L'opposition est aphone ? Les mouvements négro-mauritaniens en profitent pour faire entendre leur voix et porter sur la place publique les questions du «racisme d'État» et de l'esclavage. Pour Kaaw Touré, porte-parole des Forces progressistes du changement (Fpc), difficile de s’en plaindre. Issues des mythiques Forces de libération africaines de Mauritanie (Flam), un mouvement créé en 1983 et longtemps demeuré clandestin, les Fpc entendent bien profiter de l’espace laissé vacant par une opposition mauritanienne abonnée aux boycotts électoraux pour faire progresser sa lutte contre «le racisme d’État et l’esclavage» dans une Mauritanie qu’elles estiment accaparée par l’une de ses communautés (les Maures blancs, ou Beïdanes) au détriment des populations noires (Halpulaar, Haratines, Soninkés et Wolofs), qui constituent pourtant la majorité de sa population.
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