Pambazuka News 319: Pan Africanism and the Zimbabwe crisis
Pambazuka News 319: Pan Africanism and the Zimbabwe crisis
Des agents de l’administration publique béninoise ont manifesté mardi 25 mars à Cotonou pour exiger la démission des auteurs de la répression sanglante du 27 décembre dernier. Ils présentent le départ de Placide Azande, préfet de l’Atlantique littoral et de Pierre Ago salou, commissaire central de la ville de Cotonou qui, selon eux, sont responsables de cette répression comme des préalables à la reprise du service. La population et les syndicats avaient manifesté à Cotonou ce jour-là pour une meilleure gouvernance des affaires publiques. La police avait alors chargé, faisant des blessés chez les leaders syndicaux.
Le 24 mars 2014, le directeur du Programme national intégré de lutte contre la tuberculose au Burundi a annoncé que la tuberculose est désormais maîtrisée par le système sanitaire burundais.?Le taux de guérison des malades est de 93% alors qu’en 2011, il était de 88%.?Quelque 7 400 patients atteints de la tuberculose sont actuellement soignés gratuitement et ils bénéficient de médicaments gratuits. C’est de cette manière que ce défi a été remporté au Burundi.
Depuis le début de cette année de nombreuses femmes continuent de mourir en donnant la vie, d’après le ministère de la Santé publique. D’après l’Enquête démographique et de santé 2011, sur 100 000 naissances vivantes, plus de 700 femmes ont perdu la vie. Et comme si cela ne suffisait pas, le nombre de mort ne fait qu’augmenter. En 2013, estime la coordinatrice du Programme de lutte contre la mortalité maternelle et infantile au ministère de la Santé publique, sur 900 000 naissances vivantes l’année dernière, près de 7 000 femmes ont perdu la vie. Et depuis le début de l’année 2014, plusieurs meurent toujours dans les villes et villages du pays, des suites de complications liées à l’accouchement.
En marge de l'édition 2014 de la Journée internationale de commémoration des victimes de l'esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, la ministre camerounaise de la Culture a annoncé la volonté d'inscrire sur la liste du Patrimoine mondial, Bimbia, ex-port d'esclaves du Sud-Ouest du pays. Sa découverte ces dernières années par le grand public est due à une opération de voyages pour le retour aux sources organisée par une association créée par des Camerounais résidant aux Etats- Unis au profit d'Africains-Américains désireux de renouer avec leur origines retrouvées à la faveur de tests Adn initiés avec le concours de cette association.
Depuis le mois de février dernier, le centre hospitalier national des Comores était en rupture de stock d’oxygène médical, qui était à l’origine de beaucoup de décès. Face à ce grave problème qui n’est pas nouveau dans cet hôpital de référence des Comores, le gouvernement central vient d’acheter une machine de production d’oxygène médical. L’hôpital El Maarouf était en manque d’oxygène médical depuis le mois de février. Pour pouvoir palier à cette insuffisance du produit qui est vital pour les malades, l’hôpital avait était contraint de s’approvisionner à Mayotte, un dépannage de 14 bouteilles d’oxygène à hauteur de 2 millions francs comoriens. Malgré ce dépannage, beaucoup de morts ont été enregistrés à l’hôpital de référence de l’archipel. Mais avec cette nouvelle machine, El Maarouf sera-t-il à l’abri ? Seul l’avenir le dira.
Une responsable d’ONG érythréenne, Elsa Chyrum, directrice de Human Rights Concern Eritrea, a entamé depuis lundi une grève de la faim devant la mission permanente de Djibouti auprès des Nations unies, à Genève. Elle appelle à la libération de 267 réfugiés érythréens, détenus en prison à Djibouti depuis plusieurs années. D’après elle, Ces gens sont des réfugiés qui sont venus demander asile, à cause de la situation politique en Erythrée. Depuis qu’ils sont arrivés à Djibouti, ils ne sont pas considérés comme des réfugiés, mais comme des criminels. Leur situation dans le centre de détention est terrible. Ils essayent de survivre, mais certains souffrent de tuberculose, d’autres de problèmes cardiaques ou de troubles mentaux. Ils n’ont pas reçu de médicament depuis plusieurs mois. Il y a neuf familles dont les femmes et les enfants sont dans des camps de réfugiés tandis que le mari est détenu en prison. Ces pères de famille n’ont pas vu leurs épouses ni leurs enfants depuis deux ans et demi. C’est inhumain.
Abdel Fattah al-Sissi, le militaire architecte de l’éviction de l’islamiste Mohamed Morsi, a annoncé mercredi 26 mars qu’il se présenterait à la présidentielle prévue au printemps, une déclaration attendue depuis des semaines en Égypte, où il bénéficie d’une immense popularité. Réagissant à l’annonce de celui qui était, jusqu’à mercredi 26 mars, encore ministre de la Défense, vice-premier ministre et chef de l’armée, les Frères musulmans, l’influente confrérie du président destitué Mohamed Morsi ont répliqué qu’il n’y aurait «pas de stabilité» sous une présidence Sissi, grand favori du scrutin à venir. Mandaté par l’armée pour répondre à l’«appel du peuple» et fort d’une ferveur populaire sans faille, Sissi, 59 ans, voit ses portraits s’étaler partout en ville et même dans certaines administrations.
Sinistre mascarade, acte destiné à terroriser une partie de la population ou geste d’un juge trop occupé à satisfaire sa hiérarchie ? Au fond, peu importe. La décision d’un magistrat égyptien, lundi 24 mars, de condamner à mort 529 personnes accusées d’avoir tué un policier lors d’une émeute et conduit des attaques anti-coptes dit bien ce que vit l’Egypte aujourd’hui : l’instauration d’une dictature militaire déterminée à écraser toute liberté. Depuis le coup d’Etat militaire qui destitua, en juillet 2013, le premier président élu du pays, le Frère musulman Mohamed Morsi, l’armée impose un impitoyable retour à l’«ordre ancien».
L’organisation Human Rights Watch (HRW) vient de publier son dernier rapport sur la violation des droits de l’Homme en Ethiopie. Intitulé «They Know Everything We Do: Telecom and Internet Surveillance in Ethiopia» (« Ils savent tout ce que nous faisons : Surveillance Télécom et Internet en Éthiopie »), le document de 100 pages décrit diverses technologies acquises par le gouvernement éthiopien auprès de plusieurs pays et utilisées pour faciliter la surveillance des opposants politiques présumés à l'intérieur du pays et dans la diaspora. D’après Human Rights Watch, la plupart des technologies utilisées pour surveiller l'activité des télécommunications en Éthiopie ont été fournies par le géant des télécoms chinois ZTE, qui collabore avec le pays depuis 2000. ZTE est d’ailleurs l’une des deux entreprises chinoises qui ont gagné le marché pour la modernisation des équipements d’Ethio Telecom, unique opérateur des télécommunications du pays et outil de surveillance du gouvernement. Le rapport d’HRW dévoile aussi que plusieurs entreprises européennes ont également fourni une technologie de surveillance de pointe à l’Éthiopie.
Le chef de l’Etat gambien, Yahya Jammeh vient de choisir l’arabe comme langue officielle du pays après avoir annoncé début mars que l’Anglais ne serait plus la mangue officielle du pays. Une langue locale devait en principe être choisie à la place de l’anglais mais le président Jammeh a finalement opté pour l’arabe, langue du Coran et de la religion musulmane auxquels il est très attaché. ??La décision du président Jammeh de ne plus faire de l’anglais la langue officielle intervient au moment où la Gambie s’est retirée en octobre 2013 du Commonwealth, une organisation de 54 Etats, regroupant des ex-colonies britanniques pour la plupart.
«S’il y a une maladie qui tue plus que la fièvre Ebola, c’est la panique». Les autorités guinéennes et leurs partenaires étrangers continuent à sensibiliser les populations au calme et la sérénité pour mieux faire face à la fièvre hémorragique virale. La situation guinéenne n’est pas aussi critique qu’on ne le pense, estiment-ils. Il aura suffit que des passagers guinéens à bord d’Air Mauritanie soient bloqués à l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar pour qu’on impute cette situation à l’Ebola. Sur une radio privée de Conakry, le ministre guinéen des Transports a expliqué qu’Air Mauritanie a eu une panne technique. Raison pour laquelle il n’a pas desservi Conakry mercredi 26 mars. Par contre, Air Sénégal et Emirates l’ont fait, d’où la preuve que la Guinée reste fréquentable.
