South Africa

L'indépendance de la justice post-apartheid en Afrique du Sud est mise à rude épreuve à l'approche d'un procès pour corruption du président du parti au pouvoir qui ravive les soupçons de manipulation du judiciaire par le politique. Elu à la mi-décembre à la tête du Congrès national africain (ANC), Jacob Zuma doit comparaître en août pour répondre de corruption, racket, blanchiment d'argent et évasion fiscale.
Depuis que l'assignation lui a été délivrée, le 28 décembre, ses partisans cr...lire la suite

Le nouveau patron du parti au pouvoir en Afrique du Sud, a choisi de rester silencieux face aux questions soulevées par son élection à la direction de l'ANC, un poste tremplin pour la présidence de la République alors qu'il risque l'inculpation. La Constitution sud-africaine ne prévoit pas d'immunité présidentielle. Une élection ne le mettrait donc pas, même temporairement, à l'abri de poursuites. Dans le même temps, rien dans la loi n'empêche M. Zuma de se présenter s'il est inculpé. L'inté...lire la suite

La Ligue des femmes de l'ANC a joué un rôle important dans l'élection de Jacob Zuma à la direction du parti, contre le président Thabo Mbeki, mais ce soutien fait naître des interrogations dans les milieux féministes. En soutenant Zuma, la ligue a appuyé un homme qui, au moment où il passait en jugement pour le présumé viol d'une activiste séropositive, a insinué que certains types d'habillement portés par des femmes peuvent être interprétés comme une invitation aux rapports sexuels. Pour dif...lire la suite

Jacob Zuma est élu président de l'ANC par 2329 votes contre 1505. Lui et ses partisans remportent en outre les six postes les plus importants du parti. Thabo Mbeki qui présidait l’ANC depuis 10 ans, est largement battu. A moins qu’il ne soit rattrapé par les affaires de corruption pour lesquelles il pourrait être poursuivi, Zuma sera le candidat de l’ANC aux présidentielles de 2009, et par conséquent le futur président de l’Afrique du Sud.

La ministre sud-africaine des Affaires Etrangères, Nkosazana Dlamini-Zuma a déclaré le 16 novembre que son pays était prêt à accepter une femme comme présidente de la République et a exprimé le vœu de succéder à Thabo Mkebi si le Congrès National Africain au pouvoir la désignait candidate du parti lors de sa convention de décembre prochain. Thabo Mbeki a laissé entendre qu’il ne trouvait aucun inconvénient à se faire remplacer par une femme à la tête de l’frique du sud.

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