Le Premier ministre en fait une fierté et une affaire personnelles. Il ne manque jamais l’occasion de le rappeler : le Burkina Faso est un pays minier. Le nombre de titres et autorisations délivrés est passé de 537 en 2008 à 599 en 2009, soit une progression de 11,6% et la production industrielle d’or est passée d’environ 5 000kg en 2008 à 11 642 Kg en 2009. Désormais, l’or blanc n’est plus le premier produit d’exportation. Il fait place au « vrai or ». En 2009, la contribution de l’activité minière au produit intérieur brut (PIB) était de l’ordre de 4% et d’au moins 8% avec les externalités. Reste à voir si c’est la voie du salut pour le développement ou d’une exploitation qui va renforcer la misère.

Assis sur des matelas en plastique, sandales et cartables posés par terre à côté d’eux, des enfants s’entraînent à la lecture en suivant les mots avec leurs doigts couverts de craie. Il y a quelques mois, ils passaient le plus clair de leur temps à mendier dans les rues de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Grâce à l’aide d’étudiants volontaires de l’université et au soutien de l’ONG Terre des hommes (Tdh), ces enfants – qui font partie de la communauté touareg malienne vivant au Burkina – passent maintenant leurs journées à l’école.

Cinq districts sanitaires en situation d'épidémie, dix en alerte, un total cumulé de 4 421 cas suspects, 630 décès. Tel est le bilan de l'épidémie de méningite qui frappe le Burkina depuis le début de l'année. Ce qui semble plutôt inquiétant, c'est l'apparition d'une nouvelle souche de méningocoque, le Neisseria meningitidis X, retrouvé dans des échantillons provenant de dix districts sanitaires. Aucun vaccin n'existe à ce jour contre cette forme de la maladie, qui présente les mêmes signes que les autres formes de méningite, selon le ministère de la Santé.