Pambazuka News 4: Saneamento e Gênero

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a condamné avec fermeté le recrutement forcé de réfugiés soudanais du Darfour par divers groupes armés dans certains de ses camps dans l'est du Tchad, au mépris de leur nature civile et de leur rôle d'asile. « Nous appelons toutes les parties impliquées à cesser ces activités dans nos camps, y compris à Tréguine, Breidjing et Farchana », a déclaré aujourd'hui le porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Ron Redmond.

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Lancée depuis l'année dernière, la plantation de jatropha(pignon d'Inde), menée par la société britannique D1 pour son projet d'extraction de biodiesel à Madagascar, suit son cours. "Jusqu'ici, 900 hectares en sont déjà cultivés", a annoncé Sally Ross, directrice nationale de D1, samedi, en marge du reboisement organisé par le ministère de l'Industrialisation, du Commerce et du Développement du secteur privé à Ambatomirahavavy.

Comment garantir la réussite scolaire de l'élève alors que l'enseignement dispensé est dans une langue qui lui est peu familière ? Les acteurs de l'éducation se penchent sur la question. Les petits mahorais se retrouvent pris au piège par le nombre de langues, et la langue à être utilisée en salle de classe. Combien d'enfants ont répété 1+1 = 2 sans comprendre ?" interroge le linguiste Mohamed Ahmed Chamanga. Réponse : une bonne partie de la population de l'archipel.

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1,3 million de personnes sont désormais sous traitement antirétroviral (ARV), contre 400.000 en décembre 2003. C'est ce qui ressort du nouveau rapport de l'organisation mondiale de la santé (OMS) et du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) rendu public le mardi 28 mars dernier. Le rapport fait cependant observer que l'accès au traitement a été élargi dans toutes les régions du monde grâce à l'initiative.

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Dans son dernier roman, Aux Etats-Unis d’Afrique, l’écrivain djiboutien Abdourahman Waberi renverse l’ordre du monde. La fédération des Etats-Unis d’Afrique, riche et moderne prospère avec ses mégalopoles, ses savants et artistes mondialement reconnus tandis que l’Euramérique ravagé par la pauvreté, est à feu et à sang. L’auteur revient pour Afrik, sur cette fiction satirique.

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Le Soudan voulait le maintien de la mission de paix de l’Union africaine au Darfour, en proie à une guerre civile depuis 3 ans. A-t-il atteint son objectif en obtenant de la Ligue arabe qu’elle finance le coût d’une opération que l’UA ne peut plus supporter ? Un fardeau dont les Nations Unies sont prêtes à la décharger, ce que refuse Khartoum. La Ligue arabe s’est dite prête, mardi, lors de son 18e sommet qui s’est tenue à Khartoum, à soutenir financièrement et matériellement la mission de la paix de l’Union africaine (UA) au Darfour.

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Les Noirs courent vite. Les juifs ont de l’argent. Les Mexicains sont jardiniers. Qui eût cru que ces stéréotypes se trouveraient un jour rassemblés à la télévision pour lutter contre le racisme ? Et pourtant. La section américaine de Cartoon Network diffuse « Minoriteam » depuis le 19 mars. Un dessin animé qui joue avec humour sur la caricature de cinq supers héros d’origines diverses pour faire reculer le racisme et les discriminations, incarnés par White Shadow (l’Ombre Blanche) et ses acolytes.

Fatigués par des années de crise économique et sociale, les Guinéens ont fait flancher leur gouvernement après cinq jours de grève générale, le 4 mars dernier, la plus importante de l’histoire du pays. La syndicaliste Rabiatou Sera Diallo, qui avait appelé ce mouvement pour de meilleures conditions de vie, revient sur ses causes et sur les difficiles conditions de vie dans le pays.

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L’Afrique, continent aux multiples richesses dont culturelles, n’a cessé tout au long de son histoire de se faire piller. Deux artistes, Alioune Bâ de l’association Seydou Keïta et Jean-Baptiste Ganne, échangent leurs points de vue sur la question. Jean-Baptiste Ganne et Alioune Bâ se sont entretenus à Bamako, au siège de l’association Seydou Keïta. Alioune Bâ est né en 1959. Il est artiste et co-fondateur de l’association Seydou Keïta. Il vit à Bamako. Jean-Baptiste Ganne est né en 1972. Il est artiste. Il vit à Amsterdam.

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Le premier revendique 54% des parts du marché, tandis que le second déclare 24 milliards de bénéfices en 2005. 23 millions d'abonnés, 27,2 milliards de Rands de bénéfices (environ 2.388.milliards Fcfa), et un appétit encore réaffirmé: "être le leader en matière de télécommunications sur les marchés émergents". Au cours de son conseil d'administration tenu le 23 mars dernier à Johannesburg (Afrique du Sud), le Groupe Mtn a, en effet, exprimé son désir de jouer les premiers rôles dans son secteur en Afrique.

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Early warning system. Telétait le thème d'une réunion qui s'est déroulée cette semaine à Bonn, en Allemagne, afin de prévenir les tsunamis. La réunion était présidée par l'ex-président américain Bill Clinton en tant qu'envoyé spécial des Nations unies. Suresh Seeballuck, chef de cabinet qui y représentait Maurice, a indiqué que notre région, qui est directement concernée par ce phénomène naturel, installera d'ici trois mois plusieurs équipements visant à alerter la population en cas de problèmes graves.

Du 27 au 29 mars 2006, une délégation mixte du gouvernement congolais, Nations Unies et l'ambassade de Belgique a séjourné à Mbandaka pour plancher sur la lutte contre les violences faites aux femmes et enfants. Le viol massif des femmes perpétré à Songo Mboyo par un bataillon des Forces armées de la Rdc a été l'un des principaux sujets abordés par cette délégation mixte.

L'une des exciseuses qui a officiellement déposé son couteau au cours d'une cérémonie initiée en novembre dernier par le ministère de la famille et des affaires sociales et l'ONEF à la mairie d'Ab. La journée internationale de la femme célébrée récemment à Yamoussoukro a été l'occasion pour le ministère de la Famille et des Affaires sociales de dénoncer l'excision.

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La Union Bank Nigeria PLC, l'une des institutions financières majeures du pays, a annoncé mercredi le licenciement de 540 employés dont quatre administrateurs et d'autres cadres de la banque. "Cette opération de licenciement a été rendue nécessaire par la volonté de la banque d'imposer sa dynamique dans une ère de post reconstruction où la concurrence est rude", explique l'institution financière.

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Le président nigérian Olusegun Obasanjo a déclaré, jeudi, qu'un troisième mandat "n'était pas à l'ordre du jour" pour l'instant, mais qu'il soutenait les amendements constitutionnels en cours qui pourraient donner lieu à trois mandats pour le président et les gouverneurs d'Etat, a appris la PANA de source officielle. "Je ne suis pas un habitué des manoeuvres politiques, je ne suis pas un manipulateur, je suis un démocrate", a-t-il affirmé.

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La ligne maritime Tanger-Nouakchott-Dakar sera opérationnelle au plus tard en 2008, avec l'entrée en service du port Tanger-Méditteranée, a annoncé le PDG de la Compagnie marocaine de navigation (Comanav), Toufiq Ibrahimi, cité jeudi par l'agence de presse MAP. Le PDG de la Comanav a précisé que la mise en service de ce port va entraîner une augmentation du trafic international à destination du Sénégal et des autres pays de l'Afrique, nécessitant le lancement d'une ligne maritime pour répondre à cette demande croissante.

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Pambazuka News 3: Xenofobia e ativismo na África do Sul

C'est certainement un bon point pour un pays qui aspire à devenir un leader dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (Tic). Maurice confirme pour la seconde année son rang de leader africain dans le domaine de l'e-government. Le United Nations Global E-Government Readiness Survey couvrant l'année 2005 indique que le pays devance toutes les autres nations africaines, mais perd une place au niveau mondial.

A l'occasion de la « Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale », qui a pour thème cette année « Combattre la discrimination quotidienne », le Secrétaire général a exhorté aujourd'hui « les citoyens ordinaires » à se mobiliser pour dénoncer « l'intolérance ordinaire » car « les crimes les plus horribles commis par l'humanité ont souvent ancré leurs racines dans un sectarisme banal ».

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Paul Wolfowitz, le tout nouveau président du Groupe de la Banque mondiale, est déterminé à endiguer la grande maffia qui mine cette institution. D'où, sa volonté fort affichée de redynamiser le « Department of institutionnal integrity (Département de la déontologie publique ou institutionnelle) ». La République démocratique du Congo, pays où la Banque mondiale est très entreprenante dans les projets de développement depuis son retour en 2001, est dans la ligne de mire de ce département.

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Les combats qui opposent depuis plusieurs jours les troupes bissau-guinéennes aux séparatistes sénégalais ont contraint plus de 4 500 personnes à fuir leur domicile, ont déclaré des travailleurs humanitaires lundi. Les troupes bissau-guinéennes bombardent les positions des rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) depuis jeudi dans la zone de Sao Domingo, une ville située du côté bissau-guinéen de la frontière et qui a été désertée par ses habitants.

Depuis plusieurs semaines, l’Hôpital gouvernemental de Mbabane accueille de plus en plus d’hommes soucieux de se faire circoncire. A l’origine de cette tendance, une étude sud-africaine qui concluait que ceux qui n’avaient pas de prépuce avaient 60% de chances en moins de contracter le virus du sida. Des acteurs de santé craignent que les Swazis circoncis, se croyant immunisés, délaissent le préservatif, alors que la maladie ravage le pays.

IFEX - Nouvelles de la communauté internationale de défense de la liberté d'expression _________________________________________________________________

MISE À JOUR - TUNISIE

Le 15 mars 2006

L'avocat et défenseur de droits humains incarcéré Mohamed Abbou en
grève de la faim

SOURCE: Observatoire pour la liberté de presse, d'édition et de
création (OLPEC), Tunisie

**Mise à jour d'alertes de l'IFEX des 6 et 2 mars et 28 février 2006,
21 septembre, 27 juillet, 13 juin et 4 mai 2005**

(OLPEC/IFEX) - Ci-dessous, un communiqué du CNLT, dont l'OLPEC est
membre:

La santé de maître Abbou en danger

Depuis le 11 mars 2006, Mohamed Abbou, l'avocat et défenseur de droits
humains incarcéré depuis le 1er mars 2005 pour avoir publié une
tribune sur Internet est en grève de la faim. Il entend ainsi
protester contre ses conditions de détention qui se sont aggravées
depuis le 2 mars, date du rassemblement devant la prison du Kef où il
est détenu, interdit par la force par la police et la garde nationale.

Durant ces derniers jours, il a été réveillé à plusieurs reprises en
pleine nuit par les gardiens qui ont procédé à des fouilles qui le
ciblent par mesure de rétorsion. L'administration carcérale a
également incité certains co-détenus de droit commun à le harceler et
colporter des rumeurs touchant à son honneur et celui de sa famille,
rapporte sa soeur qui l'avait vu le 9 mars.

De même, au cours de la visite hebdomadaire, les gardiens ont
interrompu la visite après trois minutes malgré l'insistance de sa
mère qui ne l'avait pas vu depuis trois mois. Sa femme Samia Abbou
avait décidé depuis le 2 mars de ne plus rencontrer son mari derrière
les barreaux durant la visite hebdomadaire, et de se contenter d'un
sit-in devant la prison chaque jeudi, jour de visite, en signe de
protestation contre le sort injuste que subit son mari.

Un impressionnant dispositif policier l'a entouré durant son sit-in.
De nombreuses voitures de la sûreté de l'Etat et de la Garde nationale
l'ont également "escortée" durant tout le trajet qui mène de Tunis au
Kef (170 Km) et la voiture de maître Idoudi, qui l'avait accompagné, a
été "contrôlée" une dizaine de fois durant ce trajet, les documents de
sa voiture ont été pris et un PV a été dressé contre lui.

Le CNLT:
- Exprime ses sérieuses inquiétudes quant à l'état de santé de maître
Abbou
- Considère que les mesures de rétorsion qui le ciblent ainsi que sa
famille constituent une forme de sanction complémentaire qui s'ajoute
à la condamnation injuste qui le frappe.
- Appelle les autorités publiques à cesser toutes les formes de
persécution qui le visent et les tient pour responsables de tout
atteinte à sa santé morale ou matérielle qui pourrait résulter de ce
harcèlement
- Réitère sa demande de libération inconditionnelle de maître Abbou

Pour tout renseignement complémentaire, veuillez contacter l'OLPEC,
courrier électronique: [email][email protected], Internet:
http://www.observatoire-olpec.org

L'OLPEC est responsable de toute information contenue dans cette mise
à jour. En citant cette information, prière de bien vouloir
l'attribuer à l'OLPEC.
_______________________________________________________________
DIFFUSÉ(E) PAR LE SECRÉTARIAT DU RÉSEAU IFEX,
L'ÉCHANGE INTERNATIONAL DE LA LIBERTÉ D'EXPRESSION
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site Internet: http://www.ifex.org/

Ne se sentant plus en sécurité, les citoyens qui résident autour de la deuxième plus grande plantation d’hévéa du Liberia exhortent le gouvernement à déloger les centaines d’ex-rebelles qui occupent le site depuis 2003. Les riverains de la plantation de Guthrie, au nord-ouest de la capitale Monrovia, se plaignent des exactions des ex-rebelles qui exploitent illégalement l’hévéa, nuisent à l’environnement, extorquent de l’argent aux marchands et routiers, et dépouillent les citoyens.

