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Voilà plusieurs semaines que Bujumbura accuse Kigali, où se sont réfugiés un grand nombre d'opposants, d'acteurs de la société civile et de journalistes burundais, de «vendre la chanson du risque de génocide» et de soutenir les rébellions armées en gestation aux frontières. Certains témoins ont raconté avoir été entraînés sur le territoire rwandais «par des personnes parlant le kinyarwanda et portant des uniformes militaires». Début janvier, la police burundaise a par ailleurs annoncé avoir déjoué une tentative de déstabilisation après avoir arrêté une trentaine d’hommes «venus du Rwanda dans le but de lancer des grenades dans les quartiers contestataires» afin de «semer le trouble avant le sommet de l’Union africaine et de démontrer que le pays est en guerre», déclare une source policière. Kigali rejette ces accusations.