juin 28, 2010
Cinq ans de prison, plus une sanction civile : c’est ce que risque désormais tout Tunisien qui entrerait en « contact direct ou indirect » avec des étrangers afin de porter préjudice à la « sécurité économique » du pays. Cet amendement gouvernemental à l’article 61 bis du code pénal a été adopté par le Parlement, à la quasi-unanimité. Qui est visé ? Devant les députés, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, a estimé que « la formulation d’une opinion, même si elle entraîne un préjudice, ne saurait être criminalisée ». En revanche, la loi punira à l’avenir toute personne « incitant des parties étrangères à ne pas accorder de crédits à la Tunisie, à ne pas investir dans le pays ou à boycotter le tourisme ».
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