Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), qualifiant d’anticonstitutionnel le processus qui a conduit le leader de l’opposition malgache, Andry Rajoelina, au pouvoir en remplacement du président élu Marc Ravalomanana contraint de démissionner, a réitéré son rejet total de tout changement illégal de gouvernement et a décidé de suspendre le Madagascar de l’organisation panafricaine. Auparavant, le CPS avait demandé à toutes les parties concernées de suivre les dispositi...lire la suite
Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), qualifiant d’anticonstitutionnel le processus qui a conduit le leader de l’opposition malgache, Andry Rajoelina, au pouvoir en remplacement du président élu Marc Ravalomanana contraint de démissionner, a réitéré son rejet total de tout changement illégal de gouvernement et a décidé de suspendre le Madagascar de l’organisation panafricaine. Auparavant, le CPS avait demandé à toutes les parties concernées de suivre les dispositions de la constitution malgache relatives à l’intérim en cas de démission du président Ravalomanana et de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer sa sécurité et celle de sa famille. Les dirigeants des pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe, à l’ouverture de leur sommet au Swaziland, ont également qualifié d’inacceptable ce changement de régime à Madagascar et devraient réfléchir à d’éventuelles sanctions contre les autorités de transition malgaches. Par ailleurs, la France, annonçant qu’elle allait maintenir son aide publique à Madagascar, a déclaré qu’elle allait travailler étroitement avec l’UA et les autres acteurs de la communauté internationale pour aider le pays à retrouver une vie constitutionnelle normale. Dans d’autres nouvelles, le CPS a décidé de maintenir ses sanctions contre les putschistes en Mauritanie qui prévoient notamment l’interdiction de voyager et le gel des avoirs de principales personnalités actuellement au pouvoir - une décision qui semble opposer le CPS et le président en exercice de l’UA.
Le guide libyen Mouammar Kadhafi, président en exercice de l’UA, s’est réuni avec les responsables de la Commission de l’Union africaine pour discuter des questions importantes du continent notamment la paix et la sécurité, le suivi de l’exécution des décisions du 12ème sommet de l’UA ainsi que les préparatifs du prochain sommet de l’organisation. Entre-temps, l’île Maurice a informé les autorités de l’UA qu’elle souhaitait accueillir le 13ème sommet ordinaire des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA initialement prévu à Madagascar étant donné que le sommet devrait être organisé dans un pays de la région de l’Océan indien. Après son entrevue avec la Commission, le président de l’UA a une nouvelle fois ridiculisé la Cour Pénale Internationale en la qualifiant de «nouveau terrorisme mondial» et en appelant à ses juges d’arrêter aussi ceux qui ont tué « des centaines, des millions d’enfants en Irak et à Gaza».
Les négociateurs des pays membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est se rencontrent pour finaliser un projet de protocole destiné à la création d’un marché commun, prévu d’entrer en vigueur le 1er janvier 2010, qu’ils présenteront aux chefs d’Etat de la communauté pour adoption. Finalement, les ministres africains du commerce se réunissent pour discuter des dernières difficultés économiques du continent causées par la crise financière mondiale ainsi que les négociations sur les accords de partenariat économique avec l’Union européenne parmi d’autres.