Le principal mouvement armé du Nigeria, le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (MEND), a diffusé le 15 octobre une alerte à la bombe "imminente" à Abuja, deux semaines après avoir revendiqué le double attentat à la voiture piégée qui avait fait douze morts dans la capitale fédérale. Dans un courriel adressé aux médias, intitulé "Attaque à la bombe imminente à Abuja", le MEND affirme qu'il préviendra 30 minutes avant l'heure prévue de l'attaque, sans plus de précisions. Le groupe accuse le gouvernement nigérian de s'être lancé dans une "chasse aux sorcières" après le double attentat et d'avoir utilisé l'attaque comme prétexte pour "accuser à tort et harceler ses opposants".

Des banques britanniques ont accepté des millions de livres en dépôt provenant d'hommes politiques nigérians corrompus, soulevant ainsi de sérieuses questions sur leur engagement à lutter contre le crime financier, d'après un nouvau rapport de l'organisation non gouvernementale Global Witness, basée à Londres. Le rapport est basé sur une analyse de documents du tribunal relatifs à une affaire portée à Londres par le gouvernement nigérian pour obtenir le rapatriement du Royaume-Uni des fonds détournés par les deux anciens gouverneurs.

Des soldats armés de mitrailleuses ont commencé à se déployer le 13 octobre dans la région de Maiduguri, au lendemain de l'incendie d'un commissariat de police par la secte Boko Haram, dans ce qui semblait être une tentative de déclencher une nouvelle vague de violences inter-religieuses dans la région. Cette attaque a visé le commissariat de Gamboru, qui avait déjà été détruit l'année dernière, lorsque des émeutes et la répression qui s'en est suivie avait fait quelque 700 morts. Selon la police, la secte islamiste avait également posé des bombes qui n'ont pas explosé, dans ce commissariat et à un rond-point.

Un tribunal nigérian a inculpé le 13 octobre un ancien conseiller de l'ex-président nigérian Olusegun Obasanjo pour corruption dans le cadre d'une affaire de pots-de-vin impliquant la société américaine de services pétroliers Halliburton. Adeyanju Bodunde est accusé d'avoir reçu "des paiements en espèces", en 2002 et 2003, selon l'acte d'accusation. Ces versements s'élèvent à un montant total d'"environ cinq millions de dollars", a précisé le procureur Godwin Obla à la sortie de la Haute cour fédérale d'Abuja. Kellogg Brown & Root (KBR) et son ancienne maison-mère Halliburton ont accepté en février 2009 de verser 579 millions de dollars au total après avoir plaidé coupable de corruption au Nigeria.