Pambazuka News 326: Robbing Peter to pay Paul: the Mo Ibrahim prize
Pambazuka News 326: Robbing Peter to pay Paul: the Mo Ibrahim prize
L'artiste marocain Younes Baba-Ali a remporté vendredi 16 mai à Dakar, le Prix Léopold Sédar Senghor de la 10-ème Biennale de l’art africain contemporain (Dak’art).?L’événement culturel se tient dans la capitale sénégalaise jusqu’au 10 juin sur le thème : "Créativité contemporaine et dynamiques sociales".
L'organisation internationale de défense des droits des femmes, Equality Now (Egalité Maintenant) et des organisations partenaires ont demandé jeudi 15 mai, au Parlement mozambicain, de rejeter les dispositions discriminatoires contenues dans le projet de Code pénal qui encouragerait une culture de la violence et la discrimination, s'il était voté tel quel. Le projet de loi, qui aiderait les violeurs à échapper à un procès, ne considère comme mineur en cas de viol que les enfants âgés de moins de 12 ans et permet aux criminels d'échapper à des investigations criminelles. Une autre disposition préjudiciable du projet permet aux parents d'auteurs de crimes d'échapper à la justice pour entrave à l'enquête ou manipulation de preuves, renforçant ainsi l'impunité pour les crimes de violence sexuelle.??
L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (Fao) va aider le Bénin à détruire 258.624 litres d’endosulfan, un pesticide autrefois utilisé pour la culture du coton, mais interdit par les Nations Unies pour ses effets nocifs sur la santé et l’environnement. Le produit désormais prohibé était stocké par la Société nationale de promotion agricole (Sonapra) depuis cinq ans et devra être évacué vers la Suède pour destruction, le pays ne disposant pas encore de four spécifique pouvant atteindre 1200°C à même d’incinérer ces quantités d’Endosulfan. Depuis la campagne 2008-2009, le Bénin a mis fin à l’utilisation de l’Endosulfan considéré comme dangereux, bien qu’ayant un effet foudroyant sur les insectes.
De plus en plus considéré comme une plaque tournante de la drogue en provenance de certains pays africains et sud-américains vers le marché européen et nord-américain, le Sénégal est-t-il en train de confirmer ce statut ? Tout port à le croire. Au regard du rythme des saisies et les volumes importants de drogues dures ainsi que des scandales au plus haut des institutions en charge de faire face aux dealers, il y a lieu de s’interroger sur l’existence d’un marché national de consommateurs. Et au-delà même, la provenance de cette drogue. Comme une maladie contagieuse, le trafic et la consommation de cannabis, méthamphétamines, amphétamines, éphédryne s’opèrent aujourd’hui à un rythme inquiétant au Sénégal
Pambazuka News 325: Justice for Mau Mau war veterans
Pambazuka News 325: Justice for Mau Mau war veterans
Pour de nombreux Congolais qui luttent pour la démocratisation effective de leur pays, il est avéré que depuis l’accession du Congo-Belge à la pseudo-indépendance, le pouvoir politique a toujours été sous-tutelle de Washington, maître d’œuvre de la stratégie qui a conduit à l’élimination de Lumumba. Et les Américains sont vus aujourd’hui par les Congolais comme des pyromanes qui ont allumé un incendie mais qui ne veulent l’éteindre qu’à moitié.
Le pillage séculaire de l’Afrique, suivi de la conférence de Berlin qui a marqué le début de la ruée sur l’Afrique en 1885, se répète avec de nouvelles attaques prédatrices menées par les Brics sur les ressources du continent. De grandes multinationales du Brésil, de Russie, d’Inde, de Chine et d’Afrique du Sud ne se préoccupent pas du développement des gens ordinaires ni dans leur propre pays ni dans le pays victime.
Environ 16 000 détenus politiques égyptiens, incarcérés après le renversement du président Morsi le 3 juillet 2013, ont mené une grève de la faim de 24 heures, le jeudi 24 avril pour se rappeler au bon souvenir des Égyptiens. La majorité d'entre eux n'ont en effet même pas été inculpés. Voici ce qu'écrit à ce propos le célèbre chroniqueur égyptien Fahmy Howeidy, un vétéran de la presse écrite.
Le Rwanda, comme en 1959 et en 1994, est de nouveau à un carrefour, avec un chemin qui mène à la guerre civile et encore davantage d’effusions de sang.
A l’instar du découpage de l’Afrique à Berlin, qui a instauré de nouvelles frontières profitant principalement aux entreprises d’extraction de minerais et des plantations, ainsi qu’à des compagnies de constructions associées à l’accumulation du capital, les Brics semblent suivre le chemin colonial et néocolonial.
La carence de l’Etat nigérian devant Boko Haram est manifeste. Mais dans tout ça, où sont les partis politiques, les syndicats, les Ong, les forces démocratiques qui se réclament à cor et à cris, partout, du panafricanisme ? Et nos médias ? En tout cas, ceux qui pensent que le Nigéria est le seul concerné par ce branle-bas ‘jihadistes’’ se trompent lourdement.
Dans l’archipel des Comores, pour empêcher les supposés étrangers de se rendre et de séjourner sur l’île de Mayotte, département français d’Outre-mer, le droit qui s’applique en métropole est estimé inadapté par les gouvernements successifs et un régime dérogatoire a été mis en place dans l’île, cautionnant de nombreuses violations des droits fondamentaux. Avec pour toile de fond la contestation permanente des actes d’état civil, aucun recours n’est possible en cas d’expulsion et les procédures expéditives sont de règle, notamment à l’égard des enfants, principale cible du pouvoir.
Quand nous hurlons au panafricanisme sans être capable de réveiller et de mobiliser concrètement l'esprit et les valeurs panafricaines, quand nous ne sommes pas en mesure de transmettre l’esprit de résistance, de lutte, d’influence, comment tous les Boko Haram pourraient-ils ne pas s’attaquer à nos soeurs, à nos filles ?
Aujourd’hui, nombre d’Africains à travers le monde et sur le continent se heurtent à des politiques d’exclusion et de rejet. Les frontières deviennent des murs et le migrant, le réfugié, la personne déplacée est perçu comme étant le symbole de tous les maux (insécurité, violence, chômage, etc.) et fait l’objet d’une xénophobie violente. Dans une édition spéciale à paraître en fin juin 2014, Pambazuka News se propose d’aborder les phénomènes migratoires. Les éléments d’analyse peuvent porter sur les dimensions historiques culturelles, économiques, psychologiques, développementalistes, sociaux, juridiques et politiques des migrations.
Barack Obama, qui a confirmé que le Nigeria avait accepté l’aide américaine dans cette lutte contre Boko Haram, a encouragé une intervention de la communauté internationale pour mettre fin aux agissements de la secte islamiste dans le nord du pays. Il a déclaré espérer que l’enlèvement de plus de 200 lycéennes par ce groupe armé provoque une intervention massive de la communauté internationale pour mettre fin à ses agissements.
La mobilisation internationale est montée en puissance en faveur des lycéennes nigérianes enlevées à la mi-avril par les islamistes de Boko Haram. En début de semaine, le chef du groupe armé a juré dans une vidéo qu'il les vendrait. Une intervention qui a horrifié le monde entier alors que les autorités nigérianes ont offert 300 000 dollars pour toute information conduisant aux otages. Selon les spécialistes, l'armée nigériane très corrompue est incapable de venir à bout de l'insurrection. Le président Goodluck Johnatan a donc lui fait appel à un soutien occidental. Après Washington, Paris propose son aide. La Grande Bretagne réfléchit également à une aide pratique pour le Nigeria.
"Amnesty International a eu la confirmation (...) que le quartier général de l'armée à Maiduguri a été prévenu d'une attaque imminente le 14 avril, soit près de quatre heures avant que Boko Haram ne lance son attaque" dans la ville de Chibok, dans l'Etat de Borno, selon un communiqué de l’organisation. Mais l'armée n'a pas pu rassembler les troupes nécessaires pour stopper cette attaque. Les 17 soldats basés à Chibok ont été dépassés par les assaillants et ont dû battre en retraite, selon l'organisation de défense des Droits de l'homme basée à Londres.