La Communaute économique des Etats d'Afrique de l'ouest, qui réunit 15 pays de la sous-région, demande l'aide de la communauté internationale pour lutter contre une épidémie de fièvre hémorragique, qui a déjà fait 77 morts ces dernières semaines. Cet organe, qui s'est dit "fortement préoccupé" par l'épidémie de fièvre hémorragique, a qualifié cette dernière de "sérieuse menace pour la sécurité régionale" et de "fléau" dont la prise en charge nécessite "une réponse régionale".
Après avoir atteint le sud de la Guinée, le virus ébola touche désormais le Liberia voisin, où six cas suspects ont été détectés. Au Sierra Leone, des cas suspects ont été signalés dans le nord du pays, près de la frontière guinéenne. Six cas ont été détectés dont cinq sont déjà morts. Pour tenter d’enrayer l’épidémie, des équipes de Médecins sans frontières et de l’Organisation mondiale de la Santé, déjà présentes sur place, seront renforcées pour participer à la mise en place de mesures de protection et de distribution de kits d’hygiène.
La campagne «Unis contre le paludisme» (Ucp) a été consacrée Campagne internationale de l’année après son déploiement pendant la Coupe d’Afrique des nations (Can) Orange 2013, a indiqué la Caf, l’instance dirigeante du football africain. Pendant la Can 2013 en Afrique du Sud, l’Ucp avait réussi à intégrer parfaitement des messages anti-paludisme au programme des matches en direct et avait touché environ 1 milliard de personnes à travers la planète, créant ainsi un impact positif sur la vie de plusieurs fans au moment où ils jouissaient du plus grand spectacle de football continental.
Le mandat d'arrêt international visant Teodorin Obiang dans l'affaire dite des « biens mal acquis » a été levé mercredi 26 mars. Teodorin Obiang et ses avocats estiment en effet que la justice française n'est pas compétente pour le juger, notamment au regard de son statut de vice-président qui lui garantirait l'immunité. « Cette décision est tout à fait conforme au droit », précise son avocat, avant d’ajouter que «ce mandat d'arrêt faisait suite à son refus de comparution, pas à une condamnation. Vu que M. Obiang a pu être entendu, il n'avait plus lieu d'être». Conformément à sa ligne de défense qui conteste la compétence de la justice française à juger Teodorin Obiang, son avocat entend désormais saisir la Chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris d'une requête sur la légalité de la mise en examen de son client.
La Guinée-Bissau a annoncé mercredi 26 mars la création d’une force de 4 200 hommes pour assurer la sécurité des élections générales (présidentielle et législatives) du 13 avril en Guinée-Bissau. Cette force conjointe est composée d’éléments de la Garde nationale bissau-guinéenne, un corps d’élite qui en assure le commandement, d’éléments de corps paramilitaires et de soldats de la Communauté économiques des Etats d’Afrique de l’Ouest déjà présents en Guinée-Bissau. Treize candidats se présentent à la présidentielle et ceux de quinze partis aux législatives, des élections qui auraient dû se tenir un an après le dernier coup d’Etat militaire du 12 avril 2012, mais qui ont été reportées à de nombreuses reprises.
Au Kenya, le gouvernement a ordonné le rapatriement de tous les réfugiés somaliens dans les camps du nord du pays, à Dadaab et Kakuma, dans un contexte d'insécurité grandissant. Le ministre de la sécurité invoque une urgence sécuritaire. Le dimanche 23 mars au sud de Mombasa, des hommes ont ouvert le feu dans une église de quartier tuant six personnes et quatre boîtes de munitions vides ont été retrouvées dans le sous-sol du Nakumatt Junction, un grand supermarché de Nairobi, créant la panique. Le ministre a promis un renfort de 500 policiers dans la capitale et la ville côtière, et a également annoncé la fermeture des centres d'enregistrement de réfugiés à Nairobi, Isiolo et Garissa. Le ministre appelle aussi sans détour les Kenyans à dénoncer les immigrés clandestins, qui selon lui, doivent rester dans les camps de Kakuma et de Dadaab.
Au Maroc, des associations d’aide aux migrants ont lancé un appel aux autorités pour que cessent les refoulements alors que le gouvernement présente ce jeudi 27 mars deux projets de loi pour leur intégration dans le royaume. L’opération de régularisation des sans-papiers se poursuit et parallèlement dix organisations d'aide aux migrants actives dans le pays, dont l'association catholique Caritas, ont lancé lundi 24 mars un appel demandant l'arrêt des refoulements de force des migrants arrêtés aux frontières de l'Espagne vers la capitale, Rabat. Un phénomène récent aux conséquences désastreuses, notamment pour les blessés. Les signataires appellent enfin la communauté internationale à envoyer des observateurs autour des enclaves de Ceuta et Melilla, pour prévenir les violences mais aussi fournir une information indépendante.
L'ancien Premier ministre libyen, Ali Zeidan, a estimé que l'Occident a pris une mauvaise option en n'envoyant pas des forces au sol après la révolution qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi. ?La Libye est secouée depuis le renversement en 2011 du régime de Kadhafi par une instabilité permanente marquée par un chaos sécuritaire attribué à l'absence d'organes de sécurité efficients et l'omniprésence des milices bien équipées en armement et qui font la loi sur le terrain contribuant ainsi à aggraver cette insécurité.??La Libye est toujours placée, en vertu des résolutions de 2011 de l'Onu, sous le chapitre 7 de la Charte des Nations Unies, qui autorise l'usage de la force.
Après 129 travailleurs déjà licenciés sans droits et malgré les remontrances de l’Etat, la mine d’or de Sadiola s’apprête à mettre à la rue 500 travailleurs qui, eux non plus, ne bénéficieraient d’aucun droit. Le Mali est l’un des pays dont le sous-sol est fortement riche en or. En témoignent les gisements qui se font découvrir à tout moment dans certaines régions du Mali, entre autres à Kayes, Sikasso. Et pourtant, au Mali, n’importe quelle femme ne peut pas s’offrir un gramme d’or à cause du prix élevé pour la bourse moyenne. La plupart de l’or extrait est envoyé à l’extérieur. Les exploitants locaux de l’or le font dans une situation déplorable avec son cortège de malheurs (détérioration de l’environnement, maladies etc.) Les exploitants d’or étrangers qui ont signé de gros contrats lamentables avec l’Etat malien contre les intérêts du pauvre citoyen s’enrichissent et enrichissent leurs pays au détriment du peuple malien. Pire, sur certains sites aurifères du Mali, les travailleurs sont obligés de se soumettre aux tracasseries et aux caprices des responsables qui font la loi.
Les tribus ovahimba et ovazemba ont résisté aux assauts de la modernité. Elles mènent une paisible vie pastorale loin de tout, vivant le plus souvent dans des huttes de terre sèche. Les hommes se prêtent ou s’échangent leurs femmes, entre amis. Mais il ne s’agit pas d’échangisme au sens occidental du terme, ni de triolisme : le couple d’un jour est laissé seul pendant l’acte, l’autre conjoint restant à l’écart dans une autre hutte. Mais les femmes n’ont pas leur mot à dire. Elles se doivent de coucher avec les amis de leur mari, ce que la féministe Rosa Namises considère comme un viol. Selon le responsable du projet sida du Centre d’assistance légale, la plupart des femmes voudraient voir cette tradition disparaître. Le député Kazeongere Tjeundo veut, lui, promouvoir l’usage des préservatifs de façon à instaurer des «bonnes pratiques». Afin, dit-il, que le sida ne soit pas utilisé comme un prétexte pour forcer son peuple à renoncer à ses pratiques ancestrales.
Cette année encore, les examens du Bepc et du Bac risqueraient d’être repoussés au vu des multiples débrayages qui ont émaillé l’année scolaire. Tantôt les élèves, tantôt leurs maitres, chaque groupe excelle dans les débrayages, parfois par alternance comme la semaine dernière. Depuis la rentrée de septembre 2013, pas une semaine qui n’ait connu un quelconque répit. Les grèves se succèdent aux grèves avec leurs lots de revendications sociales. Les scolaires à travers leurs cadres organisationnels respectifs et les enseignants à travers les leurs également, réclament constamment les meilleures conditions de vie et de travail. Face à cette flambée de revendications, le gouvernement tente de colmater les brèches, mais en vain au point où cette année 2014, bien que décrétée par le pouvoir, comme une année d’éducation, tendrait vers une prolongation qui ne dit pas son nom.
