Sierra Leone

Courbé, de l’eau jusqu’aux genoux, Abrahim Conteh verse un nouveau tas de gravas dans son tamis qu’il secoue d’un mouvement circulaire tout en scrutant les pierres à la recherche de diamants. Koidu, une province diamantifère de l’est de la Sierra Leone, ressemble à un paysage lunaire, avec des monticules de terre qui s’étendent à perte de vue et au milieu desquelles des douzaines d’ouvriers travaillent sans relâche à creuser, tamiser et ratisser pour moins d’un dollar américain par jour.

La longue journée de travail de Melron Nicol-Wilson commence à 8 heures. Devant le petit bureau du Lawyers Centre for Legal Assistance (LAWCLA) de Freetown, capitale de la Sierra Leone, parfois jusqu'à 40 personnes attendent leur tour : ce sont des réfugiés et des sierra-leonais déplacés par la guerre, des jeunes victimes de sévices, des personnes âgées, des handicapés et des chômeurs.

L'ex-président libérien Charles Taylor, qui attend de savoir où et quand se tiendra son procès pour crimes contre l'humanité, a annoncé lundi qu'il plaidait "non coupable" devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) à Freetown. Au milieu de mesures de sécurités renforcées, Charles Taylor a comparu lundi pour la première fois devant le juge Richard Lussick, qui a fait donner lecture de onze chefs d'inculpation.

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