Essai sur l’œconomie

L’Essai sur l’œconomie, dont vous trouverez ci-joint la présentation et le sommaire détaillé, a été écrit entre l'été 2005 et l'été 2008. Sa rédaction est donc antérieure à la seconde phase de la crise financière qui a éclaté cet automne. Tout l’essai part néanmoins de la certitude qu’une telle crise, dont on commence à comprendre qu’elle n’est pas « comme les autres », était inévitable, sans qu’il soit possible d’en présager ni le moment, ni les formes, ni l’élément déclencheur.

C’est pourquoi l’essai, du moins est-ce mon vœu, peut-il aider à comprendre que les tentatives à court terme pour « revenir à l’état antérieur » sont probablement vouées à l’échec ou ne feront que retarder l’échéance. Si le présent essai peut aider à la mettre en perspective et à chercher d’autres voies de sortie, il aura rempli son rôle.

En fait ce livre est le troisième volet d’une trilogie. Les travaux de l’Assemblée mondiale de citoyens, organisée à Lille en décembre 2001, ont montré que l’humanité devrait conduire au XXIè siècle trois mutations majeures : l’élaboration d’un socle éthique commun complétant les droits de l’homme et fondant une gestion pacifique de notre unique et fragile planète ; une révolution de la gouvernance pour inventer des modes de gestion de la société adaptés à l’interdépendance entre les problèmes, les acteurs et les sociétés ; le passage du modèle actuel de développement fondé sur « l’équilibre de la bicyclette » à une société durable.

Nous nous devions d’ouvrir des perspectives collectives pour chacune des trois mutations. Pour le socle éthique, ce fut la Charte des Responsabilités humaines adoptée lors l’Assemblée mondiale et mise en discussion dans différents pays et différents milieux. Pour la révolution de la gouvernance, ce fut « La démocratie en miettes » (Pierre Calame, Éditions Descartes & Cie et ECLM, 2003). Restait la troisième mutation. Il s’agissait, ni plus ni moins, que de revisiter les fondements de notre système de production et d’échange – ce qu’on appelle l’économie –, de voir en quoi ils sont incompatibles avec les exigences d’une société durable et d’esquisser de nouvelles perspectives, de nouvelles règles (nomos) de gestion de la maison (oïkos), en un mot l’oeconomie.

J’ai pris mon courage à deux mains et je suis parti à la pêche et à la quête, ce que reflète le titre « Essai sur l’oeconomie ». James Galbraith m’a fait l’honneur de reconnaître la nécessité de cette démarche exploratoire et de préfacer l’ouvrage.

Si vous êtes très intéressé mais que le coût de 25 euros de l'ouvrage est pour vous rédhibitoire, nous pouvons envisager de vous l'offrir. Il est publié simultanément en France par les Editions Charles Léopold Mayer, en Belgique par Couleur livres, en Suisse par les Éditions d'en Bas et en Guinée par les Editions Ganndal.

Je profite de l’occasion pour vous informer de la mise en place du site de l’Initiative internationale pour repenser l’économie (www.i-r-e.org), un des partenaires proches de la Fondation dont la mission est de contribuer à faire émerger des propositions nouvelles dans le domaine économique. Mon livre y sera mis en débat prochainement, et certains extraits y seront accessibles en français aussi bien qu’en anglais.

* Pierre Calame? est Directeur Général dela Fondation Charles Léopold Mayer?

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