Interdiction d’importer, de transporter la volaille et ses sous-produits, promesses de compensations financières jugées insuffisantes… Depuis son apparition au sud du Niger, la grippe du poulet ruine toute la filière avicole. Cages de volailles désespérément vides, casiers d’œufs affreusement invisibles… Même les infatigables vendeurs de poulets à la sauvette, qui, hier encore, "agressaient" les clients aux alentours des marchés, ont pratiquement disparu de la circulation.

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Le neveu et l'oncle ont parlé, une semaine durant, à la villa madrid à Neuilly - Paris, de la prochaine élection présidentielle. Roland Ratsiraka est rentré au pays après avoir passé 3 semaines en France pour des raisons à la fois familiales et professionnelles. Il a assisté à l'accouchement de sa femme, mais le maire de Toamasina a également profité de son séjour dans l'Hexagone pour chercher des aides pour sa commune.

Face aux propositions européennes pour endiguer les flux migratoires clandestins, les pays africains s'apprêtent à tracer leur propre stratégie, pour contrecarrer les nouveaux «camps de concentration de migrants» sur leurs propres territoires, ou autres plans d'«immigration choisie ou sélective» proposées par les dirigeants des pays de la rive nord de la Méditerranée.

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En attendant les résultats provisoires de la CENA concernant le second tour de la présidentielle béninoise, les grandes tendances donnent entre 65 et 70% des suffrages à l'ex-banquier Yayi Boni contre 30 à 35% à l'avocat Adrien Houngbédji. Le taux de participation est estimé à environ 65%. Un scrutin qui s'est déroulé, dans l'ensemble, dans le calme, excepté Porto-Novo où des échauffourées auraient causé la mort d'une personne.

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Près de quatre mois après que les autorités éthiopiennes eurent lancé une nouvelle série de mesures de répression contre la presse du pays, suite aux manifestations de protestation qui ont elles-mêmes suivi les élections, on constate une détérioration alarmante de l'exercice de la liberté de la presse, indique le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). L'autocensure est généralisée, les journaux critiques diminuent en nombre et quatorze journalistes risquent d'être des accusations qui pourraient entraîner la peine de mort.

Le Soudan a réitéré lundi son refus du déploiement de Casques bleus au Darfour, dans l'ouest du pays, considérant ce remplacement des troupes de l'Union africaine (UA) par une mission de l'ONU comme une intervention étrangère. "La réussite de la mission de l'UA est un succès pour l'Afrique et témoigne de sa capacité à établir la paix et la stabilité dans la région sans intervention étrangère. C'est en raison de cette conviction que le Soudan déclare son soutien aux forces de l'UA et son refus de toute forme d'intervention étrangère dans le pays", a déclaré le président soudanais Omar Al-Bachir.

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Les concentrations mondiales de dioxyde de carbone (CO2), de méthane (CH4) et de protoxyde d’azote (N2O) dans l’atmosphère terrestre, ont atteint en 2004 des niveaux records, a annoncé l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Cette institution spécialisée des Nations unies, qui fait autorité pour les questions relatives au temps, au climat et à l’eau, et dont 44 pays membres participent au Programme d’observation sur des relevés précis relatifs aux gaz à effet de serre (CMDGS), vient de publier le 14 mars à Genève en Suisse, son premier bulletin annuel pour l’année 2004.

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Gestes et slogans racistes se multiplient dans les stades de football. Les exemples se succèdent. Et les terrains belges n'échappent pas au phénomène. Quelques voix se lèvent pour dénoncer le problème. Cris de singes, saluts hitlériens, jets de bananes et de cacahuètes ou encore insultes racistes. Les terrains de football européens résonnent, de plus en plus souvent, de slogans nauséabonds.

Un atelier sous-régional de renforcement des capacités nationales et régionales des Etats membres de l'Accord régional de coopération pour l'Afrique sur la recherche, le développement et la formation dans les domaines de la science et de la technologie nucléaire (AFRA) s'est ouvert lundi à Dakar, a-t-on constaté. La manifestation prévue pour durer quatre jours est axée sur le thème "sensibilisation sur la lutte contre le trafic illicite de matière nucléaire et radioactives aux frontières".

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Les enfants africains ne sont pas l’abri de la grippe aviaire et les médecins et autres spécialistes de la santé ne veulent pas, non plus, prendre de risques. La proximité de cette frange névralgique de la société d’avec les poulaillers constitue une réelle exposition à cette épidémie qui a, déjà, contaminé le continent. Geneviève Bekgoyian, responsable du département Survie de l’enfant au bureau régional de l’Unicef rappelle qu’en «Afrique, on sait tous que ce sont les enfants qui s’occupent des poulaillers».

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Selon le ministre tchadien de la Communication, les troupes tchadiennes ont déjoué une tentative de coup d'état contre le président Idriss Déby Itno. Hourmadji Moussa Doumgor a indiqué que le plan visiait à abattre l'avion présidentiel. Deux hauts responsables de l'armée ont été arrêtés et selon le ministre tchadien, les "têtes pensantes" de ce complot seraient les jumeaux Tom et Timan Erdimi, deux anciens directeurs du cabinet civil du chef de l'Etat qui ont rejoint l'opposition en exil en décembre, et l'ex-général Seby Aguid, l'ancien chef d'état-major de l'armée qui a rejoint en février un mouvement de rébellion formé par des déserteurs.

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Thomas Lubanga, le chef de l'UPC, la milice congolaise accusée du meurtre de neuf Casques Bleus des Nations unies au Congo-Kinshasa, a comparu pour la première fois devant la Cour Pénale Internationale. Il s'agit de la première affaire soumise à la juridiction internationale. La Cour pénale internationale a tenu sa première audience de procédure, consacrée à son premier prisonnier, le chef de milice congolais Thomas Lubanga Dyilo, accusé de crimes de guerre pour avoir notamment enrôlé de force des enfants.

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La sentence de l'économiste suisse Max Liniger-Goumaz, spécialiste de Guinée Equatoriale, est sans appel : tant qu'il restera une goutte de brut, la population restera prisonnière des intérêts liés des compagnies pétrolières et du régime de Malabo. Or noir, avenir noir, dit-il. ExxonMobil, Marathon Oil, Chevron-Texaco, Amerada Hess Triton, Vanco Energy, Devon Energy : les pétroliers texans sont omniprésents au large de Malabo, la capitale de la Guinée Equatoriale.

Une marche des femmes rurales de Kananga a réussi à toucher la conscience nationale sur la précarité de la qualité de la vie dans les campagnes et l'augmentation de la pauvreté du fait de l'insécurité généralisée dans cette région centrale de la République démocratique du Congo (RDC). Unique en son genre, la marche des femmes de Kananga, une ville de la province du Kasaï occidental (centre de la RDC), était organisée par des associations de la société civile de cette région, pour revendiquer plus de sécurité pour la femme rurale, à l'occasion de la Journée internationale de la femme (8 mars).

Un service « e-learning », par carte prépayée, a été lancé lundi par la filière d’Algérie Télécom, Djaweb, en présence du ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (TIC), M. Boudjmâa Haichour et du directeur général d’AT, M. Brahim Ouaret. Le service est réalisé en partenariat avec les multinationales Thomson Netg et Microsoft.

Cheikh Modibo Diarra a été nommé le 20 février dernier à la tête de Microsoft-Afrique. Après avoir piloté des programmes de construction de robots pour l’exploration de la planète Mars, au profit de la NASA. Microsoft, fondé en 1975 par Bill Gates, est le numéro un mondial du marché des logiciels, services et solutions informatiques. La mission de Modibo, est de renforcer et de développer l’implantation de Microsoft en Afrique sub-saharienne.

Quatre personnes ont été tuées et 67 autres blessées lundi soir dans la localité de Laalam, à 60 km à l'est de Béjaia (260 km à l'est d'Alger), dans un séisme ayant frappé le nord-est de l'Algérie, a annoncé tôt mardi matin la radio nationale algérienne. Un précédent bilan provisoire des autorités du département de Béjaia, cité par la radio, faisait état de 4 morts et de 53 blessés.

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Une Egyptienne a été contaminée par le virus de la grippe aviaire, devenant le troisième cas humain de la maladie enregistré dans le pays, a annoncé lundi le ministre égyptien de la Santé. Cette femme de 30 ans élevait des poulets et avait procédé récemment à des abattages, a précisé Hatem el-Gabaly, cité par l'agence officielle MENA. Le ministre a ajouté que la malade avait été hospitalisée et que son état était qualifiée de stable par ses médecins.

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Les sécheresses, la pauvreté mais aussi les guerres, la pollution et la croissance urbaine chaotique empêchent les gouvernements africains d'approvisionner leurs populations en eau potable, ont souligné dimanche des responsables de l'Onu lors du 4e Forum mondial de l'eau. A l'exception de l'Ouganda et de l'Afrique du Sud, la totalité des pays de l'Afrique sub-saharienne ne parviennent pas à tenir les préconisations en matière d'accès à l'eau contenues dans les Objectifs du Millénaire pour le développement.

Pour avoir très tôt fait le choix d'investir dans son potentiel humain, à défaut de disposer de ressources naturelles conséquentes, la Tunisie est parvenue à ériger une économie de "dragon" et à se hisser au rang de pays émergent en cinquante ans d'indépendance. Depuis plus de 15 ans, elle se prévaut d'un taux de croissance annuel de 5% en moyenne, de l'un des meilleurs revenus per capita dans la région avec 4.000 dinars (environ 2.500 euros) par tête d'habitant et un taux d'inflation contenu à 2,5%.

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Le navire-hôpital espagnol Esperanza del Mar a repêché mercredi dix-sept cadavres d'immigrants à environ 400 milles marins (720 km) au sud de l'archipel des Canaries, a-t-on appris auprès de la préfecture des Canaries. Ce bateau avait recueilli d'abord cinq corps "hors des eaux territoriales espagnoles" et il a repêché les douze autres alors qu'il poursuivait ses recherches dans le secteur, a précisé à l'AFP un porte-parole de la préfecture régionale.

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Soumis à la pression de la communauté internationale, l'Union africaine annonce la prolongation jusqu'au 30 septembre de sa mission au Darfour, dans l'ouest du Soudan. La décision a été prise par le Conseil pour la paix et la sécurité de l'organisation panafricaine et annoncé par le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Seyoum Mesfin.

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Le Sénégalais Moussa et le Gambien Oumar, candidats déçus à l'immigration clandestine vers les îles Canaries, regrettent d'avoir tenté l'aventure sans avoir pris conscience du danger que constitue une traversée en haute mer à bord d'une pirogue en bois. Les deux hommes font partie d'un groupe de plus de 100 Africains, qui, les vêtements en lambeaux, entassés au premier étage du commissariat de Lawaina, dans la banlieue nord de Nouadhibou (extrême nord-ouest de la Mauritanie), attendent d'être refoulés dans leurs pays "ces prochains jours", selon un policier.

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Un vaccin amélioré contre les épidémies mortelles de méningite bactérienne dues la souche A du méningocoque devrait être bientôt testé en Gambie et au Mali et, si tout va bien, il pourrait être disponible d'ici 4 ans, selon le responsable du Projet Vaccins Méningite (PVM). "Les résultats de l'essai de phase I (NDLR tests préliminaires sur 74 volontaires sains Indiens) sont très encourageants et ouvrent la voie aux études clés en Gambie et au Mali dans le courant de cette année, dès les autorisations des autorités réglementaires obtenues", a indiqué à l'AFP le docteur Marc LaForce, directeur du PVM.

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Concerts, films, poèmes ou encore défilés ont rythmé lundi les festivités de la Journée internationale de la Francophonie lancée à Bucarest et dédiée cette année au premier président sénégalais Léopold Sédar Senghor, chantre de la négritude et du français. Le coeur des festivités de la famille francophone, qui regroupe au sens large 175 millions de personnes, du Québec au Vietnam en passant par l'Afrique, battait cette année dans la capitale roumaine, où se tiennent jusqu'au 28 mars les "Etats généraux de la Francophonie".

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Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UE) doit se réunir mardi pour approuver l'envoi d'une mission d'observation militaire aux Comores afin d'y "sécuriser le processus électoral" en avril et mai, selon une information parvenue mardi à Antananarivo. "Le CPS se réunira mardi pour approuver le déploiement d'une mission d'observation militaire aux Comores chargée de sécuriser le processus électoral" dans cet archipel de l'océan Indien, a déclaré à la presse le directeur du centre de gestion des conflits de l'UA,el Ghassim Wane.

