Postés à l'entrée de leurs quartiers de Bangui, des petits groupes de jeunes hommes, sans armes et placés sous l'autorité des notables, jouent le rôle de vigie pour alerter les habitants de l'arrivée de pillards ou d'hommes armés. Face à l'insécurité généralisée dans la capitale centrafricaine et en l'absence de forces de sécurité nationales opérationnelles, ces "groupes d'auto-défense" créés par la population se développent rapidement. Pour la plupart sans emploi ou "chercher à manger" (surnom des jeunes à la recherche de toute activité au jour le jour pour survivre), leurs membres se portent volontaires - contre une modeste rétribution - pour veiller sur leurs quartiers face aux différents agresseurs : braqueurs, pillards, miliciens majoritairement chrétiens anti-balaka, ou combattants essentiellement musulmans ex-Séléka.
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