Série de conférences 2006 CODESRIA-ASC : Publication et Diffusion électroniques

Dans le cadre d’une initiative commune qui prévoit un programme de recherche, ainsi qu’un Master commun de recherche, un programme de publications et de diffusion, le CODESRIA et l’ASC ont lancé une série de conférences sur la recherche, la documentation, la publication et la diffusion dans le contexte de la révolution des TIC. L’objectif de la seconde conférence sur la “Publication et la Diffusion Electroniques” est de capitaliser sur la dynamique de la Conférence de Dakar et d’analyser l’utilisation des technologies numériques dans le domaine de la communication académique sur l’Afrique, ainsi que les effets sur le fossé Nord-Sud, et le rôle des différentes parties prenantes dans l’exacerbation ou la réduction de ce fossé.

“Combler le fossé Nord-Sud dans le domaine de la communication académique sur l’Afrique. Menaces et opportunités à l’ère numérique.”

Leiden, Pays-Bas, 6 – 8 septembre 2006

Organisé par :

Afrika-Studiecentrum (ASC)

Conseil pour le Développement de la Recherche en Sciences Sociales en Afrique (CODESRIA)

Site Web

http://www.ascleiden.nl/GetPage.aspx?url=/events/event1142937906

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CONTEXTE

Dans le cadre d’une initiative commune qui prévoit un programme de recherche, ainsi qu’un Master commun de recherche, un programme de publications et de diffusion, le CODESRIA et l’ASC ont lancé une série de conférences sur la recherche, la documentation, la publication et la diffusion dans le contexte de la révolution des TIC.

La première conférence sur “La publication et la diffusion électroniques” s’est tenue à Dakar, en septembre 2004. La plupart des communications portaient sur le rôle des TIC dans l’avancement de la recherche, sur la numérisation des contenus servant la diffusion académique et les politiques sociales , l’accès et la visibilité du monde académique africain à l’ère numérique, et enfin, le rôle des bibliothèques numériques. En comparaison à beaucoup d’autres conférences internationales sur la publication électronique, celle-ci était particulièrement intéressante, car elle réunissait des chercheurs, éditeurs et bibliothécaires spécialisés dans la recherche en sciences sociales sur l’Afrique. La conférence a permis de soulever de nombreux points pertinents, qui doivent être pris en compte.

THEME DE LA CONFERENCE

L’objectif de la seconde conférence sur la “Publication et la Diffusion Electroniques” est de capitaliser sur la dynamique de la Conférence de Dakar et d’analyser l’utilisation des technologies numériques dans le domaine de la communication académique sur l’Afrique, ainsi que les effets sur le fossé Nord-Sud, et le rôle des différentes parties prenantes dans l’exacerbation ou la réduction de ce fossé.

Présentation du thème

La publication sur Internet ainsi que ses possibilités techniques, de même que le mouvement d’accès libre qui en est le corollaire ont provoqué la naissance de diverses tendances aux implications multiples pour la communication académique. La publication sur Internet a comme potentiel de pouvoir diffuser les résultats de recherche auprès des communautés académiques et au-delà, beaucoup plus rapidement que les moyens traditionnels. Elle ouvre de nouveaux horizons pour le développement de l’accès libre à l’information et l’accessibilité des publications. Dans un même temps, les technologies numériques sont employées pour mieux faire valoir la gestion des droits, ce qui permettrait à l’éditeur d’avoir un contrôle exclusif sur l’accès au contenu académique. Avec la publication des revues électroniques, le modèle de la licence est venu remplacer celui de l’acquisition, laissant ainsi la propriété et le contrôle des documents numériques aux éditeurs. Les bibliothèques sont frustrées, en tant que garantes de la science : comment peuvent-elles contrôler l’ accès et la disponibilité de façon optimale si elles ne contrôlent pas les systèmes d’accès ? Comment peuvent-elles sauvegarder la mémoire de la science si les accords de licence ne leur permettent pas de conserver ces archives ? En réaction à cette tendance, les bibliothèques de recherche se sont mises à constituer des consortiums, afin de négocier avec les éditeurs les conditions et termes d’accès à la licence. Elles sont en train d’expérimenter des dépôts institutionnelles à accès libre. Le résultat en est que d’énormes investissements commerciaux et publics se trouvent en situation de compétition pour développer de nouvelles solutions à d’anciens problèmes, mais également pour trouver de nouvelles façons de communiquer la science à l’ère numérique.

Il est dit que par nature, toute nouvelle technologie provoque l’exacerbation du fossé entre riches et pauvres. En quoi est-ce que les changements rapides en cours dans l’industrie de l’édition ont-ils exacerbé la relative situation de carence des chercheurs des pays en développement ? Il a également été observé que c’est le monde académique latino-américain et africain, plutôt que nord-américain ou européen, qui se met à adopter les nouvelles technologies ainsi que ses opportunités révolutionnaires en matière de communication académique. Cela renvoie à la question de l’égalité de participation face au flux libéralisé d’informations entre le Nord et le Sud. Si les universitaires des pays en développement s’empressent de diffuser leurs travaux dans le domaine public, pendant que ceux des pays développés demeurent réticents à faire de même, alors les mécanismes en place permettant le contrôle de la publication académique risqueraient d’être maintenus, et la diffusion libre et non contrôlée des résultats de recherche sur Internet serait associée à une pratique non professionnelle et à une production de recherche médiocre, ce qui risquerait d’exacerber à son tour le déséquilibre en matière de publication académique entre le Nord et le Sud. Au vu du processus scientifique lourdement institutionnalisé du Nord, de ses traditions séculaires et ses intérêts, l’on comprend aisément que le temps de transformation et d’adaptation soit long. Mais cela soulève également un certain nombre de questions. La tradition d’impression constitue-t-elle une barrière ou une condition au développement de modèles de publications numériques ? L’Afrique peut-elle sauter directement dans l’ère du numérique, et contourner les différentes phases de développement de l’économie des connaissances basée sur l’impression ?

