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L’emprisonnement pour deux années fermes de trois leaders antiesclavagistes internés à Aleg, et le réquisitoire prononcé à l’encontre de trois autres, menacés d’une condamnation pour 3 ans, semble être la réponse éloquente de l’Etat mauritanien à la feuille de route proposée par les Nations Unies pour l’éradication de l’esclavage dans ce pays. Pour préserver sa quiétude, longtemps perturbé par le mouvement anti-esclavagiste Ira, et d’autres organisations, le système esclavagiste semble avoir eu le dernier mot dans son bras-de-fer face à ses adversaires. Les yeux sont actuellement tournés vers l’épée de Damoclès suspendue sur la tête de trois autres leaders du mouvement Ira contre, lesquels un réquisitoire pour un emprisonnement de 3 ans a été requis par le ministère public. Par comparaison, l’histoire retiendra que sur les cinquante affaires d’esclavagisme avérées, soumises depuis des années aux juridictions mauritaniennes, il n’y a eu qu’une seule condamnation.