Burkina Faso

Depuis deux mois, les Burkinabè ne cessent de multiplier les revendications, avec un mot d'ordre clair: «Blaise doit partir». Car il y a bien un avenir après Compaoré. Mais les vaguelettes de contestations, même spectaculaires, peinent à devenir tsunami. Les multiples revendications sont d’autant plus difficiles à combiner que les modes de manifestation sont inconciliables. Les commerçants brûlent des commissariats et les hommes de tenue vandalisent des magasins. Pourtant, à bien y regarder, ...lire la suite

Une mutinerie a éclaté le 27 avril dans une caserne de CRS de Ouagadougou, où des coups de feu ont été entendus. Un scénario qui s'est répété à Bobo-Dioulasso ainsi qu'à Dédougou. Plus tôt, dans la matinée, des centaines de commerçants et de jeunes de Koudougou, ville du centre du Burkina Faso d'où est partie la contestation en février, ont à nouveau manifesté violemment, incendiant le domicile du maire et le siège de la police municipale.

Le chef de l'Etat burkinabè, qui résiste depuis février à des mouvements de colère multiples au sein de l'armée, a dû faire face dans la nuit de jeudi 14 au vendredi 15 avril à une mutinerie de la propre garde présidentielle qui s'est étendue à d'autres militaires. Quelques 200 soldats du régiment de la sécurité présidentielle du Burkina Faso ont déclenché des tirs nourris. Ils étaient mécontents de n’avoir pas obtenu l’augmentation de solde qu’ils escomptaient. Comme mesure, il a décidé la d...lire la suite

Les troubles se sont poursuivis le 16 avril au Burkina Faso pour la troisième journée consécutive après les tirs en l’air de soldats mécontents, qui ont pillé des magasins à Ouagadougou. Les commerçants affectés sont, à leur tour, sortis pour exprimer leur colère. Ils ont mis le feu au siège du parti au pouvoir, dans la capitale, s’insurgeant contre le gouvernement pour n’avoir pas empêché les soldats de piller leurs magasins. Certains veulent que leurs pertes soient compensées par l’Etat. Le...lire la suite

Blaise Compaoré a quitté Ouagadougou, le 15 avril, en proie à une mutinerie de sa garde présidentielle pour son village natal, Ziniaré, située à une trentaine de km de la capitale. Le mouvement a débuté le 14 avril dans une caserne située dans le périmètre du palais du président Blaise Compaoré, les soldats tirant en l'air pendant plusieurs heures. Il s'est ensuite étendu à une deuxième caserne située à environ 3 km de là qui abrite d'autres éléments du régiment présidentiel. Selon un officie...lire la suite

Pages