L'opposition burundaise est décidée à barrer la route à l'actuel président, Pierre Nkurunziza, qui souhaite briguer un troisième mandat. Mais il faudra en payer le prix. Du gaz lacrymogène, des matraques, des foules dispersées par des tirs à balles réelles : depuis deux mois, la force et la violence éclipsent le débat politique, cristallisé autour d'une éventuelle révision de la Constitution, et notamment de l'article 96 qui stipule que "le président de la République est élu pour un mandat re...lire la suite
L'opposition burundaise est décidée à barrer la route à l'actuel président, Pierre Nkurunziza, qui souhaite briguer un troisième mandat. Mais il faudra en payer le prix. Du gaz lacrymogène, des matraques, des foules dispersées par des tirs à balles réelles : depuis deux mois, la force et la violence éclipsent le débat politique, cristallisé autour d'une éventuelle révision de la Constitution, et notamment de l'article 96 qui stipule que "le président de la République est élu pour un mandat renouvelable une fois". e pouvoir veut affaiblir les formations politiques susceptibles de peser contre le projet de révision de la Constitution", estime Charles Nditije, président contesté de l'Union pour le progrès national (Uprona), qui se trouve lui aussi dans le collimateur du gouvernement. À un an seulement de la présidentielle, la situation se tend. Mais le régime se défend de tout acharnement contre ses opposants.