Menacés, soudoyés, voire assassinés : les journalistes kényans naviguent de plus en plus en eaux troubles, dans un pays qui se revendique pourtant comme un modèle démocratique pour l'Afrique de l'Est. Cité dans un rapport cinglant publié mercredi 15 juillet par le Comité de protection des journalistes, David Ohito, responsable des contenus internet d'un des principaux groupes de médias kényans, le Standard, n'y va pas par quatre chemins : "La situation des médias au Kenya est encore pire qu'au temps du parti unique" (1982-1991), dénonce-t-il. Comparé à la Somalie, où plus de 40 journalistes ont été assassinés depuis 2009, ou à l'Ethiopie, dont les blogueurs et commentateurs sont régulièrement emprisonnés par le pouvoir, le Kenya - 100e sur 180 au classement de la liberté de la presse de Reporter sans frontières - pourrait cependant faire figure d'eldorado.
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