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"Je sais depuis de nombreuses années que je n'ai plus enfants". Au bord des larmes, ce parent d'élèves vient d'apprendre que sa fille a été renvoyée du collège privé Eyengue Nkongo pour pratique d'homosexualité. Il tient entre les mains les aveux écrits de cette dernière et pousse un long soupir avant de prendre congé de ses interlocuteurs.

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Un projet d'une grande importance est en cours de finalisation au niveau du ministère de l'Education nationale. Il concerne la gestion des établissements scolaires. «De nouvelles méthodes de gestion s'imposent pour accompagner les réformes engagées dans notre secteur. Nous sommes persuadés que ces réformes ne réussiront pas sans une gestion efficace des établissements et des services», a affirmé hier à Alger le ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid.

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Les technologies de l'information au centre d'un séminaire qui s'est achevé vendredi à Yaoundé. Les technologies de l'information et de la communication (Tic) ont-elles un impact sur le processus de développement d'un pays comme le Cameroun ? Cette question est plusieurs fois revenue dans les échanges informels au cours du séminaire sur les technologies de l'information et de la communication qui s'est achevé vendredi dernier à l'hôtel Hilton de Yaoundé.

Le Sénégal découvre, depuis ce samedi, la Renaissance d'Harlem. Un mouvement culturel, sans précédent aux Etats-Unis du début du vingtième siècle qui a mis différents talents de la communauté afro-américaine au-devant de la scène. Cette exposition, intitulée «Harlem Renaissance : deux icônes américaines», est composée d'une quarantaine de tableaux réalisés pour retracer l'histoire de la peinture des Noirs de la diaspora.

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Le 13 mars courant, Mohamed Taieb Jallali ancien député opposant, célèbre par ses prises de position contre les lois scélérates et membre du CNLT, reçoit à son cabinet une enveloppe contenant une cassette vidéo d'un montage pornographique dont il est le sujet et qui avait fait l'objet d'un avertissement par courrier anonyme le 7 mars 2006 l'informant que cette vidéo va être largement diffusée. La source anonyme a bien pris soin de préciser qu'il ne s'agit pas de la police!

Skype a déjà une stratégie très affûtée pour attaquer le marché des particuliers (Monsieur Tout-le-monde et pas seulement les geeks). Il s'attaque maintenant au monde des entreprises. En effet, à l'aube de l'ère du télétravail, Skype (propriété de Ebay) permet aux sociétés de développer ce nouveau modèle de fonctionnement avec l'avantage de la gratuité de la téléphonie sur Internet: il est plus facile de devenir télétravailleur (vu de l'employeur et de l'employé) si on peut rester à travers sa connexion ADSL en contact permanent gratuit avec ses collègues. L'épineux problème des frais est ainsi évité, puisque tout est gratuit.

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Pour marquer la célébration de la Journée Internationale de la Femme, le 8 mars dernier, nous publions dans cette édition une série d’articles sur l’Islam et les droits de la femme.
Dans son captivant article, Ayesha Imam aborde les droits sexuels et les droits à la reproduction des femmes dans le Nigeria musulman. A la faveur de la « Sharianization » de certains États du Nigeria, de nouveaux délits ont vu le jour et se rattachent pour la plupart à la sexualité ; ce qui n’a pas manqué d’avoir des effets néfastes sur les droits des femmes. Imam soutient que la Sharia n’est ni uniforme ni dictée par Dieu, et que l’opposition entre la jurisprudence des conservateurs et celle des libéraux n’a pas permis aux érudits et militants progressistes de faire adopter des lois musulmanes qui protègent les droits des femmes. Elle met l’accent sur ce qui peut être fait pour contrecarrer ces forces et ajoute que l’un des volets très importants de cette tâche concerne la démystification de la Sharia pour les communautés musulmanes du Nigeria (et d’ailleurs).

Amina Lawal a été reconnue coupable d’adultère en mars 2002, et condamnée à mort par lapidation. Suite à l’introduction d’un nouveau code pénal sur la Sharia dans l’Etat de Katsina, les défenseurs des droits religieux ont intenté un procès à son encontre parce qu’elle aurait eu un enfant après le divorce sans se remarier. Le présumé père a nié avoir entretenu des rapports sexuels avec Amina et fût relâché. Ces évènements se sont produits au moment où la controverse battait son plein au Nigeria sur la nature et l’opportunité de la Sharia (les lois musulmanes) , les droits dans les lois musulmanes, les droits constitutionnels, les droits humains internationaux et les relations qu’ils entretiennent les uns avec les autres.

Une coalition d’ONG nigérianes ont immédiatement pris fait et cause pour Lawal et lui ont trouvé des avocats, un abri sûr, des soins médicaux et un soutien affectif tout au long de cette épreuve de 18 mois. Elle était devenue le centre d’attention du monde, des medias, des campagnes médiatiques et de protestation qui ont, dans la plupart du temps, fustigé la loi islamique, la décrivant comme brutale. Ils ont aussi implorer la grâce du Président Nigérian, et demander l’abrogation de ces lois. En septembre 2003, Amina a gagné son procès en appel dans la Cour d’Appel de Sharia de son Etat, et a été acquittée (Lawal Kurami contre l’Etat).

C’est probablement l’un des procès les mieux connus relatifs à l’introduction du code pénal de la Sharia dans plusieurs États du Nigeria en 2000.’’Zina’’ ou rapports sexuels illégitimes comprend l’adultère, puni par la mort par lapidation , et la fornication, sanctionné par des coups de fouet. Dans certains États, les hommes peuvent être emprisonnés de surcroît.

Ces cas font partie intégrante des questions qui ont conduit au besoin de protéger les droits sexuels et les droits à la reproduction des femmes, et à la nécessité de mieux les comprendre dans le respect des cultures et traditions locales, et des conventions internationales y afférentes. Les tensions entre les politiques religieuses conservatrices et les politiques antiterroristes, qui sont souvent de nature islamophobe, doivent être analysées dans le cadre de ces discussions qui touchent aussi au mélange d’idéologies et de pratiques sociales complexes contenues dans les cultures locales, qui sont structurées par les rapports de force.

Les traités internationaux sur les droits humains, comme les cultures locales, doivent donc disposer d’une stratégie pour «revendiquer et émettre des avis» - en étant bien informés du discours tenu à la fois par les cultures locales et les droits humains internationaux, en ne privilégiant ni l’un ni l’autre, et en restant dans une situation qui leur permette d’émettre des avis sur les deux. Ceci permettrait aux principes relatifs aux droits humains de pouvoir réellement garantir les droits des personnes dans leur vie de tous les jours. Pour cela, il faut que ces droits soient revendiqués et respectés par les cultures locales, et qu’ils ne soient pas simplement du texte écrit. Ils doivent être vus comme des produits sociaux et historiques, affectés par le pouvoir politique et les traditions culturelles des groupes dominants dans leurs contextes respectifs.

Comprendre que l’interprétation des droits humains est elle aussi soumise à la répartition des pouvoirs nous permet de reconnaître l’influence de l’Occident sur l’interprétation des droits de nos jours. Cependant, il est possible d’accepter l’universalité de la notion des droits qui n’est pas statique, et est constamment réinterprétée par ceux dont les vies en sont affectées.

Les approches à l’endroit des droits humains doivent aussi être constamment réinterprétées. Il est important que les traditions et les normes religieuses et culturelles locales ainsi que les régimes des droits formels au plan national et international soient utilisés et qu’on en tienne compte également.

Les groupes de défense des droits des femmes doivent faire partie de ce processus. Même si la plupart d’entre eux sont perçus comme étant en opposition à la communauté familiale, religieuse ou ethnique ; en fait, ils remettent en question non pas les communautés elles-mêmes mais les définitions actuelles de la culture et des normes de la communauté ainsi que les pouvoirs dont jouissent les gardiens de la culture pour entretenir ces définitions.
C’est dans ce contexte que le présent article examine la politique et les activités qui entourent les cas de ‘‘Zina’’ conformément au code pénal de la Sharia au Nigéria.

Le Nigéria a assisté au développement de l’essentialisme et du conservatisme religieux. Toutefois, l’introduction de la Sharia dans le pays est beaucoup plus liée à une question de politique émotionnelle, du fait des questions économiques et éducationnelles qu’au sentiment religieux.

Les réactions à la Sharianisation ont été diverses. Les chrétiens et les non musulmans craignaient qu’on leur impose le droit religieux musulman. Les militants des droits humains et de certaines ONG (comprenant des musulmans) avaient des inquiétudes relatives aux droits religieux des non-musulmans, et la violation des dispositions de la constitution relatives au caractère laïque du pays. Les militants des droits des femmes musulmanes et ceux des non-musulmanes étaient préoccupés par le fait que la Sharia pourrait être une source de discrimination contre les femmes et restreindre leurs droits.

Les réactions des musulmans face à la Sharia ont été aussi diverses. Ibrahim el-Zakzaky des Frères Musulmans, qui avait appelé à l’islamisation du Nigéria, s’est opposé à la Sharianisation au motif que le fait d’infliger de sévères punitions à un être humain sans au préalable veiller à la justesse des relations socio-économiques ne relevait pas de l’islam. D’autres musulmans craignaient des abus de la part de ceux qui étaient au pouvoir.

En tant que musulmans, ils ne voulaient pas s’opposer à la Sharia mais ne pensaient pas non plus être en mesure de critiquer d’éventuels cas de corruption sans savoir lire l’arabe ou avoir fait quelques années d’études sur la jurisprudence islamique. Pour cette raison, il y avait « une atmosphère de silence troublant ». Pourtant, après l’adoption de la Sharia, il y avait de la jubilation parce que pour beaucoup, la Sharia était synonyme de moralité. La moralité était non seulement rattachée à la sexualité mais aussi à la sécurité, et à la lutte contre la corruption dont souffraient beaucoup de personnes démunies.

Le Code Pénal de la Sharia a crée, dans le droit nigérian, de nouveaux délits, qui tournent autour de la sexualité. Ce code reconnaît la lapidation, les châtiments et les dettes de sang.
Ces lois s’appliquent seulement aux musulmans sur le plan théorique, mais la question est de savoir si les musulmans ont le droit d’accepter d’être régis par le droit général nigérian sans avoir à renoncer à leur identité religieuses.

Egalement non-résolues et ambiguës sont les contradictions et le fossé qui existent entre le nouveau Code Pénal de la Sharia et le Code de procédures pénales qui détermine ce que c’est qu’une procédure et une preuve, et comment les délits sont définis. Il a aussi été question de savoir si les lois de la Sharia ou la nature de la punition étaient soumises à la loi relative aux droits humains internationaux.

Le Nigeria est signataire de plusieurs accords internationaux sur les droits humains. Cependant, quand bien même ces accords donnent lieu à des obligations vis-à vis du droit international (à condition qu’ils soient explicitement incorporés dans le droit national), ils ne peuvent faire l’objet d’une quelconque revendication dans les juridiction nationales.

De plus, l’interaction entre les multiples et parallèles systèmes juridiques au Nigéria, émanant du droit laïque, musulman et coutumier, pose problème dans la mesure où ces systèmes juridiques donnent des droits différents selon les problèmes qui se posent ; Dans ce cas, la juridiction peut faire l’objet de controverse.
Quelle est la version de la Sharia qui doit être défendue est également une question qui mérite des réponses.

La Sharia n’est ni directement prescrite par dieu, ni uniforme à travers l’histoire ou les différentes communautés musulmanes. En principe, les lois musulmanes doivent être élaborées sur la base du Coran. La deuxième source est la Sunnah, les traditions du prophète. Ensuite vient le Ijma, le consensus sur la définition de la loi par qiyas (analogie) et Ijtihad (raisonnement interprétatif).A chaque étape, il y a eu des désaccords qui ont conduit à des divergences. Ainsi, les lois musulmanes sont, et ont toujours fait l’objet de controverse et de discussions.

Il y a quatre principales écoles de jurisprudence islamique parmi les sunnites (qui représentent 80% de tous les musulmans). Ces écoles ont autant de similitudes que de différences. Pourtant, les enseignants de ces écoles ne se voient pas en train d’élaborer un code juridique prescrit par dieu et qui doit être toujours respecté par tous les musulmans.

Au contraire, ils sont catégoriques sur le fait que les musulmans ne sont pas obligés de les respecter s’ils ne pensent pas que le raisonnement fait du Coran et de la sunna est exact. Ces enseignants n’ont nullement l’intention d’imposer leur perception sur les musulmans. Le stéréotype d’un droit unique, uniforme et inspiré par dieu ne tient pas la route. Toutefois, ce mythe a été utilisé par les conservateurs musulmans, et cela est perceptible dans le domaine des droits sexuels et des droits à la reproduction.

Il y a trois cas relatifs au ‘‘Zina’’ : la ‘‘Zina’’ peut être considérée comme un péché que dieu lui même se chargera de punir sauf dans les cas où il y a des aveux volontaires ou répétés. La loi peut avoir un effet dissuasif qui requiert des preuves formelles pouvant aboutir à des poursuites et a quelques rares condamnations ; et finalement l’application agressive de la moralité politiquement motivée à travers une législation restrictive et des poursuites enthousiastes. Le dernier cas illustre ce qui s’est passé au Nigéria.

