Le président Paul Biya a reçu une délégation d’hommes d’affaires chinois. Ces derniers ont été formels : dans la période juin-juillet, ou au plus tard en fin d’année, si le projet accuse du retard, la première voiture made in Cameroun sortira d’usine. Le directeur général de la Cameroon First Manufacture CO Ltd promet de mettre sur le marché des voitures neuves, de bonne qualité, moins chères, dans des normes respectueuses de l’environnement. Selon ses prévisions, l’unité industrielle qui sera mise en place créera entre cinq et huit mille emplois. Avec pour effet d’entraînement, le développent d’une petite industrie parallèle concourant aux activités de l’usine-mère.

L’actuel président camerounais, au pouvoir depuis 1982 et âgé de 79 ans ne serait plus candidat à sa propre succession en 2018. Elu en octobre dernier, l’actuel homme fort de Yaoundé l’avait lui-même reconnu dans son discours d’investiture, avant de promettre à la communauté internationale et surtout à ses compatriotes de corriger toutes les irrégularités déplorées. Depuis quelques jours, un projet de loi portant réaménagement du code électoral camerounais est en souffrance sur la table des députés camerounais. Dans ce document, plutôt qu’opérer de vastes reformes, le régime de Paul Biya s’est juste contenté de se tailler des dispositions sur mesure, au mépris des aspirations légitimes du peuple camerounais.

Même si cela continue d’alimenter les conversations de couloir, et bien que déjà ouvertement dénoncé à maintes reprises, l’opposition ne relâche pas d’ardeur dans cette logique et dénie toujours la candidature de Paul Biya. Le Mouvement démocratique de conscience nationale (Modecna) s’est quelque peu mis au devant de la scène politique ce 20 septembre 2011. Ayant en effet depuis un moment entamé des démarches judiciaires en vue de la modification de la Constitution pour y insérer le mode de scrutin d’élection à deux tours, et par la suite la déclaration par la Cour constitutionnelle de l’irrecevabilité de la candidature de Paul Biya à l’élection présidentielle. Malgré cela, la Cour constitutionnelle et le président de la République lui-même n’a pas voulu introduire de requête à ce sujet.