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Sur la côte près de Tripoli, des centaines de migrants africains croupissent dans un camp de réfugiés sordide, désormais trop stigmatisés pour trouver du travail, mais incapables pour autant de rentrer chez eux. Ils lavaient les voitures, labouraient les champs, travaillaient sur les chantiers... Autant d'emplois boudés par les Libyens, mais qui leur sont interdits depuis que Mouammar Kadhafi a recouru en masse à des mercenaires d'Afrique subsaharienne pour tenter de mater la rébellion. Dans le camp où ils sont rassemblés, la plupart disent que même après la fin des combats, ils ne se sentent plus en sécurité et veulent rentrer chez eux. Mais sans argent ni passeport, et en l'absence de représentation consulaire nigériane à Tripoli, ils sont bloqués.