Le 27 octobre 2012, un quart de siècle sera passé depuis l’assassinat de Sankara. Malgré les témoignages qui accréditent un complot international, le silence des coupables et des complices continue jusqu'à présent d’entretenir le mystère. Mais la mobilisation demeure pour que l’année 2012, celle du 25e anniversaire de son assassinat, soit celle de la vérité et de la justice.
Le président Thomas Sankara aurait aujourd’hui 62 ans le 21 décembre s’il n’avait pas été assassiné par les hommes de Blaise Compaoré, l’actuel président du Burkina Faso et de Gilbert Diendéré, son actuel chef d’Etat Major particulier. Ce dernier a été élevé au rang de chevalier dans l’Ordre national de la légion d’honneur française lors d’un séjour en France en mai 2008.
Le président Thomas Sankara représentait l’espoir de tout un continent et il incarne aujourd’hui le modèle du dirigeant, résolu, intègre, courageux et créatif. Il dérangeait par ses prises de position sans concession contre les puissances occidentales, tandis qu’il mettait en place un nouveau mode de développement alternatif autocentré. Depuis, de nombreux témoignages accréditent la thèse d’un complot international (voir le dossier à l’adresse http://www.thomassankara.net/spip.php?article1104) .
Malheureusement tout semble fait pour empêcher qu’une enquête soit menée sur son assassinat, au Burkina, mais aussi dans les autres pays. Blaise Compaoré a été invité en novembre 2011 à la Cour Pénal Internationale pour parler de paix alors que des voix se sont élevées durant le procès de Charles Taylor devant le Tribunal Spécial sur la Sierra Léone, pour qu’il figure sur la banc des accusés, tandis que des lobbies puissants, en France et aux Etats Unis notamment, s’organisent pour défendre l’image de Blaise Compaoré sur la scène internationale. Et pour cause, ce sont deux pays cités par les témoins libériens comme ayant participé au complot contre le président Thomas Sankara.
Notre campagne de signatures a cependant permis le dépôt d’une demande d’enquête parlementaire à l’Assemblée nationale en juillet 2011 (voir à l’adresse http://www.thomassankara.net/spip.php?article1097) grâce notamment au soutien précieux de l’association SURVIE (http://www.survie.org)
Mais il faut augmenter la pression citoyenne sans laquelle la justice est impossible. L’année 2012 sera celle du 25e anniversaire de son assassinat. Elle doit être celle de la vérité et de la justice. Nous appelons les citoyens, les partis et associations à amplifier la campagne par de nouvelles initiatives publiques.
Mais sans attendre une enquête judiciaire, nous appelons les journalistes à se lancer dans des investigations, les historiens à se lancer dans de nouvelles recherche, les documentaristes à produite de nouveaux films, afin que l’on arrive enfin à connaitre toute la vérité sur l’assassinat de Thomas Sankara.
Nous appelons les élus, les membres de la commission des affaires étrangères, les candidats aux prochaines élections à se prononcer pour l’ouverture de l’enquête parlementaire.
* Les animateurs de la campagne Justice pour Sankara Justice pour l’Afrique
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