"J'aime tuer quiconque Dieu me demande de tuer, de la même manière que j'aime tuer des poulets et des moutons" : avec Abubakar Muhammad Shekau, le chef de Boko Haram, les choses sont claires. A l'image de cette morbide sentence tirée de l'une de ses premières vidéos en 2012, le leader du groupe islamiste qui a revendiqué l'enlèvement de plus de 200 lycéennes au Nigeria, est tellement extrémiste et violent que même certains de ses anciens alliés islamistes ont coupé les ponts. Portrait.
Une colonne de rebelles lourdement armés a attaqué un détachement de la force française Sangaris, dans le nord-ouest de la Centrafrique, indique l’état-major des armées françaises. Les combats ont duré près de trois heures. Des avions de chasse français venus de N’Djamena, capitale du Tchad voisin, ont été appelés en renfort. Aucun soldat français n’a été blessé dans les affrontements. La pacification du pays est loin d’être achevée en Centrafrique. La relative sécurisation de Bangui, la capitale de la Centrafrique, ne semble pas être une indication sur l’état de pacification du pays. Depuis plusieurs semaines, des affrontements entre anti-balaka et ex-séléka ont fait des dizaines de morts à l’intérieur du pays.
La sacralité des universités marocaines, c’est terminé ! Désormais, les forces de l’ordre sont autorisées à pénétrer dans l’enceinte des facultés et des cités universitaires « en cas de menace à la sécurité ». Cette décision, prise conjointement par le ministère de l’Intérieur et celui de l’Enseignement, fait polémique. Elle a été formalisée mardi 6 mai à travers une circulaire qui rappelle, entre autres, aux présidents des universités et aux directeurs des cités universitaires qu’ils sont tenus de « veiller à l’application rigoureuse des règlements internes relatifs à l’accès aux universités et aux cités et à l’organisation des activités parallèles qui doivent respecter "autrui’’ ainsi que l’enceinte universitaire». L’initiative du gouvernement intervient suite aux violences enregistrées depuis le début de l’année dans les universités.
Au Kenya, plus de soixante personnes sont décédées dans plusieurs cantons du pays après avoir bu de l'alcool local frelaté. La police affirme enquêter sur le contenu de ces breuvages qui sont vendus à des prix très bas et qui sont pour cette raison très consommés dans les quartiers populaires. Des dizaines de personnes sont encore à l'hôpital après avoir bu de l'alcool frelaté dans plusieurs cantons, dont Embu, Makueni ou encore Murang'a. L'alcool artisanal, très bon marché et donc très consommé dans les quartiers défavorisés, a déjà fait de nombreuses victimes par le passé. En 2000, plus de 130 personnes avaient péri en quelques jours dans les bidonvilles de Nairobi et Thika, en 2005, une cinquantaine de personnes étaient mortes à Machakos.
Alexis Sinduhije était arrivé à l'aéroport de Zaventen muni d'un visa Schengen, et devait être reconduit au Burundi jeudi 8 mai. Mais le conseil du contentieux des étrangers en Belgique a conclu que le renvoyer dans son pays, c'était se rendre complice de traitements inhumains. En effet, le parti d'Alexis Sinduhije a été suspendu par les autorités burundaises suite à des manifestations réprimées par la police en mars. Plusieurs membres du Msd ont été condamnés à des peines de prison à perpétuité. Le juge s'est basé sur une position tout à fait fondamentale de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme: l'article 3 qui prohibe les tortures et les traitements inhumains et dégradants.
Dakar reste en alerte maximale contre Ebola, malgré la réouverture de ses frontières terrestres avec la Guinée. Le ministre sénégalais de la Santé et de l’Action sociale justifie cette décision par le fait que l’épidémie d’Ebola s’est stabilisée chez le voisin guinéen.??Cependant, le ministre a précisé que cela ne veut pas dire que tout le monde va rentrer et sortir sans contrôle. Elle a annoncé que la surveillance reste de mise aux frontières terrestres comme au niveau de l’aéroport et du port.?? A l’apparition de la fièvre Ebola en Guinée, Dakar a débloqué 145 millions de FCfa pour financer son plan de prévention.
Le port du turban de l’ancien président du Tchad, qui était parti pour être un simple incident d’audience, commence à prendre une tournure grave, d’autant qu’il a été à l’origine du renvoi, mardi 6 mai, jusqu’au quinze courant, de l’audition dans le fond, au grand dam des juges de la commission. Sur instruction du procureur général Mbacké Fall, les éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) qui sont chargés de la protection rapprochée du parquetier, ont voulu forcer Habré à enlever son turban. Devant son refus catégorique et malgré l’intervention des juges de la commission qui ont demandé de le laisser monter, coiffé, les agents de la Bip l’ont empêché de franchir un pas de plus sans avoir enlevé son fameux turban.
L'Anc du président Jacob Zuma était donné largement victorieux avec 62,5% des voix, en recul toutefois par rapport à son score des élections de 2009 (65,9%). Derrière l'Anc, le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (Da, libérale) récoltait vendredi 22% des voix, contre 16,7% en 2009, un score en-deçà de ses espérances mais conforme, comme celui de l'Anc, aux prévisions des sondages. En revanche, les Combattants pour la liberté économique (Eff), le nouveau parti radical du jeune tribun populiste Julius Malema, fait beaucoup mieux que prévu avec 6,1%, dépassant la barre symbolique du million de suffrages. Les sondages avaient prévu qu'il ne dépasserait pas 5%. En quatrième position, on trouve le Parti Inkatha de la liberté du leader zoulou Mangosuthu Buthelezi, avec 2,45%. Parmi les grands perdants du scrutin figure Cope, un parti issu d'une scission de l'Anc qui avait remporté 7,4% des voix en 2009 et n'en a plus désormais que 0,7%, épuisé par des luttes intestines.
L’Anc, reconduit pour cinq ans après sa victoire aux législatives mercredi 7 mai, se fixe comme but de transférer réellement le pouvoir économique aux Noirs, après vingt ans de gouvernement, a indiqué un haut responsable du parti. Le ministre des Entreprises publiques a déclaré : «Notre politique depuis vingt ans n’a abouti qu’à créer des actionnaires (noirs). Dans un sens, cela a aussi encouragé le clientélisme, le népotisme et d’autres effets négatifs». «Nous voulons que des Noirs créent leur propres entreprises. Nous voulons qu’ils dirigent l’économie réelle, qu’ils s’impliquent dans l’industrie».
Avec plus d'un million de voix pour son parti, le jeune leader populiste Julius Malema a réussi son pari. Son nouveau parti "de la gauche radicale, anti-capitaliste et anti-impérialiste" a emporté 6,26% des suffrages aux législatives du mercredi 7 mai, bien plus que les prédictions des sondages. Il dépasse les 10% dans sa province d'origine du Limpopo (nord), et les 13% dans celle du Nord-Ouest, où une grève paralyse les plus grandes mines de platine du monde depuis plus de trois mois. Entréau Parlement sud-africain, où il va pouvoir déployer sa verve anti-capitaliste et parfois anti-Blancs.
Pour nombre de Blancs pauvres d'Afrique du Sud, une minorité parmi la minorité, le désarroi se le dispute à l'écoeurement dans un pays, leur pays, dont ils se sentent parfois rejetés. La minorité blanche, 9 % de la population, concentre pourtant entre ses mains l'essentiel du pouvoir économique du pays. Les Blancs occupent 62,7 % des postes de direction en Afrique du Sud, contre seulement 19,8 % pour les Noirs, selon un rapport gouvernemental publié début avril. Leur salaire moyen est par ailleurs six fois supérieur à celui des Noirs. Les laissés-pour-compte de cette situation n'en sont donc que plus amers.
Vingt ans après l'assassinat en pleine violence islamiste de deux religieux chrétiens à Alger, un frère et une soeur catholiques font vivre leur mission d'aider les lycéens algérois, signe de la relation apaisée de l'Eglise avec les autorités et le peuple. On évoque plus souvent le drame des moines de Tibéhirine mais Frère Henri Vergès et Soeur Paul-Hélène Saint-Raymond, abattus le 8 mai 1994, furent les premiers des 19 religieux assassinés en Algérie lors de la décennie noire, qui a fait jusqu'à 200.000 morts selon les estimations officielles.
