Afrique : A Brazzaville, l'exode des Kinois se fait sentir sur la vie locale
Vendeurs à la sauvette, cordonniers ambulants, éboueurs, chauffeurs de bus ou taxis, manutentionnaires, domestiques: à Brazzaville, c'est toute une main-d'oeuvre qui manque après le départ d'environ 80 000 personnes originaires de la République démocratique du Congo. Ces Congolais de l'autre rive ont traversé le fleuve qui sépare les deux Congo après le lancement début avril d'une grande opération policière de lutte contre la délinquance et l'immigration clandestine baptisée "Mbata ya bakolo" ("La gifle des aînés, en lingala). Officiellement, ce coup de filet est destiné à "assainir" certains quartiers de Brazzaville en luttant contre les "kuluna" (bandits en bande organisée) venus de Kinshasa et en expulsant les sans-papiers sans distinction de nationalité.