La directrice adjointe régionale de l'Unfpa a invité mercredi 26 mars le Niger à s’engager véritablement dans la maîtrise de sa croissance démographique avec la planification familiale pour espacer les naissances afin de bien nourrir, éduquer, former, soigner et créer des opportunités d'emplois pour ses citoyens. Elle a vivement encouragé le gouvernement nigérien à 'investir massivement, dès le prochain budget', dans l'éducation et la santé de sa population. De 3 millions en 1960, la population du Niger est passée à un peu plus de sept millions en 1988, puis à 17 millions en 2012.
Les femmes nigériennes atteintes de fistules obstétricales, causées par les grossesses précoces, tentent de se reconstruire un avenir dans un centre qui leur sert de refuge. Aucune d’entres elles ne connaît sa date de naissance. Sans papiers dans leur propre pays. Mais une identité leur colle à la peau : on les appelle «les fistuleuses», comme on dirait «les pestiférées». Elles font peur, elles rebutent, elles dégoûtent leur propre famille, leur village, la société. Elles se sont réfugiées dans le centre d’accueil des femmes atteintes de fistules obstétricales, à Zinder, une région au sud du Niger. Elles attendent d’être soignées de cette affection handicapante, qui ne leur permet plus de maîtriser leurs urines et parfois leurs selles.
Le Nigeria a demandé mercredi 28 mars que les 458 millions de dollars (330 millions d'euros) détournés par l'ancien dictateur Sani Abacha et saisis par la justice américaine lui soient rendus. Les Etats-Unis avaient annoncé le 5 mars avoir saisi 458 millions de dollars amassés par Sani Abacha et son clan et "dissimulés" dans des comptes bancaires en France et dans le paradis fiscal de Jersey. Ces sommes proviendraient de fonds publics que le clan de l'ancien dictateur, au pouvoir de 1993 à 1998 et aujourd'hui décédé, aurait détournés et blanchis en achetant des obligations publiques américaines, selon le ministère américain de la Justice. Les Etats-Unis, qui cherchent au total à récupérer 550 millions de dollars, avaient également annoncé avoir gelé des actifs et trois comptes bancaires détenus en Grande-Bretagne pour un montant non encore déterminé. Washington n'a pas encore indiqué ce qu'il comptait faire des fonds saisis.
Des diplomates de l'Union européenne ont rencontré vendredi 28 mars les autorités ougandaises pour discuter de la récente adoption d'une loi durcissant la répression de l'homosexualité en Ouganda, à la suite de laquelle plusieurs pays européens ont gelé une partie de leur aide. Fin février, le président ougandais Yoweri Museveni a promulgué une loi qui criminalise la "promotion" de l'homosexualité et rend obligatoire la dénonciation des homosexuels. Le Parlement européen a appelé à des sanctions économiques contre l'Ouganda, affirmant que le pays violait les droits humains et les principes démocratiques. Il a aussi demandé à la Commission européenne de lancer un "dialogue politique urgent" avec Kampala. L'Ue est un des principaux bailleurs de fonds de l'Ouganda, avec plus de 460 millions d'euros versés dans divers programmes d'aide chaque année. Certains pays membres de l'Ue - dont le Danemark, la Suède, la Norvège et les Pays-bas - ont déjà annoncé le gel d'une partie de leur aide bilatérale à ce pays d'Afrique de l'Est.
Le gouvernement congolais a annoncé jeudi 27 mars la mort de 251 réfugiés congolais dans le naufrage d'un bateau samedi 22 mars sur le lac Albert, à la frontière entre l'Ouganda et la République démocratique du Congo, et a décrété un deuil national de trois jours. Les autorités ougandaises avaient annoncé que 107 corps, dont ceux de 57 enfants, avaient été retrouvés. La navigation sur les grands lacs d'Afrique centrale peut s'avérer aussi périlleuse qu'en haute mer lorsque les conditions météorologiques sont mauvaises. Les accidents se soldent souvent par des bilans très lourds, en raison de la surcharge des embarcations, de l'absence de gilets de sauvetage à bord et du fait qu'une grande proportion de la population ne sait pas nager.
Quatre avions de transport de troupes et 150 corps des forces spéciales ! C’est le dispositif que les Etats-Unis comptent envoyer bientôt en Ouganda pour tenter d’accélérer la traque de Joseph Kony, du nom de cet illuminé qui n’a de cesse de menacer la stabilité dans la région des Grands Lacs. Joseph Kony et sa Lra (Armée de résistance du seigneur) se sont rendus coupables de la mort de plus de 100 000 personnes sans compter les déplacés qui se chiffrent à près de 350 000 civils. C’est dire à quel point l’homme a été une peste pour la sous-région au point que l’Ouganda, appuyé par l’Union africaine, avait décidé de le mettre hors d’état de nuire en allant à ses trousses. Mais cela fait plus de 20 ans que Joseph Kony court les forêts et les mangroves de la zone. Personne n’a pu mettre le grappin sur cet homme recherché par la Cour pénale internationale depuis 2005, et dont la tête a été mise à prix par le gouvernement américain qui promet la bagatelle de 5 millions de dollars à toute personne qui fournirait la moindre information pouvant mener à l’arrestation du leader de la Lra.
La coalition de l’opposition «Sauvons le Congo» s’élève contre l’inscription de la révision de la constitution à l’ordre du jour de la session parlementaire de mars. L’un des coordonnateurs de cette plate-forme, a qualifié cette révision de «coup d’État constitutionnel en préparation», lors d’un point de presse tenu mardi 25 mars à Kinshasa. Il a invité la population congolaise à se mobiliser et à demeurer vigilante pour faire échec à ce qu’il qualifie de «coup d’Etat qui se prépare et qui frise la haute trahison».
L’ex-rébellion du M23, qui a subi une lourde défaite, infligée par les soldats de l’armée congolaise dans l’est de la République démocratique du Congo, a accusé les autorités congolaises d’avoir arbitrairement arrêté certains de ses cadres civils, bafouant ainsi les déclarations de paix ayant mis fin au conflit. L’ex-rébellion a aussi affirmé que «plusieurs cas de tentative de falsification» ont ciblé les dossiers judiciaires des prisonniers membres du M23 qui «devaient être immédiatement libérés» au regard de la liste présentée au gouvernement dans le processus de sortie de crise.
L'association Survie demande à François Hollande et à Jean Yves le Drian, ministre de la Défense, de "déclassifier et de publier tous les documents se rapportant à l'action de la France au Rwanda de 1990 à 1994 dans ses volets diplomatiques, militaires, politiques et financiers". Selon le vice-président de l'association, ces documents sont cruciaux pour déterminer les responsabilités et faire avancer les dossiers juridiques en cours : "A titre d'exemple, les militaires français ont été les premiers à s'être rendus sur les lieux de l'attentat contre le président Juvénal Habyarimana et disposent d'un rapport, qui, jusqu'à ce jour n'a jamais été dévoilé", explique-t-il. La Commission consultative du secret de la défense, saisie en juillet 2010 par le ministre de la Défense d'alors, Hervé Morin, suite à la demande de la juge d'instruction Florence Michon, a déjà donné un avis défavorable à une demande similaire.
Vingt ans après le génocide au Rwanda, qui a fait plus de 800 000 morts, d'anciens bourreaux et des victimes vivent en voisins dans le «village de la réconciliation». Une initiative d'une Ong qui leur propose des logements en échange de leurs efforts pour la réconciliation.
En visite à Ziguinchor, principale ville de Casamance, où il lançait son programme de pôle de développement de la Casamance, le président sénégalais Macky Sall a proposé aux rebelles indépendantistes «la paix des braves».?Dans un communiqué, César Atoute Badiate, le chef d'un des principaux groupes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance estime que le retour à la paix doit d'abord passer par des négociations avec l'Etat du Sénégal et propose que ces négociations puissent se tenir aux Etats-Unis. Le groupe de César Atoute Badiate rejette la proposition de «paix des braves», telle qu'elle est formulée par le président sénégalais Macky Sall. Ce faisant, il a réaffirmé qu'il est prêt à négocier.
Le Fonds Muskoka du ministère français des Affaires étrangères cible une population de 4,8 millions constituée d’enfants et de femmes, au Sénégal, pour faire reculer la mortalité infantile, maternelle et néonatale. Le Fonds Muskoka déclare que 30 000 enfants âgés de moins de cinq ans meurent chaque année, au Sénégal. ?Sa cible est constituée de trois millions de femmes en âge de procréer et de 1,8 million d’enfants âgés de moins de cinq ans.??Au Sénégal, le taux de mortalité maternelle est estimé à 392 décès pour 100 000 naissances vivantes, selon les responsables du fonds.
