Le Nigeria, qui mène campagne pour le départ du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, a critiqué les "contradictions" de la communauté internationale qui concentre son attention sur la Libye au détriment de la Côte d`Ivoire en quasi guerre civile. Le ministre des Affaires étrangères nigérian a ainsi accusé les grandes nations de rester passives alors que des centaines de personnes sont assassinées en Côte d`Ivoire depuis les élections contestées du 28 novembre dans ce pays.

Plus de 200 personnes ont été tuées dans des violences intercommunautaires et religieuses depuis la fin décembre dans l'Etat du Plateau, dans le centre du Nigeria, sans que la plupart des auteurs présumés n'aient été poursuivis, a déclaré Amnesty International le 18 mars. Selon le rapport publié, plus de 2. 000 personnes y ont été tuées depuis 1994 dans des violences récurrentes. L'organisation note que la situation y est très tendue à l'approche des élections générales du mois prochain.

Des juges de la Cour suprême du Nigeria, la plus haute instance judiciaire du pays, auraient accepté de pots-de-vin pour valider l'élection du président Umaru Yar'Adua, en 2007, selon le site de Wikileaks, cité par le quotidien nigérian Next. Selon le journal, qui a cité des câbles adressés à Washington par l'ambassadeur des Etats-Unis au Nigeria de l'époque, Mme Robin Sanders, cette information émanait du président de l'Assemblée des représentants, Dimeji Bankole.