Chad

L'ancien Premier ministre tchadien, Fidèle Moungar, s'est déclaré indigné par la volonté de la France de vouloir juger ses ressortissants sur son sol au lieu du territoire tchadien où ils sont détenus dans le cadre de la tentative d'enlèvement d'enfants, dite affaire de "l'Arche de Zoé". Le ton est monté d'un cran entre N'Djamena et Paris, après la déclaration, mardi, du président Sarkozy qu'il irait "chercher tous ceux qui restent, quoi qu'ils aient fait", au Tchad, où sont incarcérés pour "...lire la suite

La visite éclair effectuée le 4 novembre à N’Djaména par le président français Nicolas Sarkozy pour débattre de l’affaire de l’arche de Zoé avec son homologue tchadien Idriss Deby Itno, a eu pour effet d’ériger en affaire d’Etat le rapt d’enfants avorté à Abéché, à l’Est du Tchad, au centre de laquelle se trouve une organisation humanitaire française à la moralité douteuse et qui n’en est certainement pas à sa première tentative.

Selon l’enquête conjointe menée au Tchad par l’Unicef, le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui ont la charge des 103 enfants que voulait rapatrier en France l’ONG, 85 % d’entre eux ne sont pas orphelins (75 % ont leurs deux parents, 10 % en ont un) et les trois quarts sont tchadiens et non soudanais du Darfour.

Les Tchadiens sont "indignés" par l'affaire de l'Arche de Zoé, a fait valoir le ministre tchadien du Tourisme, qui critique dans un entretien à El Pais le fait que "les gens croient que tout est permis en Afrique". "Les Occidentaux sont ceux qui sont supposés nous avoir appris le droit (sic), les droits de l'Homme. Et maintenant, ils viennent chez nous violer ces droits".

"Je crois que ça, c'est le dernier accord, bien le dernier accord que le gouvernement signe avec une opposition", a déclaré Idriss Itno Déby à RFI, au sujet de l'accord de cessez-le-feu avec les rebelle. Dans cette position tranchée, il faut sans doute percevoir la lassitude des autorités tchadiennes face aux conflits perpétuels, notamment à leurs frontières avec le Soudan.

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