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C’est un véritable coup de semonce en direction du Conseil de sécurité des Nations unies qu’a tiré la procureure de la Cour pénale internationale. Présentant son 20e rapport d’étape sur le Darfour à New York, Fatou Bensouda a accusé les cinq membres permanents (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) de « passivité ». En mars 2005, le Conseil de sécurité avait saisi la Cpi pour les crimes commis au Darfour, région de l’ouest du Soudan plongée dans une crise sans fin depuis 2003, mais près de dix ans plus tard, aucun des mandats d’arrêt, dont ceux émis contre le président soudanais, Omar Al-Bachir, n’a été exécuté. «Compte tenu de la passivité du Conseil de sécurité et du manque de ressources dont dispose mon bureau pour mener à bien ses investigations, a déclaré Fatou Bensouda, je n’ai plus d’autre choix que de mettre entre parenthèses mes activités d’enquête au Darfour.»