Selon un rapport de Human Rights Watch publié le 19 mars, peu d’efforts ont été faits pour mettre fin à la mendicité des enfants et sévir contre les écoles coraniques qui exploitent les dizaines de milliers de garçons qui les fréquentent, et ce, en dépit des promesses du gouvernement sénégalais. Ces enfants, qu’on appelle « talibés », descendent chaque jour dans les rues de Dakar et d’autres centres urbains pour quémander de la monnaie et de la nourriture. Les garçons, certains âgés de quatre ans à peine, sont souvent malnutris ou d’un poids insuffisant, nu-pieds et vêtus de haillons. Ils passent des heures sous le soleil à se faufiler entre les voitures, espérant récolter suffisamment d’aumônes pour atteindre le quota quotidien imposé par leur professeur – généralement environ 500 francs Cfa (1 dollar), du sucre et du riz. Ils risquent d’être battus s’ils rapportent moins que le quota exigé. Selon une récente étude du gouvernement, plus de 30 000 étudiants coraniques sur les 54 837 que compte Dakar pratiquent la mendicité dans le cadre de leur «éducation».
La Banque mondiale vient de publier une étude qui vient prouver ce que tout le monde savait déjà : l'ancien régime tunisien s'est servi de la réglementation en vigueur et a créé de nouvelles lois pour servir les intérêts de la famille de l'ex-président Ben Ali et des proches du régime. Cette étude vient cependant à la fois quantifier et démontrer les mécanismes de cet accaparement à grande échelle. La réglementation a été manipulée au point que ce groupe de privilégiés avait la mainmise, à la fin de 2010, sur plus de 21 % des bénéfices réalisés par le secteur privé dans le pays. Intitulée All in the Family, State Capture in Tunisia, l'étude est publiée le 28 mars dans la série des documents de travail de la Banque mondiale consacrés à la recherche sur les politiques.
Le Zimbabwe a annulé officiellement ce vendredi 28 mars sa participation au sommet Union européenne-Afrique à Bruxelles mercredi 2 avril et jeudi prochains à la suite du refus de l’Ue d’accorder un visa à l’épouse du chef de l’Etat Robert Mugabe, a annoncé une source au ministère zimbabwéen des Affaires étrangères. De son côté, une source européenne a affirmé qu’il n’y a pas de risque de boycott du sommet, malgré l’absence du Zimbabwe, soulignant que la question de la composition de la délégation du Zimbabwe avait fait l’objet d’un accord entre l’Ue et l’Union Africaine. «Il y a une dérogation pour le président Robert Mugabe, mais les épouses n’ont pas été invitées au sommet et il n’y a pas de programme pour les épouses», a précisé cette source. L’Union européenne a suspendu en février la plupart des sanctions frappant encore le Zimbabwe, sauf pour le président Mugabe et son épouse, qui restent toujours persona non grata en Europe.
Il se peut que le président sud-africain Jacob Zuma doive environ 16,8 millions de rands (environ 1,6 millions de dollars) de taxes pour la rénovation de sa maison privée à Nkandla, dans la province du Kwazulu-Natal, a déclaré mercredi 26 mars l'Alliance démocratique (Da). Le gouvernement insiste sur le fait que cet argent a été dépensé pour des améliorations sécuritaires, qui étaient nécessaires pour un chef d'Etat. Un rapport a recommandé que M. Zuma rembourse une partie de l'argent public dépensé pour les aspects non-sécuritaires comme l'enclos à bétail, le poulailler, la piscine, le centre pour les visiteurs et l'amphithéâtre. Selon la Loi de l'impôt sur le revenu, Zuma doit payer l'impôt sur les avantages sociaux des améliorations faites à sa résidence privée à Nkandla, a déclaré M. Harris. Pour déterminer l'impôt que Zuma doit payer, la valeur de l'avantage serait ajoutée à son salaire annuel de 2,6 millions de rands.
Les violences à l’arme blanche se multiplient à Casablanca sans que rien ne soit fait pour y remédier,. Les faits divers faisant état de violences sont de plus en plus fréquents dans la ville de Casablanca. Les vols et agressions semblent être devenu monnaie courante et même les joueurs de football en font les frais. On se souvient de l’agression des joueurs du Wydad par une bande armée de sabres la semaine dernière, un homme a également été égorgé dans sa droguerie en plein jour. Face à ces manifestations de violences, les Casablancais plongent dans la paranoïa et dans un sentiment d'insécurité. Ils fuient les lieux publics qui deviennent le théâtre de violentes agressions et de vols. Mais un grand nombre a choisi de se mobiliser à l'aide de marches et de pétitions. La page "Marche contre l'insécurité ambiante à Casa" réunie déjà près de 14 000 membre. Quant à la police, elle semble plus préoccupée par la circulation que par la sécurité des habitants.
Le gouvernement du Burkina Faso a débloqué 110 milliards de francs Cfa (environ 220 millions de dollars) en vue de consolider les mesures sociales prises le 11 septembre 2013 pour améliorer les conditions de vie des populations. Ces mesures concernent la mise en œuvre de la nouvelle grille indemnitaire en vue d'une revalorisation des revenus des travailleurs, pour compter du 1er janvier 2014, objet des points d'accord avec les partenaires sociaux en mars 2014. Outre la consolidation des filets sociaux en faveur des couches vulnérables et des mesures spécifiques pour les retraités, ces mesures visent la création de 10 000 emplois à travers les travaux à haute intensité de main d'oeuvre, la collecte et le traitement des déchets plastiques. Elles visent également le recrutement de 5 720 contractuels pour la promotion de la santé dans 130 communes, le recrutement de 100 attachés temporaires d'enseignement et de recherche, le recrutement et la formation de 3 000 aides ménagères, et le recrutement de 1 000 agents au profit des collectivités territoriales
Prévue par la Constitution de 1992, la Haute cour de justice malienne a été mise en place jeudi 27 mars par les députés de l'Assemblée nationale. Composée de neuf députés et de neuf suppléants assistés par trois magistrats professionnels, elle aura pour tâche de juger les anciens chefs d'État et ministres soupçonnés de haute trahison ou de crimes pendant l'exercice de leurs mandats. S'il n'est pas clairement énoncé, l'objectif de cette nouvelle Haute cour de justice sera notamment de poursuivre la procédure judiciaire engagée contre l'ex-président Amadou Toumani Touré, renversé par un coup d'État militaire le 22 mars 2012. En décembre 2013, le gouvernement malien avait annoncé son intention de juger ATT pour "haute trahison". Depuis qu'il a été renversé, ce dernier est réfugié à Dakar, au Sénégal. Les autorités maliennes accusent notamment l'ancien chef d'État, alors commandant en chef des forces armées, de ne pas avoir empêché la conquête du Nord par la rébellion touarègue puis par les groupes islamistes armés.
Remous au sein de la puissante Organisation nationale des moudjahidine (Onm), qui regroupe les anciens combattants de la guerre d'indépendance algérienne. Dans un récent communiqué, elle s'était, pour la première fois depuis 1999, abstenue de soutenir la candidature à la magistrature suprême d'Abdelaziz Bouteflika. Furieux, le ministre des Moudjahidine, a alors appelé le secrétaire général de l'Onm pour le convaincre de modifier les termes du communiqué et d'afficher clairement son soutien. Et c'est ce qui s'est passé. Mais cette volte-face a provoqué une certaine irritation au sein de l'état-major de l'Onm.
Sept hommes détenus pour avoir enfreint la loi qui interdit l'homosexualité au Nigeria ont été libérés sous caution dans la plus grande discrétion par deux tribunaux islamiques du nord du pays, a annoncé vendredi 28 mars un responsable de la prison qui les détenait. Les sept suspects avaient été inculpés avec cinq autres hommes en janvier par la commission de la charia de l'Etat de Bauchi car ils étaient soupçonnés d'appartenir à un club gay pour lequel ils auraient reçu des fonds des Etats-Unis. L'homosexualité est interdite par la loi islamique en vigueur dans plusieurs Etats du nord du Nigeria à majorité musulmane. La charia, qui y est appliquée en parallèle du système judiciaire fédéral, prévoit la peine de mort pour les homosexuels, même si celle-ci est rarement, voire jamais appliquée.