Pour ce qui est des droits à la reproduction pour les femmes, la Sharia est également diversement interprétée. Beaucoup de juristes musulmans pensent que la gestion de la fécondité est permise et que le plaisir sexuel est un droit pour aussi bien la femme que l’homme. D’aucuns pensent aussi que l’islam ne s’oppose pas à l’excision. Pourtant le droit religieux a décris la gestion de la fécondité comme une source d’immoralité et de ‘‘Zina’’, et a, par conséquent, tenter de s’y opposer.

L’opposition entre l’interprétation des lois musulmanes par les conservateurs et celle des libéraux, et le mythe d’une Sharia unique et uniforme (conservatrice) a permis à l’extrême droite musulmane d’empêcher les érudits musulmans progressistes et les défenseurs musulmans des droits humains d’asseoir la légitimité de leur positions dans le fiqh (jurisprudence), la Sharia ou dans les lois non-religieuses. Ironie du sort, plusieurs partisans progressistes et de gauche, en Occident, font de même, considérant les voix critiques émanant de l’intérieur du monde musulman comme des voix « occidentalisées » et non authentiques. Il est aussi important de considérer ces dissidents comme des membres à part entière de la communauté.

Plusieurs groupes sont en train de s’organiser au Nigeria pour protéger les droits de la femme dans le cadre de la Sharianisation. La première stratégie de ces organisations consiste à défendre les femmes condamnées en mettant l’accent sur les appels en justice dans les juridictions de la Sharia, ce qui leur donne le temps de se rapprocher des plus hautes juridictions qui ont, de tout temps, été plus justes envers les femmes. Se pourvoir en cassation en invoquant des arguments du fiqh, des insuffisances de la loi, et des préjugés est acceptable.

D’autres perceptions juridiques musulmanes peuvent également être utilisées. Le fait d’être acquitté peut aussi vouloir dire qu’aucune condamnation n’aurait dû être faite, et constitue, de ce fait, une justification pour la personne qui a été condamnée à tort. Le fait d’interjeter appel permet aussi de montrer que toute personne a le droit de se pourvoir en cassation et de défier l’injustice, y compris celle qui est perpétrée au nom de la religion. Le succès de ces pourvois montre qu’ils vaillent bien la peine. Très peu de femmes et d’hommes ont été inculpés de ‘‘Zina’’ ou condamnés à mort par lapidation depuis l’affaire Amina. Les deux femmes inculpées se sont pourvues en cassation et ont été acquittées en l’espace de trois mois.

Ces mêmes groupes de défense des droits humains et des droits des femmes ont aussi tenté de démystifier la Sharia en organisant des séminaires, des ateliers, des sessions de formation, des débats, des conférences, des émissions à la télévision ou à la radio, ou en écrivant des articles et des pamphlets. Au nombre de ces groupes figurent le Constitutional Rights Project, BAOBAB for Women’s Human Rights, the Women’s Action Collective with Women’s Action Research and Documentation, ainsi que la représentation nigériane du International Human Rights Law Group.

La démystification de la Sharia nécessite aussi qu’on se prononce sur les préjugés faits sur la base du genre et de la classe aussi bien en théorie que dans la pratique. Les personnes démunies sont celles qui sont le plus soumises aux châtiments sévères. Il y a eu très peu de condamnations d’hommes que de femmes pour des cas d’adultères ou de fornication.

En outre, les hommes reconnus coupables pour des délits sexuels tels que le viol ou l’agression sexuelle ont été moins châtiés (généralement des amendes, des peines d’emprisonnement, ou l’invocation d’un mauvais état de santé ou d’une démence), malgré l’existence de châtiments plus sévères prévus par le Code Pénal de la Sharia, et qui sont généralement infligés en cas d’adultère.

Les femmes font clairement l’objet de discriminations. Des juges ont ignoré ou rejeté des allégations de viol et de coercition dans des cas de ‘‘Zina’’. Avant l’acquittement de Amina Lawal, les chefs d’inculpation contre les femmes utilisaient des normes de preuves discriminatoires et différentes de celles utilisées pour les hommes – celle de grossesse hors mariage.

Il y a par conséquent beaucoup à faire et cela ne se limite pas à ce qui doit être fait pour que la Sharia soit favorable aux femmes. Il faut, entre autre, de la rééducation et de la sensibilisation pour changer les vieilles habitudes tout en valorisant les cultures et traditions locales.

La couverture par les médias internationaux de ces procès y compris celui de Amina Lawal a été phénoménale. Le reportage médiatique et les pétitions ont eu des résultats contradictoires.
S’il y a eu plus de sensibilisation. S’il y a eu plus de sensibilisation sur les questions de violation de droits, il y a eu cependant un certain nombre d’actes hypocrites qui ont été identifiés : beaucoup de Nigérians se sont demandés pourquoi les Occidentaux s’intéressent tant à la vie d’une seule femme nigériane alors qu’ils tuent des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants musulmans en Irak, commettant de pires atrocités.

La solidarité internationale est certes importante pour la protection des droits au niveau local, et les pétitions et les campagnes peuvent permettre d’atteindre des résultats. Toutefois, cela doit se faire sans stéréotypes ou entraves à la protection des droits humains et des droits des femmes.

De plus, les média et les protestations internationales ont beaucoup ignoré l’existence de voix dissidentes au sein des musulmans, et ont ainsi minimisée l’existence des protestations et des campagnes organisées à l’intérieur du Nigéria. La tendance à traiter le monde musulman comme un monde uniforme ne fait que légitimer la position de l’extrême droite religieuse, qui prétend parler pour tous les musulmans, et enlève toute légitimité aux déclarations des érudits progressistes, et des militants des droits humains. Minimiser ce qui est fait à l’intérieur sous-entend que c’est la pression et le pouvoir provenant d’intérêts externes qui importent et non le renforcement des cultures et des droits locaux.

Pour aller de l’avant, il est important d’utiliser les structures et mécanismes locaux (pourvoi, résolution informelle de conflit, simulacre de tribunaux organisés par les ONG locales, réseaux de sympathisants et des campagnes) pour faire barrage aux lois ou interprétation rétrogrades et aux forces qui les soutiennent. Agir de la sorte renforce le contre-discours local et a plus de légitimité que les pressions venant de l’extérieur. Par ailleurs, l’utilisation des structures et discours locaux peut réellement régler la question de la lutte de pouvoir politique au niveau local qui sous-tend l’utilisation politique des religions et de l’appartenance ethnique.

La reforme des lois est d’une importance capitale et nécessitera une éducation publique sur les lois musulmanes, les avis juridiques ainsi que des débats juridiques sur la teneur des lois. Cela nécessite également de la solidarité entre les différents acteurs afin que ceux-ci aient la même compréhension et élaborent des stratégies et des plateformes communes pour les droits humains dont ceux des femmes. Les groupes locaux devraient trouver les moyens d’interagir avec les médias internationaux et de les influencer pour qu’ils soient plus justes et nuancés dans leur reportage. Ils devraient aussi négocier et influencer les politiques des agences internationales afin de créer une solidarité avisée et respectueuse.

Mener des campagnes pour que les gouvernements et les media soutiennent les politiques internationales propices aux droits et à la justice économiques serait une source d’espoir partout dans le monde. Ainsi, la pauvreté et l’incertitude ne continueront pas d’être un terreau où les sentiments et acteurs religieux de l’extrême droite trouveront le soutien pour les discours et les lois qui violent les droits.

*Cette communication révisée comprend un résumé et des extraits d’une communication plus longue qui est la version révisée de l’article paru dans Where Human Rights Begin ( le point départ des droits humains) Santé, Sexualité, et Femmes à l’orée du Nouveau Millénaire,” publié par Wendy Chavkin et Ellen Chesler, Rutgers University Press, Novembre 2005.

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Cet article, qui se veut une introduction à la question des droits des femmes dans l’Islam en Afrique, soutient que les deux ne s’excluent pas mutuellement. Et que les droits des femmes sont en fait prévus dans l’Islam. Même si cela a été peu compris. Il est de plus en plus reconnu que, ni l’Islam ni les droits des femmes ne sont statiques, et que le mouvement de protection des droits des femmes est en train de prendre de l’ampleur dans un cadre qui ne nuit pas aux aspects positifs et bénéfiques de la culture musulmane.

Les questions relatives aux droits des femmes dans les milieux musulmans en Afrique sont souvent très contestées bien qu’elles soient le plus souvent peu comprises. Les discours sur les droits des femmes musulmanes en Afrique mettent l’accent très fréquemment sur le manque de responsabilisations à leur égard, ce qui peut paraître ironique surtout quand on sait que l’Islam est une religion très égalitaire à la base.

Dévastés par le colonialisme, les guerres et la pauvreté, beaucoup de pays africains sont confrontés aux défis de reconstruction de leurs sociétés basées sur les croyances religieuses et les identités culturelles. En même temps la reconnaissance des droits des femmes légitimes et prévus par le Coran doit être prise en compte. IL en est de même pour les traités internationaux, les pressions de la démocratie et des droits humains au plan international.

L'Islam et les droits des femmes ne s’excluent pas mutuellement, malgré le fait que les lois musulmanes comporte un fossé entre leur application et ce qu’elles stipulent sur le papier. L’introduction de la coutume dans le système juridique et le droit à la liberté de conscience (interprétation) sont entre autres deux exemples à travers lesquels les lois musulmanes ou la Sharia ont été résumées.

Par ailleurs, il est difficile d'interpréter ou d’évaluer de manière critique le droit islamique sans une éducation islamique. Cette éducation islamique, a été d’ailleurs refusée à beaucoup de musulmans à travers le monde (à cause du colonialisme et du contrôle du pouvoir, entre d'autres). Pour cette raison, le Coran n’est généralement bien compris.

Au cœur de l’Islam se trouve l’histoire de la création, qui affirme que l’homme et la femme ont été créés égaux, et qu’il n’y a pas de hiérarchie entre les deux sexes. Il faudrait tenir compte des femmes musulmanes en cas de divorce. Elles doivent recevoir leur part d’héritage après le décès de l’époux ou du père.

Dans le Coran, les femmes musulmanes ont le droit de travailler et de se garantir un revenu. Si les tâches ménagères et l’éducation des enfants sont, dans la plupart des cas, assignées en fonction du genre, les enfants doivent être éduqués par les deux parents qui se concertent sur les questions jugées importantes. Ce ne sont là que quelques exemples de droits reconnus à la femme par l’Islam, conformément au Coran, aux hadith et à la Sharia (lois islamiques).

Cela est évidemment un aperçu superficiel d’une question complexe et historique mais qui montre qu’il y a un côté de l’islam non souvent représenté dans les médias et les discours classiques. Ces lois, si elles sont enregistrées et consignées par écrit, ne sont pas toujours mises en application. En réalité, beaucoup de femmes musulmanes n’ont accès à aucun de ces droits.

Beaucoup de questions sont particulièrement importantes aux femmes musulmanes africaines et font partie de la perspective globale relative à la protection des droits humains essentiels.

Les femmes représentent la moitié de la population de l’Afrique subsaharienne même dans les pays où l’Islam est pratiqué. Ce sont la Mauritanie (100% Islamique), les pays francophones :Burkina Faso (50%), Tchad (50%), Cameroun, Mali (90%), Niger (80%) et le Sénégal (92%) , et les pays anglophones Ghana et Nigeria ( 50% de musulmans). Dans ces États, l’Islam a une forte influence sur les rôles des femmes, leur accès à l’information et leurs droits. Pour les femmes musulmanes africaines, ces questions sont enracinées non seulement dans leurs croyances religieuses mais aussi dans les coutumes, traditions et cultures.

Dans certains milieux, le respect accordé aux femmes est défendu. Sous d’autres cieux, les femmes se battent pour accéder à ces droits. La raison est que dans l’Islam (comme dans beaucoup d’autres religions) les femmes symbolisent une grande partie de la tradition et de l’identité culturelle. Le fait de changer quelque chose par rapport aux droits de la femme est perçu comme un changement qu’on opère au sein de l’Islam.

Leurs protestations sont parfois interdites ou violemment réprimées mais rarement tolérées par ceux qui sont au pouvoir. Cependant, leur mouvement prend de l’ampleur : elles participent aux débats, aux conférences à des émissions à la radio et à la télévision. La plupart d’entre elles sont des intellectuelles (juristes, travailleurs sociaux et universitaires). Cette lutte contre les conservateurs religieux signifie que les critiques dont ils sont l’objet sont invoquées sur des bases théologiques et religieux, qu’elles soient valables ou non.

