Le projet consistant à augmenter la taxe sida pourrait avoir des répercussions négatives sur la vie des Zimbabwéens, ont averti des analystes. ?La taxe sida, introduite en 1999 pour compenser la baisse de financement des bailleurs de fonds, porte sur 3% déduits des salaires des employés et des revenus des sociétés sur le marché formel. Toutefois, le faible niveau des salaires, conjugué aux faibles performances de l’industrie, n’ont pas permis de lever suffisamment de fonds. En juillet 2009, il a été préconisé d’accroître le faible niveau de financement grâce au prélèvement d’une partie des fonds générés par la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Cependant, ce plan présente également quelques inconvénients dans un pays où la taxation est déjà élevée.

Deux mois après les attaques xénophobes survenues à De Doorns en Afrique du Sud, les habitants de cette ville sud-africaine jurent de chasser les Zimbabwéens, a rapporté le 18 janvier le journal local The Cape Argus. Pour le maire de la ville, Charles Ntsomi, les tensions incessantes dans la région signifient qu'il n'est pas possible pour le moment de réintégrer les Zimbabwéens. Les résidents des localités de Stofland et d'Ekuphumleni dans la même région affirment qu'ils ne souhaitent pas le retour de leurs anciens voisins zimbabwéens.

Le journaliste indépendant zimbabwéen Stanley Kwenda a quitté le pays après des menaces présumées de mort proférées par un officier supérieur de la police, suite à la publication d’un article dans un hebdomadaire, a annoncé le 18 janvier un observatoire des média. La section zimbabwéenne de l’Institut des médias d’Afrique australe (MISA- Zimbabwe) soutient que M. Kwenda a fui le pays après avoir reçu un coup de fil le 15 janvier, de l’officier de police supérieur présumé après la publication d’une histoire anonyme dans le journal zimbabwéen. L’agent de police lui aurait dit qu’il allait mourir d’ici la fin de semaine.

Le gouvernement et les autorités chargées de l'agriculture au Zimbabwe ont déclaré le 20 janvier que cette année encore, leur pays va vers une sécheresse dévastatrice à cause de la sécheresse prolongée dans beaucoup de régions dont les effets négatifs sur les récoltes ont été sans commune mesure. Les pluies ont été faibles dans beaucoup de régions, y compris quelques endroits des ceintures agricoles de Mashonaland, dans l'est du pays, des provinces centrales où les récoltes de mais, aliment de base du pays, ont été le plus durement touchées par la sécheresse.

Les autorités sanitaires du Zimbabwe ont annoncé le 21 janvier que la rougeole a récemment tué 19 enfants dans la partie orientale du pays, portant le bilan des victimes de cette épidémie dans la région à 41. L'épidémie s'est déclarée dans la province orientale du Manicaland en novembre de l'année dernière, et touche uniquement les groupes religieux qui ne croient pas en la médecine moderne. Des équipes du ministère de la Santé ont été mobilisées pour contenir l'épidémie et les autorités indiquent que les membres des groupes religieux qui rejetaient la médecine moderne viennent désormais faire vacciner leurs enfants.