Le leader des Jeunes patriotes ivoiriens, Charles Ble Goudé, surnommé «Général de la rue», a comparu pour la première fois devant un juge de la Cour pénale internationale, Silvia Fernández de Gurmendi, de la première chambre préliminaire pour s'identifier et préparer la prochaine confirmation des charges qui pèsent sur lui.??La Cpi a fixé l'audience de confirmation des charges contre M. Blé Goudé au 18 août 2014.??Au cours de cette audience, les juges vont déterminer s'il existe des preuves pour le juger pour les crimes contre l'humanité, viols et autres formes de violence sexuelle..
La réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile est plus lente en Afrique de l’Ouest et du Centre que partout ailleurs. Au Sénégal, environ 30 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque année alors que le ratio de mortalité maternelle est estimé à 392 décès pour 100 000 naissances vivantes. En Afrique de l’Ouest et du Centre, le taux de mortalité maternelle se maintient encore à des chiffres inacceptables, atteignant dans certains pays plus de 700 décès pour 100 000 naissances. Face à cette situation inquiétante, le fonds français Muskoka, en collaboration avec l’Unicef, l’Oms, l'Onu Femmes, et l’Unfpa, veut relever ce défi. Pour accélérer la réduction du nombre de décès, le fonds français préconise un accès facile aux soins de santé de qualité, avant, pendant et après l’accouchement.
L’une des conséquences de la présence du virus Ebola avec déjà des dizaines de morts a été la fermeture du célèbre marché hebdomadaire de Diaobé dans la région de Kolda, un des plus important en Afrique de l’Ouest. Cette décision prise par le préfet, a causé un manque à gagner de 800 millions de francs Cfa représentant le chiffre d’affaires. Les estimations ont été révélées par la radio Rfm qui précise aussi que la mairie perd plusieurs millions, synonymes des patentes payées pendant le marché.
Des milliers d'habitants des derniers quartiers musulmans de Bangui, la capitale de la République centrafricaine, sont l'objet d'agressions incessantes. Ils ne sont pas suffisamment en sécurité pour continuer de vivre paisiblement à Bangui, ni pour se déplacer vers d'autres régions. Depuis le 22 mars 2014, des miliciens anti-balaka et d'autres combattants vêtus d'uniformes de l'armée nationale ont tué au moins huit résidents musulmans et en ont blessé plusieurs autres.
La Fédération internationale des journalistes (Fij) et la Fédération africaine des journalistes (Faj) ont appelé le parlement sénégalais à voter le nouveau code de la presse, élaboré depuis cinq ans. Le projet de code la presse, qui entend mettre fin aux dérives constatées dans le secteur des médias, est en souffrance depuis 2009, les parlementaires, en désaccord particulièrement sur la disposition concernant la « dépénalisation » des délits de presse, refusent de procéder à son adoption. Sous la houlette de la Fij et de la Faj, le Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication (Synpics) a tenu le vendredi 28 mars 2014, un atelier destiné à une relecture du projet.
A l’ouverture de la 44e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le vendredi 28 mars, à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire, le président Macky Sall a été félicité pour avoir donné entière satisfaction dans le raffermissement des relations avec l’Union européenne (Ue), notamment le travail qu’il a abattu dans le cadre des Accords de partenariat économique (Ape). La 44e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao a revêtu, pour le président ivoirien, Alassane Ouattara, un caractère spécial, en ce qu’elle marque la fin du mandat qui lui était confié et offre, en même temps, l’opportunité de dresser le bilan des différentes actions menées et l’état d’exécution des projets. Selon lui, les importantes avancées obtenues dans les domaines de l’harmonisation des politiques économiques et financières et de la réalisation de l’union douanière ont permis, après plus de sept années de négociations, d’aboutir à l’adoption d’un Tarif extérieur commun (Tec) qui sera mis en place à partir du 1er janvier 2015.
Le Sénégal affiche les ambitions de s’attaquer aux feux de brousse qui font perdre à l’économie nationale environ 156 milliards de FCfa par an. En réalité, les conséquences systémiques de ce phénomène sont un désastre pour les écosystèmes. Le Sénégal est sur le point de finaliser l’élaboration d’un plan intégré de 25 milliards de francds Cfa pour combattre le fléau. Quelque 3 000 comités villageois seront équipés pour enclencher la lutte à l’échelle communautaire.
François Bozizé et son fils sont pointés du doigt dans l’escalade de la violence en Centrafrique. L’ancien président balaie d’un revers de la main et apporte des précisions. «Non, non, non ! Ce n’est pas vrai ! Bozizé est un Président élu au suffrage universel, démocratiquement élu ! C’est la bête noire qu’on veut à tout prix écarter des prochaines élections. C’est ça le fond de l’affaire ! Ce n’est pas autre chose ! », se défend François Bozizé à qui il est reproché, après la réactivation de ces groupes anti-balaka, d’avoir cherché à les organiser, à les armer à son profit, avec l’aide de certains membres de son entourage.
Parmi des témoignages recueillis sur des détenus en Egypte, beaucoup font état de coups, d'abus sexuels et d'électrocution des détenus, y compris des adolescents. Le gouvernement soutenu par l'armée a rejeté ces allégations. Quatre détenus récemment libérés ont fait état de mauvais traitements subis en détention. Parmi eux, un écolier de quinze ans accusé d'appartenir aux Frères musulmans. L'adolescent affirme avoir été torturé pendant 34 jours. Il dit avoir reçu des décharges électriques. Pour rendre l'épreuve plus douloureuse, indique-t-il, les policiers l'arrosaient d'eau. Des hommes et des femmes soutiennent également qu'ils ont été sexuellement abusés. On estime à vingt mille le nombre de personnes arrêtées par les autorités depuis que l'armée a renversé le président islamiste, Mohammed Morsi, en juillet dernier.
Le président ghanéen John Dramani Mahama a été élu à la tête de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest pour une année. Il remplace ainsi Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire à la tête de l’organisation. Trois noms circulaient pour présider la Cedeao, notamment le président ghanéen, le président du Sénégal Macky Sall et la présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf. Le prochain sommet de la Cedao aura lieu à Abuja au Nigeria. Aucune date n’a été pour le moment retenue.
Pambazuka News 318: Blue-hatting Darfur
Pambazuka News 318: Blue-hatting Darfur
Les différentes traditions religieuses peuvent devenir des centres d’éducation pour accueillir l’Autre, renversant ainsi la marée montante d’hostilité à l’égard de l’Autre. L’hostilité sociale à l’encontre d’individus ou de groupes, alimentée par la peur et l’intolérance de l’Autre, menace la dignité humaine, la bonne gouvernance et le bien-être commun, ont-ils affirmé.
Trois récits, trois histoires personnelles qui illustrent comment la discrimination xénophobe et homophobe connaît une escalade et finit par réprimer et opprimer. Ces récits sont adaptés d’entretiens réalisés dans le cadre de témoignages.
Nous, paysans et paysannes appartenant à la Via Campesina, appelons ce 17 avril, Journée mondiale d’action et de mobilisation pour la défense des luttes paysannes, à être plus particulièrement, cette année, une journée pour la défense des semences paysannes.
Le 25 mai 2014, l’Union africaine (UA) aura 12 ans, après avoir été créée le 9 juillet 2002 à Addis-Abeba, pour remplacer l'Organisation de l'unité africaine (Oua). Celle-ci a mené la lutte pour la décolonisation du continent africain depuis sa naissance en 1963 jusqu'à ce que l'Ua vienne la supplanter.
Un nouveau processus transformationnel exige la redistribution des charges injustes et inéquitables qui pèsent sur les femmes et les filles lorsqu’elles soutiennent les économies et le bien-être de la société, fardeaux qui s’alourdissent dans des situations de violence et de conflits et durant les crises économiques et écologiques. Cette mutation doit également se préoccuper du type de croissance provoqué et veiller à ce que cette croissance garantisse le bien-être et la durabilité pour tous.
Le processus de réconciliation nationale au Togo doit obéir à certaines normes et règles qui mettront désormais l’accent sur le respect des valeurs fondamentales de la personne humaine et surtout le respect des biens publics et la justice sociale.
Les motivations françaises dans l’intervention en Centrafrique vont au-delà de ces causes conjoncturelles. Ce n’est un hasard si Hollande a initié en deux ans deux guerres en Afrique. La Centrafrique est surtout représentative de la nouvelle politique de l’Etat français. Il s’agit d’un terrain idéal pour mettre en œuvre sa nouvelle politique impérialiste.
Le président malgache doit faire face dans ses nouvelles fonctions à d’importants défis, le premier d’entre eux étant un environnement politique hautement toxique. Les crises politiques successives ont laissé de profonds ressentiments, et les progrès vers la réconciliation nationale sont mitigés.
