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A Madagascar, près d'un mois après les violences qui ont agité la région de Fort Dauphin, les populations déplacées ne peuvent pas encore rentrer chez elles. Elles attendent le feu vert des forces de l’ordre, mais la situation est toujours précaire. Les tensions entre les différentes communautés persistent : elles s’accusaient mutuellement de vols de bœufs, elles s’accusent désormais de meurtre. En effet, la tension créée par les vols répétés de bêtes a débouché sur des affrontements qui ont fait au moins quinze morts il y a quelques jours. Deux villages ont été incendiés, et plus de 1 600 personnes sont sans abri. La plupart d’entre elles ont trouvé refuge à Amboasary sud – le chef-lieu de district –, où les familles survivent grâce à la solidarité familiale et aux distributions de vivres.