Kenya

Afin d'endiguer les violences, la police a reçu l'ordre de «tirer pour tuer» les pillards et toute personne armée déambulant dans les rues. L'annonce est faite au moment où, à Nairobi, les premiers pourparlers officiels entre le président kenyan Mwai Kibaki et son rival Raila Odinga se sont ouverts le 29 janvier. Mais la situation a empiré avec l'assassinat du député Melitus Mugabe Were appartenant au parti de ce dernier, le Mouvement démocratique orange.

Près de 1000 morts en l'espace d'un mois au Kenya. On parle déjà de « génocide ». Le drame ne se passe pas pour autant loin de la République démocratique du Congo qui a déjà enregistré plus de trois millions de morts dans des circonstances analogues. Il s'agit là d'un véritable sujet d'interpellation, car l'onde des affrontements meurtriers au Kenya risque, une fois de plus, d'être ressentie en RDC, comme ce fut le cas en 1994 avec les massacres du Rwanda. Un nouveau danger à l'horizon.

Déclarations et chansons provocatrices diffusées sur les ondes des stations de radio vernaculaires et lors des réunions de partis, textos, emails, affiches, prospectus… tous, selon les analystes, ont contribué aux violences qui ont déchiré le Kenya à la suite des dernières élections. Des centaines d’habitations ont été incendiées, plus de 600 personnes ont été tuées et 250 000 autres ont été déplacées. Si les principaux médias, à la fois anglais et swahilis, ont été félicités pour leur impar...lire la suite

Des milliers d’écoliers kényans ne sont pas encore retournés à l’école pour la nouvelle année scolaire depuis que les résultats des élections du 27 décembre ont plongé plusieurs régions du pays dans le chaos, et leur absence laisse craindre les conséquences que le déplacement de population massif et l’instabilité continue qui règne dans le pays pourraient avoir sur l’éducation. Des parents disent craindre d’envoyer leurs enfants dans les établissements de la région, car ils risqueraient d’êt...lire la suite

L'ancien secrétaire général des Nations, Koffi Annan, est arrivé au Kenya le 23 janvier pour entreprendre un médiation, alors que la situation reste marquée par les violences et les assassinats. Dans ce contexte, l'Union africaine (UA) a condamné "les violations massives des droits de l'Homme", au moment où le pouvoir comme l'opposition ont décidé de porter les violences post-électorales qui ont fait au moins 700 morts depuis fin décembre devant la Cour pénale internationale (CPI). A La Haye...lire la suite

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