Le Tribunal militaire de Kigali a reporté, le 11 mai, d'un mois, l'examen prévu le jour même d'une demande de remise en liberté de l'ex-chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda, détenu au Rwanda depuis plus d'une année. Selon son avocat, le report était dû à des raisons d'ordre linguistique, l'autre défenseur de Nkunda, le Canadien Stephan Bourgon, ne comprenant pas le kinyarwanda, la langue choisie par les juges pour le déroulement des débats. Le report de l'audience jusqu’au 11 juin est destiné à trouver un interprète pour faciliter les débats.

Henri Jean-Claude Seyoboka, un ancien militaire rwandais du temps du génocide menacé d'expulsion, a remporté une importante victoire judiciaire dans la bataille qu'il mène afin de pouvoir rester au Canada. La Cour fédérale du Canada a en effet ordonné, le 4 mai, à la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) de l'entendre à nouveau. D'origine à la fois hutue et tutsie, cet ancien sous-lieutenant de l'armée rwandaise s'est vu retirer son statut de réfugié en 2005. La raison : lors de son arrivée au pays, il n'avait pas précisé qu'il avait été militaire au moment du génocide rwandais…

La Banque mondiale place le Rwanda en tête des réformateurs économiques. Dans le rapport “doing business 2010?, 183 économies mondiales sont mesurées. La progression du Rwanda est fulgurante. Quelque 53 places gagnées au classement mondial pour la création d’entreprise et 144 places pour la protection des investisseurs. Le Rwanda a déployé une batterie de dispositifs au cours des dernières années. Politique d’emploi plus souple, suppression de la durée maximale des contrats à durée déterminée, renouvellement illimité, procédures de licenciement allégées, etc.

Le Tribunal pénal international sur le Rwanda a été informé par le gouvernement béninois du décès de Jean Bosco Barayagwiza, survenu le dimanche 25 avril 2010, à Porto-Novo. Le condamné y était hospitalisé depuis le 5 mars. Né en 1950 dans la commune de Mutura, préfecture de Gisenyi (nord du Rwanda), Barayagwiza, juriste de formation, fut l'un des fondateurs de la Coalition pour la Défense de la République (CDR), un parti radical hutu créé en 1992. Il fut aussi l'un des principaux animateurs du "Comité d'initiative" qui pilota la création de la Radio Télévision libre des Mille collines (RTLM) connue pour ses appels aux massacres de Tutsi en 1994.