Etat des résistances : Les mouvements paysans
Luttes des plus pauvres parmi les pauvres, des paysans sans terre, des communautés indigènes marginalisées, des travailleurs agricoles en situation précaire,… elles dénoncent les menaces qui pèsent sur le devenir des systèmes alimentaires et des équilibres environnementaux
En Asie, Afrique et Amérique latine, les mouvements paysans mènent des dynamiques soutenues de contestation. Plus sourdes, moins médiatisées, ces «résistances» aux formes et aux revendications renouvelées, se sont multipliées ces deux dernières décennies. En cause, les stratégies de «modernisation conservatrice» des campagnes et l’adaptation mimétique des politiques agricoles aux exigences de l’économie mondialisée, qui érodent en profondeur la condition paysanne.
Luttes des plus pauvres parmi les pauvres, des paysans sans terre, des communautés indigènes marginalisées, des travailleurs agricoles en situation précaire,… elles dénoncent les menaces qui pèsent sur le devenir des systèmes alimentaires et des équilibres environnementaux : montée en puissance de l’agrobusiness, accaparement des terres, expansion des monocultures d’exportation au détriment des cultures vivrières, pressions sur les ressources naturelles, etc.
Sur le terrain, ce paysage contestataire demeure toutefois très fragmenté et contrasté. L’intensité et la portée des mobilisations dépendent des contextes sociopolitiques, des capacités organisationnelles et de l’articulation entre acteurs, lesquels entretiennent parfois des rapports concurrentiels, voire de franches rivalités.
En fédérant les secteurs populaires ruraux autour de l’idée mobilisatrice de «souveraineté alimentaire», le mouvement international La Via Campesina entend surmonter ces limites et contrer l’avancée d’un modèle de développement agricole socialement excluant et écologiquement destructeur.
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Points de vue du Sud Editions Syllepse - Centre Tricontinental Volume XX(2013), n°4, 225 pages