"Quand mon heure sera venue, je vous le dirai!", a lancé récemment le président zimbabwéen Robert Mugabe qui, à 90 ans, arbitre dans la pure tradition autocratique une lutte à couteaux tirés pour sa succession avant le congrès de son parti la semaine prochaine. Après avoir mis l'opposition Ko en 2013, la battant à plates coutures lors d'élections législatives et présidentielle contestées pour fraudes, le vieux chef d'Etat a joué sa nouvelle carte: sa femme, Grace. Cette promotion surprise a f...lire la suite
"Quand mon heure sera venue, je vous le dirai!", a lancé récemment le président zimbabwéen Robert Mugabe qui, à 90 ans, arbitre dans la pure tradition autocratique une lutte à couteaux tirés pour sa succession avant le congrès de son parti la semaine prochaine. Après avoir mis l'opposition Ko en 2013, la battant à plates coutures lors d'élections législatives et présidentielle contestées pour fraudes, le vieux chef d'Etat a joué sa nouvelle carte: sa femme, Grace. Cette promotion surprise a fait une victime, Joice Mujuru, 59 ans, vice-présidente du pays depuis 2004 et que M. Mugabe semblait destiner à la fonction suprême. En quelques semaines, Mme Mujuru, ancienne compagne d'armes de la guerre d'indépendance et veuve d'un général décédé dans un incendie mystérieux en 2011, a été accusée de tout : incompétence, corruption, et même d'avoir comploté pour tuer le président.