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En sonnant la mobilisation internationale, et en promettant à son peuple « une guerre totale» contre Boko Haram, le président nigérian, Goodluck Jonathan, tient, à travers des discours martiaux, à montrer que face à la secte terroriste, «l’Etat fédéral» ne s’avoue pas vaincu. En d’autres termes, que cet Etat est capable d’assurer aux citoyens du Nigeria, la sécurité, une vie libre et digne. Et pourtant, les combattants de Boko Haram ont encore attaqué et incendié trois villages du Nord-Est du Nigeria, dans l’Etat de Borno, faisant une cinquantaine de morts. A travers l’intensification de ses attaques, la secte renvoie et réduit les autorités nigérianes à l’incantation et à l’impuissance politique. Comme si, désormais, tout le Nigeria est livré au bon plaisir de la haine et de la terreur aveugle de Boko Haram. Existe-t-il encore un Etat au Nigeria ? Ou encore, le Nigeria est-il encore un Etat ?