Cela signifie que le travail qu’ils doivent faire pour les femmes doit être axé sur les droits civiques plutôt que sur les droits religieux parce que les efforts faits pour reformer l’Islam de l’intérieur ont toujours connu un échec. On ne peut cependant pas écarter le discours islamique des femmes dans la mesure où ce discours commence à marquer des points. Il est pourtant bloqué au plus haut niveau parce les femmes juristes ne sont pas autorisées à représenter les femmes dans les juridictions de la Sharia (droit islamique)

Un bref aperçu des problèmes urgents auxquels sont confrontés les musulmanes en Afrique montre qu’il y a un manque de réforme dans les domaines traditionnellement régis par le droit coutumier et religieux. Les femmes font l’objet de discrimination dans le domaine des lois relatives au mariage, au divorce, à la propriété et à l’héritage (qui favorisent plutôt les hommes). Elles souffrent également des normes sociales qui tolèrent la violence faite aux femmes, de l’inaccessibilité de leurs droits à la santé reproductive et sexuelle et du manque d’éducation.

Dans certains de ces pays, les femmes continuent de subir les mutilations génitales féminines. Par ailleurs, leurs rôles restent confinés aux tâches traditionnellement prescrites en fonction du genre. La plupart d’entre elles ne peuvent se permettre de violer ces frontières même si elles nourrissent le désir de vivre en dehors de ces rôles qui leur ont été assignés. L’absence de liberté de mouvement, d’une vie publique et l’incapacité de s’exprimer en public constituent une réalité pour beaucoup d’entre elles.

La solution à ces problèmes complexes et vieux comme le monde ne sera pas aisée. Le comportement et les rôles assignés aux femmes constituent à maints égards l’essence même de ce que représente l’Islam. Changer la manière dont les femmes sont valorisées et traitées nécessite non seulement des changements aux niveaux politique, juridique, culturel mais aussi un changement d’attitude. Réaliser cet objectif sans porter atteinte à l’essence positive de la culture et de la tradition islamique serait certes difficile mais nécessaire à la protection des droits des femmes.

Heureusement, il y a beaucoup d’organisations en Afrique qui œuvrent pour la réalisation des droits des femmes musulmanes. Leur participation politique et communautaire constitue en fait une part importante de l’Islam, et un devoir envers la société.

Dans beaucoup de pays africains, il existe des groupes de femmes engagées qui travaillent pour des salaires dérisoires et dans des conditions parfois dangereuses pour promouvoir les droits des femmes musulmanes. Elles travaillent au renforcement des lois visant la protection des femmes dans le droit coutumier, juridique et religieux en faisant du lobbying au niveau local, régional et national. Les organisations communiquent leurs connaissances et sensibilisent les femmes vivant dans les milieux ruraux et urbains sur comment exercer et promouvoir leurs droits. Elles parlent aussi au nom de ces femmes dans les foras sociaux et législatifs.

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Fournissant aux lecteurs de Pambazuka un lien clair entre les droits de la femme et la loi Islamique, le Dr. Muhammad Tawfiq Ladan soutient qu'un lien significatif existe entre ce que le Protocole sur les Droits de la Femme en Afrique et la Charia ont à offrir aux communautés Musulmanes en Afrique. Détaillant le fondement de l'égalité de la femme telle que stipulée dans le Coran et la loi Islamique, cet article soutient que l'Islam reconnaît que bien que les hommes et les femmes soient différents, ils ne sont certainement pas inégaux. L'article se termine avec quelques recommandations importantes pour les défenseurs de la cause travaillant dans les pays Africains Musulmans pour assurer les droits de la femme.

Ce papier soutient que le Protocole sur les Droits de la Femme en Afrique offre une plate-forme stratégique pour les défenseurs de la cause cherchant à porter les droits universels de la femme à l'attention des citoyens, organisations, gouvernements et décideurs à travers l'Afrique. Il va plus loin en soutenant qu'il y a un lien significatif entre le Protocole et la Charia en termes d'objectif, de nature et de portée des droits de la femme.

Ainsi, cet article vise à atteindre les objectifs suivants:

1. Donner une vue d'ensemble du Protocole avec un accent particulier sur les droits fondamentaux à la survie, au développement, à la protection et à la participation des femmes en Afrique;
2. Établir un lien significatif entre les dispositions fondamentales du Protocole et la perspective Islamique sur l’égalité des sexes.
3. Conclure avec quelques options viables pour des stratégies efficaces dans la promotion et la protection des droits de la femme en Afrique.

Le Protocole sur les Droits des Femmes en Afrique

Cette partie de l’article vise à mettre en évidence la signification et le potentiel du protocole ainsi que le raisonnement qu’il y a derrière et examiner ses dispositions clés relatives aux droits de la femme en Afrique.

Signification et Potentiel du Protocole

Le 11 juillet 2003, l’Union Africaine a adopté à Maputo, au Mozambique, un traité de référence intitulé Protocole sur les Droits de la Femme en Afrique (le protocole) pour compléter la charte régionale des droits de l'homme, la Charte Africaine sur les Droits de l’Homme et des Peuples (la Charte Africaine). Le protocole, qui est entré en vigueur le 25 novembre 2005 après avoir été ratifié 15 gouvernements Africains, offre une large protection des droits universels de la femme, dont l'égalité des sexes et la justice

La signification et le potentiel du protocole vont au-delà de l'Afrique. Le traité comporte un certain nombre de précédents mondiaux. Par exemple, il représente la première fois qu'un instrument de défense des droits internationaux de la personne a explicitement articulé le droit de la femme à l'avortement lorsque la grossesse résulte d’abus sexuel, de viol ou d'inceste; lorsque la poursuite de la grossesse met en danger la vie ou la santé de la femme enceinte; et dans les cas d’anomalies foetales graves qui sont incompatibles avec la vie. Une autre première est l'appel du protocole à l’interdiction de pratiques nuisibles comme la circoncision/mutilation génitale des femmes (FC/FGM) qui a ravagé la vie d’innombrables jeunes femmes en Afrique.

Le protocole peut aider les défenseurs de la cause à mettre la pression sur les gouvernements pour qu’ils abordent les questions prioritaires d’ordre social, économique, politique et médical qui contribuent au sombre état de la condition de la femme partout en Afrique et à travers la confiance aux valeurs Coraniques dictées sur l'égalité des sexes, des liens avec le protocole peuvent être établis pour renforcer les droits de la femme Musulmane à travers le continent.

Égalité des Sexes et Justice dans la Charia

La Charia qui est techniquement citée comme étant 'la loi du croyant' dans l'Islam, a deux composantes. Une composante divine qui est fondée sur les dispositions du Saint Coran et de la Sounah du Prophète de l'Islam ; et une composante humaine de la Charia qui est en grande partie enracinée dans la pratique de l'ijtihad, techniquement citée comme étant l’initiative humaine de s'engager dans la recherche, de fournir des interprétations juridiques des dispositions de la composante divine de la Charia, de recourir à des avis légaux ou fatwa, de procéder à une analyse juridique, de discourir ou d’interpréter, ainsi que de faire des déductions analogiques sur les règles par des mujtahids qualifiés ou des érudits de la lettre et de l'esprit du Saint Coran. Ainsi, tandis que la composante divine est immuable, l'aspect humain de la Charia est sujet à l’erreur.

Généralement on considère que la Charia traite la femme injustement et que l'égalité des sexes et la justice ne sont pas possible dans le système judiciaire Islamique. Cette affirmation est en partie vraie et en partie fausse.

En partie vraie concernant le recours au processus de l'ijtihad, le résultat et l’application duquel ne reflètent pas les besoins de changement et les conditions de vie de la Ummah Musulmane et n’est pas compatible avec les valeurs que le Coran soutient à plusieurs reprises en quatre mots: ‘adl (Justice), ihsan (Générosité), rahmah (Compassion) et hikmah (Sagesse).

Ces valeurs Coraniques sont très proches des droits humains; elles sont en fait l'essence même des droits de l'homme. On ne peut penser aux droits humains, d'un individu quelconque ou d’un groupe dans le monde moderne sans ces valeurs. La justice est aussi fondamentale pour les droits de l'homme que la générosité, la compassion et la sagesse. L’on ne saurait avoir une société humaine sans qu’elle ne soit société juste.

La notion est en partie fausse du fait que le concept de droits humains et son respect sont tout à fait intrinsèques aux enseignements du Coran et aux pratiques du Prophète. Le Coran ainsi que la Sounah demeurent pour les Musulmans le cadre de promotion et de protection de ces droits humains de l'individu et/ou du groupe.

Et le Coran a reconnu et a soutenu les droits de la femme en particulier : la libre possession de biens, l'éducation, la succession, le libre consentement au mariage, le divorce, la garde d'enfant, au droit de vote et à la pleine capacité juridique. Cependant, il est nécessaire d'améliorer l'accès des femmes à la justice et de renforcer de manière pratique l'égalité des sexes dans les sociétés Musulmanes.

La perspective Coranique de l’égalité des sexes

On avait trouvé « l’expression perspective Coranique de l’égalité des sexes» comme étant le titre le plus approprié car elle nous oriente vers la découverte de ces principes de base du Coran même qui nous permettent de comprendre la marche des sociétés de notre monde musulman.
Tous les musulmans aspirent à vivre dans une société qui fonctionne selon les principes du Coran, même si sans le savoir nous nous devions de ces principes.

Nous devons travailler tous à la tenue de la conférence pour une société qui fonctionne selon les principes du Coran si nous voulons que les populations aspirent à un avenir radieux. Ce n’est pas la version indonésienne, pakistanaise, saoudienne, égyptienne, soudanaise ou nigériane de cette société que nous devons considérer comme la norme incontestable mais celle fermement basée sur les enseignements du Saint Coran. C’est seulement de cette façon que l’on pourra trouver une définition appropriée du rôle de la femme dans la société. Puisque ces enseignements constituent le sujet de ce sous titre, ce qui précède plus haut semblait être le titre le plus approprié.

Par le choix de ce titre on a éprouvé le besoin de mettre l’accent sur le fait que les musulmans doivent considérer le Saint Coran comme notre guide dans tous les aspects de nos vies. Ce n’est pas seulement la première source de connaissances en ce qui concerne les pratiques, obligations et croyances religieuses, c’est aussi le guide, que cela soit spécifique ou implicite de tout aspect de la civilisation islamique.

Dans cette dynamique, considérons d’abord ce que le Coran doit nous apprendre à propos de l’égalité des sexes dans la société à laquelle nous aspirons, et réfléchissons sur ses effets par rapport à la position des femmes. Quelles sont les caractéristiques de base d’une société Coranique qui affecte particulièrement les femmes ?

Cinq caractéristiques qui semblent fondamentales, cruciales et indéniables d’une société Coranique sont à considérer. Bien que présentées en série, elles sont liées les unes aux autres. Cette interdépendance entre les 5 caractéristiques rend difficile toute possibilité de parler de l’une d’entre elles sans mentionner les autres et naturellement elles ne sont pas et ne peuvent pas exister séparément

Les Caractéristiques comprennent les éléments suivants:

Premièrement, le Coran reconnaît l’égalité de statut et de valeur des sexes, et les premières de ces confirmations Coraniques de l’égalité homme–femme sont contenues dans des déclarations ayant trait aux préoccupations religieuses comme les origines de l’humanité ou les récompenses et obligations religieuses.

Deuxièmement, les musulmans acceptent une société double sexe plutôt qu’une société unisexe. Tout en maintenant la validité de l’égalité entre les hommes et les femmes, le Coran n’entend pas par cette égalité une équivalence ou une identité des sexes. La société qui fonctionne selon les principes du Coran est une société par contre double sexe dans laquelle les deux sexes ont leurs responsabilités propres. Cela assure le fonctionnement sain de la société dans l’intérêt de tous ses membres.

Troisièmement, l’interdépendance entre tous les membres de la société est d’une importance capitale. Contrairement à la tendance actuelle mettant l’accent sur les droits de l’individu au détriment de ceux de la société, le Coran insiste de façon constante sur l’interdépendance entre l’homme et la femme de même que tous les membres de la société.

Quatrièmement, la valeur de la famille élargie est synonyme d’Islam, puisqu’elle sert à améliorer les relations entre les hommes et les femmes. Ainsi les liens de famille qui dépassent le cadre nucléaire de l’unité familiale sont manifestes à travers de forts liens économiques, sociaux, psychologiques et même politiques.

Cinquièmement la caractéristique de base d’une société Coranique est le patriarcat. Pour avoir la stabilité et la cohésion, dans l’islam, le patriarcat est de mise avec les hommes assumant la responsabilité du maintien de la société.

L’analyse ci-dessus démontre que tout en étant différents, les hommes et les femmes sont toujours égaux et comme tel méritent un traitement équitable. Le Coran donne ainsi la base à partir de laquelle la femme doit être perçue dans les communautés musulmanes, pendant que le protocole assure la protection légale de toutes les femmes africaines y compris même celles vivant dans un contexte islamique.

L’analyse précitée démontre que même s’il y a une différence entre les hommes et les femmes, ils restent cependant égaux et devraient par conséquent être traités comme tels. Le Coran constitue la base sur laquelle la femme doit être considérée dans les communautés musulmanes alors que le protocole donne la protection juridique à toutes les femmes africaines y compris celles qui vivent dans un contexte islamique.

