Une enveloppe de 7,2 milliards de nairas (46 millions de dollars), c’est le montant que l’Union Européenne (UE) vient de verser au gouvernement du Nigéria pour l’aider à lutter contre la corruption. En effet, la corruption est un fléau au Nigéria comme elle l’est dans plusieurs pays africains. Même l’Agence Nigériane contre la Corruption (EFCC), mise en place pour lutter contre cette tare, est pointée du doigt. Ainsi, de 1960 à l’an 2000, plus de 380 milliards de dollars américains se sont volatilisés du Trésor Public pour corruption.

La ministre nigériane des Finances, Ngozi Okonjo-Iweala, se portera candidate à la présidence de la Banque mondiale, a annoncé le 23 mars à Pretoria son homologue sud-africain Pravin Gordhan, lors d’une conférence de presse commune avec celle qui fut la directrice de l’institution. Le prochain président de la Banque mondiale succédera à l’Américain Robert Zoellick. Jusqu’à présent, en vertu d’un accord tacite entre l’Europe et Washington, la présidence de la Banque est toujours revenue à un citoyen des Etats-Unis tandis que celle du Fonds monétaire international (FMI) allait à un Européen.

Un nouvel attentat a frappé le 11 mars une église à Jos, dans le centre du Nigeria, où un kamikaze a fait exploser son véhicule, tuant au moins trois personnes. Selon un témoin, au moins huit personnes ont trouvé la mort, dont trois tuées après l'explosion par des soldats qui ont ouvert le feu pour disperser la foule. Jos et ses environs forment l'une des zones les plus instables du Nigeria. Des milliers de personnes ont été tuées ces dernières années dans des affrontements entre groupes ethniques chrétiens et musulmans.