Les viols haineux sont une violation des droits humains généralement commise par des hommes qui ont des points de vue tordus et sont souvent extrémistes dans leurs attitudes. Afin de réaliser la justice sociale, il est nécessaire d’aborder ces questions d’un point de vue féministe qui dissèque les hommes et la masculinité, parce que les viols haineux sont propagées par des constructions sociales dominantes, patriarcales et normatives de la manière dont la sexualité se définit dans une société.
Arrêtés en 1998, cinq Cubains sont détenus aux Etats-Unis sur la base d’accusations d’espionnage. Les conditions de jugement ainsi que les peines qui leur ont été infligées font l’objet d’une dénonciation internationale et d’une mobilisation pour leur libération. Les 7 et 8 mars derniers, une Commission d’enquête internationale s’est penchée sur le dossier et a livré ses conclusions.
L'opposition pro-Gbagbo a dénoncé dimanche 23 mars, dans un communiqué, une "rupture du dialogue" par le gouvernement, au lendemain du transfèrement de Charles Blé Goudé, un proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, de la Côte d'Ivoire vers la Cour pénale internationale. Le Front populaire ivoirien (FPI), principal parti d'opposition, déclare dans ce communiqué "prendre acte de la rupture du dialogue politique par le gouvernement", après le transfèrement de M. Blé Goudé, qu'il qualifie d'"entrave grave à la réconciliation nationale". Charles Blé Goudé a rejoint dans la nuit de samedi à dimanche son mentor Laurent Gbagbo au quartier pénitentiaire de la CPI, qui l'accuse de crimes contre l'humanité.
Charles Blé Goudé, un proche de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, rejoint samedi 22 mars son mentor à la Cour pénale internationale (CPI), qui l'accuse, comme son aîné, de crimes contre l'humanité. L'ex-chef des "jeunes patriotes", un mouvement pro-Gbagbo extrêmement violent", a été transféré à la CPI ce jour", a fait savoir le gouvernement à la télévision nationale, ce qu'a aussitôt confirmé la Cour. Charles Blé Goudé est considéré par ses détracteurs et par les Ong internationales comme l'un de ceux qui ont le plus contribué aux violences durant la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011.
La suspicion du gouvernement nigérian concernant la différence sexuelle a trouvé un écho auprès des chefs d’Etat en Ouganda, au Zimbabwe, en Zambie et ailleurs. La situation devient intenable et nous partageons nombre de préoccupations avec nos collègues nigérians.
Un tribunal pénal égyptien a condamné à mort, mercredi 19 mars, 26 personnes d'une cellule terroriste jugées pour avoir planifié des attaques dans le Canal de Suez l'année dernière. Ces personnes ont été chargées de former un groupe terroriste afin de planifier des attaques contre les navires passant par le Canal de Suez, de fabriquer des missiles et des engins explosifs ainsi que de prendre possession des armes automatiques et des énormes quantités de munitions.??Depuis l'éviction de l'ancien président islamiste Mohamed Morsi en juillet dernier, les conditions de sécurité en Egypte ne cessent de se détériorer.
Un officier de police égyptien a été condamné le mardi 18 mars à 10 ans de prison pour la mort, en août, de 37 prisonniers islamistes asphyxiés par du gaz lacrymogène dans un fourgon pénitentiaire. Le drame remonte au 18 août, au plus fort de la répression contre les partisans du président Mohamed Morsi destitué par l'armée début juillet. Les 37 détenus se trouvaient alors dans un convoi transportant plus de 600 prisonniers islamistes vers la prison d'Abou Zaabal, près du Caire. Selon les témoignages de sept détenus du fourgon en question, entendus au cours du procès, les fourgons étaient prévus pour 24 personnes, alors que les policiers y avaient entassé 45 détenus. La police avait, au lendemain du drame, évoqué une tentative d'évasion ayant mal fini, tandis que le camp de Mohamed Morsi dénonçait un “assassinat”.
Un nouveau cas de harcèlement sexuel, dans une faculté du Caire, a déclenché un tollé en Egypte après que le doyen de l'Université a mis en cause la "tenue vestimentaire" de la jeune fille. Sur les images, largement relayées et commentées sur les réseaux sociaux, plusieurs vigiles l'entourent, après être parvenus à l'exfiltrer des toilettes. Elle s'y était réfugiée pour échapper à une foule d'étudiants qui l'insultaient copieusement et tentaient de la déshabiller. Dans le plus peuplé des pays arabes, 99,3% des femmes affirment avoir déjà subi un harcèlement sexuel "sous quelque forme que ce soit", assurait l'Onu dans un rapport publié en 2013.
Une alimentation douteuse en gaz de la conduite ouest africaine (sigle anglais : Wagp) du Nigeria et des réparations de maintenance des centrales de production dans l'Ouest du Ghana, ont drastiquement réduit la production d’énergie ayant conduit à un programme de délestage dans ce pays. Wagp qui alimente en gaz une centrale de production privée, Sunon Asogli, produisant environ 220 mégawatts, s'est virtuellement asséché, obligeant l'entreprise à arrêter sa production.??Les trois unités des centrales de production d’énergie de Aboadze, dans la région ouest, qui ensemble produisent 330 mégawatts, sont en panne.
Des milliers d'étudiants, collégiens et lycéens nigériens ont manifesté jeudi 20 mars, à Niamey, contre le régime et contre le géant du nucléaire Areva, dénonçant «l'opacité» des négociations entre les deux parties au sujet de mines d'uranium au Niger. Les manifestants qui répondaient à l'appel de l'Union des scolaires nigériens (Usn) étaient estimés à 2000 par les organisateurs. D’après le secrétaire général de l'Union des étudiants nigériens à l'université de Niamey, «les autorités sont incapables d'amener cette société à respecter les lois nigériennes, notamment le code minier de 2006», tout en dénonçant «l'amenuisement des revenus des Nigériens
Depuis quelques jours, une fièvre mystérieuse sévit à Macenta, en Guinée Conakry. Cette mystérieuse épidémie a causé plus de 25 morts depuis son apparition. Des experts précisent que les symptômes de cette maladie sont similaires à la fièvre de lassa, une maladie qui se manifeste par une forte fièvre, des vomissements et des saignements au niveau du nez et de l’anus. C’est la stupeur et beaucoup d’interrogations chez les populations qui se plaignent du manque de communication par rapport à cette maladie.
Panique à Maurice. Les autorités ont enregistré 16 cas de dengue endémique ces derniers jours. Tous ont été détectés à Triolet, un village situé au nord de l’île. Le ministre de la Santé a fait un point sur la situation le 19 mars. Il a annoncé qu’un plan national de préparation à la lutte contre la dengue et le chikungunya allait être mis en place. La dengue ne se transmet pas d’une personne à l’autre. Elle est transmise par la piqûre d’un moustique infecté.
Plus de deux millions de têtes de bétail appartenant à près de 140 000 familles des régions d’Agadez et de Tillabéry, dans le nord et l’ouest du Niger, ont été traitées dans le cadre d’une vaste campagne de vaccination et de déparasitage. Cette dernière a été lancée en janvier dernier par les autorités vétérinaires nigériennes et soutenue par le Comité international de la Croix-Rouge et la Croix-Rouge nigérienne. Cette campagne qui vient de s’achever avait pour but de réduire les épidémies et c’est la troisième année consécutive qu’une telle campagne est menée au Niger. Ce programme s’étend à d’autres pays de la région comme le Mali et le Burkina Faso. En 2013, il a concerné plus de 4 millions d’animaux au Niger, 3,5 millions dans le nord du Mali et près de 200 000 dans le nord du Burkina Faso.
Par le truchement d’un avion militaire affrété pour la circonstance, 27 Guinéens vivant illégalement sur le sol du Royaume de Belgique devaient rallier Conakry. Mais, faute d’un terrain d’entente avec les autorités guinéennes, ces personnes, dont certains sont qualifiés de criminels par le département fédéral d’immigration, vont devoir attendre dans des locaux fermés et strictement contrôlés de Steenokkerzeel, situé à 20 km de Bruxelles. Pour le moment, la question de rapatriement de ces 27 Guinéens représente une véritable pomme de discorde entre Conakry et Bruxelles. La secrétaire d’Etat belge à l’asile et à la migration se plaint d’être ‘’flouée’’ par le gouvernement guinéen.