L’exploitation pétrolière transfrontalière entre la Rdc et l’Angola continue de poser problème. Depuis que les deux pays ont pris l’option de se référer à la justice internationale pour régler leur différend pétrolier, tout tourne en rond. En attendant le verdict censé provenir, soit de la commission onusienne des limites du plateau continental des Nations-nies vers laquelle s’est tourné l’Angola, soit du Tribunal du droit de la mer saisi par la partie congolaise, les deux pays sont pour ainsi dire réduits à l’expectative. Le nouveau rebondissement de ce différend pétrolier tient du coup de gueule des autorités congolaises. Après avoir longtemps subi le « diktat » de l’Angola qui, depuis trois décennies, exploite le pétrole du plateau continental principalement dans les blocs 14 et 15 au point d’empiéter sur le territoire maritime congolais, la Rdc entend cette fois-ci récupérer ce qui lui revient de plein droit.
Le chef de l’Etat Yayi Boni et le directeur général de la Société béninoise de manutentions portuaires (Sobemap), Soumanou Séibou Toléba sont au cœur d’un scandale financier qui défraie la chronique depuis le lundi 5 mai dernier à la faveur d’une dénonciation de Jean-Baptiste Elias, président du Fonac. En effet, la cagnotte de 14 milliards FCfa constituée par un prêt à la Banque ouest africaine de développement (Boad) et un complément de la Sobemap elle-même qui devait servir à acquérir des équipements de manutention portuaire a aiguisé l’appétit du 1er responsable de cet office d’Etat sous l’instigation du chef de l’Etat qui, à en croire un courrier écrit de sa propre main par Soumanou Séibou Toléba a donné des instructions pour passer outre les procédures requises par le Code des marchés publics en vigueur au Bénin.
Après le vote du projet de loi sur la Commission Vérité et Réconciliation (Cvr) par le Parlement burundais, les deux catégories divergent. Jacqueline Nyandwi est une veuve. Pour elle, la punition ne lui rendra pas son cher défunt. Elle s’est réfugiée en République démocratique du Congo après l’assassinat de son mari à Bujumbura. Même son de cloche partout où l’on critique la manière dont la Cvr a été votée par l’Assemblée nationale.
Les étudiants de l’Université du Burundi et de l'Ecole normale supérieure ont repris, mercredi 7 mai, les cours après deux mois de grève déclenchée pour protester contre un décret présidentiel et une ordonnance qui limitaient le nombre d’étudiants devant bénéficier d’une bourse. Toutefois, les délégués des étudiants demandent au président de la République d’annuler l’article 24 de son décret qui retire définitivement la bourse à tous les redoublants. Ils ont également demandé au ministre de continuer d’octroyer la bourse aux étudiants qui reprennent l’année jusqu’en octobre 2014, date prévue pour les Etats généraux de l’enseignement supérieur lesquels vont donner une orientation claire sur l’octroi de la bourse de manière générale.
Un ancien ministre camerounais, Pierre Désiré Engo, également ex-patron de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps, sécurité sociale), a été libéré jeudi 8 mai après 15 ans de détention pour corruption. Ancien ministre de l'Economie et du Plan sous Ahmadou Ahidjo, le premier président camerounais, Engo devint un homme puissant du régime de Paul Biya, le successeur de M. Ahidjo. Il fait partie de la première vague de dignitaires du régime de M. Biya à avoir été arrêtés pour malversations. Après avoir dirigé pendant 16 ans la Cnps, important organisme public, il avait été demis de ces fonctions de directeur général de cette société en 1999, avant d'être arrêté la même année.
L'Organisation mondiale de la santé souligne que la propagation de la poliomyélite dans les pays où elle a une fois été éradiquée est 'préoccupante et à moins qu'une réponse internationale coordonnée ne soit mise en place d'urgence, cette maladie évitable va resurgir. Un communiqué de l’Oms a indiqué que la toute première priorité pour tous les pays touchés par la poliomyélite doit être d'interrompre la transmission du poliovirus sauvage à l’intérieur de leurs frontières 'aussi rapidement que possible'.?? La Commission a également identifié les pays où le poliovirus sauvage est actif mais pas actuellement transmis aux pays voisins.??Il s’agit de l’Afghanistan, de la Guinée équatoriale, de l’Ethiopie, de l’Iraq, d’Israël, de la Somalie et du Nigeria.
Depuis de nombreux mois, de nombreuses exactions ont été commises en Centrafrique notamment contre les civils musulmans par les miliciens chrétiens. C’est dans ces circonstances qu’une première mission de la Cour pénale internationale est en Centrafrique dans le cadre d’une enquête préliminaire sur ces crimes. La région la plus sensible du pays est le Nord, où ces dernières semaines de nombreux villages ont été attaqués par des hommes armés, ainsi qu’un hôpital géré par l’Ong Médecins sans frontières la semaine dernière. Dans l’attente des 12. 000 Casques bleus promis par l’Onu pour septembre, une quinzaine de soldats du contingent estonien de la force de l’Union européenne en Centrafrique ont effectué jeudi pour la première fois une patrouille dans les rues de Bangui. La Centrafrique vit une véritable tragédie et c’est un véritable génocide que subit la population musulmane centrafricaine.
La Commissaire européenne chargée de l'action humanitaire a annoncé que l’Union européenne allait augmenter fortement l’enveloppe financière destinée à l’aide humanitaire en Centrafrique, en la faisant passer de 6 à 51 millions d’euros. Pour son troisième séjour à Bangui, elle était en visite de travail pour se faire une idée exacte de la situation humanitaire des personnes déplacées internes et des réfugiés dans les pays limitrophes. Selon elle, il y a eu récemment 4000 nouveaux réfugiés portant le total à quatre-vingt mille réfugiés recensés.
Selon la Commission internationale d’enquête des droits de l’Homme, la Centrafrique court un énorme risque de désintégration en tant qu’État. Le désordre et la violence ont atteint le paroxysme, où prédomine la loi du plus fort. Un État de non-droit, un non-État en somme. La situation humanitaire, sociale et politique est catastrophique, avec une désacralisation avancée des institutions et la tendance vers l’instauration de l’anarchie. Chaque jour qui passe vient avec son lot de faits macabres, mettant à mal le pouvoir de transition dirigé par dame Catherine Samba-Panza qui vient de passer ses cent premiers jours à la tête du pays.
Le Conseil de sécurité de l'Onu a décrété vendredi 9 mai des sanctions contre trois responsables centrafricains : l'ex-président François Bozizé, le coordinateur des milices anti-balaka Levy Yakété et le numéro deux de l'ex-rébellion, la Seleka, Nourredine Adam. Ces sanctions ciblées, prévues par la résolution de l'Onu du 28 janvier dernier et proposées par la France et les Etats-Unis, consistent en un gel des avoirs et une interdiction de voyager. Depuis son exil béninois, Michel Djotodia doit savourer une petite revanche sur l’histoire. Il dit et répète que son prédécesseur, François Bozizé, est impliqué dans les activités des groupes anti-balaka. Longtemps, personne n’avait voulu le croire, ou le reconnaître publiquement.
Le Premier ministre chinois Li Keqiang a annoncé, le 5 mai, des financements supplémentaires d’un montant de 12 milliards de dollars en faveur de l’Afrique. Il a, d’autre part, affirmé qu’il «rêve de voir toutes les capitales africaines interconnectées grâce à des trains à grande vitesse afin de renforcer l’intégration régionale et le développement». Le dirigeant chinois a précisé que son pays qui dispose des technologies dans ce domaine est «prêt à coopérer avec l'Afrique pour transformer ce rêve en réalité». Outre l’Ethiopie, le Premier ministre chinois doit se rendre, lors de sa première tournée en Afrique depuis sa prise de fonctions il y a un an, au Nigeria, en Angola, et au Kenya.
