Le premier ministre du Zimbabwe Morgan Tsvangirai a déclaté que de nouvelles élections ne pourraient pas être organisées cette année puisque les négociations pour l'élaboration d'une nouvelle constitution étaient toujours en cours. Il se dit prêt à s’y opposer si Mugabe prenait une décision contraire de manière unilatérale. Lors du dernier scrutin, en mars 2008, le parti de Morgan Tsvangirai avait infligé une défaite historique au camp présidentiel. Une vague de violences politiques s'était alors emparé du pays, faisant 180 morts. Pour sortir de l'impasse, Morgan Tsvangirai et Robert Mugabe ont formé en février 2009, un gouvernement d'union qui doit gérer le pays jusqu'à la tenue de nouvelles élections.

La femme du président zimbabwéen Robert Mugabe a déposé plainte pour diffamation contre un journal qui a publié une note diplomatique américaine divulguée par Wikileaks l'accusant d'avoir gagné des millions de dollars grâce à la vente illégale de diamants. Selon le quotidien d'Etat Herald, la première Dame a déposé sa plainte le 15 juin, contre le Standard à qui elle réclame 15 millions de dollars de dommages et intérêts. Selon l'avocat de la plaignante, l'article incriminé avait accusé à tort Grace Mugabe de corruption, laissant entendre qu'elle "s'était servie de sa position de première Dame pour avoir accès clandestinement aux diamants et s'être enrichie alors que son pays était sérieusement en manque de devises".

Les autorités de l'immigration du Zimbabwe ont annoncé le 9 décembre qu'elles allaient infliger aux compagnies aériennes une amende de 2.000 dollars américains pour tout immigré clandestin qu’elles amèneraient dans le pays. En plus de cette amende, la compagnie prendrait en charge tous les frais d'entretien et d'expulsion de ces passagers. Le Zimbabwe est un point de transit pour des émigrés clandestins à destination de l'Afrique du Sud. Il s’agit notamment des ressortissants du Nigeria, du Bangladesh, de la Chine et de l'Ethiopie.

L'Afrique du Sud a réintroduit le visa pour les ressortissants zimbabwéens ayant l'intention de rester dans le pays plus de 90 jours. Les deux pays avaient abandonné l'exigence du visa pour leurs ressortissants au début de cette année, dans le cadre d'une initiative régionale visant à promouvoir la libre circulation des peuples. Mais l'Afrique du Sud s'est plainte de la situation ayant résulté de cette initiative qui a vu des milliers d'immigrés clandestins zimbabwéens inonder le marché du travail local, créant ainsi des tensions sociales.