Malgré dix ans de paix et de reconstruction, de nombreux Angolais ne profitent toujours pas de la croissance portée par la manne pétrolière. Des milliards de pétrodollars ont été investis dans d'ambitieux chantiers de réparation des routes, voies ferrées, aéroports et pour construire de nouvelles écoles, hôpitaux et universités qui font aujourd'hui la fierté du pouvoir. Mais on n'est jamais très loin des bidonvilles et de l'envers du décor du miracle angolais assis sur des taux de croissance à deux chiffres, plus élevés certaines années que ceux de la Chine. Depuis un an, l'Angola connaît des manifestations inédites de contestation, menées par quelques poignées de jeunes, souvent entraînés par des rappeurs et systématiquement réprimées par une police connue pour avoir la main lourde.
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