Conclusions et recommandations

Il apparaît de l’analyse ci-dessus, qu’aussi bien le Protocole sur les Droits des Femmes en Afrique que l’Islam reconnaissent le rôle capital que jouent les femmes dans la préservation des valeurs familiales et de la société, et cherchent à promouvoir et protéger les droits des femmes en tant qu’être humains, citoyennes de leurs pays respectifs et comme membres d’un groupe vulnérable qui font l’objet de discrimination, de marginalisation et de violations dans toutes les sociétés humaines.

Par ailleurs, la question de savoir comment les hommes et les femmes (en particulier ceux ou celles qui occupent des fonctions publiques, politiques, les leaders religieux et communautaires, les érudits neutres sur la question du genre, ceux qui formulent et mettent en œuvre les politiques) perçoivent les droits des femmes et dans quelle mesure leurs décisions et comportements reflètent une préoccupation de ces droits, sont de préoccupations qui nécessitent : une éducation permanente sur les droits humains, des campagnes de sensibilisation agressives , une recherche pluridisciplinaire et une approche interculturelle à la compréhension, à l’articulation et à la promotion des droits des femmes comme droits humains dans un contexte civique, politique, social, économique, culturel, environnemental et de développement.

De même, puisque les reformes politiques et juridiques ainsi que les idées sur les droits humains ne peuvent que créer un contexte réceptif aux changements d’attitude et ne peuvent en elles mêmes produire ces changements, il est également important de prêter attention aux réalités pratiques qui peuvent, soit soutenir ou entraver ces reformes. Ces réalités concernent les infrastructures sanitaires et économiques, les modèles de formation et de dissolution des familles, ainsi que la diffusion des idées à travers l’éducation et l’échange. En d’autres termes, il s’agit de toutes ces conditions nécessaires à une protection efficace des droits des femmes et à une promotion de l’égalité et de la justice entre les genres.

Les options viables pour les défenseurs des droits de la femme.

De prime abord, les défenseurs des droits des femmes dans les pays qui n’ont pas encore ratifié le protocole, devraient faire du lobbying auprès de leurs gouvernements pour qu’ils le ratifient.

Deuxièmement, il y a lieu de soutenir les objectifs du protocole. Tout Etat signataire du traité est soumis à l’obligation immédiate de soutenir les objectifs du traité : à savoir assurer la promotion et la protection des droits humains des femmes ; veiller à la mise en œuvre du protocole au plan national ; soumettre des rapports périodiques à la Commission Africaine des Droits Humains, et apporter les remèdes juridiques adéquats à toute femme dont les droits seront violés. L’adoption ou l’abrogation de certaines législations, la mise en œuvre de politiques et programmes, et l’application par les juridictions nationales et les autres mécanismes légaux peuvent répondre aux obligations prévues dans le présent protocole ;

Troisièmement, les militants peuvent faire du lobbying auprès de leurs gouvernements pour reformer les lois et politiques nationales défavorables aux droits des femmes dans le cadre de ce protocole. Quatrièmement, les militants des droits des femmes doivent pousser les décideurs nationaux et locaux à faire appliquer les politiques et programmes visant à protéger les droits des femmes : par exemple violence faite aux femmes ; discrimination contre les femmes ; le droit de la femme au développement durable ; le droit de la femme à participer à la gouvernance, au processus décisionnel, à tous les niveaux, même en politique.

Cinquièmement, les militants peuvent soumettre certains litiges aux juridictions nationales pour faciliter la résolution de questions liées à la violation des droits sexuels et des droits à la reproduction des femmes, de leurs droits à un environnement sain et durable etc.

Sixièmement, les traités permettent aux militants d’exprimer clairement la nature et le contenu des droits humains des femmes. Le langage du protocole peut par conséquent être utilisé pour éduquer les femmes et les hommes, les décideurs politiques et autres militants sur le sens et l’importance des normes juridiques, des droits et obligations tels qu’ils s’appliquent aux droits des femmes en Afrique.

Septièmement, organiser des sessions de formation sur le système africain des droits humains et le rôle du protocole pour ceux qui protègent et œuvrent à la promotion des droits des femmes en Afrique.

Enfin, les militants des droits des femmes doivent faire du lobbying auprès des États membres de l’Union Africaine de manière à s’assurer que les mécanismes de mise en application des droits humains en Afrique sont efficaces.

*Cet article contient des extraits et un résumé d’une longue communication faite lors d’un symposium co-initié par l’Association Scientifique des Femmes de Babiker Badri, le Ahfad University for Women (Université Ahfad pour les Femmes) et organisé par la coalition Solidarity for African Women (Solidarité pour les femmes Africaines (SGAWR)) pendant le sixième sommet de l’Union Africaine en janvier 2006 au Soudan.

Dans cet article, Maryam Uwais, avocate et défenseuse des droits de l'homme, soutient que l'Islam et les droits de la femme sont compatibles. S’inscrivant dans le cadre de la loi Islamique ainsi que dans celui du Protocole ratifié récemment sur les Droits de la Femme en Afrique et de la Déclaration du Caire sur les Droits Humains dans l'Islam, Uwais jette un regard approfondi sur un certain nombre de facteurs affectant la femme Africaine Musulmane. Avec sa formation de juriste, Uwais a fourni un outil extrêmement important aux défenseurs des droits de la femme en Afrique Musulmane, liant les problèmes des femmes à un soutien concret pour leurs droits aussi bien dans le Coran que dans la loi Islamique.

Introduction

Le Protocole de la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples sur les Droits de la Femme en Afrique a été adopté en juillet 2003 lors de la 2ème Session Ordinaire des Chefs d'États Africains à Maputo, au Mozambique. L’adoption de ce protocole a été considérée par les femmes du monde entier comme un pas décisif vers l’assurance d’un cadre juridique pour la protection et l'avancement des droits de la femme en Afrique. Sa ratification rapide lui a permis d'entrer en vigueur en novembre 2005 et a mis en exergue l'importance et l’intérêt que les États Membres attachent aux injustices que subissent les femmes Africaines au quotidien. Ces injustices prennent la forme de violences physiques et morales, d’abus de droits sociaux, économiques et culturels, d'exploitation de vulnérabilité et, discrimination et inconvénients qui en sont les conséquences.

Cet article tente d’établir des comparaisons entre le contenu du Protocole et les droits de la femme au sein du cadre Islamique légal, en vue de mettre l’accent sur les questions d’intérêt commun, particulièrement sur ces concepts Islamiques et principes juridiques qui donnent foi aux dispositions adoptées par l'Union Africaine, pour la protection de la femme Musulmane Africaine, en particulier.

Les interprétations sévères, dogmatiques et rigides du Coran et des Hadith, adoptées et véhiculées par beaucoup d’érudits particulièrement dans des territoires où la Charia prévaut (zones régies par la Charia) constituent une des questions principales. Ces interprétations servent de couverture à beaucoup d'injustices, qui ne peuvent être justifiées dans une religion qui professe la justice universelle et substantive pour tous, et particulièrement pour les personnes vulnérables au sein de la société. Cependant, une étude plus poussée montre que beaucoup de ces interprétations/croyances tirées des cultures patriarcales et des traditions résultent de l'ignorance des vrais préceptes de la religion, plutôt que des interprétations bienveillantes des sources primaires de la Charia, conformément à l'esprit du Coran et des traditions du Prophète Muhammad (SAW).

Ainsi, cet article se penchera sur plusieurs de ces questions importantes pour la femme Musulmane en Afrique, dont l'accès à la justice, la polygamie, les droits économiques et le droit à la participation politique. On tentera de lier ces questions au contexte Musulman, aux traités de droits internationaux et aux solutions potentielles de chaque sujet.

L’Accès à la Justice

Etant une religion qui recommande la justice substantive pour tous, l'Islam souligne aussi l'égalité de tous devant la loi, indépendamment de la position sociale, du sexe, de l'inclination religieuse et autres considérations similaires. Un des principaux mandats pour les droits humains dans le contexte Musulman provient de la Déclaration du Caire sur les Droits humains dans l'Islam, prononcé par l'Organisation de la Conférence Islamique (l’OCI). Ainsi, l'Article 19 de la Déclaration de l’OCI stipule que :

(a) Tous les individus sont égaux devant la loi, sans distinction entre les gouvernants et les gouvernés; et
(b) le droit de recourir à la justice est garanti pour chacun.

En outre, l’Article 8 de la même Déclaration stipule que :

Chaque être humain a le droit de jouir de sa capacité juridique aussi bien en termes d'obligations que d’engagements; en cas de perte ou de défaillance de cette capacité, il sera représenté par un tuteur.

Cependant, les États Membres ont beaucoup à faire pour surmonter les obstacles à la garantie des protections accordées à la femme par la loi, du fait que bon nombre de telles structures et mécanismes ne sont pas en place et que les circonstances accablantes de la pauvreté et de l'ignorance se posent comme de redoutables obstacles à la réalisation des droits de la femme.

Bien que la codification complète soit préconisée dans beaucoup de secteurs (particulièrement dans le vaste et interdépendant domaine du droit de la famille) l’on doit prendre soin de s’assurer que les lois en question, quoique apparemment positives, n’aient pas d'effets contraires sur la femme dans la pratique.

Par exemple, l'expérience a montré que dans certains cas, les efforts visant à renforcer une réglementation stricte ont simplement eu l'effet de rendre 'invisibles' ces pratiques négatives. Par conséquent, la réglementation ne devrait pas être stricte au point d’aggraver les conditions dans lesquelles de malheureuses femmes se retrouvent, ni d’enlever toute possibilité d'exercer un pouvoir discrétionnaire juste et compatissant.

De plus, les réformes et réglementations de la loi doivent être accompagnées par de plus grands efforts pour le changement social, tels que le renforcement du pouvoir des hommes et des femmes en leur faisant connaître l’essentiel des droits accordés à la femme par la Charia, (dont les moyens financiers nécessaires), puisque plusieurs des décisions positives et avantageuses prises (même sous le droit coutumier) peuvent à peine être mises en application en raison du fait que trop de violations passent inaperçues et sont non documentées (elles sont ainsi considérées comme étant la norme) et que les conditions de pauvreté, d'ignorance et d'analphabétisme sont omniprésentes, particulièrement en zone rurale.

La Polygamie

Les érudits musulmans soutiennent que la polygamie est autorisée en tant que remède à certains maux sociaux, sous certaines conditions strictes. Sans creuser les arguments sur la justification de la polygamie dans le contexte actuel (particulièrement du fait que la pratique est profondément établie et acceptée comme la norme, même par les femmes, dans beaucoup de pays Africains), il suffirait juste de souligner que la capacité de traiter des co-épouses équitablement est une condition préalable stricte à la pratique, conformément aux versés du Coran suivants:

‘…Épousez les femmes de votre choix, deux, trois ou quatre; mais si vous estimez que vous pourriez ne pas être capables de les traiter équitablement, alors une seulement . . . c’est presque une manière de vous empêcher de commettre des injustices.’

' . . . Vous ne serez jamais capables d’établir une justice parfaite entre vos épouses même si c'est votre ardent désir . . .'

Il est évident que ces versets ne véhiculent pas une permission sans restriction aux hommes pour la multiplication d’épouses et la monogamie semble être l'option préférée. Malheureusement, la polygamie est devenue un trait de notre culture dans nos propres pays, faisant abstraction de la nécessité sous-jacente d’équité et de justice entre les épouses qui constituent les valeurs normatives qui lui sont pourtant intrinsèquement liées.

Puisque les Musulmans acceptent que la cohésion au sein de la cellule familiale est l'objectif de la Charia, certainement là où la violation flagrante d'un droit accordé en toute bonne foi est devenue la norme (au point ou le désordre est devenu la conséquence d'une pratique qui caractérise la lettre et non l'essence de la Charia) il est temps pour la Justice et pour les juridictions régies par la Charia d’intervenir dans le but de protéger les personnes vulnérables. Les juridictions régies par la Charia sont dans l’obligation de protéger tout le monde, y compris la femme. Ainsi il serait approprié qu’une loi régulatrice qui renforce le contrôle et la vérification des abus des versets Coraniques soit votée.

Ainsi, les tribunaux doivent être dotés de pouvoir leur permettant de s’enquérir de la situation de tout homme désirant épouser d’autres femmes quant à sa capacité et possibilité de remplir les obligations de base telles qu’elles existent ou telles qu’elles sont stipulées dans le contrat de mariage, comme cela se fait dans plusieurs juridictions régies par la Charia à travers le monde.

Des justifications et preuves devraient être exigés des hommes, qui les fourniront, concernant les autres femmes qu’ils envisagent d’épouser, sur des questions portant sur leur capacité à les entretenir, à les loger dans les conditions ou elles pourront vivre leur intimité (l’intimité étant un droit fondamental dans la Charia), si la femme existante consent à cet ajout (suivant la conduite du Prophète lorsque Ali, le mari de sa fille, demanda conseil pour un autre mariage), autrement la femme serait indemnisée dans des conditions heureuses. L'État doit intervenir, en tant qu'Autorité responsable de la protection des faibles dans leurs droits respectifs

En outre, il est clair que l'Islam permet la polygamie en tant que remède social sous certaines conditions strictes (sans lesquelles la pluralité d’épouses est interdite). Conformément à cela, certains pays Musulmans ont préconisé l’interdiction pure ou ont introduit des lois qui autorisent le pouvoir judiciaire à refuser d’accorder la permission de prendre une autre épouse du fait qu’il se trouve que l’homme n’est pas en position de soutenir toutes les deux épouses, de manière satisfaisante (en termes d’entretien, etc.).

