Chad

Les associations de défense de droits de l’Homme et l’Union des syndicats du Tchad, la plus grande centrale syndicale du pays, ont dénoncé «un retour au galop de la dictature au Tchad», dans un communiqué conjoint rendu public le 28 janvier. Le communiqué condamne notamment les tracasseries faites à la presse, avec leur cortège d’arrestations et de fermeture des journaux et radios privés.

La sécurité à l'est du Tchad a été examinée le 24 janvier à Libreville, lors de la rencontre tripartite entre le président gabonais Omar Bongo Ondimba et ses homologues tchadien, Idriss Déby Itno et congolais Denis Sassou Nguesso. Les trois chefs d’Etat veulent contribuer à pacifier cette région frontalière du Tchad, de la République Centrafricaine et du Soudan et ont appelé les protagonistes à privilégier la voie du dialogue et de la négociation.

Une peine de substitution de huit ans d’emprisonnement a été requise le 14 janvier, devant le tribunal de Créteil, contre les six membres de l’Arche de Zoé qui avaient été condamnés à huit ans de travaux forcés par la Cour criminelle de N’Djamena au Tchad, en décembre 2007. Dans cette affaire, la France est soumise aux termes de la convention judiciaire franco-tchadienne de 1976 qui prévoit que des personnes condamnées dans un des deux pays peuvent, à leur demande, exécuter leur peine dans le...lire la suite

L'aviation de N'Djamena a bombardé le 7 janvier une base de la rébellion tchadienne au Soudan, après des menaces en ce sens du président tchadien. Idriss Deby Itno avait affirmé lors d'un discours à N'Djamena qu'il allait "détruire (les rebelles) dans leur nid à l'intérieur du Soudan" dénonçant un "plan de déstabilisation du Tchad" ourdi selon lui par Khartoum. Le 6 janvier, le Soudan s'est dit prêt à faire face à toute "agression" armée tchadienne.

L’armée tchadienne procéderait au recrutement forcé de jeunes gens, et probablement d’enfants mineurs, pour compenser les pertes subies dans ses rangs lors des récents combats qu’elle a livrés aux troupes rebelles sur plusieurs fronts de l’est du pays. Selon les informations reçues par l’organisation non-gouvernementale tchadienne Droits humains sans frontières (DHSF), des unités de l’armée se seraient introduites dans des domiciles privés et auraient emmené avec elles des enfants.

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