En recevant le rapport d’activité de l’année 2013 de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca), l’organe officiel de régulation de la communication audiovisuelle, Alassane Ouattara a invité, jeudi 8 mai, les médias d’Etat à «l’accès équitable» de tous à la Télévision et à la Radio nationales. Evoquant le processus de libération de l'espace audiovisuel, M. Ouattara a relevé que «les choses n'ont pas vraiment bougé» depuis la mise en route de ce processus en 1992, sous son «impulsion» quand il était Premier ministre du Président Houphouët-Boigny.
L'Egypte se prépare pour l'élection présidentielle des 26 et 27 mai, qui ne verra s'affronter que deux candidats, à savoir l'ancien chef de l'armée Abel Fattah al-Sissi et son adversaire de gauche Hamdeen Sabahi. On s'attend à une victoire de M. Al-Sissi, qui jouit d'une forte popularité depuis que l'armée a renversé le président islamiste Mohamed Morsi en juillet dernier. La Cour du Caire pour les affaires urgentes a décidé que les responsables du Parti national démocrate (Pnd) de M. Moubarak ne seraient pas autorisés à se porter candidat lors des élections présidentielles et législatives. Le Pnd a été dissous et ses fonds et biens ont été confisqués en avril 2011 à la suite du soulèvement populaire ayant provoqué la chute de M. Moubarak, qui était au pouvoir depuis 1981.
"L'armée ne jouera pas de rôle dans le gouvernement de l'Egypte si je deviens président", a déclaré M. al-Sisi, affirmant que l'armée "n'avait pas gouverné l'Egypte au cours des 30 dernières années". L'Egypte, le pays arabe le plus peuplé, avait été gouverné par l'homme fort militaire Hosni Moubarak pendant presque trois décennies. Ce dernier a été renversé début 2011 au cours d'une vague de protestations dans l'ensemble du pays. Si possible, la mission de l'armée devrait se limiter à la sauvegarde du pays et la participation au développement social, a expliqué M. al-Sisi, ajoutant qu'il ne permettrait pas à l'armée de s'ingérer dans la vie politique s'il remportait le prochain scrutin.
En soutien au combat contre le phénomène des enfants non déclarés à l’État-civil, entamé depuis cinq ans déjà par l’association Cris de femme, l’épouse de l’ambassadeur de Chine au Gabon s’est engagée à prendre en charge 200 enfants confrontés à cette irrégularité. Le phénomène des enfants sans acte de naissance est une réalité au Gabon. Ce qui représente une violation de la législation gabonaise et des conventions internationales ratifiées par le Gabon. La pauvreté, l’ignorance, la précarité des femmes, dont un nombre non négligeable accouche clandestinement du fait des coûts de maternité prohibitifs, sont autant de raisons qui favorisent cette situation d’apatride.
Dix pays africains font partie des pires endroits au monde pour être mère en 2014, en raison notamment d'antécédents récents de conflits armés ou de catastrophes naturelles, selon un classement annuel de l'organisation non gouvernementale Save The Children, publié mardi 6 mai. La Côte d'Ivoire, le Tchad, le Nigeria, la Sierra Leone, la Centrafrique, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, la République démocratique du Congo et, à la dernière position, la Somalie, sont "les dix endroits les plus difficiles pour être mère", d'après ce classement qui documente depuis 15 ans les conditions de vie des mères à travers le monde.
Des groupes armés, qui contrôlent des ports pétroliers dans l'Est du pays, en pourparler avec les autorités pour lever le blocus de ces sites pétroliers, ont annoncé mercredi 7 mai ne pas reconnaître l'élection du nouveau Premier ministre, Ahmed Maitigue.?Ces groupes armés estiment que l'élection du niveau Premier ministre était entachée d'irrégularités, refusant de traiter avec lui, ont indiqué des sources proches de ces hommes qui bloquent encore deux grands ports pétroliers Ras Lanouf et al-Sedra.?Elu dans des circonstances confuses ayant donné lieu à diverses interprétations de la part des membres du Congrès national général (Cng, Parlement), Ahmed Maitigue a été confirmé à son poste par un décret du président du Cng qui lui a donné 15 jours pour former un gouvernement à soumettre au Congrès pour obtenir sa confiance.?
Une solution biologique a été trouvée par le Centre national de recherche appliquées au développement rural (Fofifa) de Madagascar pour lutter contre l'invasion acridienne qui touche la Grande Ile, selon un rapport présenté jeudi 8 mai par le directeur scientifique du Fofifa.??Selon ce rapport, la Fofifa a cherché une alternative de lutte plus respectueuse de l'environnement à travers l'utilisation des champignons entomopathogènes contre l'invasion acridienne afin de mettre un terme à l'utilisation des pesticides chimiques adoptée par la Grande Ile jusqu'à nos jours en sachant leurs effets néfastes sur l'environnement et même sur la santé humaine.??
Mauvaise nouvelle ! Le prix de l’électricité sera prochainement augmenté. Une annonce qui ne fera certainement pas plaisir à beaucoup de Marocains qui souffrent déjà de la hausse précédente des prix et de la réduction de leur pouvoir d’achat. La nouvelle tarification sera appliquée à la tranche de consommation dépassant les 100 kwh. Cette mesure viendra en réponse à la suppression prochaine des subventions accordées à l’Office national de l’eau et de l’électricité (Onee) pour l’achat du fuel destiné à la production d’électricité. Mais pour faire passer la pilule, le ministre a choisi de jouer sur la corde sensible de la raréfaction des sources d’énergie au Maroc. Selon lui, un effort doit se faire au niveau de la consommation puisque le pays est pauvre en ressources énergétiques. Une justification qui ne va sûrement pas apaiser la colère des Marocains qui ont encore du mal à digérer les dernières augmentations des prix des carburants.
La situation des enfants travaillant dans les mines en République démocratique du Congo a fait l'objet d'un débat très intense lors de l'Examen périodique universel (Epu) qui se tient à Genève depuis le lundi 28 avril 2014. Plusieurs représentants de pays membres des Nations Unies ont dénoncé l'utilisation des enfants dans les mines dans l'est du pays et dans la province du Katanga. Ils ont pointé un doigt accusateur sur certains dirigeants congolais mais également sur multinationales qui exploitent les minerais en Rdc. Il est à noter qu'à coté de l'utilisation des enfants dans les mines il y a aussi également des jeunes filles qui sont sur les sites miniers pour se livrer à la prostitution, au vu et au su de tout monde.
Des dizaines de personnes ont été blessées dans la ville de Douz, au sud-est de la Tunisie. L’état d’urgence y a été instauré depuis jeudi 8 mai. Jusqu’au 22 mai, les habitants de cette municipalité de 27 000 âmes devront rester chez eux de 21h à 6h du matin. La présidence de la République a publié un communiqué dans lequel elle décrit une dégradation grave de la situation sécuritaire. Les raisons de cette insécurité : des violences entre deux tribus, celles des Ghlissia et de Douz. Les belligérants se disputent la propriété de terrains où une société pétrolière compte effectuer des forages pour vérifier la richesse du sol. Bien que minoritaire dans le pays, le tribalisme existe encore en Tunisie notamment dans la région du sud et à la frontière avec la Libye.
Robert Mugabe n’est pas partisan de l’homosexualité et n’aime pas les homosexuels. Et pour le président zimbabwéen ceux qui ont cette orientation sexuelle sont persona non grata dans son pays. Ainsi, Robert Mugabe vient de menacer d’expulser tout diplomate qui ferait la promotion de l’homosexualité dans son pays, soulignant que son pays ne tolérerait jamais qu’on lui impose des valeurs et la culture venues de l’étranger. Le leader zimbabwéen a accusé l’Union européenne qui cherche à imposer ses «contre-valeurs» à toutes les autres régions du monde.
Une épidémie de peste porcine africaine a tué 90 porcs dans le district occidental zambien de Solwezi, forçant les autorités à interdire la circulation et l'abattage des porcs. Les autorités agricoles du district ont également lancé un programme de désinfection dans les zones touchées afin d'empêcher la propagation de la maladie. Le principal responsable de l'agriculture du district a dit que l'épidémie a éclaté il y a quelques semaines et que le test des échantillons prélevés sur des porcs touchés se révèle positif pour la peste porcine africaine. L'année dernière, une épidémie de peste porcine à Lusaka, la capitale zambienne, a tué plus de 1 682 porcs.
