Kenya

Au Kenya, les camps de transit créés pendant la période de violence postélectorale se sont tout à coup remplis de faux réfugiés. Le tout nouveau gouvernement de coalition a en effet annoncé qu'il cherchait à débloquer de fortes sommes d'argent (environ 350 millions d'euros) pour apporter une aide au retour à ceux qui ont tout perdu pendant cette période. Et cela aiguise bien des appétits.

Amnesty International a appelé le nouveau gouvernement de coalition au Kenya à mettre fin à l'impunité et à poursuivre les coupables des violences post-électorales qui ont fait au moins 1500 morts dans ce pays. Amnesty a souligné la nécessité de poursuivre conformément aux régles du droit international les coupables des violences, y compris celles commises par des membres des forces de sécurité qui auraient recouru à la force de manière excessive.

Les membres du gouvernement de coalition kényan, censé sortir le pays d'une crise politique majeure et dans lequel le chef de l'opposition Raila Odinga occupe le poste de Premier ministre, ont prêté serment le 17 avril à la présidence à Nairobi. Cette prestation de serment du gouvernement le plus étoffé du pays depuis son accession à l'indépendance en 1963, vient clore officiellement plusieurs semaines d'incertitude et de douloureuses tractations liées à sa composition.

Même si la paix et la stabilité ne sont pas encore totalement revenues, le Kenya sort peu à peu des violences dramatiques que le pays a connu dans les semaines qui ont suivi les élections de fin décembre 2007. Les images de ce pays à feu et à sang se sont estompées sur les petits écrans à travers le monde, mais le drame kenyan, en attendant qu’on en parle au passé, laisse encore quelque amertume dans la manière dont les médias occidentaux ont braqué leurs caméras et distillé leurs commentaire...lire la suite

Enfin ! Après avoir fait massacrer 1500 Kenyans, leurs compatriotes, et forcé 300 000 autres à émigrer de l'Est à l'Ouest du pays et vice versa, à la recherche d'une terre d'asile, les politiciens du Kenya se réconcilient. Toute honte bue et sans remords. Le président Mwai Kibaki et son ancien rival, Raila Odinga, devenu premier ministre par la magie de la médiation de Kofi Annan, ont donc formé un gouvernement de coalition nationale. Avec, à la clef, la répartition fifty-fifty de la quaranta...lire la suite

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