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Après avoir opposé un refus catégorique à la proposition de Boko Haram d’échanger les 223 jeunes lycéennes enlevées, il y a un mois, contre des prisonniers islamistes, les autorités nigérianes se sont dit prêtes à dialoguer avec la secte islamiste. Si l’on comprend la réticence des autorités d’Abuja à remettre en liberté des terroristes qui iront gonfler les rangs de Boko Haram, l’on peut être surpris, voire choqué, par leur intransigeance, en tant que parents. En effet, rejeter de façon aussi catégorique cette proposition des terroristes, qui, en ces temps de dures épreuves, s’avère la première lueur d’espoir de retrouver les jeunes filles, peut paraître, d’un certain point de vue, un manque de stratégie de la part du gouvernement. Dans tous les cas, le dialogue s’impose. Seulement, comment discuter avec un adversaire sans visage, qui s’est surtout illustré par la barbarie et la monstruosité de ses actes ? Là est toute la question.