Abdelaziz Bouteflika a nommé le premier gouvernement de son quatrième mandat, désignant Abdelmalek Sellal comme premier ministre. Parmi ses membres, on compte 12 nouveaux venus dont 5 des 7 femmes ministres. Portraits…
Une femme a déposé sa candidature à l'élection présidentielle prévue le 21 juin en Mauritanie, a annoncé mercredi 7 mai, le Conseil constitutionnel dans un communiqué, un fait rare dans ce pays islamique. Mme Mint Moulaye Idriss, 57 ans, candidate indépendante, est la deuxième femme à se porter candidate à une élection présidentielle en Mauritanie, après Aicha Mint Jedeine qui s'était présentée en 2003 contre le président Maaouiya Ould Taya (1984-2005). En Mauritanie, pays islamique où la charia est en vigueur, les femmes sont généralement faiblement représentées dans les institutions.
Ce n’est pas la première fois que la Royal Air Maroc est au cœur d’un scandale. Sur le seul sujet des services aux handicapés, on peut en dénombrer un grand nombre comme, par exemple, lorsqu’en 2009 un handicapé s’était vu interdire l’accès à bord du fait de son handicap ou encore, en 2013, lorsque la présidente de l’Amicale marocaine des handicapés avait dénoncé la mauvaise qualité des services et prestations offerts aux personnes handicapés. Aujourd´hui, elle relance la polémique. Elle explique qu’elle évite en général de voyager avec la Ram mais qu’elle s’est vue contrainte de l’utiliser pour un déplacement en France la semaine dernière. Ce qu’elle a vu et vécu l’a profondément choquée, et de nombreux passagers se sont joints à son témoignage, affirmant avoir voyagé dans les mêmes conditions. Témoignages.
La malnutrition chronique des enfants de moins de 5 ans fait perdre au Burundi environ 102 millions de dollars par an, a indiqué mardi 6 mai l’Unicef, en citant l'analyse de la situation de la malnutrition au Burundi réalisée en 2013. Pour faire face à ce défi, la mise en place de politiques de protection sociale, combinées à un accès renforcé et pérenne aux services essentiels (en particulier l'eau, l'éducation et la santé), semble être la voie de l'avenir", a déclaré le Représentant de l'Unicef. D'après lui, dans un pays pauvre comme le Burundi où le système actuel de protection sociale formelle couvre moins de 20% seulement de la population et où les méthodologies de ciblage existantes ne garantissent pas toujours la prise en compte des besoins spécifiques de certaines catégories de la population, les autorités devraient "prêter une attention particulière au rôle et à la contribution des femmes et à l'importance d'investir dans la nutrition des enfants".
La justice congolaise a acquitté la quasi-totalité des soldats accusés des viols massifs commis en novembre 2012 à Minova, dans l'Est de la République démocratique du Congo à l'issue d'un procès suivi de près par la société civile et la communauté internationale. Les soldats du 391e bataillon de commandos, formés par les Etats-Unis, ont été accusés, dans leur fuite, d'avoir commis des atrocités à Minova et ses alentours, dans la province du Sud-Kivu. Ces crimes avaient ému bien au-delà des frontières de la Rdc, et la communauté internationale avait fait pression sur la Rdc pour que leurs auteurs soient jugés dans un procès qui témoignerait de la détermination de la justice à mettre fin à l'impunité dont bénéficient trop souvent les soldats d'une armée à laquelle colle une image d'indiscipline. Aucun des quatorze officiers subalternes et supérieurs qui étaient poursuivis pour manquement à leur devoir n'a été condamné.
Plus de 1 600 Maliens réfugiés au Niger ont volontairement regagné leur pays en dix jours et se sont installés dans la région de Gao (nord-est du Mali), a indiqué jeudi 8 mai, le Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (Ocha). Ils ont été appuyés par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, "le Hcr (qui) a remis à chacun d'eux la somme de 35 000 FCfa (53 euros) pour faciliter leur voyage".
Le milliardaire nigérian Aliko Dangote a annoncé son intention d’investir dans le nord du Nigéria afin de contrer le groupe terroriste Boko Haram multiplie les attaques dans la région. Selon lui, la région a besoin d’investissement et de création d’emplois pour pouvoir se reconstruire et stopper la pauvreté et l’insurrection islamiste. Le milliardaire a également déclaré qu’il investirait 16 milliards de dollars en Afrique au cours des quatre prochaines années dont 14 milliards seront alloués à son pays. Reste à savoir si les efforts d’investissement seront payants pour ce pays qui est devenu la première économie mondiale mais est actuellement en état de crise.
Les scientifiques du Centre international de Nairobi pour la Physiologie et l'Ecologies des insectes (Icipe) ont appelé mercredi 7 mai les pays souffrant d'insécurité alimentaire à considérer les insectes comme nourriture et aliments pour animaux, ont observé que les 870 millions de personnes qui souffrent actuellement de la faim dans le monde peuvent se nourrir sur les 2000 espèces d'insectes qui sont consommables par l'homme, ajoutant que les insectes sont sains, nutritifs et constituent une alternative aux aliments de base traditionnels tels que le poulet, le porc, le bœuf et le poisson. Elle a révélé que la récolte et l'élevage des insectes est une technologie abordable, une option d'investissement à faible capital qui offre une entrée dans les sections les plus pauvres de la société, tels que les femmes et les paysans sans terre.
La Somalie, ravagée par la guerre civile depuis 1991, risque une catastrophe alimentaire, moins de trois ans après une famine meurtrière, en raison de l'absence de pluies, de l'intensification du conflit et des aides en baisse, ont averti mercredi 7 mai, des organisations humanitaires. Plus de 50 000 enfants atteints de grave malnutrition sont aux "portes de la mort", a affirmé une coalition de 22 organisations humanitaires internationales et somaliennes, soulignant que près de trois millions de personnes étaient dans une situation de crise humanitaire, dont plus d'un million chassées de leurs foyers. C’est la deuxième année sans pluies en Somalie. Environ 260 000 personnes, dont la moitié d'enfants, sont mortes de faim en 2011-2012 selon les Nations unies, qui ont reconnu que les signaux d'avertissements, alors visibles depuis déjà deux ans, n'avaient pas déclenché "une réponse suffisante à temps".
Le braconnage d'éléphants a atteint des niveaux si alarmants en Tanzanie qu'ils pourraient disparaître du pays d'ici à seulement sept ans, a prévenu vendredi 9 mai une Ong de défense des animaux lors d'une conférence à Dar es-Salaam. Les autorités tanzaniennes avaient lancé l'an dernier une campagne controversée de lutte contre le braconnage, autorisant les gardes des parcs nationaux à "tirer pour tuer" sur les braconniers. Le nombre d'animaux tués avait alors chuté, selon le gouvernement, de manière spectaculaire, mais l'opération avait dû être suspendue, car marquée par des accusations de graves abus de la part des gardes contre les populations locales, dont des vols, viols et meurtres.
Depuis l'adoption en 2001 de la loi dite Taubira qui a reconnu la traite et l'esclavage comme crimes contre l’humanité, chaque année, le 10 mai, la France commémore l'abolition de ce crime odieux qui, ainsi que le rappelle Achille Mbembe dans son dernier essai « Critique de la Raison nègre », fit de l'Africain un "nègre", cet "homme-marchandise, homme-métal, homme-monnaie". Un acte qui certes a marqué à jamais le continent mais qui a également profondément bouleversé les sociétés américaines et européennes en forgeant les mentalités et en distillant en leur sein le venin du racisme. La seule traite atlantique fit environ 13 millions de victimes. Cette histoire ne concerne pas seulement les Africains et les afro-descendants. Elle est l'Histoire de tous. Afin que plus personne ne puisse dire qu'il ne savait pas, retour sur une tragédie dont seule l'Humanité a le terrible secret.
