La justice rwandaise a transmis au Burundi les dossiers de 670 ressortissants burundais accusés d'avoir participé au génocide de 1994 au Rwanda, et a l'intention de lancer des mandats d'arrêt internationaux contre certains accusés, a annoncé le procureur général du pays. "Nous espérons une bonne coopération dans ce sens, car les informations que nous avons confirment que la plupart de ces 670 ressortissants burundais (...) sont toujours en vie et se baladent librement dans ce pays (le Burundi)", a déclaré le procureur général du Rwanda.
"Les informations recueillies lors des procès gacaca ont confirmé que ces Burundais ont trempé directement ou indirectement dans le génocide", a-t-il ajouté.
Les gacacas, juridictions populaires inspirées des anciennes assemblées villageoises rwandaises, peuvent juger tous les présumés auteurs du génocide, sauf les planificateurs et les violeurs qui eux sont jugés par les tribunaux conventionnels.
Une source gouvernementale au Burundi a confirmé mercredi que "tous ces dossiers" avaient été transmis par le Rwanda au ministère burundais des Relations extérieures, qui est "en train de les examiner avant de les transmettre à la justice".
"Nous avons désormais des preuves tangibles sur la responsabilité de ces 670 ressortissants burundais", a déclaré de son côté le procureur général adjoint du Rwanda, Alphonse Hitiyaremye, dans l'édition de mercredi du quotidien rwandais New Times.