Une étrange question demeure cependant. Celle-ci porte sur le rôle des chercheurs, éditeurs, bibliothèques, institutions académiques et organisations de développement du Nord dans l’élaboration de projets permettant de combler le fossé Nord-Sud. En quoi est-ce que ces mesures servent-elles de solutions à long-terme ? Quel est leur degré de solidarité avec les chercheurs du Sud ? Les africanistes, qui constituent une communauté de recherche profondément enracinée dans la tradition académique occidentale et très proche de la communauté scientifique africaine, en sont une bonne illustration. Des échanges académiques avec leurs collègues africains sont indispensables à la validation de leurs recherches. Qu’est-ce qui caractérise ces échanges ? Contribuent-ils à des liens académiques plus équitables entre le Nord et le Sud ?

Questions pratiques opposées à une réflexion théorique/scientifique et aux résultats de recherche

Cette conférence, on l’espère, attirera des communications des différentes parties prenantes du milieu de la communication académique sur l’Afrique, qui émettront des opinions équilibrées sur les dimensions économiques, sociales et morales des questions en jeu. La conférence a pour objectif de relier le thème de recherche à des questions pratiques concernant la publication sur Internet, la communication académique, l’archivage et l’accès aux résultats de la recherche scientifique, le contrôle bibliographique et la diffusion. Elle invite également à des études de cas pour une analyse profonde de questions spécifiques, à travers des données quantitatives. La conférence encourage également les réflexions théoriques et scientifiques sur la production de connaissances, le flux d’informations scientifiques, l’institutionnalisation du processus scientifique, l’impact des TIC sur la communication académique. Enfin, la conférence invite également des contributions fournissant des cadres théoriques explicatifs concernant les questions abordées.

LANCEMENT

Cette conférence marquera le lancement du portail Connecting-Africa, une plate-forme numérique pour la communication académique sur l’Afrique. Celui-ci fournit des détails sur les personnes effectuant des études sur l’Afrique, qui sont affiliées aux universités hollandaises, de même que les travaux de recherche publiés sur l’Afrique. Connecting-Africa constitue une solution légère et modulable pour la promotion de la recherche et des réseaux de recherche au niveau international.

Programme de la conférence

Cette conférence de trois jours réunira d’éminents chercheurs reconnus au niveau international, qui présenteront des avis novateurs inspirés de leurs recherches en cours. Le programme sera divisé en 6 sessions.

Intervenants

La conférence comprendra trois principales présentations et permettra la rigoureuse sélection d’un maximum de 30 présentations et de 6 présidents de séance.

Des fonds seront mis à la disposition des intervenants invités originaires d’Afrique, qui ne disposent pas des fonds nécessaires pour couvrir leurs frais de voyage et d’hébergement.

Appel à contributions

Ceux qui souhaitent apporter leur contribution à cette conférence sont priés d’envoyer un cv ainsi qu’un résumé de 250 mots (décrivant les principaux points de leur communication, l’argument principal de même que le type de recherche/méthodologie employé), aux deux adresses de contact indiquées ci-dessous.

Le délai de réception des résumés est fixé au 31 mai 2006.

Le Comité Directeur statuera sur les soumissions d’ici le 30 juin 2006 et informera les candidats après cette date. Les contributions doivent être envoyées d’ici le 15 août 2006.

Participants

La conférence est ouverte aux participants sur la base d’une invitation; elle est limitée à un maximum de 60 participants.

Les invités représenteront de manière égale les 3 groupes cibles : les spécialistes des sciences sociales menant des recherches sur l’Afrique, les professionnels de l’information et les éditeurs.

Il s’agit d’une conférence bilingue (avec service d’interprétation vers le français et l’anglais). La moitié des participants, au moins, viendra d’Afrique.

Frais de participation à la conférence

Les participants invités seront priés de s’acquitter des frais de participation s’élevant à 150 €.

Résultats

Le compte-rendu de la conférence est disponible sur Internet.

Comité Directeur

Prof. Dr. L.J. de Haan (ASC) Dr. E. Sall (CODESRIA)

Dr. M. de Bruijn (ASC) Dr. F. B. Nyamnjoh (CODESRIA)

Titia van der Werf (ASC) Abou Moussa Ndongo (CODESRIA)

Contacts

Pour davantage d’informations, veuillez contacter :

Mme Titia van der Werf

Afrika-Studiecentrum
LEIDEN

T. +31 (0)71 5273352

E. [email][email protected]

Pour les résumés et toute information venant d'Afrique, veuillez contacter :

Mr Abou Moussa Ndongo

CODESRIA

DAKAR

T. +221 8259822; +221 8259823

F. +221 8241289

E. [email][email protected]