Un baobab, dont l’âge est estimé à environ 600 ans, a été classé site touristique dans le village de Toulong, à Dapaong, à environ 650 km au nord de Lomé. Ce baobab était 'une cachette pour les habitants et servait également à garder leurs effets vestimentaires et petits bétails pendant les conflits au temps des aïeux'. Il a une circonférence de 13 mètres avec une cavité de 7,2 m dans le sol et accessible à l’aide d’une échelle, l’ouverture de cette cavité se situant à 1,30 m du sol.
Riek Machar et Salva Kiir se sont rencontrés vendredi 9 mai à Addis-Abeba. Sous la pression internationale, et dans une ambiance plutôt glaciale, les deux frères ennemis du Soudan du Sud ont fini par signer un document dans lequel ils s'engagent à cesser les hostilités dans les 24 heures. Un gouvernement de transition doit aussi être établi en vue de prochaines élections. Il a aussi été établi que l’action humanitaire devra être facilitée et soutenue et cela dans toutes les régions du pays. Des corridors humanitaires devront être créés vers les pays voisins.
L’achat par le gouvernement malien d’un nouveau Boeing 737 de dernière génération pour le président du Mali, a créé une polémique dans le pays où de nombreuses voix se sont levées pour affirmer qu’il y avait d’autres priorités.?Le Premier ministre malien Moussa Mara a justifié l’acquisition de ce luxueux jet par le fait que le précédent avion acquis par le président Amadou Toumani Touré, n’était pas techniquement au point et qu’il revenait moins cher d’acheter un avion que d’en louer un. Cet argument a renforcé justement la polémique.
Comme une épidémie, le phénomène consistant à échanger «sexe contre téléphone» prend de plus en plus d’ampleur en Sierra Léone.?De sources concordantes, les jeunes filles de ce pays s’exposent à de nombreux risques sexuels pour se procurer un téléphone portable, symbole de notoriété dans la société. Cette pratique accroît le taux des grossesses indésirables et des maladies sexuellement transmissibles. Autrement dit, elle ajoute à la misère de ce pays en proie à la famine, l’instabilité politique et les soulèvements sociaux.
Le génocidaire rwandais Désiré Munyaneza a été condamné à perpétuité par la justice canadienne. La Cour d’appel du Québec a rejeté son appel, et ainsi confirmé la peine prononcée contre lui par Cour supérieure en 2009. M. Munyaneza est la première personne au Canada à être condamnée en vertu de la loi sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Arrivé au Canada en 1997, M. Munyaneza a été arrêté à Toronto 2005. Son procès, ouvert en 2007, avait obligé le tribunal à se déplacer plusieurs fois au Rwanda, en Tanzanie et en France, afin de recueillir des témoignages. Il devra purger sa peine dans un centre pénitentiaire québécois, et ne pourra demander une libération conditionnelle que dans 25 ans. Selon son avocat, il a toujours la possibilité de faire appel devant la Cour Suprême du Canada.
Pambazuka News 324: Haiti: The disapearance of Lovinsky Pierre-Antoine
Pambazuka News 324: Haiti: The disapearance of Lovinsky Pierre-Antoine
Iles malgaches détachées arbitrairement par la France le 1er avril 1960, les «Iles éparses» reviennent dans le débat. Lors de la campagne pour la présidentielle, Hery Rajaonarimampianina avait promis de se « battre pour la restitution » de ces iles. Une question sensible de souveraineté nationale qu’il semble aujourd’hui oublier, une fois élu.
L’opinion des chancelleries et des institutions internationales est déjà faite. Ce que la communauté internationale attendait, c’est de pouvoir constater qu’aucun des prédateurs de la Transition ne soit au nouveau gouvernement. Désormais, ce sont autant de projets qui vont maintenant pouvoir être mis en œuvre. Mais le gouvernement ne promet pas de miracle.
Encore une fois la procédure pour l’authentification de la tombe de Sankara bute sur un déni de justice. La réalité du Burkina Faso, c’est que Blaise Compaoré est le seul véritable juge dans cette affaire. Et il panique à chaque fois qu’il en est question, redoutant d’être lui-même poursuivi, comme il panique a l’idée d’être poursuivi pour son rôle dans les guerres, du Libéria, de Sierra Léone et de Côte d’Ivoire.
De façon générale, la problématique des entreprises et des Droits de l’homme n’est pas d’actualité, malgré l’existence de faits compromettants qui devraient pousser les autorités et l’ensemble des acteurs de tous bords à réagir.
Alors que 529 partisans des Frères musulmans ont été condamnés à mort lundi 24 mars, le Parquet a ordonné mercredi deux nouveaux procès de masse pour 919 membres de la Confrérie et leurs sympathisants, faisant ainsi fi des critiques, y compris de celles d’Ong comme Amnesty international qui vient de publier son rapport 2013 sur la peine de mort. Cette décision spectaculaire n’est que la partie émergée d’une répression violente qui s’est étendue des Frères musulmans à tous les opposants, avec des arrestations de masse et la pratique généralisée de la torture.
La méconnaissance et le mépris que Martelly et l’UE affichent de concert envers les analyses et les revendications des mouvements sociaux et d’organisations haïtiens représentent l’envers d’une confiance sans borne au marché.
Le nouveau président annonce vouloir sortir les Malgaches de la pauvreté et engager le pays vers le « développement », enrayer la corruption, etc., mais la marge de manœuvre pour que cela profite réellement aux larges masses semble bien étroite dans le rapport de forces avec l’impérialisme et les multinationales. ?
Le 29 avril 2014, les membres du mouvement « Le Balai Citoyen » ont organisé un sit-in devant le siège de la Société nationale burkinabè d’électricité (Sonabel) à Ouagadougou. Sept points de revendications ont été formulés à l’endroit du directeur général de la société.
En mai 2014, Pambazuka News prévoit de publier un numéro spécial pour se projeter sur l'avenir et envisager à quoi l'Afrique va ressembler dans 50 ans.
Aujourd’hui, nombre d’Africains à travers le monde et sur le continent se heurtent à des politiques d’exclusion et de rejet. Les frontières deviennent des murs et le migrant, le réfugié, la personne déplacée est perçu comme étant le symbole de tous les maux (insécurité, violence, chômage, etc.) et fait l’objet d’une xénophobie violente. Dans une édition spéciale à paraître en fin juin 2014, Pambazuka News se propose d’aborder les phénomènes migratoires. Les éléments d’analyse peuvent porter sur les dimensions historiques culturelles, économiques, psychologiques, développementalistes, sociaux, juridiques et politiques des migrations.
Les pays du monde entier ont célébré, le samedi 3 mai, la Journée internationale de la liberté de la presse. A l’occasion de cette commémoration, le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, et la directrice générale de l’Unesco, Mme Irina Bokova, affirment, dans un message conjoint, que la bonne gouvernance rime avec la liberté de la presse. «La Journée mondiale de la liberté de la presse souligne l’importance de médias indépendants, libres et pluralistes pour protéger et promouvoir ces droits», déclarent-ils. Et de poursuivre : «Le journalisme est un moyen de débattre de manière éclairée sur un large éventail de questions de développement - depuis les défis environnementaux et les progrès scientifiques jusqu’à l’égalité des genres, en passant par la participation des jeunes et la consolidation de la paix
L'Association des journalistes de l'Afrique de l'Est (Ajae) a exprimé ses préoccupations suite à la décision des autorités burundaises d'ouvrir une enquête sur deux journalistes pour avoir fait le récit de supposées dotations d'armes aux mouvements de jeunesse affiliés au parti au pouvoir. Le secrétaire général de l'Ajae, Alexandre Niyungeko, a déclaré que la convocation des journalistes et l'enquête sur leurs sources d'informations sont considérés comme des intimidations à la presse. Selon le syndicat des journalistes du Burundi (Ubj), le procureur a demandé aux journalistes de révéler leurs sources et exigé leurs notes sur cette affaire.
