Organisations Lgbtq : Un nouveau rapport dresse la cartographie en Afrique de l’ouest

Un nouveau rapport dresse la carte des organisations Lgbtq en Afrique de l’Ouest en indiquant les défis et les opportunités. Nous existons.

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Cette enquête donne un aperçu des organisations Lgbtq dans une région étendue et diverse, en partant d'un large éventail de perspectives et d’expériences des activistes et organisations au niveau local. Bien que le financement de l’activisme Lgbtq en Afrique de l'Ouest a été historiquement focalisé sur les gays et les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (Hsh), l’enquête indique que des organisations Lgbtq en tant que telles sont en train d’émerger. Plusieurs de ces groupes naissants sont dirigés par des femmes queer et des personnes au genre non conforme.

Commissionnée par un groupe de bailleurs et d’activistes, «Nous existons : Cartographie des organisations Lgbtq en Afrique de l'Ouest Cartographie des organisations Lgbtq en Afrique de l'Ouest» s'inscrit dans un processus explicatif et participatif pour initier la création d'un nouveau mécanisme de financement dirigé par des activistes Lgbtq en Afrique de l’Ouest. L’enquête touché un total de 50 groupes et 180 participant-e-s dans neuf pays : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Liberia, le Mali, le Nigeria, le Sénégal et le Togo.

La cartographie est unique au sens où elle réunit les points de vue des activistes des pays francophones et anglophones et où elle saisit les différences et les points communs partagés à travers la région. Elle présente le rôle important des organisations alliées au niveau local qui ont et continuent d’apporter une certaine assistance technique aux activistes Lgbtq. L’enquête met en lumière les réalisations d'un mouvement émergeant qui ne bénéficie que de peu d’attention à ce jour.

La cartographie conclut avec les recommandations des répondant-e-s en termes de priorité et de gestion du mécanisme de financement.

Le rapport est disponible en anglais et en français sur : http://www.qayn.org/special-initiative/

Résumé des points principaux :

- Les activistes travaillent dans une grande diversité de contextes juridiques, mais les tendances du fondamentalisme religieux croissant et de l’homophobie encouragée par les États se retrouvent dans les pays.
- Au cours des cinq dernières années, on assiste à une émergence notable d’organisations dirigées par des femmes queer et des personnes au genre non-conforme, pendant que les personnes trans* commencent à réfléchir à comment s’organiser — le potentiel d'établir un mouvement plus inclusif se dessine.

- La collaboration entre groupes est limitée mais croissante, essentiellement à travers des réseaux et des coalitions au niveau des pays et régions. La collaboration transfrontalière entre pays anglophones et francophones est particulièrement limitée mais une culture de collaboration se développe.

- Les groupes utilisent diverses stratégies pour prendre en compte les préoccupations de leurs communautés, telles que la médiation familiale, le travail avec les médias, la documentation des violations de droits, l’engagement des structures de droits humains, l’offre d’abris d’urgence et la facilitation de formations en sûreté et en sécurité. Les 50 organisations qui ont participé à l’enquête ont identifié les connaissances en matière des droits humains et l’assistance judiciaire comme des besoins cruciaux dans leurs communautés.

- Les domaines clés pour le renforcement interne des organisations et des communautés sont les suivants : la compréhension des identités trans* et des questions qui les concernent, l’inclusion des préoccupations des jeunes, l’appui à la santé sexuelle et reproductive des femmes queer, les voies et moyens de prendre en charge la violence entre partenaires intimes, les programmes d’activités génératrices de revenues et les initiatives parlant de la foi et de l’affiliation religieuse des personnes Lgbtq.

- Les bailleurs internationaux et les organisations locales identifient tous la faible capacité institutionnelle comme un défi majeur pour ces groupes. Les bailleurs indiquent que ceci est l’une des raisons de l’investissement limité dans la région et pourtant les groupes font état de difficultés à accéder aux fonds de développement institutionnel.

- Dans les pays francophones, en particulier, les organisations ont des connaissances limitées et un accès limité aux bailleurs internationaux.

Le rapport a été commissionné par l’American Jewish World Service, Astraea Lesbian Foundation for Justice, Uhai-Eashri (East Africa Sexual Health and Rights Initiative) et Queer African Youth Network.

CE TEXTE VOUS A ETE PROPOSE PAR PAMBAZUKA NEWS



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