Bien que cette approche ait été jugée restrictive (du fait qu’elle prive l’homme de son pouvoir discrétionnaire et de certains de ses droits fondamentaux), elle pourrait servir de moyen de procédure pour s’assurer que la capacité à être équitable ne soit pas subjective et autorise l'intervention d'un tiers impartial, assurant ainsi la justice selon le véritable esprit du Coran. Ceci est particulièrement dû au fait que là où la polygamie est pratiquée, les hommes tiennent rarement compte de la condition d’établir l’équité entre le co-épouses.

Les Droits Économiques

Dans la loi Islamique, la femme a le droit de détenir ses propres biens, en son nom, durant et après le mariage, selon le cas. Cela inclut le droit de gagner, d’acquérir, d’avoir accès et de disposer de ses biens. Bien que la loi stipule qu'elle ne peut pas en être dépossédée de force, ces droits semblent exister plus en théorie. Les femmes musulmanes en Afrique restent en grande partie économiquement dépendantes de leurs conjoints, d'autant plus que le contrôle de leurs biens, si elles en ont, est invariablement entre les mains de parents masculins.

L'accès au crédit, aux prêts bancaires, aux hypothèques et autres est toujours lourdement biaisé en faveur des hommes et beaucoup de barrières socioculturelles et économiques ne militent pas en faveur des femmes bénéficiant d’une indépendance financière. En effet, bien qu'il n'y ait aucune injonction religieuse catégorique contre les femmes possédant des biens, même la politique des États Membres ne réussit pas à reconnaître les statistiques actuelles qui révèlent que les femmes deviennent de plus en plus les soutiens de famille dans leurs ménages. Les sempiternels préjugés, attitudes et comportements doivent aussi changer, afin de réellement tenir compte des problèmes spécifiques auxquelles font face les femmes dans leurs tentatives d'affirmer leurs droits.

Le Droit à la Participation Politique

En ce qui concerne le leadership politique, la Charia met un accent particulier sur la bonne gouvernance, basée sur la justice, l'équité et la responsabilité. Le Coran déclare clairement que la souveraineté du ciel et de la terre appartient à Dieu, et que Dieu a fait des êtres humains Ses agents et représentants, sans distinction de sexe.

Il ressort de ces versets et des traditions du Prophète, qui viennent en appui, qu’il y a un consensus autour du fait que chaque Musulman a le droit et la possibilité de participer directement ou indirectement aux affaires publiques du pays et aux processus électoraux et les pré requis de leadership sont considérées comme étant la capacité à exercer la justice et à l’assurer pour tous.

Il n’est fait mention nulle part dans le Coran ou les Hadith d’une quelconque interdiction à la femme de participer aux affaires de son pays. Plusieurs érudits disent du Hadith qui est souvent utilisé comme faisant autorité pour nier une telle participation (où on rapporte que le Prophète a dit qu'une Nation qui laisse ses affaires entre les mains d'une femme ne prospérerait pas) qu’il est d’une authenticité douteuse.

On dit que le contexte historique de cette tradition a été l'événement lors duquel le Prophète a reçu des nouvelles annonçant que la fille de Khusro, qui était largement perçue comme autoritaire, avait succédé au trône. Le commentaire a été considéré comme étant en relation spécifique avec sa personne. En effet, en opposition à cette position, les versés 32-34 du Coran au Chapitre sur les Fourmis (Naml) chantent les louanges de Bilqis, la Reine de Saba, comme une dirigeante d’une grande prospérité, digne et bénéficiant de la pleine confiance de ses sujets. Si c'était une aberration d’avoir une femme dirigeante, Saba n'aurait pas été digne d'un tel honneur, à savoir celui d’être mentionnée si louablement par Dieu.

De plus, on sait que des femmes constituant un groupe ont participé à l’engagement initial d'allégeance (bay'a) accordé au Prophète par les Musulmans, ce qui représente un indicateur significatif du fait que même à cette époque, les femmes étaient considérées comme partie intégrante de la communauté Musulmane, participant aux activités politiques de leur société. On rapporte aussi que Aïcha, la veuve du Prophète, a mené et a commandé la Bataille du Chameau, avec beaucoup de compagnons du Prophète dans son armée et aucun d'eux n'a renié son autorité de diriger.

Conclusion

Les réalités d'aujourd'hui font qu’il est impératif que les mécanismes et structures intrinsèques à la Loi Islamique (tels que les doctrines pour le développement de la Charia) soient activés par nos propres Erudits et Juristes. Cela est à l'avantage du genre féminin, ne serait-ce que pour permettre des interprétations constructives et contextuelles des sources primaires de la Charia, comme cela se faisait il y a des siècles par des juristes Islamiques et des érudits réputés de leur époque au sein du monde Islamique.

Comme cela a été démontré, il y a suffisamment de place au sein de la loi Islamique pour que les États Musulmans puissent remédier aux problèmes et contradictions apparentes entre la position de la femme dans la Charia et les dispositions du Protocole, en usant d’un esprit ouvert qui voit ces questions comme étant complémentaires, plutôt qu'incongrues.

La bonne foi, renforcée par la volonté politique et humanitaire, est capable d'assurer la flexibilité requise pour résoudre les conflits apparents entre la Loi Islamique et le contenu du Protocole Africain, créant ainsi la compréhension qui mènerait à l'harmonisation et à la réalisation de normes communes d'universalisme, abstraction faite du genre et d'autres considérations similaires, en Afrique et dans le monde, en général.

Une attitude positive, pour gérer les variations à travers la synergie des normes de droits (comme rempli dans le Protocole), avec des principes Islamiques légaux, est nécessaire et impérieuse, pour des protections considérables et complètes à accorder aux femmes des pays en voie de développement, dont les femmes Africaines Musulmanes constituent une part significative.

* Cet article est composé d'extraits d'un dossier plus long réalisé par Maryam Uwais, qui est l'Avocate Principale à Wali-Uwais & Co. au Nigeria. Elle est aussi engagée dans la Commission Nationale des Droits de l'Homme.

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Nombreux sont les Nigérians à penser que l’anglais ne suffit plus pour réussir. Le français est maintenant un atout supplémentaire pour faire carrière et faire des affaires. À l’heure de la pause, en fin de matinée, le Village français prend un air bon enfant. Dans la salle d’attente, les étudiants nigérians suivent la chaîne francophone TV5 et Radio France Internationale (RFI).

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La présidente du Liberia Ellen Johnson-Sirleaf a confirmé le vendredi 17 mars 2006 au Conseil de sécurité de l'Onu à New York avoir demandé officiellement au gouvernement nigérian l'extradition de l'ancien chef de l'Etat libérien Charles Taylor, en exil à Calabar, au sud du Nigeria. La nouvelle a été accueillie avec joie à Freetown au Tribunal spécial des Nations Unies pour la Sierra Leone qui n'a de cesse de réclamer le jugement de l'ancien homme fort de Monrovia, accusé des crimes de guerre.

Evacué de la Guinée sur la Suisse en état d’inconscience, dans un avion médicalisé loué par le milliardaire Italien Guido Santullo, le général Conté a aussitôt été admis en urgence au service des soins intensifs dans un hôpital de la capitale fédérale à Genève. Aux dernières nouvelles, l’état de santé du Chef de l’Etat se serait davantage dangereusement dégradé, nous confie pessimiste un officiel guinéen à Genève.

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On pourrait neutraliser les pays saboteurs du nouveau Conseil des droits de l'Homme par la transparence des "promesses électorales" et l'examen des réalisations de chaque pays, estime Louise Arbour, la Haut-commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU. "Il s'agit bien sûr d'un compromis obtenu après de très longues et difficiles négociations. Mais c'est un compromis dont on doit se féliciter", explique Arbour.

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Alors que la famine continue de ravager des parties du Kenya, une organisation non gouvernementale est en train de demander aux autorités de réduire le coût des produits alimentaires de base, en particulier la farine de maïs -l'aliment de base. Une étude réalisée par le groupe 'Bunge la Mwananchi' a indiqué que même si les vivres sont vendus dans des zones affectées, ils sont trop chers pour les gens qui vivent dans ces régions.

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C'est mercredi 15 mars dernier que les chefs d'Etat des six pays de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) se sont séparés à Bata en Guinée équatoriale, à l'issue de leur 7e sommet ordinaire. Même si les travaux de cette rencontre ont été un tout petit peu perturbés par les bruits d'une tentative de coup d'Etat au Tchad et le malaise du président Paul Biya, les observateurs s'accordent à reconnaître que ce sommet a été celui d'un tournant décisif pour le moteur de l'intégration sous régional qu'est la Cemac.

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Avec plus de cinq millions de citoyens séropositifs sur ses 47 millions d'habitants, l'Afrique du Sud compte actuellement plus de personnes vivant avec le VIH/SIDA que n'importe quel autre pays. Cette situation implique pour elle une charge importante relative à la fourniture de médicaments anti-rétroviraux (ARV) à ceux qui en ont besoin. Plus de 500.000 Sud-Africains ont besoin d'ARV, selon Fatima Hassan du 'AIDS Law Project' (Projet pour une législation sur le SIDA) à l'Université de Witwatersrand, à Johannesburg.

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Des experts des onze pays De l'Afrique centrale participent lundi et mardi à Libreville à une concertation organisée par l'OMS et l'ONUSIDA sur l'harmonisation des actions de prévention et de lutte contre le SIDA, afin d'éviter des pertes d'énergie et de moyens dans ce combat qui mobilise de nombreux acteurs. « Il y a actuellement plusieurs opportunités de réserver une ripostes efficace contre le SIDA. Il s'agit notamment de l'engagement politique, de l'augmentation des ressources financières et de l'arrivée de nombreux acteurs. Le problème c'est de coordonner toutes les actions à mener pour plus d'efficacité », a déclaré le Dr Meskerem Grunitzky-Bekele, représentant de l'ONUSIDA.

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Invité de l'émission "Le Grand Rendez-Vous" de TV5 Monde, le président Abdoulaye Wade a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle de 2007. Par ailleurs, il s'est prononcé sur différentes questions d'actualité . "Je serai candidat en 2007. C'est évident que je vais gagner, car vous savez bien que les élections se gagnent avant. Je n'ai pas d'alter ego". C'est en ces termes que le chef de l'État a annoncé sa candidature. Parlant de la situation intérieure au Sénégal, notamment ce qui est convenu d'appeler l'affaire Idrissa Seck, le président Abdoulaye Wade a précisé que l'ex-Premier ministre n'a été blanchi que sur deux chefs d'inculpation. Il reste deux autres.

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De son vrai nom Ali Ibrahim Touré, Ali Farka Touré a marqué de son empreinte l'histoire de la musique africaine et, plus largement, de la world music. Ayant acquis une renommée internationale au cours d'une carrière de plus de 30 ans, le musicien malien a toujours su conjuguer sa passion de la musique et l'amour de sa terre. Adolescent, il assiste à un concert du Guinéen Fodeba Keita. Ce concert est pour lui une révélation, il s'engage sur cette voie artistique. Durant de nombreuses années, cet autodidacte fait son apprentissage, alternant petits boulots et expériences musicales diverses.

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La production des oléagineux au Mali est une longue tradi­tion qui assure un revenu important au monde rural, plus par­ticulièrement aux femmes. Le karité, le sésame et la gomme ara­bique constituent trois produits phares de cette production qui sont très sollicités sur le marché international et peuvent per­mettre à notre pays de diversifier ses produits d'exportation et d'augmenter les revenus des populations les plus démunies. La diversification des exportations pour fi­nancer lès program­mes de développe­ment et de lutte con­tre la pauvreté est aujourd'hui une volonté af­fichée du gouvernement.

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Le rapport, qui se nourrit des conclusions des recherches entreprises par l'Institut sur le genre et de plus de 60 études commandées spécialement, centre son analyse sur les réformes économiques et politiques des années 90. Si la plupart de ces réformes ne se sont pas attaquées directement aux inégalités entre hommes et femmes, leurs effets sur ces inégalités ont été cependant examinés de très près. Et quelles que soient leurs intentions, elles ont eu des répercussions importantes et contrastées sur les rapports sociaux entre les sexes et la condition des femmes. Le rapport, qui se nourrit des conclusions des recherches entreprises par l'Institut sur le genre et de plus de 60 études commandées spécialement, centre son analyse sur les réformes économiques et politiques des années 90.

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Le conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA) a le plaisir d’annoncer le lancement de la dix-huitième compétition de son programme de petites subventions pour la rédaction de mémoires et de thèses. L’objectif de ces subventions est de contribuer au développement des sciences sociales en Afrique et au renforcement des capacités de recherche des universités africaines par le financement de la recherche par des étudiants et des professionnels.

