Est-ce vraiment la fin du «laxisme» longtemps dénoncé par l’opposition aux islamistes d’Ennahda au pouvoir envers les jihadistes ? Le dernier épisode de la confrontation larvée entre le gouvernement et Ansar al-Charia, tête de pont de la mouvance jihadiste dans le pays, laisse à penser que, cette fois, une inflexion durable a été prise. Toléré l’an passé, le meeting annuel des «partisans de la charia» prévu dans la ville de Kairouan, qui n’a pas d’existence légale, a cette fois été interdit p...lire la suite
Est-ce vraiment la fin du «laxisme» longtemps dénoncé par l’opposition aux islamistes d’Ennahda au pouvoir envers les jihadistes ? Le dernier épisode de la confrontation larvée entre le gouvernement et Ansar al-Charia, tête de pont de la mouvance jihadiste dans le pays, laisse à penser que, cette fois, une inflexion durable a été prise. Toléré l’an passé, le meeting annuel des «partisans de la charia» prévu dans la ville de Kairouan, qui n’a pas d’existence légale, a cette fois été interdit par le ministère de l’Intérieur, officiellement faute d’une déclaration en bonne et due forme, mais pointant aussi le langage guerrier employé à l’égard de la police. Jamais un dispositif sécuritaire aussi important n’avait été déployé pour faire respecter la décision.