L'Ethiopie a accusé le 20 avril l'Egypte de "traîner des pieds" dans le dossier du partage des eaux du Nil, au lendemain du rejet par les autorités égyptiennes d'un nouveau plan régional sur ce sujet. L'Ethiopie et six autres pays d'Afrique centrale et de l'Est (Burundi, République démocratique du Congo, Kenya, Rwanda, Tanzanie et Ouganda) vont signer le 14 mai un accord-cadre sur l'utilisation équitable (des eaux) du Nil. Mais l'Egypte a affirmé lundi 19 avril son rejet de tout nouveau plan de partage des eaux du Nil, faisant valoir ses "droits historiques" sur ce fleuve dont elle exploite plus de la moitié du débit.

Une experte de l'ONU a appelé le 21 avril l'Egypte à intensifier sa lutte contre le trafic d'être humains, relevant le manque de sensibilisation à cette question dans le pays. Des familles dans le besoin profitent du passage en Egypte, notamment en été, d'hommes fortunés souvent originaires du Golfe pour "marier" leurs filles pour quelques jours ou quelques semaines en échange d'une somme d'argent. Les pays concernés par devraient être identifiés dans un rapport préliminaire qui sera publié en juin.

Des heurts se sont produits dans le centre du Caire entre policiers anti-émeutes et un groupe de quelque 200 militants politiques réclamant le départ du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis près de 30 ans, rapportent des témoins. Les policiers ont cerné les manifestants qui scandaient "A bas Moubarak!" et les ont matraqués sans ménagement, arrêtant l'un d'entre eux. La manifestation avait été organisée par deux mouvements actifs d'opposition, la Jeunesse du 6 avril et Kefaya (Assez), qui réclament une démocratisation du régime et la fin de l'Etat d'urgence en vigueur depuis l'assassinat du prédécesseur de Moubarak, Anouar al Sadate, en octobre 1981.

L'Egyptien Mohammed ElBaradei, devenu une figure de l'opposition après avoir quitté la tête de l'agence nucléaire de l'ONU, a appelé le 12 avril au boycott des prochaines élections pour priver le président Moubarak de légitimité, selon un responsable de son parti. Ces déclarations, si elles sont confirmées, seraient sa prise de position la plus forte contre le régime depuis le début de sa campagne le mois dernier. Il avait déjà appelé à une réforme constitutionnelle qui permette la tenue d'élections libres et régulières. Prix Nobel de la paix 2005, M. ElBaradei, 67 ans, est considéré comme un adversaire potentiel du président à l'élection de 2011. Plus de 100.000 personnes se sont inscrites sur un site Web soutenant sa candidature.