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A l'occasion de la Journée internationale de la femme qui a pour thème cette année « le rôle des femmes dans les prises de décisions », Kofi Annan a défendu aujourd'hui les initiatives institutionnelles telles que l'adoption de quotas pour renforcer la représentation des femmes notamment dans les parlements nationaux, estimant que l'ONU pourrait montrer l'exemple avec une femme Secrétaire générale. « Il est vrai que nous pouvons célébrer un certain nombre d'avancées en matière de représentation des femmes à travers le monde. En janvier de cette année, la proportion de femmes dans les parlements nationaux a atteint un nouveau record à l'échelle planétaire », a déclaré le Secrétaire général dans un message transmis aujourd'hui par son porte-parole.

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Le président ivorien revient sur l'affaire Fofana, les élections en Côte d'Ivoire et les accords de défense qui unissent Paris et Abidjan.
LE FIGARO.– Vous êtes intervenu personnellement sur le dossier Youssouf Fofana. La procédure d'extradition a été menée de manière extrêmement rapide. S'agit-il d'un gage donné à Paris?
Laurent GBAGBO. – Non, nous avons appliqué l'accord de 1961 qui porte sur la coopération pour les personnes recherchées. Cela a été très rapide parce que nous n'avions aucun besoin d'avoir Youssouf Fofana ici. Nous avons déjà suffisamment de problèmes. Sur cette affaire, il n'y a donc eu ni brouilles, ni manigances, ni conflits entre la France et nous.

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Le chef de l'Etat a dénoncé un projet de coup d'Etat. Il accuse, sans les nommer, trois hommes politiques, des militaires et des policiers.Fin de l'état de grâce? Le président du Burundi, Pierre Nkurunziza, arrivé démocratiquement au pouvoir en août dernier après avoir dirigé la rébellion du CNDD-FDD (essentiellement hutue), a dénoncé lundi soir un projet de coup d'Etat. L'annonce n'a pas manqué de tendre l'atmosphère dans un pays qui sort d'une guerre civile de 12 ans, déclenchée par l'assassinat du premier président hutu démocratiquement élu, Melchior Ndadaye.

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"Les habitants de Harare considèrent qu'ils vivent avec une bombe à retardement qui a pour nom choléra. Alors que la capitale zimbabwéenne se bat pour nettoyer ses rues et entretenir les égouts, cette maladie a déjà coûté la vie à 27 personnes", rapporte le Mail & Guardian. De plus, une humidité inhabituelle aggrave le problème, précise l'hebdomadaire sud-africain dans sa version en ligne. "Les habitants de Harare considèrent qu'ils vivent avec une bombe à retardement qui a pour nom choléra.

Des organisations paysanes et des ONG ont démandé, dans une déclaration pulbiée mercredi a Ouagadougou, aux décideurs de rejeter les accords du 10e Fonds européen de développement (FED). Cette déclaration a été publiée en marge du séminaire régional de programmation du 10è Fonds européen de développement (FED) qui s`est déroulé les 6 et 7 mars à Ouagadougou. Présentes en Afrique de l`Ouest, ces ONG ont préconisé aux Etats de revenir sur le Tarif extérieur commun (TEC) adopté pour la région, afin de préserver la souveraineté alimentaire des Etats.

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Après la vague d'arrestations pour corruption au Cameroun, les marches organisées pour soutenir le président Paul Biya dans sa "croisade" contre les pilleurs de fonds publics créent la polémique, leurs initiateurs n'étant eux-même pas toujours au-dessus de tout soupçon. Depuis le coup de filet qui a visé fin février une série d'anciens patrons d'entreprises publiques et le ministre de l'Eau et de l'Energie Alphonse Siyam Siwé, limogé pour l'occasion, pas un jour ne passe sans que le chef de l'Etat ne reçoive son lot d'encouragements.

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De Dakar à Libreville, de Tunis à Nairobi, impossible pour le voyageur de passage, pour peu qu’il lise un journal national ou regarde la chaîne officielle de télévision, d’échapper aux activités de la première dame (ou de la First Lady) locale. Depuis une quinzaine d’années, parallèlement aux avancées de la démocratie formelle et à l’apparition de ce serpent de mer adulé de la communauté internationale qu’est la société civile, la fonction s’est peu à peu institutionnalisée, et la figure à la fois effacée, respectable et maternelle de l’épouse du chef a cédé la place à celle de l’actrice sous les feux de la rampe. Symptôme d’émancipation par le haut de la femme africaine ? Oui et non.

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L'Institut Nord Sud a le plaisir de lancer la présente invitation à combler son poste annuel de chercheur(e) invité(e). La bourse est ainsi nommée d'après le professeur émérite G.K. Helleiner, lequel a été pendant de nombreuses années l'un des plus grands universitaires du Canada spécialiste des questions du développement international, et a consacré énormément de temps à travailler en Afrique et dans d'autres pays en développement, en plus d'être membre fondateur et ancien président de l'Institut Nord-Sud. Cette année, le poste s'adresse à des chercheur(e)s en politique africain(ne)s, intéressé(e)s à passer de neuf mois à un an à l'Institut, à son bureau national à Ottawa, au Canada .

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Reporters sans frontières est l’une des organisations de défense de la liberté d’expression qui ont milité pour une réforme en profondeur de la Commission des droits de l’homme des Nations unies. A ce titre, nous avions salué les propositions du secrétaire général, Kofi Annan, pour la création d’un Conseil des droits de l’homme en remplacement de l’ancienne structure. Mais, aujourd’hui, nous ne sommes pas favorables à l’adoption, en l’état, de la résolution proposée par le président de l’Assemblée générale des Nations unies, Jan Eliasson.

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L'histoire de Monica Amolo est celle de l'endurance et de la détermination : elle a l'intention de se faire élire au parlement, sans se soucier de l'intimidation qu'elle a connue en cours de route. Depuis qu'elle a tenté de briguer un siège législatif dans l'ouest du Kenya il a quatre ans, a déclaré Amolo à IPS, elle a été confrontée à plusieurs formes de harcèlement, allant du fait de s'entendre dire que la place d'une femme est à la cuisine, en passant par les accusations selon lesquelles elle est une prostituée -- jusqu'à la violence physique, et même à des menaces de mort.

L'Afrique du Sud a fait d'énormes progrès pour faire entendre la voix des femmes dans les médias, indique une étude publiée pour coïncider avec la Journée internationale des femmes mercredi. Intitulé 'Qui fait l'information?', le rapport a été publié par le 'Global Media Monitoring Project', un groupe non gouvernemental basé à Londres. C'est la dernière édition d'une étude menée tous les cinq ans; le premier rapport de ce genre a été lancé en 1995.

Des pays en développement, en particulier ceux qui sortent des conflits armés -comme le Rwanda, le Burundi, l'Irak et le Liberia -- sont en train de réussir l'intégration des femmes dans la politique mieux que la plupart des démocraties occidentales établies de longue date, selon l'Union interparlementaire (UIP) basée à Genève. Toutefois, la vaste majorité des femmes du monde restent absentes de tous les niveaux de gouvernement, estiment des experts qui se réunissent dans le cadre de la 50ème session de la Commission des Nations Unies sur le statut des femmes.

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48 clandestins rescapés des eaux ont été acheminés ce week-end dans la ville de Nouadhibou dans le nord du pays, à 50 km de la frontière avec le Sahara occidental. Selon leur témoignage, plusieurs dizaines de leurs compagnons auraient disparus. Ce lundi les autorités locales ont également repêché 2 corps vers la plage de Laguerra, à quelques kilomètres de Nouadhibou. Dimanche dernier, un pêcheur mauritanien a sauvé 28 clandestins, retrouvés sur une pirogue en bois qui avait chaviré à environ 100 km de Nouadhibou. Il s’agit en majorité de Sénégalais, mais aussi de Bissau-guinéens, et de Gambiens. Les rescapés ont déclarés qu’ils étaient 62 au départ.

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En dépit des grands progrès accomplis au cours des dernières décennies, les femmes restent soumises à la discrimination, la violence et l'exploitation dans le monde entier, a déclaré aujourd'hui la Directrice générale de l'UNICEF Ann M. Veneman. « Aujourd'hui, partout dans le monde, et en particulier dans les pays en développement, des femmes et des filles souffrent en silence, loin des caméras et dans l'indifférence générale, a dit Mme Veneman, lors du discours liminaire qu'elle a prononcé au Déjeuner de la Journée internationale de la femme à Washington. Dans trop de nations et de régions, les femmes sont encore dévaluées et ignorées, ou traitées comme des citoyennes de seconde classe. Elles sont bien souvent victimes d'inégalités flagrantes, ou pire encore. »

Le Fonds des nations unies pour la démocratie \(FNUD\) s'est réuni ce matin à New York pour procéder à l'examen de ses mécanismes de fonctionnement et ses programmes, indique une source onusienne. Le FNUD a été créé en juillet 2005 à l'initiative du Secrétaire Général pour apporter «un soutien à des projets visant à consolider et renforcer les institutions démocratiques», notamment en contribuant à la rédaction de constitutions et au développement de médias pluralistes, selon une dépêche de l'ONU.

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D'après l'union inter-parlementaire de Genève, c'est paradoxalement dans les pays qui sont passés de la guerre civile à la paix qu'on voit le plus de changements. On peut citer des pays comme le Mozambique, l'Afrique du Sud, le Burundi et le Rwanda. Ces pays qui sont dans une sorte de période de transition, ont accordé une certaine attention aux problèmes féminins et ont fait en sorte que celles-ci puissent participer aux débats sur les lois et l'évolution de la société. Le parlement rwandais compte 49 % de femmes, proportion record non seulement en Afrique, mais aussi dans le monde.

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TrustAfrica cherche un individu ayant de grandes qualités pour être son Responsable de vulgarisation et de financement. Le candidat retenu doit avoir de grandes compétences en rédaction et en communication, ainsi que de l’expérience dans la collecte de fonds et la coordination de réseaux. Le poste est basé au siège de TrustAfrica à Dakar, au Sénégal.

Qualifications, compétences et caractéristiques
Diplôme universitaire. Diplôme de deuxième ou troisième cycle de préférence.
Avoir au moins 5 ans d’expérience dans la collecte de fonds et la vulgarisation, notamment en Afrique. Avoir l’expérience des relations avec les fondations et les bailleurs de fonds ; avoir l’expérience du marketing direct, des campagnes de collecte de fonds et du travail avec les principaux donateurs individuels.
Une bonne connaissance de l’Anglais et du Français. La connaissance d’autres langues (y compris les langues africaines) serait un avantage.

Depuis l’avènement des processus démocratiques en Afrique, les femmes chefs d’entreprise ont le vent en poupe. Mieux formées qu’autrefois, elles forcent le respect et désamorcent les préjugés les plus tenaces. Drapée dans un grand boubou rose, la Nigérienne Amina Hassane Wangari en impose par son allure altière. Cette femme se bat depuis une dizaine d’années pour développer Ciminti Import-Export BTP et C.E.T Wangari, son complexe d’entreprises, spécialisé dans l’import-export, la construction, l’enseignement général et technique.

Cet article montre comment un concept fondamental de la protection juridique
des réfugiés, la définition de « réfugié », que prévoient différents instruments internationaux (Convention de Genève de 1951, Protocole de New York de 1967, Convention de l’OUA de 1969) a été incorporé dans les législations internes des pays qui en sont partie. Nous soulignerons la différence substantielle qui existe entre la législation des pays francophones, législation assez sommaire sur la matière voire absente, et celle des pays anglophones qui, par contre, pèchent par excès d’indications
spécifiques que les autorités nationales sont incapables, malgré leur bonne
volonté, de faire respecter.

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Depuis deux décennies, les femmes du Burkina Faso sont de plus en plus présentes dans le domaine des affaires avec plus ou moins de réussite. L'engagement des femmes burkinabé dans les affaires et leur détermination à y réussir correspondent bien au thème de la commémoration, le 8 mars cette année, de la Journée internationale des femmes, décrétée par les Nations Unies : ''Les femmes dans les prises de décision : relever des défis, insuffler des changements''. ''Cette percée féminine dans le monde des affaires, tout comme dans le domaine politique, s'explique par les effets bénéfiques de l'accès à l'éducation, et l'influence du modèle occidental'', a déclaré à IPS, Fatimata Coulibaly, une sociologue basée à Ouagaddougou, la capitale du Burkina Faso.

Bien que la guerre civile libérienne se soit achevée il y a plus de deux ans, des milliers de personnes ayant trouvé refuge dans des camps situés en Guinée voisine n’ont aucune intention de rentrer chez eux, ni aujourd’hui, ni demain. « J’ai laissé quitté le Liberia. Je n’y retournerai jamais », déclare Betty Farngalo, une jeune femme de 21 ans, qui se tient à l’extérieur de sa maison de banco, dans le camp de réfugiés de Laine. Accueillant actuellement plus de 18 000 réfugiés libériens, ce camp qui a ouvert en 2002, est situé à 75 km à l’est de la ville de Nzérékoré, dans le sud de la Guinée, à un jour de marche de la Côte d’Ivoire ou du Liberia.

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