Le gouverneur de Conakry, le commandant Sékou Resco Camara, en poste depuis 2010 et réputé pour sa brutalité envers les opposants, a été démis de ses fonctions, selon un décret du président guinéen Alpha Condé. Nommé gouverneur de Conakry en 2010 par le général Sékouba Konaté, alors président par intérim, le commandant Camara était inculpé depuis plus d'un an pour "séquestration, coups et blessures volontaires (...) crimes et délits commis dans l'exercice de ses fonctions" il y a quatre ans. Il a régulièrement ordonné la répression sanglante de manifestations de l'opposition en 2013 qui ont au total fait une cinquantaine de morts les mois précédant les élections législatives de septembre.
La Banque mondiale vient de tirer la sonnette d’alarme sur les dépenses publiques des pays africains qui doivent se rendre compte que la dynamique de l’économie mondiale est en phase de redressement. C’est l’économiste en chef de l’institution de Bretton Wood chargé de la région Afrique qui a souligné le risque d’un scénario d’inflation généralisé sur le continent, lorsque l’économie mondiale se redressera. Pour faire face à la crise économique mondiale et à la baisse de la demande extérieure, plusieurs pays africains avaient opté pour une hausse des dépenses publiques, destinée à compenser le manque constaté. Les gouvernements des pays africains devraient donc équilibrer leurs comptes et aligner les dépenses sur les recettes.
Après le Projet de barrage d’Inga III en République démocratique du Congo, la Banque mondiale se retrouve encore, au Cameroun, au cœur de fausses accusations.?En effet, un média camerounais a annoncé, il y a une quelques jours, que la Bm a suspendu le financement du projet de construction d’un barrage dans l’Est du pays.?L’institution a démenti, mercredi 19 mars, cette accusation, réaffirmant qu’elle poursuit non seulement ce financement, mais qu’elle veille également à la parfaite réalisation du barrage.?Prioritaire dans la politique de développement du Cameroun, ce projet vise à «améliorer l’accès à une alimentation peu coûteuse et fiable en électricité».?Les populations camerounaises sont souvent victimes de délestage, ce qui constitue un frein pour le développement car, sans lumière, il est impossible de mener à bien et à termes des projets.
Teodorin Obiang, fils du président de Guinée équatoriale, a été mis en examen en France pour blanchiment dans l’affaire dite des « biens mal acquis », a-t-on appris mercredi 19 mars de source judiciaire et auprès de son avocat. Des magistrats financiers enquêtent depuis décembre 2010 sur les conditions dans lesquelles trois chefs d’Etat africains – Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang et le défunt président gabonais Omar Bongo – ont acquis un important patrimoine immobilier et mobilier en France. Cette mise en examen, la première dans ce dossier, a été notifiée lors d’une audition organisée par visio-conférence, a précisé l’avocat de Teodorin Obiang, par ailleurs vice-président de son pays. Eu égard à son immunité, Teodorin Obiang entend désormais saisir la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris d’une «requête sur la légalité de cette mise en examen».
La haute Cour du Kenya a autorisé que Walter Barasa, un journaliste recherché par la Cour pénale internationale de La Haye, soit extradé. Walter Barasa est soupçonné d'avoir offert des pots-de-vin aux témoins de l'accusation dans le procès du vice-président kényan William Ruto. Walter Barasa, qui nie les charges, a cherché à contester le mandat d'arrêt délivré l’année dernière par la Cour pénale internationale. Le procès de M. Ruto se poursuit, et il nie les accusations d'être derrière les violences interethniques qui entourent les sondages en 2007.
La police judiciaire bissau-guinéenne a arrêté jeudi 20 mars, à Bissau, l'avocat et ancien recteur de l'Université Amilcar Cabral, Alberto Sanha, alors qu'il tentait de remettre dix millions de francs Cfa (environ 20.000 dollars ) à un magistrat en charge d'une affaire de détournement de plus de 2 milliards de Fcfa au port de Bissau. Selon une source proche du procureur, Alberto Sanha était surveillé depuis longtemps par la police judiciaire, qui avait reçu une information selon laquelle l'avocat tentait de faire annuler le procès des personnes mises en causes dans l'affaire de détournement : notamment l'ancien directeur général du port Augusto Cabi et l´homme d'affaires, Armando Augusto Dias. C'est la première fois qu'un avocat est arrêté par la justice de la Guinée-Bissau pour avoir tenté de soudoyer un magistrat. Le système judiciaire bissau-guinéen a été la cible de vives critiques en raison de la corruption qui affecte l'ensemble du système.
La Coalition du peuple pour l’Azawad (Cpa), une nouvelle organisation regroupant « toutes les communautés du nord du Mali », a été créée cette semaine par un ex-cadre du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla touareg), a annoncé jeudi 20 mars son fondateur. La Cpa est consacrée à la défense des « droits légitimes » du peuple de l’Azawad (nord du Mali) dans le processus de négociations prévues avec Bamako, a indiqué son président Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, ancien haut cadre du Mnla. Elle mène le « même combat politique » que le Mnla, mais dans un esprit moins «va-t-en guerre», a observé M. Assaleh. Plusieurs membres du Mouvement arabe de l’Azawad (Maa) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (Hcua), deux autres organisations arabe et touareg, ont déjà rallié la Cpa, ainsi que la grande majorité des «militaires» du Mnla, soit 8.000 hommes.
Auteur du putsch du 22 mars 2012 contre l'ancien président Amadou Toumani Touré, l’ancien capitaine «promu» général Amadou Haya Sanogo a été transféré vers Sélingué, à 150 kilomètres au sud de la capitale, près de la frontière avec la Guinée. Depuis son arrestation le 27 novembre 2013, il était placé en détention à l’école nationale de la gendarmerie de Faladié, à Bamako. Le juge qui avait fait arrêter Amadou Haya Sanogo aurait décidé de le transférer parce qu'il était en «contact indirect avec certaines personnes, notamment d'autres militaires inculpés, et que cela pouvait nuire à la découverte de la vérité». Amadou Haya Sanogo est accusé de «complicité d'enlèvement de personnes» dans l'enquête sur la disparition d'une vingtaine de «bérets rouges», des commandos parachutistes fidèles à l’ancien président Amadou Toumani Touré qui avaient échoué dans leur contre-coup d'État le 30 avril 2012.
Des militantes mozambicaines ont manifesté à Maputo pour demander de changer le code pénal datant de l’ère coloniale autorisant les auteurs de viol à éviter la prison ferme s’ils épousent leur victime, une campagne relayée par Amnesty International. La clause controversée, prévoyant dans ce cas cinq ans de prison avec sursis pour le violeur qui épouse sa victime, figure dans le projet de nouveau code pénal actuellement en discussion finale au Parlement qui a déjà approuvé les grandes lignes du code en décembre. « Epouser un violeur ? Non ! », proclamaient les pancartes des manifestantes, environ 300, qui ont défilé derrière une jeune mariée en robe blanche souillée de sang et ont comparé leur cause à celle des femmes d’Afghanistan ou d’Inde.
En proie depuis 2009 à une insurrection du groupe islamiste Boko Haram, le nord-est du Nigeria connaît depuis le début de l'année une flambée de violences sans précédent. Les assassinats, destructions d'école, attaques de villages sont devenus quasi quotidiens et auraient fait au moins 700 morts en l'espace de deux mois, selon Human Rights Watch.
L'Ouganda, régulièrement visé par des menaces d'attaque des islamistes somaliens shebab, a créé une police touristique dans le cadre de sa lutte anti-terroriste, a annoncé le vendredi 21 mars la police. Le tourisme est la deuxième source de revenus en devises étrangères de l'Ouganda - il rapporte à l'économie plus de 480 millions d'euros par ans, selon des chiffres officiels. Cette police sera déployée dans des zones visitées par les touristes comme les parcs nationaux, les sites touristiques et les principaux hôtel. En 1999, une attaque perpétrée par des rebelles hutu rwandais dans la forêt ougandaise de Bwindi, où les touristes se rendent pour voir les gorilles, avait eu des conséquences importantes sur le tourisme.
En élisant Edie Mukiibi à sa vice-présidence, l’organisation écolo-gastronomique italienne Slow Food International marque son engagement en Afrique. Le jeune agronome ougandais de 28 ans sera notamment chargé de créer de nouveaux jardins potagers sur le continent. Alors qu’il n’est encore qu’étudiant, ce passionné d’agriculture conseille régulièrement aux fermiers de sa localité de privilégier des espèces locales, de limiter l’usage d’engrais et, surtout, de renouer avec les pratiques agricoles traditionnelles.
