Madagascar
Avylavitra

La crise politique qui secoue Madagascar depuis plusieurs années se cherche une issue dans le fonctionnement du jeu électoral. Mais ne risque-t-on pas de s’enfoncer dans une impasse plus grande encore, avec une élection qui écarte les adversaires dangereux pour ne laisser en lice qu’une opposition facile ? L’interdiction faite une nouvelle fois, le 22 janvier, à l’ancien président Marc Ravalomanana de rentrer de son exil en Afrique du Sud, éloigne encore une fois de l’apaisement.

L’avion transportant l’ancien président malgache Marc Ravalomanana n’a pu atterrir le 21 janvier dans la Grande Ile, et est retourné en Afrique du Sud où il vit en exil depuis trois ans. Selon un porte-parole de l’ex-président, les autorités malgaches ont fermé l’espace aérien national pour l’empêcher de retourner dans son pays. Ce dernier avait promis de rentrer malgré le risque d’être arrêté à son arrivée. Ravalomanana avait été condamné par contumace à la prison à perpétuité pour la mort ...lire la suite

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Au-delà de la démocratie à bâtir et à consolider pour Madagascar, c’est d’une nation malgache à construire dont il est surtout question. Pour Patrick Rakotomalala, cela se fera «si nous éprouvons notre capacité de résistance et si nous assumons pleinement notre revendication de justice».

Le 7 décembre dernier, Nicolas Sarkozy recevait André Rajoelina. Dans la contexte de crise politique que connaît Madagascar, la société civile malgache a tenu à interpeller au président français sur les exigences de sortie de crise pour un pays qui, « depuis le coup d’Etat du 17 mars 2009, se trouve dans un Etat de non-droit où règne la « raison du plus fort », favorisant «l’impunité, l’anarchie et la prébende à tous les niveaux».

Cette lettre a été postée sur le site web le 6 décembre, 10h05 GMT environ. J'ai écrit cette lettre comme un citoyen tunisien, avant janvier 2011, écrirait à M. Sarkozy, alors que le président de la République française s'apprêterait à recevoir M. Ben Ali, président "élu" de la Tunisie. Accordons à cette lettre autant d'impact qu'il est possible d'avoir avec la France officielle. Elle nous semblait indispensable à écrire.

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