Contre toute attente, Ibrahim Boubacar Keïta s’est rendu, jeudi 29 janvier, à Gao, pour sa première visite dans le nord du Mali depuis son accession au pouvoir en septembre 2013. Ce déplacement symbolique survient alors que les violences se multiplient dans cette partie du pays et que le processus politique devant mener à un accord de paix entre Bamako et les groupes rebelles touaregs et arabes s’enlise. Le mardi 27 janvier, près d’un millier de manifestants favorables au Gatia, une milice pr...lire la suite
Contre toute attente, Ibrahim Boubacar Keïta s’est rendu, jeudi 29 janvier, à Gao, pour sa première visite dans le nord du Mali depuis son accession au pouvoir en septembre 2013. Ce déplacement symbolique survient alors que les violences se multiplient dans cette partie du pays et que le processus politique devant mener à un accord de paix entre Bamako et les groupes rebelles touaregs et arabes s’enlise. Le mardi 27 janvier, près d’un millier de manifestants favorables au Gatia, une milice progouvernementale, s’étaient massés devant le siège de l’Onu à Gao, tentant notamment de forcer l’entrée du camp pour protester contre un projet d’accord entre la Minusma et les rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad. Les Nations unies ont démenti avoir fait usage d’armes à feu pour disperser les manifestants mais trois d’entre eux ont été tués par balles. Afin d’apaiser les tensions, Ban Ki-moon a demandé l’ouverture d’une enquête et IBK, qui n’a jamais montré une franche affection à l’endroit de la Mission des Nations unies, a insisté devant les notables de la ville que «la Minusma n’est pas notre ennemie».