Madagascar

Des soldats malgaches, traditionnellement loyalistes, ont déclenché une mutinerie dimanche dans un important camp militaire situé aux portes d'Antananarivo, pour protester contre la répression par le gouvernement des militants de l'opposition depuis trois mois. "Nous ne répondons plus aux ordres de nos supérieurs, nous répondons à notre coeur. Nous avons été formés pour protéger les biens et les personnes, pas pour tirer sur les gens. Nous sommes avec la population," a déclaré un soldat.

Alors que les médiateurs nationaux et internationaux (Nations Unies, Union Africaine, SADC, Coopération Française, etc.) continuent leurs efforts en vue de la résolution de la crise à Madagascar, certains officiers généraux des forces armées ont laissé entendre : "Si la recherche d'une solution au conflit entre les deux protagonistes échoue, nous prendrons nos responsabilités en tant que dernier rempart de la République et de l'unité nationale" (« L’Express de Madagascar »). Quelles que soien...lire la suite

Protagonistes de la crise malgache, le président malgache Marc Ravalomanana et le maire destitué d'Antananarivo, Andry Rajoelina, ont franchi le Rubicond pour se rencontrer. Ainsi une crise politique, dont les débordements de violence ont causé une centaine de morts depuis le 26 janvier, tend vers une solution de dialogue. Mais pour l’écrivain malgache Jean-Luc Raharimanana, qui passe en revue cet épisode de violence, Madagascar ne fait que vivre une répétition de l’histoire. Son souci, par c...lire la suite

Les médias malgaches sont au cœur de la crise qui secoue l'île depuis plus d'un mois. Trop partisans, ils suscitent la méfiance des citoyens et font du coup le lit des rumeurs. Peu de gens acceptent de parler aux journalistes qui cherchent encore à faire leur métier en conscience. D’autant que la désinformation et les rumeurs vont bon train dans un pays secouée par plus d'un mois de crise. Les informations, fausses ou tronquées, désorientent et inquiètent les Malgaches.

Depuis le 26 janvier, des milliers d'emplois ont été perdus à Madagascar, en raison de la crise. Selon les données fournies par le ministère de la Fonction publique, du Travail et des Lois sociales, 3500 emplois ont été supprimés au niveau des boutiques et sociétés victimes de pillage. Outre les entités saccagées, d'autres sociétés, notamment les entreprises franches et les complexes hôteliers ont eu recours au chômage technique.

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