Le Comité en charge de la protection des journalistes a exprimé ses inquiétudes à la suite de l'arrestation de neuf journalistes par le gouvernement éthiopien et qualifie le geste 'de pire traque jamais enclenché dans le pays contre les journalistes'. Les blogueurs, qui figurent parmi les mis en détention, travaillent pour le compte d'un collectif indépendant plus connu sous le nom de Zone 9. Le collectif a été mis sur pied en mai 2012 pour répondre à la quasi-inexistence d'une presse indépendante dans le pays et au rétrécissement du champ d'expression libre. Le nom du groupe Zone 9 fait allusion au principal centre de détention situé dans la localité de Kality où sont souvent détenus les prisonniers politiques et la plupart des journalistes éthiopiens.
Un journaliste centrafricain a été tué et un autre grièvement blessé après avoir été attaqués à leurs domiciles dans le mercredi 30 avril. Selon une source sous couvert de l’anonymat, «le journaliste Désiré Sayenga, rédacteur au journal Le Démocrate, a été atteint au thorax par une balle tirée par des individus armés. René Padou, un autre journaliste qui collabore avec la radio protestante Voix de la Grâce, a été attaqué dans la maison familiale par des individus armés qui ont abattu son frère aîné de plusieurs balles (...). Ils lui ont également tiré dessus, puis l’ont poignardé. Il se trouve toujours à l’hôpital dans un état jugé sérieux». La source précise que les deux journalistes, qui n’étaient spécialement pas visés, ont été victimes des violences qui ont éclaté mardi soir, après qu’un jeune musulman du PK-5 eut été tué et son corps mutilé. Ce qui a conduit à une vengeance des musulmans qui, dans la nuit, ont attaqué plusieurs maisons.
Le mercredi 30 avril, la justice burkinabè s’est déclarée incompétente sur la demande faite par la famille de Thomas Sankara d’exhumer le corps de l’ex-dirigeant du Burkina Faso pour vérifier que c’est bien lui qui a été enterré. Thomas Sankara a été assassiné en 1987 lors d’un coup d’Etat qui, faut-il le rappeler avait porté au pouvoir l’actuel Président Blaise Compaoré. L’énoncé de la décision a fait monter la colère chez une centaine de personnes présentes au tribunal. Elles ont manifesté ainsi manifesté dans l’enceinte même du tribunal, scandant « A bas la justice burkinabé», «A quand la vérité pour le peuple burkinabè ?». «C’est une décision qui fait honte. Mais il y a des voies de recours. On va aller vers la cour d’Appel, car nous estimons que le droit n’a pas été dit», a lancé l’avocat de la famille de Thomas Sankara, Me Bénéwendé Sankara
Les services de sécurité de la wilaya d’Annaba ont arrêtés, dimanche, des Marocains accusés de vouloir semer le « chaos » dans l’est-algérien. Le royaume marocain aurait-il envoyé des espions pour semer la pagaille en Algérie ? Chez le voisin algérien, la thèse ne fait aucun doute. Ces arrestations, qui ont eu lieu à la veille de la prestation de serment du président Bouteflika, interviennent dans un contexte d’effervescence en Kabylie. Un quotidien en ligne suggère que ces arrestations auraient pour seul et unique but de faire diversion, afin que les Algériens se concentrent sur autre chose que sur la prestation de serment de Bouteflika qui s’apprête à siéger, tant bien que mal, cinq années de plus sur le trône d’El Mouradia. Le gouvernement de Benkirane n’a, quant à lui, émis aucun commentaire, alors même que de graves accusations sont portées contre les services secrets du royaume. Un silence synonyme d’aveux ou qui équivaut à éviter une énième querelle diplomatique ?
L'Afrique du Sud doit voter, mercredi 7 mai, pour élire son Parlement, qui à son tour nommera le président de la République. Un scrutin qui a commencé pour les expatriés. Des milliers de Sud-Africains vivant à l’étranger ont déjà déposé leur bulletin dans l’urne, à commencer par ceux habitant en Nouvelle-Zélande. Personne ne sait exactement combien sont les Sud-Africains qui vivent à l’étranger. On les estime entre 800 000 et 2 millions. Selon la Commission électorale indépendante sud-africaine : seuls un peu plus de 26 000 citoyens se sont inscrits pour voter. C’est la première fois que les Sud-Africains vivant à l’étranger peuvent participer au scrutin. Pour le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique, c’est une petite victoire. Car ces citoyens vivant à l’étranger sont très majoritairement blancs et donc plus à même de voter pour l’Alliance démocratique que l’Anc, le parti au pouvoir. Une victoire à relativiser puisque le vote des expatriés ne représente qu’un ou deux sièges au Parlement.
La convention signée, en octobre 2013, lors de la récente visite en Afrique du Sud du François Hollande, président français, connaît son parachèvement. Ainsi, le consortium mené par Alstom va livrer, sur 10 ans, quelque 600 trains de 6 voitures chacun à Prasa (Passenger Rail Agency of South Africa) ou Agence sud-africaine des trains de voyageurs, et assurer la maintenance ainsi que la fourniture de pièces détachées sur 18 ans. Il s’agit d’un contrat de 3,5 milliards d’euros, que d’aucuns qualifient de contrat du siècle. Le premier train devra être livré en 2015, sachant que le consortium s’est engagé dans la construction d’une usine d’assemblage à Dunottar, à 50 km au sud-est de Johannesburg. En effet, excepté les 20 premiers trains, devant être fabriqués au Brésil, cette usine va livrer les 580 autres trains. À terme, l’unité de Dunottar permettra de générer plus de 34 000 emplois en Afrique du Sud.
Le 27 avril 1994, brisant les chaînes honnies de l’apartheid, l’Afrique du Sud se rendait aux urnes pour ses premières élections multiraciales. L’espoir alors affiché était de jeter les bases d’un "Etat démocratique et inclusif, fondé sur les valeurs de la dignité humaine, du respect des droits de l’homme, de la liberté, de l’antiracisme, de l’antisexisme et de la primauté de la loi". Vingt ans après ce qu’on a qualifie de "jour mémorable dans l’histoire", que reste-t-il de ce rêve glorieux ? Bien que l’Anc de Jacob Zuma soit, selon les sondages, assuré d’emporter la victoire, l’enthousiasme s’est tari, sur fond d’inégalités sociales persistantes. Empêtré dans divers scandales de corruption et vilipendé pour son incapacité à créer des emplois, le parti voit son aura décliner.
Le président angolais José Eduardo Dos Santos a effectué une visite officielle de deux jours en France le mardi 29 er mercredi 30 avril. C'est sa première visite en France depuis l'affaire des ventes d'armes russes à l'Angola - l'Angolagate - qui a éclaté en France à la fin de l'année 2000, avec des poursuites judiciaires contre l'homme d'affaires franco-brésilien Pierre Falcone. Les relations entre les deux pays ont souvent été difficiles mais désormais, Paris souhaite «passer à une nouvelle étape».
Malgré l’impressionnant dispositif de sécurité qui protégeait le siège de la Société nationale d’électricité, élèves, étudiants, commerçants et travailleurs ont répondu à l’appel du mouvement « Le balai citoyen ». Un seul objectif a motivé cette forte mobilisation, celui de crier leur ras-le-bol face aux multiples coupures d’électricité à Ouagadougou. Maître Guy Hervé Kam, porte-parole du mouvement, prévient qu’à partir de maintenant, «plus rien ne sera comme avant », avant d’ajouter que ce sit-in est une première étape de leur lutte. Les manifestants ont également demandé plus de transparence dans la facturation de la consommation d’électricité des abonnés.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé à des efforts intensifiés de la part des Etats pour ôter la menace que constituent les armes de destruction massive et pour empêcher qu'elles tombent aux mains des groupes terroristes. 'Les armes de destruction massive n'ont aucun rôle constructif dans ce monde moderne et il n'existe pas de 'bonnes mains' dans lesquelles ces armes peuvent atterrir. L'utilisation de gaz empoisonné en Syrie doit constituer un souvenir 'inquiétant' de la menace continue que constituent les armes de destruction massive et ceci, malgré un effort à l'échelle mondiale pour prohiber leur utilisation, leur prolifération et leur élimination', a-t-il souligné.
