de l'homme. Il précise d'ores et déjà que l'accord final et complet sur la commission électorale indépendante sera une étape à franchir pour une réconciliation dans la durée, dont le test ultime sera les élections de 2015.
Un responsable du plus ancien mouvement d’opposition en Gambie s’est dit favorable à la limitation du mandat présidentiel en vue de prévenir une culture d’usure au pouvoir dans son pays.? Mekeng Ebrima Barow du Mouvement populaire démocratique pour l’indépendance et le socialisme, a déclaré aux députés, lors d’un forum régional de sensibilisation tenu mercredi 4 juin que l’heure était venue d’envisager d’imposer une limite à la durée du mandat présidentiel en Gambie. L’actuel chef de l’Etat gambien Yahya Jammeh qui est arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat sans effusion de sang, est à la tête du pays depuis vingt ans et aurait fait savoir qu’il continuerait à diriger la Gambie pendant ‘’un million d’années.» Son prédécesseur, en l’occurrence Sir Dawda Jawara, a passé trente ans au pouvoir.