Ils traquent les jihadistes aux côtés des Français dans le nord du Mali depuis bientôt trois mois. Disciplinés, efficaces, les soldats tchadiens ont payé le prix du sang. Plus que jamais, le président Déby Itno s'impose comme le parrain sécuritaire de la région. À N'Djamena, la cocarde patriotique se porte avec pudeur. Pas d'effets de manche inutiles dans le discours du Premier ministre, Dadnadji Djimrangar, annonçant au Parlement, le 15 avril, le retrait progressif des troupes tchadiennes du...lire la suite
Ils traquent les jihadistes aux côtés des Français dans le nord du Mali depuis bientôt trois mois. Disciplinés, efficaces, les soldats tchadiens ont payé le prix du sang. Plus que jamais, le président Déby Itno s'impose comme le parrain sécuritaire de la région. À N'Djamena, la cocarde patriotique se porte avec pudeur. Pas d'effets de manche inutiles dans le discours du Premier ministre, Dadnadji Djimrangar, annonçant au Parlement, le 15 avril, le retrait progressif des troupes tchadiennes du Mali, mais le sobre inventaire d'une «noble mission accomplie» : 2 250 hommes déployés depuis près de trois mois, un budget de 57 milliards de francs CFA (87 millions d'euros) «entièrement financé sur nos propres ressources», 36 morts au combat, 74 blessés, dont un général. Aucun pays, France comprise, n'a payé un tel prix de sang et personne en Afrique n'a été en mesure de prendre le risque d'intervenir aussi vite et aussi fort.