Le Procureur général de la République en Rd Congo a requis le mardi 17 mars 28 ans de prison contre Eugène Diomi Ndongala poursuivi pour “viol consommé sur une mineure” et tentative de viol sur une autre. Les avocats de l’opposant dénoncent les conditions dans lesquelles ce réquisitoire a été prononcé et évoquent une procédure judiciaire «arbitraire». Ils regrettent notamment que ce réquisitoire ait été prononcé sans plaidoirie ni débat contradictoire avec la défense.
Pascal Simbikangwa, premier Rwandais jugé en France pour le génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda, a fait appel de sa condamnation à 25 ans de prison. Ses avocats avaient dénoncé, dans leurs plaidoiries et après le verdict, un procès dont l'accusation reposait uniquement sur des témoignages, qu'ils s'étaient attachés à mettre en doute, et tenu pour des motifs "politiques", à quelques semaines du vingtième anniversaire d'un génocide dans lequel le rôle de la France a été très critiqué. De son côté, le parquet général a formé un appel "incident", c'est-à-dire permettant de requérir une aggravation de la peine lors du procès en appel. L'accusation avait réclamé la perpétuité et la cour d'assises de Paris a finalement condamné vendredi l'accusé à 25 années de réclusion criminelle pour génocide et complicité de crimes contre l'humanité.
Depuis le mois de décembre, le rapatriement des travailleurs illégalement immigrés sur le sol saoudien, s’apparente à des déportations organisées. Plus de 26 000 Somaliens ont été renvoyés vers leur pays. Malheureusement, le gouvernement de Mogadiscio peine à assurer leur accueil où l’on dénonce sur place des conditions de sécurité quasi inexistantes.?Dès le moment où les autorités saoudiennes ont commencé à mettre en œuvre leur politique de répression contre les travailleurs immigrés illégaux, les autorités somaliennes n’avaient pas pris les mesures idoines et se retrouvent aujourd’hui débordées par le flux incessant de personnes qui arrivent presque chaque jour dans la capitale Mogadiscio.
Le Soudan et le Soudan du Sud ont réitéré mercredi 19 mars l'importance de mettre en oeuvre l'accord de sécurité de 2012 pour assurer leur frontière commune et établir une zone démilitarisée. Le ministre soudanais de la Défense a déclaré que les deux parties ont discuté de questions d'intérêt commun, notamment en matière de sécurité et de l'application de l'accord signé à Addis-Abeba. Ils ont également examiné les moyens pour éliminer les obstacles qui bloquent la mise en oeuvre de l'accord, à savoir la ligne zéro provisoirement convenue, le plan présenté par le Groupe de haut niveau de l'Union africaine sur le Soudan et les mécanismes pour surveiller la frontière entre les deux pays.
Un tribunal nigérian a condamné jeudi 20 mars trois hommes à la peine de mort par pendaison pour l'enlèvement et le meurtre d'un bébé de 18 mois. D'après l'accusation, le corps du bébé a été retrouvé proche de la maison de la mère sans son oreille droite, son oeil droit, son sein droit et la partie droite de son crane. Les trois accusés ont été appréhendés par la communauté et remis à la police.
Le mercredi 19 mars, c'était grève générale en Afrique du Sud. Le plus gros syndicat du pays, Numsa, avait appelé à un arrêt du travail pour protester contre le chômage élevé parmi les jeunes et contre la politique du gouvernement. Le taux de chômage en Afrique du sud est a environ 25%, le double chez les jeunes. Selon le secrétaire général de Numsa, 71% des chômeurs ont entre 19 et 25 ans. Une situation explosive alors que des élections se tiennent dans un mois et demi. En décembre dernier, le gouvernement a lancé une initiative pour favoriser l’emploi des jeunes, espérant ainsi séduire cet électorat désabusé par la politique.
L'Afrique du Sud est trop passive contre les manoeuvres de corruption utilisées par ses entreprises, y compris publiques, dans leur expansion à l'étranger, selon un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économique (Ocde) publié mardi 18 mars. L'Ocde, représentée par un groupe de travail composé d'experts hongrois et américains, rappelle que l'Afrique du Sud, économie développée, première du continent et membre du G20, a des échanges avec de nombreux pays à risque de corruption, notamment l'Angola. Pourtant, "seules dix affaires de corruption présumée ont émergé depuis que le pays a adhéré en 2007 à la convention" de l'Ocde sur la lutte contre la corruption dans les transactions internationales et "ces allégations n'ont débouché sur aucune inculpation", selon le rapport.
Sauver les lions de la « chasse en conserve », tel était le mot d'ordre de manifestations qui ont eu lieu samedi 15 mars dans une soixantaine de villes du monde, de Rio à Auckland et d'Abou Dhabi à New York pour dénoncer un type de chasse particulièrement cruel pratiqué en Afrique du Sud. Tous répondaient à un appel à une mobilisation mondiale lancée sur les réseaux sociaux dénonçant des fermes à fauves, où l'on élève des lions comme des poulets de batterie. Ils seraient entre 5 000 et 8 000 à partager le même destin en Afrique du sud, des milliers de lions disséminés dans quelque 160 fermes. Petits, ils sont élevés en cage, rentabilisés grâce aux touristes qui paient pour les caresser. Puis, une fois adultes et domptés, ils servent des proies faciles pour les chasseurs en quête de trophées.
Les gouvernements angolais et congolais ont convenu de l'appartenance du village de Pangui, situé dans le département du Niari, au sud du pays, à la République du Congo, à l'issue d'une réunion tenue dans l'enclave angolaise du Cabinda, a annoncé mardi 18 mars le ministère congolais des Affaires étrangères et de la Coopération. La démarcation de la frontière commune entre les deux pays à hauteur du village congolais de Pangui et du village angolais de Miconje avait provoqué en octobre 2013 de sérieux incidents.??Des soldats angolais s’étaient notamment déployés dans cinq villages du district de Kimongo et pris en otage près de 50 militaires congolais.??A la suite de ces incidents, les deux gouvernements avaient convenu de se retrouver autour d'une table pour trouver une issue pacifique au différend frontalier.
Le conseiller nigérian à la sécurité nationale a lancé mardi 18 mars une approche 'douce' non-militaire pour lutter contre le terrorisme et les opérations des insurgés dans le Nord-Est du Nigeria, fief de Boko Haram. Il a expliqué que la nouvelle initiative va s'appuyer sur les structures existantes au sein et en dehors du gouvernement pour lancer des programmes et des activités ciblés dans le but d'endiguer la vague de radicalisation qui mène au terrorisme.??La nouvelle approche impliquera les trois niveaux de gouvernement (Fédéral, d'Etat et local), et la société civile, les intellectuels, les chefs traditionnels, religieux et des communautés, avec la mise en œuvre d'une politique de redressement économique à la fin de l'état d'urgence dans les Etats d'Adamaoua, de Borno et de Yobe.??Cette approche douce va s'appuyer sur les principes que le terrorisme est non-islamique, qu'il est contre les musulmans.
Le Front des syndicats des trois ordres de l’enseignement au Bénin a appelé ses militants à suspendre la grève pour reprendre le chemin des classes le vendredi 21 mars 2014. Le gouvernement dispose d’un mois pour solutionner les problèmes du monde de l’enseignement. Après plusieurs conciliabules, le porte-parole du Front et ses camarades en sont parvenus à la conclusion qu’il fallait sauver l’année scolaire.
Le ministère public burundais a eu la main très lourde dans le procès des militants du Mouvement pour la solidarité et le développement (Msd) : il a requis la perpétuité contre 46 d'entre eux dont 5 femmes. Arrêtés le 8 mars après des affrontements avec la police, ils manifestaient contre les restrictions aux libertés civiles et politiques au Burundi. Quelque 69 prévenus étaient poursuivis pour «participation» ou «tentative de participation à un mouvement insurrectionnel armé», suite aux affrontements entre policiers et manifestants - les plus violents depuis la fin de la guerre civile en 2006.
Environ 500 candidats à l'immigration vers l'Europe ont franchi les grillages et barbelés à la frontière qui sépare le Maroc de l'enclave espagnole de Melilla. Du jamais vu depuis 2005. Depuis plus de dix ans, personne n'est parvenu à empêcher les migrants cachés dans les montagnes au-dessus de Ceuta et Melilla de prendre d'assaut la frontière européenne. Au Maroc comme en Espagne, c'est la réponse sécuritaire qui est toujours privilégiée. Au Maroc, les associations d'aide aux migrants se disent démunies et inquiètes : les clandestins, semble-t-il, n'écoutent aucune consigne et les assauts deviennent de plus en plus violents. Un sommet régional est annoncé pour le 27 mars à Ceuta pour aborder ces questions.