Edouard Etondè Ekoto, par ailleurs ancien délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala et ancien président du Conseil d’administration du Port autonome de Douala (Pad), a été libéré de la prison après avoir passé sept années derrière les barreaux. Cette libération est la conséquence d'une décision de la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays du pays qui a cassé le rendu de la Cour d'appel du Littoral, qui avait condamné le colonel à 15 ans d'emprisonnement ferme.?La justice reprochait ainsi à l'officier, par ailleurs ancien député à l'Assemblée nationale, d'avoir détourné en coaction plus de 37 milliards de francs Cfa au Pad. Depuis le lancement de la campagne anti-corruption au Cameroun, plus connue sous l'appellation de ‘'l'Opération épervier'', plus de vingt anciens ministres, directeurs généraux des sociétés publiques, députés, officiers supérieurs ont été arrêtés et purgent des peines d'emprisonnement lourdes.
Attaques de villages, embuscades : la Centrafrique continue de subir quotidiennement les violences d'anciens rebelles et de milices chrétiennes armés jusqu'aux dents, groupes ennemis dont les populations civiles sont les premières victimes. Ces groupes de milices s'en prennent particulièrement aux musulmans pour, disent-ils, venger les chrétiens, majoritaires dans le pays (environ 80%), des graves exactions infligées par l'ex-rébellion Séléka, à dominante musulmane, lorsqu'elle était au pouvoir de mars 2013 à janvier 2014.
Mécontente du travail d'une partie du gouvernement d'André Nzapayéké, Catherine Samba-Panza, la présidente de la transition, devrait procéder rapidement à un remaniement - peut-être à la fin de ce mois, à l'occasion de ses cent jours à la tête de l'État centrafricain. Plusieurs ministres importants devraient faire leurs valises. Des changements au sein de son cabinet sont également attendus. Dans cette perspective, la présidente de transition multiplie depuis le 17 avril les consultations. Des représentants de l'ex-Séléka et des anti-balaka, des responsables des différents partis et des membres de la société civile ont été tour à tour reçus au palais présidentiel.
Des centaines de ressortissants de la République démocratique du Congo sont rapatriés à Kinshasa, où les autorités parlent désormais de plusieurs dizaines de milliers de rapatriements. Les rapatriements se succèdent quotidiennement depuis que les autorités du Congo-Brazzaville ont lancé le 3 avril l'opération policière "Mbata ya bakolo" ("La gifle des aînés" en lingala) visant les étrangers en situation irrégulière dans le pays, mais tout particulièrement les Congolais de l'ancien Zaïre. Le mercredi 30 avril, la Voix des sans Voix, l'une des principales Ong de défense des droits de l'Homme à Kinshasa, avait accusé le Congo d'expulser de façon "barbare" des ressortissants de la Rdc clandestins ou soupçonnés de banditisme, parlant de "traitements cruels, inhumains ou dégradants", et dans certains cas de "viols, extorsions de biens et brimades".
L'actuel secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie, Abdou Diouf, quittera ses fonctions fin novembre. La bataille pour lui succéder fait déjà rage. L'élection aura lieu lors du sommet de Dakar, fin novembre. Il est donc temps de faire campagne. Après le Mauricien Jean Claude de L'Estrac, deux autres candidats se sont donc officiellement lancés dans la course à la succession d'Abdou Diouf : Henri Lopes, ancien Premier ministre congolais (Brazzaville) et actuel ambassadeur à Paris, et Pierre Buyoya, l'ancien président burundais aujourd'hui haut représentant de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel. En coulisses, d'autres noms continuent de circuler tel celui de Dioncounda Traoré, l'ancien président malien. Reste qu'être présenté par son pays est une condition indispensable pour être retenu, ce qui exclut d'office bon nombre de candidats à la candidature.
Catherine Ashton a dénoncé mardi 29 avril la condamnation à mort de 683 Frères musulmans en Egypte, estimant qu'il s'agissait d'une violation du droit international. Dans un communiqué, la haute représentante de l'Union européenne pour la politique étrangère exhorte les autorités du Caire à garantir les droits des prévenus dans le cadre d'un procès équitable. Pour elle, "Les charges exactes à l'encontre de chaque prévenu restent obscures, les procédures ne disposent pas des normes les plus basiques d'un procès en bonne et due forme et les verdicts apparaissent très nettement disproportionnés et ne respectent pas le principe de la peine individuelle". "L'UE appelle les autorités égyptiennes à inverser immédiatement ce cours des choses qui tend à menacer toute possibilité de surmonter les divisions au sein de la société et d'assurer des progrès vers une Egypte authentiquement démocratique, stable et prospère."
Après Ebola, c’est au tour de la méningite de décimer la population en Guinée-Conakry. Sur des centaines de cas détectés à travers tout le pays, plusieurs dizaines de personnes y ont laissé leur vie. Des recommandations ont été adressées à l’ensemble de la population pour éviter une extension rapide de la maladie. Il s’agit, entre autres, de renforcer la surveillance épidémiologique et les soins à l’égard des personnes atteintes. Une campagne de vaccination sera également organisée et des équipements seront fournis aux zones non encore touchées pour vaincre ce mal qui sévit une fois de plus, au sein de la nation guinéenne.
Le président kényan Uhuru Kenyatta a promulgué mardi 29 avril une loi controversée sur le mariage, qui autorise notamment un homme a épouser autant de femmes qu'il le désire, sans le consentement de son ou ses autres épouses, selon la présidence kényane.?Cette loi, destinée "à regrouper les différentes législations relatives au mariage", selon un communiqué de la présidence, avait été adoptée mi-mars par les députés qui avaient alors supprimé du texte la possibilité pour les épouses de s'opposer au mariage de leur mari avec d'autres femmes, à la fureur des députées qui avaient quitté leurs bancs. Le Conseil national des Eglises du Kenya, qui regroupe plus de 40 chapelles et organisations chrétiennes, s'est opposée publiquement à la loi et la Fédération nationale des avocates (Fida-Kenya) a indiqué qu'elle déposerait un recours.
Le ton monde entre Nairobi et Mogadiscio après l'arrestation au Kenya d'un diplomate de l'ambassade de Somalie, détenu pendant plusieurs heures. Depuis un mois, les autorités kényanes mènent une campagne d'arrestations massives dans le pays qui selon les organisations des droits de l'homme cible en majorité les personnes de l'ethnie somali. «Une violation sérieuse de l'immunité diplomatique», c'est ainsi que le Premier ministre somalien Abdiweli Sheikh Ahmed qualifie cette détention du consul Syad Mohamed Shire à Nairobi par la police kényane. Il a affirmé dans un communiqué, lundi, sa préoccupation concernant les arrestations de Somaliens, dont, «beaucoup contribuent de manière significative à l'économie du pays». Plusieurs centaines, accusées d'être sur le territoire kényan illégalement, ont été expulsées, des milliers d'autres arrêtées, parfois pendant plusieurs jours.
Plus de 300 migrants clandestins ont été abandonnés par leurs passeurs en plein désert entre le Soudan et la Libye, où neuf d'entre eux ont trouvé la mort, a annoncé mercredi 30 avril l'armée soudanaise.? Les neuf morts sont Soudanais, mais des Ethiopiens, des Erythréens, des Pakistanais et des Bangladais se trouvaient également dans le groupe. En novembre, les autorités d'une province soudanaise frontalière de l'Erythrée ont demandé l'aide de l'Union européenne pour lutter contre de puissants "groupes criminels organisés" engagés dans le trafic d'êtres humains.??Pour les migrants à la merci de ces trafiquants, le voyage à travers le désert est parfois périlleux, mais les candidats au départ sont toujours plus nombreux.
Des hommes armés ont attaqué les locaux du Congrès général national, le Parlement libyen, qui s’apprêtait à élire un nouveau chef de gouvernement, mardi 29 avril. Le siège du Congrès est régulièrement la cible d’attaques de groupes armés, comme celle perpétrée le 2 mars, dans laquelle deux députés avaient été blessés par balle. Selon des membres du Congrès, cette nouvelle attaque survient après une dispute entre des protestataires armés et les gardes du Congrès. D’autres avancent que l’attaque a été perpétrée par les partisans d’un des deux candidats, qui auraient reçu des informations sur une possible défaite de leur favori.